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Université de Strasbourg : La honte pour ceux qui par leur compromission ont fait l’élection d’un théologien

par ravachol

Publie le mardi 13 décembre 2016 par ravachol - Open-Publishing
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Ce n’est pas Alep, mais c’est un séisme pour les rationalistes dont on pensait qu’ils peuplaient majoritairement nos universités.
A qui doit on l’élection de M. Deneken, théologien christique et prof d’université de surcroit ?
Il y a la plusieurs facteurs et il est important de mesurer à quel point ils sont déconnectés directement de toute relation directe avec le cléricalisme du moins pour le moment.

Faut-il un "j’accuse" pour pointer les coupables ? nous le pensons et nous tenterons ici de les lister non exhaustivement.

J’accuse , donc ...

1) La corruption

MD fut premier vice président de l’Université de Strasbourg, il avait ainsi le pouvoir de peser sur les attributions budgétaires faites aux associations se reconnaissant dans l’AFGES, une AFGES qui aujourd’hui a bien plus les attraits d’une affaire sonnante trafiquant l’influence comme on trafique des dernières annales des exams de médecine. Pour son vote en faveur en MD, l’AFGES recevra une belle récompense.

2) la subordination consentie

Les directeurs et directrices de quelques unités de recherche devant être évaluées cette années par l’HCERES et qui ont passé un contrat moral avec MD pour obtenir son soutien en cas d’évaluation difficile.

3) La direction locale de la CGT universitaire (SES et SNTRS),

pour avoir fait primer l’intérêt d’une minorité sur l’intérêt général au mépris de la laïcité et de la République.

3) La trahison

Qui aurait imaginé un jour que le CNRS soutiendrait l’élection d’un membre du clergé catholique à la présidence d’une Université de la République ?
Le CNRS aurait-il pris bouche avec cette spiritualité qui cherche désespérément à contaminer l’esprit libre des chercheurs pour leur instiller les germes de l’essentialisme et du créationnisme ?

4) le parti socialiste

et ses élus à l’eurométropole qui ont confié leurs suffrages à MD prétextant fallacieusement que la majorité des scientifiques lui apportaient un soutien. La commission recherche élue en novembre compte 50% d’élus des deux principales listes qui se sont affrontées. Où est cette "majorité" M. Hermann ?

5) le mélange des genres

deux prix Nobel, dont le dernier en date, plusieurs membres de l’académie des sciences ont apporté leur soutien à la candidature de MD. Sont-ils si sûrs de leur choix ?

6) l’identitarisme alsacien

C’est ce sentiment confus de défiance à Paris qui peut se muer en narcissisme collectif.
MD, alsacien, prêtre, incarne l’Alsace réactionnaire et cléricale qui gonfle les rangs filloniste et lepénistes. Le vote pour MD est un vote identitaire aux accents inquiétants.

Ce qui s’est passé aujourd’hui à l’université de Strasbourg marque un tournant grave dont les conséquences restent à évaluer mais nous ne doutons pas que tout ce que ce pays compte de calotins saura en tirer un bénéfice immédiat.

Ni DIEU, Ni MAITRE

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