VALLS = TRISTE BILAN AU POUVOIR...!

Valls = triste bilan au Pouvoir. Plus encore que Hollande. Car c’est lui qui était à la manoeuvre. Lui qui était sur le devant de la scène. Lui qui était responsable de la basse politique politique mise en oeuvre depuis 2014. Lui, dont on n’a pas oublié la sinistre jouissance, lorsqu’il a proclamé l’état d’urgence, cette société prostrée dans laquelle nous vivons depuis. Lui qui nous a imposés, à grands coups de 49-3, l’infâme loi Khomri, facilitant les licenciements et le basculement du monde du travail dans le chômage et la pauvreté : malgré notre belle mobilisation, les slogans des jeunes "Regarde ta Roleix, c’est l’heure de la Révolte !". Nos 13 journées nationales contre ce texte infâme, réunissant 2,3 millions de salariés les 31 mars et 14 juin 2016.

C’est lui encore qui nous a imposés cette loi, en transformant chaque manif en immenses nasses : ou nous étions systématiquement fouillés, gazés, palpés, mis en garde a vue : nous privant scandaleusement de notre droit constitutionnel de manifester. C’est lui qui a fait entrer en vigueur ce texte, malgré le refus populaire et répété de 72% des français : un chiffre qui ne va pas de soi, lorsqu’on se souvient du mensonge permanent des gratte-petits médiatiques à sa botte : "le mouvement s’essouffle"(sic), "syndicalistes = terroristes"(sic), manifestants = "minoritaires", patati patata....

Or, de ce bilan objectif, il n’a pas été une seule fois question hier, lors de sa déclaration de candidature. Au contraire, tout son discours, en particulier, son soutien appuyé "aux petites gens"(sic), "ouvriers"(re-sic), organisait froidement l’amnésie dans les têtes et dans les coeurs. Comme s’il ne s’était absolument rien passé depuis un an. Comme si lui, Manuel Valls était né le matin même, avait vu de la lumière à Evry, et s’était dit qu’il pourrait être un candidat sincère, sans casserole, ni rien à se reprocher. Un vrai nouveau né de la politique, citant même le romantique Victor Hugo, à qui il ressemble si peu : c’est dire...! Et pas seulement, parce qu’il a eu 5 à son bac de français...! Le triomphe de la "com", toute une comédie confondante, pour nous anesthésier. Nous faire oublier ce que nous avons vécu avec un Valls Premier Ministre totalement différent de ses propos qualifiés par les médias obéissants de "très à gauche" (sic)...

Comme écrivait Guy Debord : "le spectacle est absolument dogmatique et en même temps ne peut aboutir réellement a aucun dogme solide" (sic) cf La société du spectacle, Folio, 1992. Le discours de Valls veut s’imposer a nos consciences. Il vise à nous hypnotiser et à nous dire le célèbre "there is no alternative". A nous faire oublier notre mémoire des évènements, y compris les plus proches. C’est une imitation de vrai engagement politique à quoi se résume l’intervention de Valls d’hier : puisque, de toute façon, nous sommes dans l’ère de la "post-vérité", où il est possible de mentir à n’y pas croire : mais ça ne marchera pas.

La stratégie de Valls me fait penser à Fabius. En 2006, malgré son passé de Premier Ministre fermant les fiefs industriels du nord de la France, il avait eu le toupet infernal de défendre les couleurs de la gauche du PS, contre Ségolène et DSK. Dès que j’appris la nouvelle, je sus qu’il allait se prendre une tôle de première. C’est d’ailleurs ce qui lui est arrivé. Une telle stratégie témoigne d’un mépris inextinguible pour le Peuple français : on prend vraiment les gens pour des imbéciles, et je reste polie...! Malgré la désinformation permanente, les gens ont une mémoire. Les réseaux sociaux sont un lieu de mémoire, où l’Histoire est fréquemment rappelée. Où une information, différente de celle des médias, peut circuler : autant de facteurs nouveaux, qui jouent un rôle décisif dans la formation politique des consciences. La télévision a perdu son monopole en ce domaine. Voila pourquoi le coup imaginé par Valls va échouer pitoyablement...!