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Valls, charognard et antisémite
par Richard csrp59
Publie le mardi 19 janvier 2016 par Richard csrp59 - Open-PublishingValls, charognard et antisémite
Pendant une semaine, le président de la République et son premier ministre nous ont abreuvé de commémorations, utilisant à leur profit les massacres de janvier et de novembre. Ils ont joué leur rôle de commémorateurs, celui qui consiste à commémorer ceux que l’on commémore pour le plus grand bien des commémorateurs.
Inutile de dire qu’il y a de l’indécence dans cette débauche de commémoration, l’indécence ne semble pas gêner ceux qui ne sont que des charognards prêts à prendre tout ce qui peut leur être utile pour leur image.
On pourrait parler pourtant de cette débauche patriotarde de Marseillaises pour "honorer" la mémoire de Wolinski et Cabu, une insulte à leur mémoire pourrait-on dire. On imagine mal le Grand Duduche adopter la position règlementaire devant l’hymne national, mais cela importe peu pour nos grands commémorateurs, plus soucieux de construire leur belle image que d’honorer la mémoire de ces provocateurs que furent Wolinski et Cabu. Mais il fallait bien sacrifier au devoir de mémoire en aseptisant le souvenir de ceux dont on prétend commémorer l’assassinat. Comme s’il fallait ajouter au meurtre réel un meurtre symbolique consistant à transformer les assassinés en personnes de bonne compagnie.
Après le meurtre symbolique des assassinés de Charlie-Hebdo, meurtre symbolique placé sous le signe d’un indécent "je suis Charlie" repris en chœur pour mieux effacer les impertinences lancées par ces victimes que le morbide devoir de mémoire se devait de montrer sous un jour convenable, il nous faut parler d’un autre meurtre symbolique commis par le couple de Grands Commémorateurs.
On sait l’amour que Valls porte aux Juifs comme il sait le déclarer, un amour que l’on peut considérer comme une forme d’antisémitisme. Pour rendre hommage aux victimes de l’hypercachère, monsieur Valls ne se contente pas de condamner les assassins, il faut aussi, pour monter son amour des Juifs, qu’il soutienne la politique israélienne et qu’il vilipende ceux qui critiquent l’Etat d’Israël, reprenant l’un des ses thèmes favoris, l’amalgame entre l’antisionisme et l’antisémitisme. Car il est vrai que critiquer une idéologie qui a transformé les parias d’hier en conquérants et en oppresseurs ne peut être, selon le premier ministre, qu’une continuation de l’antisémitisme.
On peut lire, dans les propos de Valls un double mépris, mépris envers les Palestiniens spoliés en 1948, soumis à une occupation brutale et dont le territoire est israélisé avec l’extension de ce qu’on appelle "les colonies", lesquelles ne sont que la continuation de l’annexion de la terre palestinienne, mais aussi mépris envers les Juifs lorsqu’il reprend les propos de ses amis du CRIF : "un bon Juif est un Juif sioniste", lorsqu’il ne reconnaît aux anciens parias que le droit de n’être que les oppresseurs d’un autre peuple.
Loin d’honorer la mémoire des assassinés de l’hypercachère, Valls en profite, toujours au nom d’un indécent devoir de mémoire, pour lancer son cri d’amour à l’Etat d’Israël, montrant ainsi que pour lui, l’indécence n’a pas de limites.
Enfin, nos deux chevaliers de l’indécence se sont souvenu d’une victime oubliée des assassinats de janvier, la policière assassinée à Montrouge, et ont ajouté à leurs frasques commémoratives une cérémonie pour compléter l’indécente semaine des commémorations.
On peut espérer que ces chevaliers de l’indécence sauront recommencer leurs macabres cérémonies en novembre prochain. Les victimes il faut bien que cela soit utile et, pour ce faire, on sait que nos braves commémorateurs savent faire.
Lille le 13 janvier 2016
Rudolf Bkouche
membre de l’UJFP