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Vers la grève générale ?...Les leçons du mouvement de 2010 pour que gagne celui de 2016
par Luis
Publie le lundi 28 mars 2016 par Luis - Open-PublishingParution ce matin, soit au bon moment, d’une analyse serrée du mouvement en cours, fort attendue, de Jacques Chastaing.
Un outil pour faciliter la formation et la discussion des orientations qui permettront de ne pas se faire balader comme en 2010 par les PS et ex PS, et par les buros des centrales syndicales jusqu’à la défaite, mais de gagner !
La qualité des informations et des analyses justifie de lui donner une diffusion maximum. C’est simple : collez son titre (hyperlien) dans les réseaux sociaux, les blogs, les sites Internet :
Vers la grève générale ?...Les leçons du mouvement de 2010 pour que gagne celui de 2016
Ici l’introduction :
"Tout le monde s’interroge sur l’envergure de la mobilisation du 31 mars et se demande si cette journée sera suivie de grèves reconductibles significatives ou d’importantes et durables occupations de places auxquelles certains appellent ou si, au contraire, ce sera un gigantesque enterrement, le début d’un reflux.
L’interrogation est bien sûr plus que légitime.
D’autant, qu’au delà de l’ampleur de la mobilisation ce jour là et de ses lendemains, la question sous-jacente qui travaille gouvernement et patronat, manifestants et syndicats, est de savoir si la mobilisation actuelle ne dépassera pas des limites ordinaires et si on va vers un nouveau « mai 68 » - voire plus -, bref vers un renversement profond et durable des rapports de force entre patronat et travailleurs, oppresseurs et opprimés, exploiteurs et exploités, un retour de balancier historique, avec toutes ses conséquences sociales et politiques.
Toutefois, il ne faudrait pas bloquer la réflexion à cette journée et ses lendemains. Il en effet plus difficile de prévoir exactement la dimension et la portée de ce qui se passera le 31 mars et les jours immédiats qui vont suivre, que de comprendre que cette journée s’inscrit dans une marche commencée bien avant elle, bien avant même le 9 mars, la nature profonde de cette marche, et donc de savoir qu’elle ne s’arrêtera pas d’ici peu, quelles que soient les configurations du 31 mars lui-même.
Et c’est certainement ça qu’il y a à comprendre, développer, expliquer, propager...
Le 9 mars n’est pas un début, mais une étape dans une lame de fond qui a commencé bien avant – et pas qu’en France -, l’expression ponctuelle d’un mouvement profond dont on verra probablement plusieurs de ses manifestations publiques le 31 mars et les jours qui suivront, comme on en a déjà vues quelques-unes lors des manifestations, rassemblements et grèves, des 9, 17, 21, 22, 23, 24, et 25 mars.
Ce 9 mars exprime toute une situation qui le précède car il a déjà par lui-même quelque chose qui illustre la maturation sociale et politique qui s’est opérée de manière plus ou moins souterraine ces dernières années et qui, de ce fait, en prenant une expression publique pourrait marquer durablement la période à venir.
Avant de revenir en détail sur ce qu’illustre le 9 mars (et probablement le 31 mars à sa manière), pour reprendre la comparaison historique évoquée plus haut de mai 1968, il n’est donc pas possible de dire si le 31 mars appartient encore à l’année 1967 ou déjà à mars 1968. Par contre, il est sûr que nous sommes sur une trajectoire de ce type.
Cela étant dit en ayant bien conscience que l’histoire ne se répète jamais, que la situation actuelle ne ressemble pas à celle de croissance des années 1960, que la crise actuelle est d’une toute autre ampleur, le mouvement et les difficultés à venir aussi, bref que nous en sommes toujours réduits à utiliser des images d’un passé dépassé pour raisonner sur un présent toujours nouveau, inédit et qui nous surprendra toujours. Disons seulement que l’image de 1968 correspond peut-être à l’étape d’aujourd’hui comme celle du CPE pouvait correspondre aux premiers jours du mouvement, avant de prendre de toutes autres images..."
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