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Violents incidents en marge du sommet européen d’Athènes

Publie le jeudi 17 avril 2003 par Open-Publishing

Violents incidents lors des manifestations anti-guerre en marge
du sommet européen d’Athènes

ATHENES (AP-mercredi 16 avril 2003, 14h25) - De violents incidents
ont éclaté mercredi à Athènes lors des manifestations contre la
guerre en Irak organisées en marge du sommet qui doit officialiser
l’élargissement de l’Union européenne à dix nouveaux pays.

Une centaine d’individus violents qui s’étaient mêlés à un défilé
réunissant quelque 5.000 manifestants pacifiques ont affronté la
police devant l’ambassade des Etats-Unis notamment. Ils ont jeté de
la peinture rouge sur les forces de l’ordre, postées à environ 300
mètres du site du sommet.

Les manifestants ont également mis le feu à des banques en centre-
ville, détruit des vitrines et des vitres de voiture. Des jeunes ont
aussi jeté des pierres sur les policiers qui gardaient l’ambassade
britannique.

Les forces de l’ordre, déployées en nombre dans la ville, ont
répliqué en tirant des gaz lacrymogènes et en pourchassant les
manifestants dans les rues d’Athènes.

Une trentaine de personnes ont été interpellées et un policier
blessé, selon des responsables grecs et des témoins. Un homme, blessé
à l’oeil, a également été hospitalisé.

"Américains, assassins", scandaient les manifestants, qui
brandissaient des drapeaux rouges ou des bannières arc-en-ciel, aux
couleurs de la paix. Ils protestaient notamment contre la présence en
Grèce du Premier ministre britannique Tony Blair, mais aussi des
chefs de gouvernement espagnol José Maria Aznar et italien Silvio
Berlusconi, dont les pays ont soutenu l’intervention des Etats-Unis
en Irak.

Une grande bannière sur laquelle on pouvait lire "assassins,
impérialistes" a été déployée au-dessus des bureaux de la compagnie
aérienne British Airways à Athènes.

La présidence grecque de l’Union européenne, craignant des
débordements, avait déployé plus de 10.000 policiers dans la ville.
Le centre historique, où se tient le Conseil européen, était survolé
par des hélicoptères et transformé en camp retranché.

Pour l’occasion, l’Acropole et de nombreux autres sites
archéologiques ont été fermés au public, alors que la route d’accès à
l’aéroport d’Athènes était exceptionnellement interdite à la
circulation. Le gouvernement grec a même décrété la journée de
mercredi jour férié à Athènes.

L’opinion publique grecque est profondément opposée au conflit en
Irak. Les manifestations y sont quotidiennes depuis le début de
l’intervention américaine il y a quatre semaines.