Accueil > Vous avez dit "insurrection" M. Rumsfeld ?
Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld a déploré dimanche 20 mars que la Turquie n’ait pas autorisé l’ouverture d’un front nord au début de l’offensive en Irak il y a deux ans, affirmant que c’était une des raisons de la ténacité de l’actuelle insurrection.
Interrogé sur ce qu’il aurait souhaité rétrospectivement voir se dérouler autrement deux ans jour pour jour après l’intervention américaine, il a déclaré sur la chaîne ABC que "la chose la plus importante" avait été l’impossibilité pour la 4ème Division d’infanterie américaine de pénétrer en Irak par la Turquie.
"Je crois qu’un beaucoup plus petit nombre de membres du régime et du parti Baas auraient pu s’échapper", a dit le chef du Pentagone interrogé sur la chaîne américaine Fox.
" Beaucoup plus auraient été capturés ou tués et en conséquence l’intensité de l’insurrection aurait été moindre qu’elle n’est aujourd’hui", a-t-il ajouté. Il a toutefois estimé, que le niveau de l’insurrection était à la baisse mais " toujours à un niveau plus élevé que prévu" deux ans après le début de la guerre.
Alors que les tractations se poursuivent en Irak pour former un gouvernement près de deux mois après les élections, Rusmfeld a mis en garde les Irakiens de mettre les intérêts du pays et ceux des États-Unis avant les considérations partisanes.
" Il faut qu’ils fassent terriblement attention sur les changements à faire. Les États-Unis ont trop d’intérêts en jeu, beaucoup investi et trop de vies en jeu pour que les gens manquent de sérieux. Nous nous attendons à ce que les irakiens se comportent de façon professionnelle et mûre (...) pour conduire le pays sur la voie de la démocratie et défaire l’insurrection".