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Vous prendrez bien un petit verre de Roundup…
par md
Publie le mercredi 8 avril 2015 par md - Open-Publishing2 commentaires
Patrick Moore refuse de boire un verre de Roundup…
Patrick Moore n’est pas n’importe qui, il se présente comme fondateur de Greenpeace. Et il est maintenant un fervent défenseur des OGM et du produit phare de Monsanto, le Roundup.
Le glyphosate classé comme cancérogène “probable”
Le glyphosate, élément actif du Roundup, a été catégorisé comme cancérogène probable par le CIRC [1]. Le CIRC classe les agents en 5 catégories, de cancérogène établi à non cancérogène. Le Roundup est dans la deuxième catégorie. Quand les experts du CIRC prennent la décision de classer un produit comme cancérogène probable, il faut comprendre qu’ils sont quasiment sûrs qu’il est cancérogène. En effet, voici ce qu’ils entendent par “probabilité” :
Le classement d’un agent dans cette catégorie est préconisé lorsqu’il existe des indices concordants de sa cancérogénicité pour l’homme et des preuves suffisantes de cancérogénicité expérimentale chez les animaux de laboratoire
Pétition pour demander l’interdiction du Roundup
Agir pour l’environnement propose de signer une pétition
pour interdire l’usage du glyphosate, c’est ici.
Réaction (pathétique) de Ségolène Royal
Royal contre la vente libre aux particuliers des pesticides cancérogènes « possibles »
Voir l’article du Monde
Pour la ministre de l’écologie, Ségolène Royal, il faut que plusieurs pesticides, dont le glyphosate, récemment classés cancérogènes « probables » ou « possibles » par l’agence du cancer de l’OMS, « ne soient pas en vente libre » pour les particuliers, et accompagnée d’un conseil.
L’agence cancer de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), a classé le 20 mars trois pesticides dans la catégorie 2A – c’est-à-dire « cancérogènes probables », soit le dernier échelon avant la qualification de « cancérogène certain ». Sont concernés le glyphosate, présent notamment dans le Roundup, l’un des herbicides les plus vendus, et les insecticides malathion et diazinon. En France, le Roundup est le pesticide de synthèse le plus utilisé. Il en a été déversé plus de 8 000 tonnes en 2011.
Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l’objet d’interdictions dans de nombreux pays et dont l’utilisation est restreinte en Europe, ont été quant à eux classés dans la catégorie 2B – c’est-à-dire cancérogènes « possibles ».
« Il faut accélérer la recherche »
Mme Royal a indiqué avoir demandé jeudi des « expertises complémentaires » sur ce sujet aux responsables de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Selon elle, « il faut accélérer la recherche dans les produits de substitution ».
La ministre a par ailleurs réaffirmé ses « grandes priorités », citant notamment la transition énergétique, la défense de la biodiversité, les liens entre santé et environnement, la démocratie participative et la mobilisation en vue de la conférence climat à Paris en décembre (COP21) qui, a-t-elle dit, sera « un levier pour accélérer » ces chantiers.
Petit résumé…
Tous les gens qui suivent le dossier du Roundup savent depuis longtemps qu’il est cancérogène, les riverains des champs de soja en Argentine en sont la preuve vivante (ou morte…).
En septembre 2012, le professeur Séralini, dans son étude contre les OGM avait surtout montré le caractère dangereux du Roundup (voir notre article ici).
Aujourd’hui, c’est la plus haute instance internationale de recherche sur le cancer qui classe le Roundup comme cancérogène, mais pour Royal, l’urgence c’est de faire encore des recherche. Et en attendant de ne pas vendre le Roundup aux particuliers.
Les 8 000 tonnes de Roundup ne sont pas vendues aux jardiniers amateurs mais principalement aux agriculteurs. Les personnes les plus à risque sont donc les agriculteurs, les travailleurs agricoles et les riverains des exploitations agricoles qui utilisent cet herbicide et en dernier, mais pas les moindres, les consommateurs.
Ségolène Royal ne s’arrête pas là. Elle propose d’accélérer la recherche dans les produits de substitution. Et on comprend bien la vision de l’agroécologie de ce gouvernement. On continue comme avant, ou plutôt on accélère, comme avec les élevages industriels, et on remplace les pesticides chimiques par des pesticides prétendument “verts”. La biodiversité si chère à notre ministre n’a que bien se tenir. Être tué par un produit “vert” plutôt que par un produit chimique, ça change tout !
François
Notes
[1] CIRC : Centre international de recherche sur le cancer, agence intergouvernementale qui dépend de l’OMS, l’organisation mondiale de la santé.
Messages
1. Vous prendrez bien un petit verre de Roundup…, 10 avril 2015, 07:49
et boire un verre de bouillie bordelaise,qui le fait ?
1. Vous prendrez bien un petit verre de Roundup…, 11 avril 2015, 17:23
Oui d’accord la bouillie bordelaise , mais il faudra demander aussi qui mange du composte dans ce cas !!! Arrêtez vos conneries, c’est plus sérieux que ça à l’air ces histoires , surtout pour quelqu’un que ce dit à l’origine de Greenpeace !!