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alstom/bouygues désengagement de l’Etat, inquiètude pour l’emploi

Publie le jeudi 27 avril 2006 par Open-Publishing
3 commentaires

Alstom : la CGT déplore le désengagement de l’Etat et s’inquiète pour l’emploi

Jean-Christophe Le Duigou de la CGT, a déploré que l’Etat se désengage d’Alstom et s’est inquiété des conséquences sur l’emploi de la cession annoncée jeudi de 21,03% du groupe industriel à BTP Bouygues.

Lors d’une conférence de presse tenue en marge du 48e congrès de la CGT, le numéro deux de la CGT a déploré le "désengagement de l’Etat" d’un groupe dont "l’importance stratégique est pourtant évidente" du fait de son activité de construction de centrales nucléaires.
"Une fois de plus, la Commission européenne n’est pas neutre vis-à-vis de la composition du capital" d’un groupe français et "impose sa privatisation"

Lors du plan de sauvetage d’Alstom en 2004, la Commission européenne avait donné son accord à l’entrée de l’Etat français dans le capital du groupe à condition qu’il en sorte d’ici juillet 2008.

JC Le Duigou s’est en outre interrogé sur le "sens profond" de cette opération, se demandant s’il s’agissait d’une "stratégie non explicitée de Bouygues pour entrer dans la filière nucléaire".

Messages

  • Extrait du communiqué de presse du ministère des finances :

    "L’État avait acquis cette participation, après accord de la Commission européenne, à l’été 2004 lors de son intervention dans le plan global de restructuration financière du groupe. L’État avait indiqué qu’il resterait au capital d’Alstom le temps nécessaire à son redressement. Il s’était engagé vis-à-vis de la Commission européenne à céder l’intégralité de cette participation dans les douze mois suivant l’obtention par Alstom d’une notation « investment grade » et en tout état de cause avant juillet 2008. Le groupe Alstom a aujourd’hui opéré son redressement, comme en attestent l’évolution de ses résultats depuis 2004 et le retour de la confiance de ses clients et de ses partenaires."

    En voilà une nouvelle qu’elle est bonne !
    Lorsque la Nation s’investit dans une entreprise qui va mal, il y a redressement avéré ! Je propose par conséquent la collectivisation complète des moyens de production afin de reproduire partout cette recette proprement miraculeuse.

    Etatiser quand ça va mal et privatiser quand ça va bien, quelle idée farfelue ! On se demande quel cerveau débile pourrait simplement l’envisager.
    Dès lors, on comprend à quel point le libéralisme - qui s’en défend pourtant - est une idéologie de classe, partisane des intérêts privés.

    Sans compter que c’est le grand ami du chef de l’UMP qui doit être content...
    cf l’article du Monde :
    "Ce retrait est aussi une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy, l’architecte de cet accord. À l’époque ministre de l’économie, il s’était engagé face à Bruxelles à céder la participation de l’Etat avant juillet 2008.
    Si cette considération n’a pas échappé à Martin Bouygues, intime du président de l’UMP, cette acquisition s’inscrit dans la stratégie du groupe familial."

    Ecoeurantes ces cliques au pouvoir, aussi bien en France qu’à Bruxelles.

    Jean-Michel (PCF)

  • Pauvre de nous :

    Crise du pétrole = Nucléaire rentable

    Nucléaire rentable = Profit en vue

    Profit en vue = Privatisation

    Privatisation = re-structuration

    re-structuration des centrales nucléaires = BOUM.

    Dommage, le printemps semblait plein de promesses ...