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bruno gaccio : POUR LA COMPTABILISATION DES VOTES BLANCS

Publie le mercredi 9 mars 2011 par Open-Publishing
11 commentaires

source site du nouvel obs :

BRUNO GACCIO ex-auteur des guignols veut que les votes blancs soient enfin comptabilisés , il a rencontré un maître du droit constitutionnel GUY CARCASSONNE qui a déja rédigé un texte sur le sujet .

GACCIO a contacté le député PS du finistère JEAN JACQUES URVOAS qui s’est engagé à présenter un amendement dans la loi de simplification du code électoral .
GACCIO envisage de faire la même démarche auprès d’un député UMP .

Selon GACCIO " il faut revenir à ce qu’ est le geste de voter , il ne s’agit pas seulement d’ un choix mais d’une expression " ..." la comptabilisation des votes blancs permettraient à ceux qui ne votent plus de revenir vers les urnes , de n’avoir plus le sentiment que leur voix, parce qu’elle n’adhère à aucun choix proposé est inutile ou nulle "

commentaire R. PALAO : je trouve cette initiative interessante , même si je note que GACCIO ne s’adresse pas à tous les partis politiques démocratiques alors que tous doivent avoir un avis sur la question .
Pour ma part pour des raisons d’ éthique personnelle que je n’oblige personne à partager , je suis contre l ’abstention même " constructive" ,parce que ma famille espagnole a été privée de vote pendant près de 40 ans et parce que des humains sont encore privés de ce droit et meurent pour l’ obtenir .

Le vote blanc peut donc permettre d’exprimer un refus de participer à la mascarade actuelle ou les oppositions ne sont que ponctuelles ou factices et d’ exiger un véritable projet politique de rupture avec le capitalisme qui redonnerait le pouvoir au peuple : commençons par reconnaitre son droit à ne pas être d’ accord avec ce qui lui est actuellement proposé par les partis politiques et que ce mécontentement soit comptabilisé .

Messages

  • Je pense même qu’il faudrait "sanctionner" les élus en fonction de l’abstention.

    On pourrait les sanctionner pécuniairement. Par exemple, en considérant comme un taux "normal" 80% de suffrages exprimés, on pourrait envisager d’amputer les émoluments des élus et leurs défraiements divers à proportion d’un taux de participation plus faible (40% de votants ==> 50% de son traitement pour l’élu). Proposition évidemment à affiner... la réduction pourrait affecter seulement une part du traitement.

    Il faudrait aussi pondérer en fonction du résultat personnel de l’élu (sanctionner la non-représentativité manifestée par le faible taux des inscrits ayant voté pour lui : un élu avec 45% des inscrits n’est pas la même chose qu’un élu avec 16% des votants (pourcentage "triomphal" (!!!!) obtenu par les écologistes aux européennes) quand les votants sont 40% des inscrits soit un résultat vrai de 6,4% des inscrits...

    Dans ce dernier cas, et s’agissant d’élections européennes, ont pourrait diminuer le nombre des représentants à proportion du taux de participation : dans ce dernier exemple, 40% de votants ==> 50% de représentants au parlement (par tirage au sort, un sur deux retourne à la maison ?) toujours en considérant comme un taux "normal" de participation, 80% de votants.

    Ce dernier procédé n’excluant pas bien sûr l’amputation du traitement des élus retenus pour siéger...

    Ces sanctions ne seraient-elles pas de nature à inciter les candidats à se préoccuper des attentes de leurs électeurs (chômage, retraite, ...) ?

    Qu’en pensez-vous ?

  • Il faudrait en effet une proportionnelle intégrale avec prise en compte des votes blancs :

    Vers une démocratisation

  • Plus de la moitié du pays qui ne vote plus attend ça .Et quand les bulletins blancs sont majoritaires, on doit re-proposer autre chose, ce serait un pas vers une vraie démocratie .
    Aujourd’hui Sarkosy fonctionne avec 15% des votants, ça ne fait pas grand monde !

  • Je doute que les deux partis d’alternance votent une loi pour comptabiliser les votes blancs. Ce serait se tirer une balle dans le pied, comme d’accepter la répartition des sièges au parlement à la proportionnelle.
    Un Président de la République élu malgré 30 ou 40 % de votes blancs n’aurait plus de légitimité ou, au minimum devrait conduire une politique différente tenant compte des raisons du vote de défiance.
    Les partis de pouvoir veulent bien un semblant de démocratie, mais pas plus. Faut pas pousser !

  • Slt Richard,

    Je suis d’accord avec toi en ce qui concerne l’abstention,et pour les mêmes raisons que toi.Mais en plus en votant blanc ou nul,tu es chez les VOTANTS,et non pas chez les pêcheurs à la ligne,les pétanqueurs,et les branleurs qui se foutent de la politique.

    Car c’est le discours des commentateurs à la con des soirées électorales.

    Donc,comme en 2007,en 2012 je voterai Jacques DUCLOS.

    LR

  • Privé de droits civiques pendant 10 ans, j’ai pu re voter en 1995 ; et entre le FN et Chirac qui non seulement risquait déjà la prison, mais n’était pas le candidat de mon orientation politique..

    Donc j’ai voté ’’blanc’’ et rejeté la proposition et le mot d’ordre de la gauche : tout sauf le Fn !
    Comment la Gauche a t’elle pu demandé de voter à droite et renoncer à expliquer que le vote ’’blanc’’ existait ?

    Tout simplement parce que ce déplacer pour voter rien du tout n’est hélas pas pris en compte ...

    Autre piste évoqué et même appliqué dans certains pays :
    Vote obligatoire pour avoir droit par exemple à certaines allocations ou pouvoir postuler et obtenir des emplois dans le public ou des formations ..

    Vous voulez une société attentive à vos besoins et bien impliquez vous !

    suite à ce dévellopement, vous êtes syndiqué vous bénéficierez des acquis de votre branche, vous râlez depuis votre fauteuil et bien restez y !

    Il est trés facile de dire ’’tous pourris’’ vendus et incapables, mais si nous ne bougeons pas et ne les obligeons à bouger

    ILS continueront tous leurs magouilles en se félicitant de nous avoir écoeuré de la politique suffisamment pour nous laisser sur nos canapés au lieu d’aller aux urnes ...

    Libre dissidence .

  • Lorsque l’abstention atteint ou dépasse 50% d’inscrits, il est très difficile d’évoquer des pêcheurs à la ligne.

    La crise fait de plus en plus de victimes et l’on constate toujours plus d’abstentionnistes. Pour tout individu sensé et raisonnable, cette abstention massive s’interprète immédiatement pour ce qu’elle est : un refus politique de se livrer à une mascarade. Surtout dans un pays comme la France où la participation aux élections a toujours été très respectée.

    Le droit de vote a été et reste une conquête populaire. Il a été considéré comme un progrès démocratique. Constater une abstention massive conduit à prendre conscience que le progrès démocratique ne joue plus. Cela pose forcément la question d’une autre analyse. Une analyse sans conteste : les élections sont perçues comme un traquenard, une manipulation, ce qui s’avère une réalité.

    Le système UMPS/FN est un système fermé, clôs sur lui-même. Il n’ouvre pas les perspectives démocratiques, il les enferme, les cloître, les emprisonne. On ne choisit pas, on élimine.

    Nous sommes entrés en campagne présidentielle. Le mandat présidentiel dure 5 ans : 2 ans pour attendre un bilan et autant pour mener la campagne à l’élection. Ajoutons qu’entre PS et UMP, il n’y a aucune divergence de fond. Quel est donc l’intérêt de voter pour de perpétuels candidats, sans programme avouable, balançant entre promesses et trahisons ? Les primaires socialistes sont un merveilleux piège à cons en même temps qu’un horrible spectacle. Les médias amplifient cette dynamique abominable : ils choisissent 2 candidats, les imposent (DSK vs Sarko) et alimentent l’illusion qu’il y a débat, adversité, enjeu réel.

    Cela est artificiel et tourne complètement le dos aux préoccupations des habitants du pays, travailleurs, chômeurs, frappés fortement par la crise.

    Le décalage s’accroît entre ces médias qui font croire à un exercice électoral normal et l’indifférence totale des électeurs et leur désaffection.

    Pourquoi donc vouloir compliquer ce refus de participer avec des votes nuls et des votes blancs ? Pour quel supplément d’âme citoyen ?

    Lentement, silencieusement, mais sûrement et concrètement, on assiste au divorce du peuple et de ses "élites". Celles-ci, sourdes, aveugles, autistes, continueront à faire semblant ; les abstentionnistes, au moins la moitié du corps électoral, sauront que tout cela est gadget et faux semblant : qu’il n’y a aucune démocratie, mais seulement son apparence et ses faux airs.

    Ce silencieux mouvement de pensée est lourd de colère et d’indignation ; il n’est pas indifférence réelle mais avertissement muet, qui attend l’émergence d’une force politique capable de transformer cette colère muette en mouvements de rue, en sursaut républicain. Les bastilles sont à prendre et les privilèges à faire tomber.

    Qu’on le veuille ou non, on le sait : la révolution va venir.

    • " pourquoi donc vouloir compliquer ce refus de participer avec des votes nuls ou blancs "

      On pourrait se satisfaire de la formule : " les absents ont toujours tort ".,mais la réalité est que voter est un droit qui n’est pas venu tout seul,et encore aujourd’hui des pays luttent pour ce droit car ils sont sous un régime dictatorial.

      Quant aux " analyses " les soirs d’élections,il n’y a qu’à écouter les commentaires sur les abstentions.De la météo à la dépolitisation,toute la panoplie y passe.

      C’est sûr que c’est plus compliqué de quitter son canapé pour faire l’effort de se rendre au bureau de vote.

      J’irai voter,par ma signature sur la feuille d’émargement et mon vote nul,je signifierai que je défend mon droit de vote,tout en refusant de choisir entre la peste et le choléra.

      Mais bon,chacun est libre ( pour combien de temps ? ) de ses choix.

      LR

  • Le vote blanc ne peut pas être acceptable par les politiques et comme c’est eux qui font les lois... il y perdrait toute crédibilité.

    Ce n’est pas acceptable, parce qu’alors jaillirait aux yeux de tous qu’ils ne sont pas élus majoritairement, mais relativement et devront en tenir compte dans la gestion qu’on leur donne du pays, de la région, de la ville.

    Un Sarko, élu avec 26% des suffrages contre son adversaire à 24% est ridicule avec 50% d’abstention. Tandis qu’il trouve UNE légitimité en affirmant qu’il a été élu à 51% des suffrages "exprimés". Le hic est psychologique et en cette manière, ils savent comment faire et, surtout, quel en est le résultat RÉEL sur la domination. Demander que les bulletins blancs soient comptabilisés est un vœux pieux, empalé, je veux dire, hélas !

    • D’abord, je tiens à préciser qu’il y a des "régimes dictatoriaux" ou on vote.

      Dans presque tous en fait.

      Et même on vote en masse vu ce que les abstentionnistes risquent dans leur vie de tous les jours s’ils ne le font pas.

      Parceque c’est vrai que nos pères se sont fait tuer pour pouvoir "voter". Mais ailleurs on peut aussi se faire "tuer" simplement parce qu’on n’y va pas.

      Pour rester dans l’actu, en Egypte, en Irak, en Chine, ou en Tunisie, on vote.

      Mais il n’y a qu’un seul candidat possible... Les rares opposants sont au minimum "gênés" quand ils ne sont pas tout simplement éliminés.

      Dans ce dernier cas l’éélectionpermt en plus de les faire "sortir" bien en vue.

      Si on pousse le raisonnement dans l’absolu dans ces pays l’abstention est la seule issue révolutionnaire.

      Dans d’autre pays on vote sans contrainte, ou presque, et il y a des candidats multiples.

      Comme aux USA, au Canada, en Russie... Ou en France.

      Mais aucun ne présente de programme réellement antagoniste au Status Quo.

      Quel moyen à proposer au citoyen qui ne se reconnaît pas ou plus dans les candidats en présence pour marquer son insatisfaction ???

      Sinon le "vote blanc" ou l’abstention ?

      Par contre en "votant blanc" on donne aux élus l’impression de représenter une quantité de citoyens bien plus conséquente qu’en réalité.

      En effet on parle de "pourcentage par rapport aux votants". Si ce nombre de votants est suffisamment représentatif peu importe à ceux qui désirent pérenniser la situation que ce nombre ne les concerne pas. L’illusion de la "Démocratie" est sauve et c’est tout ce qui compte pour "valider" l’élu".

      L’abstention, elle, ne peut être comptabilisée comme "validation" du processus. Elle est visible et définie.

      Elle met en cause directement la validité de l’élection, même si elle n’a aucun pouvoir coercitif.

      Une solution serait lors des différents scrutins de soutenir un vote "nul" en demandant de voter avec des bulletins de couleur.

      En effet le Président et le Scrutateur ne peuvent citer ce qui est inscrit sur les bulletins nuls. Donc qu’on ait écrit "Jacques Duclos", ou "Va Fanculo" c’est du pareil au même.

      "Jacques" et "Va Fanculo" sont comptabilisés avec les pêcheurs du Dimanche.

      Mais ils doivent doivent impérativement présenter les bulletins et l’enveloppe à la salle et aux observateurs.

      Il faudrait alors mettre en place un réseau parallèle de scrutateurs qui comptabiliseraient en apparté les bulletins "colorés".

      L’accès au dépouillement étant libre à tout citoyen l’opération ne peut être interdite.

      Mais de toute façon avec l’avènement des "Machine à voter" même ça va devenir "impossible".

      Et comme aucun parti n’a intérêt à démontrer qu’il ne représente plus grand chose on voit tout de suite ou s’arrête la "Démocratie" tant vantée.

      Quant au respect des résultats des élections lorsqu’elles ne plaisent pas au Pouvoir en place, l’exemple des Européennes en France, des Présidentielles de Bush aux USA, a achevé de lever toute illusion sur le sujet.

      G.L.