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Édition du vendredi 11 janvier 2008 du Midi Libre
Étrangers Interpellé sur dénonciation, il est relâché
Justice A son 4 e séjour au centre de rétention, il craqueDécidément, les lettres de dénonciation sont toujours à la mode. Pour preuve, celle qui est arrivée à la brigade de gendarmerie de Bourg-Saint-Andéol (Ardèche) pour signaler l’adresse et le signalement précis d’un clandestin.
D’ailleurs, l’objet de la lettre est notée "signalement de clandestin" . « Je me permets de vous signaler un clandestin sans papiers qui doit figurer dans la liste des gens à expulser. »
Le courrier vaguement signé donne ainsi l’adresse, le signalement, le numéro de portable, le poids et la taille du sans-papiers. Le corbeau précise aussi que l’étranger peut se trouver chez sa tante qui réside à Roussillon en Isère.
Sur cette dénonciation reçue à la brigade de gendarmerie, située rue Jean-Moulin à Bourg-Saint-Andéol, la préfecture de l’Ardèche a envoyé la police pour interpeller le jeune homme.
A Nîmes, la justice a estimé que la lettre anonyme, à l’origine de la procédure ayant conduit au placement au centre de rétention administrative (CRA), ne pouvait être retenue pour justifier l’arrestation.
L’ordonnance du juge des libertés et de la détention a donc annulé la procédure de la police et le jeune homme a été relâché. Ironie du sort, la lettre du corbeau avait été postée de Lyon avant d’arriver rue Jean-Moulin