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entretien avec claude debons porte-parole de l’alternative à gauche

Publie le lundi 11 septembre 2006 par Open-Publishing
4 commentaires

Qu’attendez-vous de la réunion de

dimanche ?XXXXXXXXXXXX

Claude Debons. C’est une réunion très importante dans le processus de construction du rassemblement unitaire et de candidatures communes pour la présidentielle et les législatives. C’est la première réunion nationale des collectifs qui se sont constitués dans la foulée de l’appel du 10 mai. À ce jour, on recense 450 collectifs locaux, d’autres sont en cours de constitution. La dynamique est satisfaisante, c’est pour le moment une dynamique militante, la dynamique populaire ne pourra réellement prendre son envol que lorsque nous aurons désigné les candidats.

Mais qu’allez-vous décider concrè- tement le 10 ?

Claude Debons. Dimanche sera une étape décisive puisque nous allons débattre d’un texte qui fixe notre ambition, notre stratégie et notre méthode pour désigner les candidats. Le collectif national discute depuis plusieurs semaines autour de ce texte « Ambition et stratégie ». Il a fait l’objet de nombreuses versions et amendements. La discussion a porté notamment sur notre ambition majoritaire, la nécessité de changer les rapports de forces à gauche, de faire que les idées de rupture avec le libéralisme et d’alternative deviennent majoritaires à gauche. Nous disons que c’est une condition absolument décisive pour ouvrir la voie à une politique de transformation sociale et à la constitution d’une majorité et d’un gouvernement sur cette orientation antilibérale. Nous avons précisé, en intégrant notamment des amendements de la LCR, quelle devait être la nature de nos relations avec le Parti socialiste et les conditions pour participer à une majorité et à un gouvernement. Nous approchons de la version finale de ce texte, qui devrait être acté au soir du 10 septembre. Il deviendra alors notre feuille de route commune et chacun pourra se déterminer pour dire s’il poursuit la démarche sur ces bases.

Le problème essentiel sur ce point vient avec la Ligue communiste révolutionnaire ?

Claude Debons. Les camarades de la LCR (et d’autres) avaient posé un certain nombre d’amendements et formulé des exigences sur les rapports avec le PS. C’est une vraie question eu égard à l’expérience du passé. Il me semble que les réponses apportées dans le texte ont clarifié la situation. Tout le monde a évolué dans ce débat. Un large accord existe maintenant au sein du collectif national et les échos venus des collectifs locaux sont favorables. À la LCR de dire si ces clarifications répondent à ses exigences. Je pense que ce qui nous rapproche est plus important que ce qui nous différencie ; dès lors, l’absence d’accord serait incompréhensible.

Pour les candidatures, allez-vous fixer une méthode et annoncer votre groupe de porte-parole ?

Claude Debons. Nous souhaitons définir un profil qui corresponde à notre démarche et à notre ambition. Et à la perspective d’un rassemblement durable des forces antilibérales. Le candidat ou la candidate devra porter et incarner cette ambition. Et c’est au regard de cela que nous essayerons de nous mettre d’accord sur un nom. L’idée parfois émise de « primaires » nous semble difficile à mettre en oeuvre : quel corps électoral, constitué comment ? Une précampagne électorale avec compétition entre des candidats, puis vote, risquerait de creuser des divisions préjudiciables à la dynamique à construire. Par ailleurs, une forte attente : il me semble difficile de parvenir le 10 au soir à officialiser un groupe de porte-parole reflétant d’emblée toute notre diversité politique et sociale. En effet, l’accord ne sera pas totalement

finalisé et toutes les composantes de notre rassemblement n’auront pas

décidé à cette date. Mais la campagne peut commencer par des initiatives fortes montrant notre pluralisme. Pour les législatives, certains collectifs réfléchissent déjà, avec le souci de veiller à l’équilibre des sensibilités pour les candidatures.

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Messages

  • Ainsi donc, la voie est ouverte (peut-être). Mais vers où ?

    lorsqu je lis, c’est vrai un peu entre les lignes, que des collectifs réfléchissent aux législatives, avec le PCF tel qu’il est, j’ai peur d’entrevoir le piège. C’est celui de Bordeaux où on nous explique qu’il faut battre la droite et donc s’allier dès le premier tour avec le PS.
    Or, je connais la tradition du PCF : accord de désistement au deuxième tour. Pas forcemment pour battre la droite mais plutôt pour sauver le groupe parlementaire.

    Je pense que cette alternative saute les étapes. il faut, dans un premier temps, consolider un pôle (pour l’instant électoral) qui avance un programme et refuse très clairement tout compromis avec les sociaux-libéraux. Si nous obtenons de bon score, alors, nous serons en mesure de peser sur le cours des évènements .... Dans un deuxième temps, celui des luttes et certainement pas celui des urnes (qui ne doit être qu’une conséquence.

    Pour ceux qui en doutent, qu’ils regardent dans le rétroviseur ( le PCF et les Verts et la gauche plurielle) ou ailleurs (le désastre du PT brésilien) ou qu’ils relient "le lièvre et la tortue" - c’est pas de Marx).

    Bref, pour une fois, je suis entièrement d’accord avec le LCR (enfin sa majorité si j’ai bien compris).

    • Je tiens à rendre hommage à Claude Debons pour la qualité de ses synthèses dimanche. En tant que membre du collectif national il joue un rôle qui mérite un coup de chapeau.
      RL50.

    • Je ne connais pas Claude debons et donc pas ses qualités de synthèse. Par contre, il doit avoir quelques heures de vol dans la politique.

      Quelle sera l’attitude des candidats aux législatives au second tour (désistement "républicain" systématique ?)

      Quelle méthode pour élire (si, si élire) le, la candidate ? Quels électeurs ?

      Quelle garantie pour qu’il n’y ait aucun accord de gouvernement avec le PS ?

      Quel soutien aux luttes ?

      Quelle est la légitimité de cette direction qui se réunit dans la plus grande opacité ?

      Etc ....

      Une fois répondu à tout celà, on verra ...

    • On peut bien sûr discuter les points que tu abordes, une partie d’entre eux est tranchée depuis dimanche par l’accord politique conclu. On peut juger que les participants sont des oies blanches qui finiront dans le miroir aux alouettes des illusions d’aujourd’hui, on peut estimer aussi qu’il y avait à SAINT DENIS des militants sincères et parfois expérimentés aussi et qui ont imaginé qu’il fallait sortir par le haut de nos contradictions et avancer avec notre diversité.
      Ensuite peut être Cassandre a raison à voir...
      RL.