Accueil > l’amiante toujours en cours
l’amiante toujours en cours
par jy peillard
Publie le jeudi 9 juin 2016 par jy peillard - Open-Publishingreçu de la coordination www.independentwho.org
et ETB http://enfants-tchernobyl-belarus.org/doku.php
http://www.asso-henri-pezerat.org
"une nouvelle importante : la cour de cassation a rendu ce jour un arrêt ré-ouvrant la voie à un procès pénal d’un PDG de l’amiante. Ci-dessous l’arrêt et deux communiqués, l’un des premiers concernés (CAPER Clermont Ferrand), l’autre, des associations Ban Asbestos-France et Henri Pézerat.
Merci de diffuser cette information
Annie Thébaud-Mony"
fin du message
p9 « la disqualification menace ceux qui s’aventurent hors des chemins battus, surtout lorsque les recherches mettent en question cette « recherche asservie » qui sauvegarde des intérêts mercantiles privés au détriment de la vie et de la santé, des travailleurs en premier lieu et, bien sûr au-delà, de la société toute entière. » [...]
p11 « Le début du 21ème siècle est marqué par la montée des périls que plu personne ne peut nier. En France, l’épidémie de cancer flambe : en 2012, le nombre de cancers est estimé à 355000 nouveaux cas en France métropolitaine dont 200000 chez l’homme et 155000 chez la femme, soit environ deux fois et demi plus qu’en 1980. Les maladies neuro-dégénératives, les allergies, la stérilité masculine ou féminine, les atteintes à la santé mentale ne cessent d’augmenter. Des menaces, plus diffuses, concernent la (non-)gestion des déchets miniers, électroniques ou nucléaires, la pollution atmosphérique par les particules de diesel, mais aussi le nombre croissant de lieux contaminés par les métaux lourds, l’arsenic, l’amiante, les produits organiques persistants et les perturbateurs endocriniens, en particulier les pesticides. Sans parler du changement climatique.
Le plus souvent invisibles dans les statistiques officielles, les inégalités sociales face à la maladie et face à la mort s’accroissent. En 1984, un ouvrier avait quatre fois plus de risques de mourir de cancer qu’un cadre supérieur. En 2008, ce risque est dix fois plus élevé et la France détient le record européen de mortalité masculine précoce par cancer (avant soixante cinq ans). » […]
[NDLR : Mais quelle différence y a t-il entre la France et les autres pays industrialisés d’Europe si ce n’est 58 réacteurs qui crachent en permanence avec une autorisation très officielle plus les productions et stockages des armes et déchets radioactifs ? Les pesticides ? Les centrales d’incinérations ? L’amiante ? Les Pcb ? Les pesticides ? L’arrogance et la prévarication du grand Corps des Mines ? de l’ENA ? De l’Ordre des médecin ou de l’académie des sciences ? L’effet cocktail de tout cela ?]
p12 « l’objectif est d’analyser comment les scientifiques, dans leur majorité, ont été amenés à s’inscrire dans un processus de confiscation et de corruption de la science au service des intérêts privés de grands groupes industriels et de leurs actionnaires, avec la complicité active de l’État
(Annie Thébaud-Mony « La science asservie »)
&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&&
p342 « Cependant, sans s’en apercevoir, on prit peu à peu l’habitude de faire d’abord confiance au mécanisme institutionnel plutôt qu’à la bonne volonté de l’homme. Ainsi le monde commença de perdre sa dimension humaine, jusqu’à notre temps où se retrouve la contrainte des faits et de la fatalité, comme aux époques dites « primitives » . »
[...]
« L’épuisement et la pollution des ressources de la terre sont surtout le résultat d’une corruption de l’image qu’il [Prométhée] se fait de lui-même, d’une régression de sa conscience. »[...]
p347
« Une conscience nouvelle des limites terrestres et d’une nostalgie [P.Guzman] également nouvelle peuvent ouvrir les yeux de l’homme et lui faire voir pourquoi son frère Épiméthée, en épousant Pandore, choisit d’épouser la terre. » [...]
p474 « Le prix de cette inversion »[...] « L’homme retrouvera la joie de la sobriété et de l’austérité en réapprenant à dépendre de l’autre, au lieu de se faire esclave de l’énergie et de la bureaucratie toute puissante. » [...]
p476 « Une société équipée du roulement à billes et qui vivrait au rythme de l’homme serait incomparablement plus efficace que toutes les rudes sociétés du passé, et incomparablement plus autonome que toutes les sociétés programmées du présent. »[...]
p478 « Il n’y a qu’une façon de liquider les dirigeants, c’est de briser la machinerie qui les rend nécessaires _et par là même la demande massive qui assure leur empire_. »
[...] « L’inverse, c’est un milieu propice à la production qui est l’oeuvre d’un peuple anarchique. Mais le politicien qui a conquis le pouvoir est le dernier à comprendre le pouvoir du renoncement. »[...]
p482 « ...c’est se libérer de l’oppression du non-sens et du manque, chacun reconnaissant sa propre capacité d’apprendre, de se mouvoir, de se soigner, de se faire entendre et comprendre. Cette libération est obligatoirement instantanée, car il n’y a pas de moyen terme entre l’inconscience et l’éveil. Le manque que la société industrielle entretient avec soin ne survit pas à la découverte que personnes et communautés peuvent elles-mêmes satisfaire leurs véritables besoins. »[...]
P583 « l’entreprise médicale comme paradigme pour illustrer l’institution industrielle. La médicalisation pernicieuse de la santé n’est qu’un aspect d’un phénomène généralisé. »
[...]
p631 « Cette « santé nationale brute » exprime la mercantilisation de choses, de paroles et de gestes produits par un ensemble de professions qui se réservent le droit exclusif d’en évaluer les effets et rendent la consommation de leurs produits pratiquement obligatoire, en utilisant leur prestige pour éliminer de la vie quotidienne les choix alternatifs. Cet effet paradoxal de la médicalisation du budget est comparable aux effets paradoxaux de la surproduction et de la surconsommation dans le domaine d’autres institutions majeures. C’est le volume global des transports qui entrave la circulation, le volume global de l’instruction qui empêche les enfants d’épanouir leur curiosité, leur courage intellectuel et leur sensibilité, c’est le volume envahissant des informations qui engendre la confusion et le superficiel, et c’est le volume global de la médicalisation qui réduit le niveau de santé. La prolifération [des médicaments] est malsaine pas seulement parce qu’ils produisent des troubles fonctionnels ou des lésions organiques mais surtout parce qu’ils produisent de la dépendance. » [...]
p658 « La médicalisation de la société industrielle renforce son caractère impérialiste et autoritaire. »
p659 « pendant un siècle,on a cru que le niveau de vie et l’extension du bien-être dépendaient de l’accès aux produits industriels. Il est maintenant évident que si l’on ajoute aux coûts de production les effets secondaires non désirés de la plupart des institutions, celles ci apparaissent non comme des outils de progrès mais comme les obstacles principaux à la réalisation des objectifs qui précisément constituent leur but manifeste et technique. »
p661 « Chacune de ces marchandises est disponible en quanta dont les coûts unitaires pour la collectivité croissent par saut importants, même s’il n’en paraît rien et que le prix du marché ne reflète qu’en partie ce que l’objet de pointe a coûté au contribuable. La raison en est que plus le coût d’une marchandise est élevé, plus il est masqué par le fait qu’une partie croissante en est exportée sur d’autres systèmes et n’apparaît pas dans son prix. C’est ce que les économistes appellent une « externalité ». Le prix que paye un consommateur pour parcourir un kilomètre peut être grosso modo le même s’il le fait sur la route ou dans les airs, alors que le véritable coût social et écologique est en corrélation étroite avec la vitesse de pointe du véhicule utilisé
(Ivan Illich « Oeuvres » dont Némesis médicale)