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la faute à pas de chance

par hdm

Publie le mardi 1er septembre 2015 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 2 SEPTEMBRE 2015

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Enfin ! On sait ! C’est la faute au Chinois !

Le Chinois clôture à la baisse, le Chinois ne croît plus, le Chinois n’achète plus, le Chinois ne vend plus, le Chinois dévalue ! Le Chinois nous emmerde !

La crise, c’est la faute au Chinois.

La crise.

Avant, on pensait, la crise, c’est la faute à l’immigré. Au Rom. Au réfugié. Au musulman. Au chômeur, au fonctionnaire, au retraité ; au syndicat, au Code du travail, à l’administration, aux charges.

Avant, la crise, c’était la faute : au consommateur qui déconsomme, au voisin qui fait du bruit, au gamin qui traîne dans la rue, au mendiant du feu rouge, à ceux qui payent pas alors que nous on paye, à ceux qui profitent du système, bref, aux pauvres.

La crise c’était la faute à la dette, au déficit, à la balance extérieure, au taux de change, au coût du travail, aux 35 heures, aux archaïsmes.

La faute au gouvernement, à celui d’avant, à celui d’après, la faute aux illuminati, aux francs-maçons, aux banquiers (juifs de préférence), aux extra-terrestres, aux méchants.

Grosso modo, la crise, c’était la faute à pas de chance.

Jusqu’à nouvel ordre, c’est désormais la faute au Chinois. Notre bourgeoisie, dont nous partageons les souffrances – ou qui plutôt les partage avec nous, nous a trouvé un nouveau responsable.

Chronique amusée du fascisme qui vient, « L’heure de l’mettre » continue son chemin radiophonique dans le brouhaha d’un capitalisme destructeur.

D’aucuns appellent cela « la rentrée ». Soit.

(Ce mercredi, entre autres, vous retrouverez notre « ¼ d’heure en Palestine ». Nous serons en direct de Bethléem. A cet effet, nous ne saurions trop vous conseiller de regarder la vidéo suivante, qui n’en finit plus d’être supprimée : http://www.europalestine.com/spip.php?article10949. Le visage vrai du colonialisme se trouve sous la cagoule.)