la lutte pour tous

CE MERCREDI 12 FEVRIER 2014

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Degré zéro. Un cocktail de mélasse remonte à la surface. Faut pouvoir surmonter, se sortir de ce trou où ça s’englue. Un tourbillon qui pousse vers le pire.

C’est le défilé des réacs d’un autre temps qui nous rattrape, contrepied naturel de la « gauche » qui fait à droite. C’est le discours compassé, les promesses foireuses, la réaction à la sauce dém’, qui font ce lit où le chaperon rose nous jette : dans la gueule du loup.

Ça pue. Le mensonge qui se tient droit dans son costard républicain. La pub qui nous vend l’autre côté du miroir. Et le vrai qui nous plombe. Ça roule comme de bien entendu, alors qu’on se cabosse dans les précipices.

Faux, archi-faux ! Du toc, la confusion pour décor, avec des vendus qui plastronnent, des aboyeurs à descendre, des moralistes à comptes numérotés, des tranquillisants qui administrent, des penseurs qui compensent, des amuseurs à dégueuler, et le racket au bout du compte. C’est d’un dégueulasse, la crise !

Heureusement pour elle, la bourgeoisie ne craint pas les éclaboussures. Elle s’enfonce ailleurs, dans le velouté du profit et les divans décadents. Elle sous-traite le répressif et le dépressif. Elle se passe de direction, rien d’autre que le cash. Garder le contrôle. Naviguer à vue. Et toutes ces masses passives qui morflent n’entrent pas dans son champ de vision. La rupture est consommée.

Et nous voilà seuls avec les cauchemars qu’elle nous a vendus, nous voilà connement liés à son crédit, menottés dans nos cellules interconnectées, pris au piège… Divisés et souvent fiers de l’être, tant l’Autre est dégoûtant sur l’écran, sur « sa page », et dans son intimité fracassante. Cons. Impuissants à concevoir l’ennemi ailleurs que dans nos rangs. Bêtes à brouter du foin. Ignorants en ligne, abonnés au Rien, accros à la fuite !

Alors, tu cherches bien quelque chose qui ne rampe pas dans cette fange, et puis, au détour d’une page de propagande, tu aperçois brièvement un drapeau rouge qui claque dans le vent mauvais de la Restructuration. Des gueules de gens debout. Des mots d’avant, quand on faisait classe. Et la colère qui bouffe la résignation. C’est dispersé. C’est tu. C’est écrasé. Mais ça ne meurt pas. C’est la lutte pour tous.

Demain, nous en serons tous, pour démettre le pire et regagner ce qu’on nous a volé.