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les CE des UD CGT 75 et 92 interviennent dans le débat

par Front Syndical de Classe Paris relayé par Arnold

Publie le mercredi 19 mars 2014 par Front Syndical de Classe Paris relayé par Arnold - Open-Publishing
2 commentaires

Le Conseil d’administration du Front Syndical de Classe s’est réuni le samedi 15 mars.

Rappelons à cette occasion que le FSC n’est pas une nouvelle organisation.

C’est une association se fixant pour objectif dans les organisations syndicales et dans la CGT en particulier compte-tenu de son rôle et de son histoire un retour sans ambiguïté aux principes de lutte de classes.

Dans l’activité revendicative quotidienne comme dans le projet de société qui à notre sens ne peut trouver sa pleine expression que dans la remise en cause radicale du capitalisme en crise.

Le CA du FSC considère donc ce qui se passe dans la CGT comme extrêmement positif, l’expression publique et les adresses à la direction confédérale confirmant que se confrontent dans la CGT comme plus largement dans le mouvement syndical les idées et pratiques de lutte des classes à celles de collaboration de classes.

Les adresses d’organisations et de militants de la CGT à la direction confédérale et à Thierry Lepaon en particulier se multiplient en effet ces derniers temps.

Pour contester ses déclarations publiques et les orientations qu’il imprime, souvent en contradiction avec les décisions du parlement de la CGT (le CCN).

Elles constituent un ensemble impressionnant et pourtant jusqu’à présent elles sont restées sans réponse.

Jusqu’à quand ?

Jusqu’à quand un double langage qui fait alterner les déclarations de collaboration de classe (interview au Nouvel économiste) et un gauchissement (interview de cette semaine à l’Humanité Dimanche) qui en fait a pour fonction de servir de contre-feu à la contestation qui monte dans la CGT.

Les dernières déclarations ci-après sont celles de la commission exécutive de l’Union départementale de Paris et de l’Union départementale des Hauts de Seine.

Elles viennent après le texte « La CGT appartient à ses adhérents et aux syndicats qui composent ses structures », après l’interpellation de Charles Hoareau de l’UD des Bouches du Rhône, la motion de la CGT Energie Paris à propos de la rencontre avec le CRIF, l’UL CGT d’Angers réclamant le « Tous Ensemble », le Bureau national de la CGT INRA revendiquant de ne pas laisser la contestation aux seuls patrons et à leurs séides, le comité régional Aquitaine Filpac estimant que "la bataille idéologique CGT n’est pas à la hauteur" et doit "changer de braquet", après les syndicats CGT du Bassin minier ouest du Pas-de-Calais (Unions Locales CGT d’Auchel - de Béthune - de Bruay-la-Buissière - d’Isbergues - de Lillers) faisant part du "sentiment partagé par beaucoup de militants dévoués et engagés, bénévoles avertis du syndicalisme, est que depuis quelques années, la confédération a délaissé les valeurs essentielles et les principes fondateurs et historiques de notre CGT".

Et sans être exhaustif on peut continuer à citer parmi les interpellations fortement critiques, l’Union locale CGT de Vendôme, Richard Palao, l’adresse du secrétariat de l’Union Départementale des syndicats CGT du Loir et Cher au bureau confédéral ouverte aux organisations du CCN etc etc …

L’ampleur de ces inquiétudes, de ces exigences qui montent du plus profond de la CGT ne peut plus être ignorée et ceux qui émettent ces critiques être désignés comme des diviseurs ou visant à affaiblir la CGT !

Car ce qui divise et affaiblit la CGT et le mouvement syndical dans son ensemble, ce qui fait le jeu de l’extrême droite ce sont les compromissions avec le patronat (du type débat au Conseil économique et social sur le "nouveau visage du syndicalisme" avec la CFDT et le MEDEF), l’inscription dans un "dialogue social " et des négociations bidon, l’isolement dans lequel on a laissé les luttes des travailleurs directement frappés par les restructurations, les délocalisations, les fermetures d’entreprise.

Sous des formes parfois diffuses, à la veille de la journée d’action du 18 mars, avec la montée de ces interpellations, il s’agit bien d’une confrontation niée et refoulée par les dirigeants confédéraux entre une orientation d’accompagnement du capitalisme et de sa crise et les militants et structures qui entendent affirmer que la CGT conformément à ses statuts, situe son action en référence à l’antagonisme radical capital-travail.

Et ce ne sont pas le silence organisé à ce propos, le contournement ou les mesures répressives et de mise à l’écart des militants ou des structures qui empêcheront ce débat et cette confrontation de se poursuivre et de s’amplifier au bénéfice des travailleurs de ce pays et de l’organisation porteuse historiquement de leurs intérêts de classe.

Et nous nous faisons un devoir de diffuser ces interventions en premier lieu parce que la direction confédérale non seulement n’y répond pas mais les censure.

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Expression de la CE de l’UD de Paris
La Commission exécutive de l’UD de Paris a pris connaissance des déclarations de Thierry LEPAON, secrétaire général de la CGT au Nouvel économiste dans lesquelles il déclare :

« Il n’existe à la CGT aucune opposition de principe face au patronat. L’entreprise est une communauté composée de dirigeants et de salariés - là encore, je regrette que les actionnaires fassent figures d’éternels absents - et ces deux populations doivent pouvoir réfléchir et agir ensemble dans l’intérêt de leur communauté. Sur ce plan, il est évident que le pragmatisme syndical s’impose.

Cette perspective ne me gêne pas, pas plus que celle du compromis qui s’inscrit dans les réalités de l’entreprise depuis toujours : encore une fois, dès lors que nous sommes contraints de vivre ensemble, il faut bien trouver les conditions de ce vivre-ensemble. C’est pourquoi je considère que la vocation d’un syndicat ne se résume plus aujourd’hui à protéger les salariés mais consiste à agir pour faire évoluer non seulement le monde du travail mais aussi la perception qu’on en a ; à incarner une forme de régulation sociale. »Ces déclarations nous ont consternées car elles remettent en cause les fondements même de la CGT, organisation syndicale de classe et de masse, démocratique, indépendante du gouvernement et du patronat. Elles sont contraires aux orientations du 50eme congrès confédéral qui précisent :

1.Page 6 : « Le gouvernement a marqué dès son entrée en fonction la volonté de concertation et de négociation comme pierre angulaire de sa démarche. Il doit mener une politique claire en faveur des travailleurs-euses et non pas parier sur un soi-disant « donnant-donnant » entre syndicats et patronat qui dans les faits ne favorise que ce dernier. »

2.Page 7 : « Dans un contexte caractérisé par d’intenses contradictions, la CGT adopte une démarche revendicative offensive et déterminée de conquête sociale et démocratique et ancrée sur la défense des salarié-e-s dans l’antagonisme capital-travail »
La CGT ne saurait cheminer de façon erratique. Être désorienté avec de telles déclarations dans le Nouvel Économiste et au même moment, dans un rapport de la CE confédérale du 18 février, affirmer que "la double besogne de la Charte d’Amiens est plus que jamais d’actualité", ce qui confirme nos valeurs et repères historiques.

Par ailleurs, que signifie la phrase "je crains un net rejet de l’Europe" alors que travailleurs, citoyens et syndicalistes (et notamment la CGT) ont lancé en 2005 un débat de haut niveau sur la nature de l’Union Européenne qui a conduit la CGT à appeler à voter non et au rejet de la constitution européenne à 54 % ?

Quant au "vivre ensemble" qui est une aspiration laïque et républicaine à faire vivre dans la cité, cette notion ne saurait être dévoyée en une négation des antagonismes de classe qui se jouent sur chaque lieu de travail !

La multiplication de déclarations et initiatives individuelles de Thierry LEPAON sur des positions qui n’ont pas fait l’objet d’un débat et de décisions du CCN, voire contraire à ses orientations, nous interroge sur sa conception du mandat de secrétaire général confédéral.

Ce type de démarche ne saurait perdurer. Au moment où le gouvernement cherche à associer les organisations syndicales à l’accompagnement de mesures d’austérité à travers le pacte de responsabilité, la CE de l’UD :

•réaffirme que le salariat n’a aucun intérêt commun avec le capital. La CGT ne pactise pas avec le patronat et s’oppose à toute forme de pacte (pacte de responsabilité, pactes régionaux, conférence sociale...) qui cherchent à associer les organisations syndicales à la régression sociale.

•Appelle à la mobilisation la plus large possible contre le pacte d’austérité, dit pacte de responsabilité. Le pacte de responsabilité n’est ni amendable, ni négociable, il doit être retiré.

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UD CGT des Hauts de Seine

Aux membres de la CE Confédérale

Cher-e-s camarades,

Vous trouverez ci-jointe la lettre adoptée par la CE de notre Union Départementale des Hauts-de-Seine et qui vous fait part de nos critiques, observations et propositions quant à la stratégie CGT de luttes à organiser face au « pacte de responsabilité ».

Avec cette lettre nous voulons affirmer :

•l’exigence d’une opposition CGT résolue au "pacte de responsabilité", et en toute cohérence, notre refus de négocier dans ce cadre piégé,

•notre exigence de la mise en place d’un autre cadre de négociations interprofessionnelles,

•la possibilité de construire des actions collectives rassembleuses à partir de ces deux exigences et aussi, en lien avec nos propositions revendicatives et les attentes des salariés,

Nous souhaitons par cette démarche aider au développement du débat dans la CGT, à un débat franc et approfondi et dont l’aboutissement en termes de décisions majoritaires soit vraiment une feuille de route à respecter dans toute la CGT.

Notre ambition est aussi qu’à l’issue de nos débats, les décisions prises, - nos analyses et prises de positions CGT - ne soient pas des vœux pieux mais bien autant de convictions et de supports pour engager l’action revendicative collective.

Nous sommes bien conscients que nous vivons une période où, comme l’ont écrit et souligné des camarades de la CGT :" le MEDEF et les forces politiques favorables au libéralisme économique qu’elles soient de droite ou de gauche, agissent pour instaurer dans les faits un syndicalisme institutionnalisé, intervenant non plus dans un rapport de représentation du salariat, mais dans une logique de corps intermédiaire chargé de la gestion des risques sociaux".

Une nouvelle preuve que nous sommes bien face à cet enjeu vient d’en être apportée avec la capitulation des syndicats de collaboration de classe dans la mauvaise farce de la soi-disant négociation du très mal nommé « pacte de responsabilité ».

Nous ne voulons pas de cet avenir-là pour le syndicalisme en France et nous sommes convaincus que la CGT, organisation syndicale de classe, de masse, indépendante et démocratique, a la capacité de construire une alternative à condition d’ouvrir en grand les espaces de débat et de confrontations d’opinions en son sein, comme avec les salariés, retraités et chômeurs dans notre pays. Toute l’histoire de la CGT témoigne qu’elle possède en elle-même les ressources de son renouvellement, du développement de ses forces et cette année 2014, avec le 70ème anniversaire de l’élaboration du programme du Conseil de la Résistance, en apporte une illustration parmi les plus éloquentes et enthousiasmantes et qui donnent confiance.

Salutations fraternelles

Pour l’UD CGT
Le secrétaire général
Denis RENARD

Messages

  • Voici la lettre de l’UD CGT 92 :

    Nanterre, le 6 Mars 2014

    Aux membres de la CE Confédérale et du Bureau Confédéral

    Cher-e-s camarades,

    Le CCN de la CGT, réuni les 11 et 12 Février, a décidé de s’inscrire dans la journée d’action et de grève interprofessionnelle du 18 Mars de façon à poursuivre l’action revendicative engagée le 6 Février et pour amplifier l’expression de notre refus déterminé de l’austérité conjointement à notre affirmation tout aussi déterminée qu’il y a d’autres choix économiques à faire.

    La Commission Exécutive de notre U.D. 92 pense que dans le cadre de notre campagne contre le coût du capital et afin d’impulser avec conviction la mobilisation des salariés et de toutes nos forces CGT dans la grève interprofessionnelle le 18 Mars, le moment est venu, - avec et pour toutes nos organisations CGT - d’exposer et de réaffirmer :

    • notre opposition résolue au "pacte de responsabilité", et en toute cohérence, notre refus de négocier dans ce cadre piégé,

    • notre exigence de la mise en place d’un autre cadre de négociations interprofessionnelles

    • nos propositions revendicatives concrètes, leur cohérence et leur crédibilité dans la lutte pour sortir de la crise systémique du capitalisme ; nos propositions d’initiatives concrètes de mobilisation visant à construire le rapport de forces nécessaire pour gagner la confrontation avec le gouvernement et le MEDEF.

    La CGT n’a rien à négocier et ne doit rien négocier dans le cadre du "pacte de responsabilité" !

    La place de la CGT ne peut pas être dans la discussion qui va commencer le 28 Février avec le MEDEF et le gouvernement sur la mise en route du "pacte de responsabilité".

    Quelle est en l’occurrence la responsabilité que le gouvernement demande aux syndicats de prendre ?

     celle d’accompagner la suppression des cotisations sociales Famille et d’engager ainsi un processus de démantèlement du salaire socialisé, d’en être les complices aux côtés du MEDEF alors que nous défendons l’idée profondément juste que le salaire socialisé constitue une partie de notre salaire !

     celle d’illusionner et de tromper les salariés en leur faisant croire qu’il pourrait y avoir de prétendues "contreparties" à un tel recul social !

    Nous savons fort bien que la fiscalisation du financement, qui s’ensuivrait du fait de la suppression des cotisations, outre son défaut majeur et rédhibitoire de reporter sur les contribuables la responsabilité du financement afin d’exonérer le patronat de celle-ci pour lui offrir de nouvelles sources de profits à capter par les actionnaires, ouvre aussi sur un autre défaut : celui de ne plus garantir le niveau des prestations Sécurité Sociale, puisqu’elles se trouvent à la merci des arbitrages budgétaires et de surcroit dans un contexte annoncé de réduction phénoménale des dépenses publiques !!

    Au total, la baisse du pouvoir d’achat qui résulterait du recul des prestations familiales ne pourrait qu’aggraver la crise des débouchés pour l’activité économique et aggraver en retour la situation de l’emploi, augmenter le niveau du chômage. La malhonnêteté intellectuelle du gouvernement est donc grande en la matière et celle de ses complices de la CFDT est lamentable et indigne de syndicalistes.

    Comment pourrions nous aller à la réunion du 28 Février, participer à cette "négociation", cautionner un tel processus qui va à l’encontre de toutes nos convictions CGT et des valeurs progressistes de notre syndicalisme sans, de fait, nous renier et marcher à contre-sens de l’histoire des conquêtes sociales imposées par plusieurs décennies de luttes menées par les salariés, par notre classe, celle des travailleurs ?

    La CGT qui a eu l’honneur et la grande responsabilité, - avec Ambroise CROIZAT à sa tête -, de contribuer en 1945 à l’édification de la Sécurité Sociale imaginée par le programme du Conseil National de la Résistance, ne peut pas être complice de démantèlement annoncé ! Elle ne peut absolument pas se retrouver dans ce marchandage sous peine de renier ses valeurs, ses repères revendicatifs et de trahir ce qui a fait le meilleur de son histoire.

    Comment pourrions nous accepter de nous inscrire dans ce pacte de responsabilité dont la finalité, annoncée et assumée comme telle par le gouvernement, est de baisser "le coût du travail", sans être incohérents, nous contredire gravement, nous situer à contre-courant de notre campagne contre le coût du capital, pour réduire celui-ci ?!

    Pourquoi détruire la branche Famille de la Sécurité Sociale qui a fait la preuve de son efficacité comme en atteste, entre autres, le taux de natalité dans notre pays ? Et qu’est-ce qui peut légitimer le droit que s’arroge le Président Hollande de puiser ainsi dans les ressources de la Sécurité Sociale, de piller ses cotisations sociales ? N’y a-t-il pas à susciter et développer un vaste mouvement de contestation de ce genre de pratique, en commençant par impulser le maximum de déclarations communes au sein des Conseils d’administration des CAF, et de les rendre publiques ?

    N’y a-t-il pas, parallèlement, nécessité d’interpeller le pouvoir exécutif sur sa responsabilité première de réformer la fiscalité de façon à combattre la fraude fiscale, à supprimer les niches fiscales favorables au capital, ... bref à avoir le courage politique de s’attaquer aux privilèges du capital pour les réduire plutôt que de les conforter !

    N’est-il pas temps d’agir pour doter le pays d’une fiscalité socialement juste et efficace, plutôt que de céder à la facilité de voler dans le salaire socialisé ?
    Le cadre de négociations interprofessionnel n’est-il pas à situer sur cette exigence primordiale, mais quelle possibilité de le gagner si nous nous compromettons dans les discussions sur le « pacte de responsabilité » ?

    Comment pourrions-nous prétendre agir avec efficacité pour l’augmentation des salaires en faisant l’impasse sur le principal obstacle qui se dresse devant leur augmentation : le « pacte de responsabilité », autrement dit la politique d’austérité pour les travailleurs dont la principale composante réside justement dans la baisse, ou le gel des salaires ?

    Les 5 millions de fonctionnaires ne sont-ils pas bien placés pour mesurer concrètement, avec le gel du point d’indice depuis 4 ans, que la réduction des dépenses publiques consiste d’abord et avant tout à réduire les salaires et aussi les emplois ?

    Alors qu’il faudrait au contraire embaucher pour que les services publics de l’Education Nationale, de la Santé, de la Justice, de la Poste, … et d’autres encore puissent accomplir leurs missions au mieux des intérêts et des besoins des usagers ! Par exemple, embaucher aux Impôts de façon à pouvoir traquer et combattre la fraude fiscale, faire rentrer les ressources fiscales dont l’Etat est privé du fait de cette fraude massive de 60 à 80 milliards tels qu’estimés officiellement.

    Et lorsqu’un nombre aussi important de salariés vivent un gel des salaires aussi prolongé, n’est-ce pas un puissant encouragement pour le patronat dans le privé à appliquer lui aussi une politique d’austérité salariale ? Bref, le « pacte de responsabilité », - appellation politiquement correct de la version 2014 du plan d’austérité -, est bel et bien un verrou à faire sauter pour que partout, les salaires puissent augmenter. A côté des réalités propres à chacune de leur profession, à chacune de leur entreprise avec toutes leurs particularités, les salariés doivent affronter un adversaire commun appelé « pacte de responsabilité ».

    Comment pourrait-il y avoir des « contreparties » à la suppression des cotisations sociales famille, ou, à la réduction massive des dépenses publiques alors que justement les contreparties utiles à la population se situent de par l’existence même de ces dépenses sociales et publiques, en termes, par exemple, d’investissements générateurs d’activité économique et donc d’emplois (70% des investissements sont le fait des collectivités territoriales) en termes de prestations familiales permettant ou contribuant au développement du logement, des crèches et autres structures d’accueil de la petite enfance ?!

    Pense-t-on que le MEDEF est dorénavant le garant de « l’intérêt général », le garant des intérêts collectifs majoritaires de la population en France ? Que le gouvernement et avec lui, les dirigeants du PS veuillent le faire croire, qu’ils renoncent à la responsabilité du Politique et abdiquent toute responsabilité publique pour se mettre au service des intérêts particuliers des actionnaires, se placer sous la domination de la Bourse, c’est leur affaire, et leur « pacte de responsabilité » est, de fait, un vrai pacte de déresponsabilisation de la puissance publique, mais, pour la CGT, ce serait un contre-sens historique que de participer à des négociations dans le cadre de ce pacte. Le MEDEF, malgré son étiquette, nous le savons, n’est là que pour défendre le taux de profit pour les détenteurs de capitaux. Point.
    Il faut exiger un autre cadre de négociation qui parte d’un constat : l’urgence de stopper la confiscation des richesses créées par le travail, par une minorité de profiteurs capitalistes et cela nous amène à proposer d’agir pour :

    • supprimer les 30 Mds d’exonérations de cotisations sociales accordées aux entreprises ;
    • gagner les moyens publics pour mener un réel combat contre la fraude fiscale ; Réaliser un audit citoyen de la dette publique
    • obtenir des droits nouveaux pour les salariés et leurs organisations syndicales ainsi que la mise en place d’outils sérieux pour un contrôle rigoureux des dépenses publiques de l’ordre de 200 milliards engagées au nom de « l’emploi » ;
    • gagner un rééquilibrage du partage de la valeur ajoutée par la baisse des dividendes aux actionnaires et des intérêts bancaires, et par l’augmentation des salaires ;
    • une fiscalité pénalisante pour les revenus du capital et incitatrice à la création d’emplois ;
    • une réforme bancaire et la nationalisation / appropriation publique et démocratique des banques pour réellement stopper les activités spéculatives et mettre le crédit bancaire au service du développement économique réel, …

    Il est grand temps de nous ressaisir ! Nous ne pouvons pas continuer à faire croire que l’unité avec la CFDT peut faire progresser la mobilisation des salariés dans la lutte.

    Pourquoi traiter la CFDT en partenaire privilégié ? La déclaration commune pour le 4 Avril ne porte quasiment aucun contenu revendicatif offensif et on n’y trouve strictement aucune revendication pour l’augmentation des salaires ! Est-ce de nature à faire peur au MEDEF ?

    Pouvons-nous continuer à absoudre la CFDT de toute responsabilité dans le désarroi actuel alors que si elle, et les autres syndicats n’avaient pas lâché la lutte et avaient rejoint la CGT, FO, FSU et SOLIDAIRES dans la mobilisation unitaire contre l’ANI de chantage à l’emploi et contre l’allongement de la durée de cotisations à 43 ans pour la retraite, ces deux lois de régression sociale n’auraient pu voir le jour ?

    Le front syndical uni aurait empêché Hollande de poursuivre en 2013 la politique de Sarkozy qui avait été rejetée par les élections de 2012.

    Le 18, tous en grève ! Pas une voix ne doit manquer dans la manifestation pour dire et crier : "ça suffit l’austérité !" « Non au pacte de responsabilité ! ». C’est avec cette volonté de faire du 18 Mars le début d’un processus de luttes allant en s’amplifiant, que notre Union Départementale va déployer tous ses efforts. Nous comptons sur la CE confédérale pour aider l’ensemble des organisations CGT à raffermir et développer cette ambition de conquête sociale.

    Salutations fraternelles