les cavaliers de l’impérialisme

CE MERCREDI 23 SEPTEMBRE 2015

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Avez-vous remarqué comme, ces derniers temps, le Ministre des Affaires Etranges avait un air de chef de guerre mongol ? Non ? Si hein ? Ah bon !

Il semble que sous les tentes en peaux de bêtes du Quai d’Orsay, on s’affaire. Les naseaux des Mirages frémissent dans les steppes champenoises, à l’approche du Grand Hiver de l’Impérialisme, stade suprême de ce que vous savez.

C’est que, dans la ligne de mire, il y a un pays. Les richesses y sont nombreuses, il est traversée par la Route du Gaz, le gain politique est conséquent, bref : le butin est prometteur.

Tamerlan-Fabius tient son agenda guerrier de ses commanditaires, et n’en discute pas le détail. Monté sur un cheval fougueux, dont le poitrail proéminent, ceint d’une large chemise blanche, a vécu toutes les campagnes, il calcule. Simplement : la guerre, la guerre, toujours la guerre, sans pause ni répit.

De l’autre côté de l’épée, un pays divisé, détruit, saigné, qu’il faut achever. L’idée que ce pays a plusieurs milliers d’année de Civilisation au compteur, une culture ancienne et diverse, et que ses habitants s’y tiennent avec leurs belles différences, ne vient pas à l’esprit qui règne dans les plats déserts occidentaux.

D’autant que les chefs de guerre coalisés ont leurs émissaires, propageant à grande échelle fausses nouvelles et rumeurs fallacieuses. Quand La Grande Caravane Publicitaire Qui Nous Informe passe, les chiens de garde aboient à sa suite. Et depuis l’invention de l’Ecriture, les salauds ont appris à mentir.

Dans ce pays martyrisé, défiguré, un cheval. Deux. Trois. Le premier s’appelle « Démocrate ». Il a fait long feu. Le deuxième a « fait du bon boulot ». Le troisième est le prétexte ultime à la grande invasion : c’est le Pseudo-Etat Soi-Disant Islamique. Quand il passe, même les ruines sont rasées, et ne fleurissent plus que les champs de pétrole. Juste ce qu’il faut, pour « relancer la croissance ».

Pour les Seigneurs de Guerre, le moment est propice : se servir de la rage pour noyer le chien, détruire la Syrie.

Ce mercredi, nous consacrons notre émission à ce pays, dans la situation où on l’a plongé. Entretien avec Bahar Kimyongür (réalisé samedi à Manifiesta), et invités exceptionnels. C’est l’heure de l’mettre !