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sombre crépuscule

par hdm

Publie le lundi 7 octobre 2013 par hdm - Open-Publishing

CE MERCREDI 9 OCTOBRE 2013

A 18H30

C’EST « L’HEURE DE L’METTRE »

Sur RADIO CAMPUS Lille 106,6

En direct et en archives sur www.campuslille.com

Cela commence à chaque fois de la même façon, il y a longtemps et sans qu’on s’en aperçoive. Puis les années passent, et, insensiblement d’abord, l’ambiance change. On doit s’habituer au chômage qui monte, à la précarité, aux discours raisonnablement volontaristes qui font écho au fatalisme insidieusement distillé. Et plus ça devient dur, plus on y met de paillettes…

L’élastique se tend encore : pour tout le monde du travail, qui plonge dans la galère et qui, à son corps défendant, s’en accommode. On sent le feu sous les fesses et on joue à chacun pour soi. La musique qui accompagne ce moment est composée par les libéraux ultra, des gros bras déguisés en dents longues. Dans le même temps, l’étranger apparaît sur les affiches et dans les discours électoraux : il sera la première victime.

Puis, un jour, la réalité crue de la démocratie de marché se vautre brutalement sur la place publique : c’est en 1929 ou en 2008, l’orgie capitaliste s’expose en contradictions qu’on ne sait plus cacher. Il faut payer cash. Destruction accélérée des services publics, attaque frontale contre la classe ouvrière, guerre à outrance contre le salaire ; « réforme » des retraites, « réforme » du droit du travail, « réforme » de la protection sociale ; là, dans le collimateur, les syndicats qui n’ont pas jauni, les rouges qui n’ont pas rosi, tout ce qui résiste et propage la vérité. L’étranger est déjà expulsé, ou se noie par centaines au large de la forteresse...

La social-démocratie vote les pleins pouvoirs au Capital. Puis, tout en sonnant une alarme morale face à l’extrême-droite, mène une politique qui favorise son ascension. Toute la petite sphère d’une bourgeoisie ensauvagée par la violence de sa crise fait encore la fine bouche ; puis basculera du côté de la force quand il n’y aura plus qu’elle face à la rage de la rue. Là, on paiera cher de lui avoir résisté.

C’est de ce bon ventre bourgeois, où se bousculent des contradictions majeures, que vient la bête. La mécanique de cet enfantement est éprouvée. Et pourtant.

Dans cet entre-deux plombé de grisaille où nous sommes plongés, la peur se berce encore d’illusions. Fatales.

Croire que ceux qui nous dirigent pourront nous éviter le chaos, c’est encore aller dans le sens de ce sombre crépuscule maquillé en aube dorée.

Nous diffusons ce mercredi l’entretien passionnant que nous a accordé, le 21 septembre dernier, à Manifiesta, Fotoula Ioannidis. Grecque de Belgique, militante communiste, et après un récent séjour là-bas, elle nous parle de la Grèce d’aujourd’hui, dans sa réalité sociale la plus crue, qu’elle analyse en termes de classes. L’entretien s’est déroulé quelques jours après l’assassinat de Killa P, alias Pavlos Fyssas, chanteur antifasciste…

Dans notre « ¼ d’heure en Palestine », nous entendrons Ziad Ahmed, militant du FPLP en Europe, lui aussi rencontré à Manifiesta. Pour faire un tour d’horizon de la situation politique palestinienne et au-delà…

A part ça, vous, ça va ?