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Jennar quitte le NPA...

Publie le mercredi 7 avril 2010 par Open-Publishing
16 commentaires

Les yeux qui s’ouvrent

de Raoul Marc Jennar

C’est avec une vraie tristesse que je dois faire part de ma grande déception. Comme des milliers de femmes et d’hommes qui, tout au long de l’année 2008, ont rejoint le processus de création du NPA, j’ai cru que s’ouvrait une fenêtre d’opportunité avec la dissolution de la LCR et l’appel à un vaste rassemblement où devaient se retrouver celles et ceux qui refusent d’accepter le capitalisme comme l’horizon indépassable de l’humanité.

Au terme d’un processus qui a commencé avec le printemps 2008, force m’est de constater l’échec du projet NPA. La résolution adoptée à l’issue du Conseil Politique National (CPN) des 27 et 28 mars est sans appel : son point 8 confirme une ligne politique inchangée : celle de la démarche solitaire d’une avant-garde qui agit conformément à la tradition sectaire d’une faction de l’extrême-gauche.

J’ai espéré – mes écrits en attestent – qu’allait triompher cette conviction qu’un parti n’est qu’un outil au service d’un projet et que privilégier son existence n’est, en aucune façon, un objectif en soi. Car l’échec d’une véritable union de la gauche anticapitaliste et antiproductiviste s’explique aussi par la religion du parti qui sévit dans toutes les formations.

Cette conviction fondait une espérance largement partagée de voir le NPA offrir un cadre nouveau et ouvert pour un large rassemblement de femmes et d’hommes capables de transcender leur passé militant pour réaliser l’indispensable unité. Ce faisant, je me suis aveuglé sur les intentions réelles des initiateurs du projet NPA, comme j’ai sous-estimé la pesanteur des allégeances et la capacité de résistance des appareils.

La campagne électorale pour les européennes et l’échec du NPA qui s’en est suivi m’ont ouvert les yeux : 1. même si, comme je l’ai souvent écrit, le temps est venu de s’interroger sur la forme « parti » (qui date du 19e siècle) de l’action politique ; 2. l’unité ne se fera pas en dehors et encore moins contre les appareils et les militants qu’ils encadrent ; 3. le projet NPA est prisonnier de la culture et des pratiques politiques de ses concepteurs.

La suite ne fut qu’une longue confirmation de ce triple constat.

« Perverare diabolicum », dit le précepte. L’heure est celle d’un bilan qui ne peut être différé. Des urgences nous convoquent qui interdisent tout report. Des ébranlements se produisent à la gauche du PS dont il faut saisir l’opportunité. Des recompositions se préparent. Une autre gauche est possible. On ne peut pas passer son temps à rater les rendez-vous de l’Histoire.

Il n’est plus temps de s’épuiser à un acharnement thérapeutique totalement vain. J’observe les efforts pathétiques de quelques-uns qui, pour sauver l’espérance que le NPA a fait naître, vont jusqu’à scruter à la loupe les intentions subliminales supposées à l’origine de certains votes lors du dernier CPN. Je comprends cet effort pour sauver ce qui peut l’être. Mais il est vain selon moi. Il confirme cet aveuglement qui motive des pratiques stériles dont se nourrissent les appareils.

Qui ne voit, en effet, ne fut-ce que rétrospectivement, que pas un seul instant, dans le processus de création puis de direction du NPA, la décision n’a échappé à la petite dizaine de femmes et d’hommes qui sont à son origine ?

Qui ne vérifie, au jour le jour, que le logiciel qui encadre le mode de fonctionnement et alimente la pensée dominante du NPA demeure, pour l’essentiel, celui de la LCR ? Le mixage des cultures politiques réunies à l’origine du NPA ne s’est pas accompli.

Qui peut contester que l’écologie comme outil d’analyse du capitalisme et alternative politique ait jamais été intégrée sérieusement dans la démarche et le discours du NPA ainsi que cela a été déploré à maintes reprises et, récemment encore, par la commission écologie elle-même, à l’occasion de la préparation des textes pour les régionales ? L’écologie au NPA, c’est un sujet pour groupe d’études ; ce n’est pas une pensée intégrée dans l’action.

Qui peut nier que les libertés, la démocratie et les institutions qui la font vivre aient été des sujets délibérément négligés par la direction du NPA ? Alors que les libertés fondamentales reculent sans cesse, alors que des fondements de la démocratie sont remis en question, alors que les institutions subissent des mutations contraires à l’intérêt général, pas une seule réunion du Comité exécutif n’a été consacrée à ces questions.

Qui peut objecter que la pensée dominante au NPA se réfère principalement aux acteurs de 1917 ? Le NPA n’a été capable ni d’innover la pensée politique anticapitaliste, ni d’intégrer les réalités écologiques et sociales du 21e siècle, ni d’adapter son langage aux temps présents.

Quel esprit lucide peut se dispenser de procéder à un tel bilan ? On peut le partager ou le contester. C’est en tout cas le mien. C’est mon ressenti des deux années écoulées. Il n’est plus temps, pour moi, de me livrer à de vaines batailles d’arrière-garde où les contres-résolutions et les amendements et sous-amendements ne servent qu’à alimenter de stériles discussions d’appareil et à différer un diagnostic qui dès à présent s’impose : le NPA est cliniquement mort.

Je ne suis qu’un militant parmi d’autres. Déçu comme tant d’autres. Comme je l’ai déjà écrit, sur mon blogue, j’ai le sentiment d’avoir été bien plus utile pour la cause qui nous est commune quand, m’efforçant d’appliquer les conseils de Pierre Bourdieu, je décortiquais et dénonçais les accords de l’Organisation Mondiale du Commerce et les négociations gouvernementales qui sont à l’origine de la mondialisation néolibérale ou quand j’analysais le Traité constitutionnel européen et combattais sa ratification.

Parce que les altermondialistes ont, à de multiples reprises, vérifié la nécessité d’un prolongement politique à leur travail d’analyse et d’éducation populaire, j’ai cru que le NPA allait offrir cet outil efficace dont la gauche de gauche a besoin. Dans la formidable bataille des idées qui nous oppose aux tenants et aux résignés du capitalisme, par rapport à ce que tout un chacun doit aux valeurs qu’il prétend défendre, je crois, avoir mieux servi celles-ci avec mes travaux sur l’Europe qu’avec ma candidature aux européennes.

J’ai donc, à regret, décidé de quitter le NPA. Désormais, libre de toute attache, je suis, comme beaucoup, en attente et en recherche, jamais las de scruter la moindre lueur d’espérance. Et résolu, avec celles et ceux qui ne se résignent pas au monde tel qu’il est, à construire des confluences écologiques et sociales pour une alternative au capitalisme.

Raoul Marc Jennar

http://www.jennar.fr/index.php/les-yeux-qui-souvrent/

Messages

  • CE N’EST PAS LE SCOOP DU SIECLE
    EXCUSEZ DU PEU : A GAUCHE ?ÉCOLO ?
    OU VA SAVOIR

  • "son point 8 confirme une ligne politique inchangée : celle de la démarche solitaire d’une avant-garde qui agit conformément à la tradition sectaire d’une faction de l’extrême-gauche"

    Ainsi Jennar motive son départ sur le point 8 de la résolution politique ; Or que lit-on ?

    Extraits :

    "Nous sommes donc dans une situation nouvelle. Face à la reconstitution de l’union de la gauche, notre attitude est claire : nous n’en serons pas, parce que ce n’est qu’une autre façon de faire payer la crise aux travailleurs.
    Nous devons explorer toutes les possibilités tant vers des courants politiques, équipes militantes, que des syndicalistes ou des écologistes radicaux. Nous devons refuser tout repli sur soi et être offensifs pour proposer une alliance anticapitaliste à tous les courants et militant-es qui refusent de payer la crise et de participer à la nouvelle union gouvernementale qui tente de se mettre en place.

    Le NPA doit donc formuler rapidement des propositions et des perspectives pour les luttes et la transformation sociale et mener campagne activement en faveur d’un front visant à regrouper les organisations, courants et militants qui veulent offrir une alternative anticapitaliste opposée au Medef, à la droite et au social libéralisme comme nous y invitait le processus constituant de notre parti.
    Nous sommes clairement dans le mouvement pour chasser la droite le plus vite possible. Nous en sommes l’aile la plus déterminée.
    Et nous acceptons la discussion sur le contenu et les formes de l’alternative au pouvoir de la droite et au politiques de droite. Ainsi, nous répondrons favorablement à toutes les propositions de confrontation et de débat. Nous ne signerons pas de textes ou appels qui nous engageraient pour la suite dans le soutien à un éventuel gouvernement de gauche plurielle numéro 3.
    Le NPA sera à même d’organiser de telles initiatives permettant de confronter les points de vue.

    Sans refuser la confrontation avec l’ensemble de la gauche, nous ne pouvons pas nous placer comme ceux qui veulent “ rééquilibrer ” la gauche mais comme ceux qui, souhaitant une véritable rupture avec le capitalisme, tracent les voies et les moyens de cette rupture en indépendance totale avec ceux qui à gauche gèrent ce système.
    C’est en ce sens que nous nous opposons à la stratégie de la direction du Front de gauche tout en continuant de débattre et d’agir avec les forces et les militants qui le constitue.

    C’est tout a fait clair : le NPA continuera à chercher l’unité pour chasser Sarkozy dans les luttes et dans les urnes, et aussi l’unité pour construire une alternative à gauche du PS et d’EE.

    Alors, si le NPA est ici sectaire pour Jennar, faut-il en conclure que dorénavant il serait d’accord pour "rééquilibrer" la gauche ?

  • RMJ soutenait José Bové pendant la dernière campagne présidentielle puis l’a quitté...

    Soutenant ensuite le NPA, il le quitte au bout d’un an...

    Le PG ou la Fase seront-ils les suivants ?

  • J’hallucine ! Entendre ce "militant comme les autres", qui a utilisé toutes les ficelles bureaucratiques pour nous imposer l’an dernier sa candidature aux élections européennes, nous expliquer maintenant que son échec lui a "ouvert les yeux" ! Décidément, la perspective d’avoir un petit mandat quelque part en aveugle beaucoup ! Et ce n’est pas prêt d’être fini, si l’on en juge par cette fin ridicule dans laquelle il nous explique scruter "quelques lueurs d’espérances" : si jamais Duflot n’a pas compris, faites lui passer le message que si Europe Ecologie a un petit quelque chose à lui proposer, on a là un candidat à vendre.
    S’il y a bien un bilan critique du NPA à faire, c’est d’avoir accepter ce genre de tristes sires qui quittent le navire comme des rats. Et encore, on a failli avec pire, avec la Clémentine et ses dents qui rayent le plancher qui lorgnait un temps sur nous pour voir s’il n’y aurait pas un peu de soupe pour elle. Des fois, je me dis que notre veste électorale peut avoir quelque chose de salutaire !

    • C’est quand-même quelque chose ! Pour une fois qu’il existe un parti dans lequel on donne la parole à chacun (c’est en tout cas ce que je vis dans ma région), si on n’est pas d’accord avec une idée ou une stratégie on peut s’exprimer et peser pour faire pencher la balance vers ce qu’on pense la démarche la plus juste. Dans notre secteur aussi il y a des défections et à chaque fois les motifs avancés apparaissent fumeux, incertains.
      Je me demande à chaque fois : ils vont faire quoi ceux qui nous quittent ? Retrouver la bonne chaleur de leurs pantoufles et Michel Drucker à la télé, rejoindre LO ou le parti de Mélanchon créé en 15 jours comme une nouvelle boutique de mode et dans lequel il ne reste rien à discuter ?
      Pour certains, c’est sûr, on peut penser qu’ils vont aller là où leurs chances de faire carrière seront les meilleures comme on procède pour placer ses capitaux quand on en a.
      En tout cas nous ne restons pas les bras ballants dans notre comité. La réunion d’hier soir s’est terminée tard et la rencontre avec les camarades de la tendance claire a été riche d’espoir. Notre action militante va prendre une nouvelle orientation et nous allons peser sur l’ensemble du parti parce que c’est ainsi qu’il faut procéser dans un parti démocratique. Nous ne baisserons pas le pantalon. Notre réflexion nous mène vers la possibilité de créer une nouvelle tendance que nous proposerons à l’ensemble des camarades. C’est en cours d’élaboration. Laissons les autres faire la tourné&e des popottes pour se caser et agissons car notre parti c’est nous qui le faisons.
      commercynpa
      http://npa-commercy.over-blog.com

    • ET PENDANT CE TEMPS LA, LA DROITE CONTINUE SON SALE BOULOT .............

    • "...ils vont faire quoi ceux qui nous quittent ? Retrouver la bonne chaleur de leurs pantoufles et Michel Drucker à la télé..."

      Ils pourront toujours y revoir le porte parole du NPA....Vous avez raison camarades restez droits dans vos certitudes à 2 %. En face ça rigole. et nous on continue d’éssayer.
      PS : je n’oublie pas que J.M. Jennard fut imposé comme tête de liste du NPA aux élections Européennes

    • S’il y a bien un bilan critique du NPA à faire, c’est d’avoir accepter ce genre de tristes sires qui quittent le navire comme des rats.

      Je pense que Jennar est quelqu’un d’honnête, qui cherche, qui se cherche, et je trouve anormal de le qualifier de "triste sire" ou autres noms d’oiseaux.

      Sa quête l’a amené vers Bové, puis au NPA, puis... C’est son droit le plus strict de naviguer, même si ça amène un certain manque de constance (il vaut mieux ça que l’inverse et la fossilisation).

      ça ne veut pas dire qu’il faut pour autant lui tresser des couronnes de lauriers. Autant son boulot de décryptage du TCE a été bon et utile, autant le candidat de ma région aux Européennes a été très mauvais. On nous l’a imposé du national, et on l’a accepté au nom des équilibres internes au NPA, mais il n’était vraiment pas à sa place (voir sa prestation très médiocre au débat organisé par France 3).

      Il n’est pas le seul à quitter le NPA : certains ont pensé que ce serait un long fleuve tranquille, se sont laissés griser par les sondages, ils retombent sur terre : quand on a pour objectif de renverser le système dominant, quand en outre on essaie d’inventer la route nouvelle du socialisme du 21ème siècle, c’est plutôt du rafting qu’un long fleuve tranquille. Chacun fait ce qu’il peut...

      Chico

    • Faut se mettre à jour, ça fait à peu près depuis le début du mouvement social en 2009 que l’on ne voit quasiment plus OB à la télé.

      Autant je pensais au départ que Jennar pourrait apporter quelque chose au NPA, autant je me rends compte avec le recul que c’était un carriériste qui ne pensait qu’à sa pomme, et contribuait à véhiculer des illusions électoralistes/institutionnalistes négatives, en décalage total avec le rejet populaire de cette classe politique pourrie...

  • C’est avec tristesse que j’ai appris par mail de l’intéressé son départ du NPA.
    Les signes avant-coureurs étaient nombreux.
    En poste au Cambodge, Raoul Marc Jennar a-t-il tous les éléments pour juger de la vie interne du NPA et prendre cette décision ?
    A lire sa déclaration, je crains que non.
    Certes, cela le regarde mais pourquoi, dès le lendemain, apporter opportunément son soutien au Front de Gauche dominé par le PCF ?
    Ce parti est-il moins critiquable que le NPA dans l’échec de l’unité de la gauche radicale ?
    Certainement pas !
    Raoul Jennar, je le crains, se fourvoie.
    Souhaitons que ce ralliement ne soit pas dicté par des intérêts personnels.
    Ce serait une déception supplémentaire.

    • Raoul Marc Jennar erre comme une âme en peine ! Il a la bougeotte et à chaque fois qu’il part de quelque part, il y va de son couplet solitaire sur "les raisons qui font que je quitte..."

      Franchement, les états d’âme (car ici il s’agit bien de cela, derrière les arguments soit disant politiques) de R.M. Jennar me paraissent vraiment symptomatiques de notre société : on aime ou on n’aime pas, on y va on en sort, on se pose des questions existentielles et on va se créer sa propre cellule psychologique de crise, qu’on diffuse au public pour que le public voie combien on est malheureux. Tout ça avec une rapidité étonnante, qui, soit montre que le personnage a une capacité de réflexion et d’anticipation hors norme, soit qu’il est un peu ... girouette !

      Bof ! Sans grande importance ! Qu’est ce que ça va changer, au fond, que R.M.J. parte ? Pas grand chose à mon avis...

  • Bon débarras !
    On est encore quelques-uns à être attachés aux "vieilleries" héritées d’octobre 17 et à la "forme parti" que ne supportent pas les prétendus modernes, qui prétendent limer les dents du tigre sans qu’il le sente.

    • Ce nest pas une surprise il avait de fait pris un congé depuis au moins un an .Ce qui est surprenant c est de refuser le débat puisqu un congres est ouvert ,c est quand meme la façon democratique de proceder debat dans les instances de base argument contre argument et non balancer un texte a prendre ou a laisser et ce barrer en plus sans avoir mene la derniere campagne. Dommage pour lui les luttes sur les retraites avec tous les faux amis de gauche et la reconstitution evidente de la gauche plurielle va a nouveau clarifier les debats !

  • Non, Raoul tu n’es pas un militant comme les autres !

    Tu es connu, très connu même et ta décision de quitter le NPA t’appartient, néanmoins ta façon de procéder laisse à désirer !

    La "publicité" faite de ton départ, fait tout le tour de France et même les petits journaux locaux s’en emparent !

    Tu aurais voulu fracasser le parti que tu quittes que tu n’aurais pas fait plus fort !!

    Malgré les qualités que je te reconnais en terme européen qui nous a bien éclairés,
    ça fait un bon moment que tu prépares ton départ du NPA, avec des arguments pour le moins discutables.

    A te lire, il y aurait plein de militants qui nous quittent ? c’est présenté comme une hémorragie !!!

    Déclarer que le NPA est moribond est faux aussi.

    Ah peut être aurions-nous dû nous mésallier ?
    Tu sais très bien toutes les discussions avec le F de G que nous avons eues, à notre initiative, n’ont pas abouties la plus part du temps, à cause du refus systématique des dirigeants du PC !

    Ne pas le dire clairement n’est pas honnête !

    Et bien non, les camarades du NPA n’ont pas vocation d’aparatchiks, ne t’en déplaise et je me demande où tu trouveras un parti qui fonctionne de façon aussi démocratique ???

    Salut et bonne lueur !!

    Salve 007

  • Ce que je n’arrive pas à comprendre c’est pourquoi il part alors qu’un congrès national à lieu très prochainement, que ce sera le moment de tirer les bilans et les perspectives pour le NPA. Ce pourrait être l’occasion pour lui de défendre et de partager ses positions, ses ambitions pour le NPA, peut être a t-il peur de ne pas être capable de "gagner" politiquement ? Je trouve ça très lâche, d’autant plus qu’il est stupide de prétendre que la ligne NPA est conforme à la ligne LCR. Dans mon comité, seul deux militants sont d’anciens de la ligue, il y a de multiples positions, des débats, des consensus pour arriver à fonctionner correctement et bien souvent la ligne traditionnelle LCR ne l’emporte pas ou elle est fortement modifié...
    Lors du congrès, je défendrai des positions qui seront les miennes mais en aucun cas celle d’une organisation qui à aujourd’hui disparue !
    VIVE LE NPA ET VIVE LA REVOLUTION !

  • Excuse moi Chico, mais ce que fait Jennar montre sa profonde malhonnêteté. Au moment où le NPA était à son sommet, il est venu taper à la porte, exigeant tout de suite une place à la direction et à l’exécutif, qui lui a été donnée. Au moment des européennes, il a milité contre une liste avec le FdG et a voulu être candidat du NPA, ce qu’il a obtenu. Il a fait la campagne qu’il a voulu, puisqu’en Rhône-Alpes c’est lui qui a décidé tout seul de l’organisation et des thèmes de campagne et l’ensemble du parti c’est mis à son service. Au final, il a non seulement fait un mauvais score, mais surtout le plus mauvais score de tous les candidats du NPA ! Depuis lors, il n’a strictement plus rien fait et s’est contenté de préparer son départ du NPA, comme tu peux le constater en lisant son blog.
    Je peux comprendre que ce mauvais score lui ait "ouvert les yeux", qu’il fasse son autocritique et que sur la base de ce bilan, il quitte le parti. Mais ce n’est pas du tout ce qu’il fait là : en gros, il cherche un bouc émissaire et à justifier son propre départ pour des horizons plus ensoleillés. C’est la faute aux anciens de la LCR ou c’est la faute à x ou y. Mais lui, il s’exonère de tout !
    Depuis le début, j’étais contre sa candidature, parce que quand tu as vu son CV, tu as compris à qui tu as affaire. Et à avis, on a rien à gagner à prendre comme candidat des politiciens professionnels, qui ont passé leur vie à grenouiller dans les institutions. J’ai fait la campagne loyalement, en m’engageant de toutes mes forces, mais je pense aujourd’hui qu’on doit en tirer le bilan...