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La culture on s’en Friche !!

Publie le samedi 12 juin 2010 par Open-Publishing
1 commentaire

Voici un texte écrit par certain-e-s individu-e-s de Reso destiné à être distribué dans les réseaux alternatifs et, plus généralement, en masse autour du quartier et autres endroits de la ville et d’ailleurs :

Friche RVI : Expulsée le 31 Juillet ???

L’usine Renault-Berliet de Lyon a produit des véhicules industriels de 1902 à 1998. Depuis 2002, des collectifs de toute sortes occupent ces hangars.
Aujourd’hui les lieux sont transformés de fond en comble jusqu’à ressembler à un incroyable village abritant militants, artistes, dissidents et autres rêveurs de toute sorte
Aujourd’hui la mairie tente d’expulser ce lieu unique même si il faut pour ça rompre les conventions établies et ne faire peu de cas de leur propre législation
Le Grand Lyon possède un parc immobilier vacant immense. Ils ont la capacité de reloger 12 friches sans difficultés.
Pour autant ils ne proposent qu’un bâtiment de 3500 m². Bâtiment qui, publiquement, servira d’alibi face à l’opinion et qui, réellement, relève de l’absurdité.
Cette volonté de disperser et de dissoudre la force de la Friche RVI est assez simple à comprendre.
Nous ne voulons pas être rentables et, en cela, nous ne pouvons en aucun cas satisfaire les ambitions individuelles des acteurs de cette politique.
Plus profondément dans notre société actuelle, société de surveillance, société d’uniformisation, société d’hopitaux-prisons, de prisons pour mineurs, de prisons pour étrangers, etc... « Leur » culture ne doit être qu’un divertissement marchand et rien d’autre.
Toute forme d’intervention ou de création qui parle de sentiments, de sensations, d’espaces, de temps, de son, d’humour, d’images, etc... n’ont pas intérêt a s’aventurer imprudemment sur un plan social et politique.
Volontairement ou non, nos pratiques déstabilisent « leur » projet : celui de fabriquer des travailleurs responsables au service d’une élite.
C’est une attaque en règle contre nos pratiques, nos modes de vie et nos espoirs.
On ne peut pas dissocier cette annonce de dernière minute de la politique actuelle d’aseptisation de la ville (la gentrification des dernières « zones sensibles » du centre-ville, les rafles de sans papiers et les expulsions express d’habitats squattés)
Quelle vérité se cache derrière ce projet de délocalisation dans la périphérie lointaine, si ce n’est de bouter hors de la cité des indésirables crève la faim ?
Les élus évoquent, sans aucune garantie, la multiplication des « sites de stockage » éloignés des uns des autres et sous-entendent, au détour d’une phrase, leur volonté d’assigner l’espace à chaque type de pratique : Autrement dit, tout le monde reste dans sa case, on ne mélange pas les torchons avec les serviettes.
Par la négation de l’interdisciplinarité, il y a la volonté de mettre en place un cloisonnement des pratiques pour revenir à la seule vision de l’art tolérée par le pouvoir : celle d’une expression individuelle à but marchand.
« Qu’on garde les artistes qui produisent et qu’on se débarrasse des autres ! » déclare Thierry Philipp, maire du 3ème arrondissement à la presse.
Comment quantifier la productivité artistique si ce n’est en terme de rentabilité économique ?
La mairie tombe enfin le masque en donnant cette vision de l’artiste comme producteur de richesse avant d’être « faiseur d’art ».

En d’autres temps, le pouvoir brûlait publiquement les œuvres jugées subversives. Aujourd’hui, la méthode est à peine plus subtile : on bétonne, on démolit à coup de pelleteuse et on délocalise dans un placard à balai les bons élèves où ils finiront tranquillement leur processus de soumission déjà bien entamé, et on expulse la plèbe au fond du caniveau.

« Quand on vient sans projet, ça s’appelle squatter ! » nous dit encore Thierry.
Loupé camarade, squatter c’est déjà un projet à part entière !

Mais pour les élus, le bénéfice est double : on se donne la caution de mécène au grand cœur en relogeant une partie du projet, et on se garantit au retour les espèces sonnantes et trébuchantes des artistes professionnels, responsables et fréquentables.

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas dans une situation de discussion ou de dialogue puisque si ils voulaient nous écouter ils proposeraient des choses moins insultantes pour permettre de continuer ce qu’est la Friche RVI.
Il est donc inutile de se placer dans la demande.
Nous proposons plutôt de dire et de tenir le fait que nous ne partirons pas. Notre force étant une capacité d’organisation collective, notre immense réseau de connaissances, la puissance de nos imaginaires.
Si, après ça, la triste preuve est faite qu’il nous est impossible de conserver un espace physique dans notre ville alors nous inventerons d’autres manières de faire exister ce que nous sommes.
La Friche RVI a été acquise par la lutte,...... pour la garder...... seule la lutte payera !!!
Restez à l’écoute, des actions restent à prévoir....
Je précise aussi que ce texte a déjà été envoyé dans le sud de la France pour être traduit en espagnol afin qu’il puisse être lu et diffusé en masse à Barcelone lors de la rencontre Intersquat internationale qui a lieu a partir du 17 Juin.
On recherche des motivé-e-s pour le traduire en anglais, en italien, en allemand, etc... pour qu’il soit diffusé de manière très large.
Avis aux amateurices...
Gavroche

http://www.friche-rvi.org/

Messages

  • et voici une piètre traduction en Italien. Excuse les erreurs, si des correcteurs veulent bien se manifester, ils sont les bienvenus. FORZA !

    La fabbrica Renault-Berliet di Lione a prodotto autoveicoli industriali dal 1902 al 1998. Dal 2002, gruppi di ogni genere occupano questi edifici. I luoghi sono stati trasformati fino a rassomigliare oggi a un incredibile paese accogliando militanti, artisti, dissidenti e altri utopisti di varie tipi. Adesso, il sindaco prova a metterci fuori da questo luogo unico anche se per farlo bisogna rompere con le convenzioni stabilite e non fare caso della propria legislazione. Il “Grand Lyon” possede un parco immobiliare vuoto immenso. Hanno la possibiltià di trasferire dodici “friche” come quella senza difficoltà. Tuttavia, ci propongono solo un edificio di 3500m², edificio, che davanti all’opinione pubblica sarà un ottimo alibi, rilevando dal non-senso. Questa voglia di disperdere e dissolvere la forza della “Friche RVI” è abbastanza simplice da capire. Non vogliamo essere redditizi e, in questo, non possiamo in alcuni casi soddisfare le ambizioni individuale degli attori di questa politica. Più in fondo, nella società attuale, società di vigilanza, che ci vuole uniformare, società di ospedale-carcere, di carcere per minorenni, di carcere per stranieri … La “loro” cultura deve essere solo uno scherzo mercantile e nient’altro.
    Ogni forma di intervento o di creazione che tratta dei sentimenti, dei sensi, di spazio, di tempo, di suono, di umorismo, di imagine … non hanno interessi ad impegnarsi imprudentemente sul piano sociale e politico.
    Che siano volontarie o no, le nostre pratiche si oppongono al “loro” progetto : quello di produrre dei lavoratori responsabili al servizio di un’ élite.
    È un attaco in regola che mira le nostre pratiche, I nostri modi di vità e le nostre speranze.
    Non possiamo distaccare quest’annuncio di ultimo minuto della politica attuale che mira a desinfettare la città (rendere borghese le ultime aree sensibili del centro, le retate dei senza documenti e le espulsioni degli squat).
    Quale verità si nasconde dietro a quel progetto di delocalizazione nella periferia lontana, se non è quella di buttare fuori città gli indesirabili indigenti ?
    I rappresentanti evocano, senza nessuna garanzia, la moltiplicazione dei “siti di stoccaggio” allontanati tutti degli altri e sotto-intengono, al dintorno di una frase, la loro voglia di assegnare ad ogni posto la pratica corrispondente : detto in un altro modo, non si mescolano gli stracci e gli asciugamani.
    Dalla negazione dell’interdisciplinare, c’è volontà di separare le pratiche per tornare a l’unica visione dell’arte accetata dal potere : quella di un espressione individuale a scopo di lucro. “Manteniamo gli artisti che producono e che siano buttati gli altri” dichiara alla stampa Thierry Philipp, sindaco dal terzo arrondissement.
    Come quantificare la produttività artistica se non in un modo economico ?
    Il sindaco mostra la sua vera faccia dandoci questa visione dell’artista come produttore di ricchezza prima di essere “realizzatore”.
    In altri tempi, il potere brucciava le opere giudicate come minacciose. Oggi, il metodo non è tanto diverso : cementano, distrugono a gran colpi di escavatori e confinano in un armadio I buoni allievi dove andranno a finire il loro processo di sottomissione già ben comminciato e espelgono la gente nel fosso.
    “Quando si vive senza progetto, si chiama “squat” !” ci dice ancora il fratello Thierry Loupé, lo squat è già un progetto in se stesso !

    Ma per I dirigenti, il guadagno è doppio : ci diamo la cauzione di mecenate al gran cuore rialloggiando una parte del progetto, e ci assicuriamo in ritorno il favore degli artisti professionisti, responsabili e affidabili.

    Per quanto riguarda la nostra situazione, non siamo in una situazione di discussione o di dialogo perchè se volevano ascoltarci, proporebbero delle cose meno insultante per permettere alla “Friche RVI” di andare avanti.
    E dunque inutile mettersi nel chiedere.
    Proponiamo piuttosto di dire e di tenere Il fatto che non partiremo. La nostra forza essendo una capacità di organizzazione colletiva, la nostra immensa rete di conoscenza, la potenza del nostro immaginario.
    Se dopo quello, la triste prova è fatta che è impossibile di mantenere uno spazio fisico nella nostra città allora inventeremo altri modi fare esistere quello che siamo.
    “La friche RVI” è stata acquista dalla lotta,.....per manternerla......solo la lotta pagherà !!!