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MARRE DU FOOT

Publie le lundi 14 juin 2010 par Open-Publishing
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« Du pain et des jeux »…

Pour le pain, le gouvernement nous le répète à demi mot, je pense que nous avons mangé notre pain blanc et que le plus dur est à venir !

Par contre, pour les jeux, nous sommes servis, les jeux d’argent en ligne, viennent d’être légalisés.

Avec la coupe du monde de foot qui commence les télés sont sur des braises et font leurs choux gras, de ce non-évenement et de ses potins crottins...nous sommes sommés de nous enthousiasmer coûte que coûte.

Je suis de ceux qui pensent (comme pour la religion d’ailleurs), que le sport devrait rester à sa place.

C’est une activité humaine agréable à petite dose, certes, mais qui ne devrait en rien interférer avec les problèmes du moment, les difficultés de nos nations, du monde, les nécessaires réflexions que nous devrions mener pour améliorer le sort de tant d’habitants de cette planète, qui se "foot" de la coupe du monde, comme de l’an 40 !
Au lieu de cela jusqu’à la nausée, la pollution est quotidienne.

Les sponsors qui en vivent, l’imposent sur les plateaux télé toute l’année, en reléguant les vrais problèmes à l’état d’anecdotes en fin de JT… en parasitant les esprits fragiles qui croient vivre ainsi « de grands moments » par procuration !
Après la "BURQA", la Coupe du Monde de foot arrive à point nommé pour faire « oublier » les dossiers brûlants qui risqueraient de faire battre en retraite le gouvernement qui peaufine les mauvais coups contre les acquis sociaux.

Il est grave selon moi, qu’un match de foot gagné, mette plus de monde dans la rue que la défense des retraites par exemple !

« Quand les dignitaires romains offraient au peuple les spectacles de l’arène, ils faisaient déjà étalage de leur puissance et de leur richesse. Ils s’assuraient surtout une certaine paix sociale, en maintenant la plèbe hors du jeu social et politique.

Juvénal résuma ce que le peuple de Rome demandait à ses dirigeants en deux mots : « Du pain et des jeux » (Panem et circensens).

2000 ans plus tard si le sanguinaire a laissé place au spectacle cette volonté de faire passer un événement sportif au premier plan de manière à occulter une certaine réalité, reste la même.

Les gladiateurs professionnels de l’époque, ont laissé la place aux sportifs professionnels aux salaires de haut niveau.

Petite balles jaune, ballons ronds ou ovales remplacent glaives et bêtes féroces.

Marketing et lobbies mettent le paquet...il y a tellement a "prendre"...

Les directeurs de chaînes, amis du pouvoir politique en place pour le privé ou nommés par lui pour le public, en charge d’endormir le bon peuple travaillent bien.

Une grande enseigne parie sur l’infortune de l’équipe de France pour vendre ses écrans plats. Les « bidochons » vont se précipiter, carte de crédit en main, pour s’offrir un miroir aux alouettes. Ils seront remboursés si « les bleus » gagnent.

Quelle époque formidable ou nous sont offert chaque année ces « rendez-vous essentiels » qui sont (avec les croyances) les plus beaux anesthésiants sociaux qui soient...

Le foot nouvel « opium du Peuple »(1)…comme un placebo pour ceux qui se shootent sans BUT dans une vie vide de sens.

 1 « La religion est l’opium des peuples » Karl Marx

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