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Mon bilan, à chaud, du WE londonien FSE/ESPACES AUTONOMES

Publie le samedi 23 octobre 2004 par Open-Publishing
2 commentaires


de Maxime Combes

Ce bilan est un bilan personnel, forcément partiel et partial. Partiel car je
n’ai bien-entendu pas pu participer à tout (...) et partial car ce ne sont que
de simples remarques produites à chaud, sans grand recul.

Ce texte est somme toute assez long. J’ai hésité avant de l’envoyer largement.
Mais je pense qu’il ne faut pas laisser à quelques-uns le droit de tirer les
bilans de ces rassemblements. Ce mail invite donc tous ceux qui ont pu se rendre à Londres
(et même les autres ...) à en faire de même pour qu’on puisse partager nos expériences
respectives, se compléter, et même se contredire et en débattre !

Dans le FSE officiel, j’ai pu suivre (j’ai également suivi une bonne part du processus européen de préparation et participer à l’Assemblée Européenne de Préparation de Berlin) :

 un séminaire sur l’avenir du mouvement altermondialisation,

 une réunion de préparation de l’Assemblée des Mouvements Sociaux

 l’Assemblée des Mouvements Sociaux

 la manifestation

J’ai pu passer un peu de temps dans les espaces alternatifs suivants :

 l’espace Beyond the ESF (avec notamment une réunion/AG sur le G8 2005 qui aura lieu en Ecosse)

 l’espace Indymedia (avec notamment la soirée des SANS du jeudi soir (débat/film/concert))

 réaliser une action dans Oxford Street (rue commerçante de Londres) (déambulation festive d’une samba militante) préparée par le « Creative Forum »

I. Quelques généralités

 22 000 accréditations d’après les chiffres qui ont circulé (deux fois moins qu’à Paris) pour le FSE officiel, dont une très forte participation des délégations européennes. Donc une délégation britannique limitée.

 70 000 manifestants. Manifestation dont le thème principal était la lutte contre la guerre (thématique la plus lisible, bien que le slogan de tête était « arrêtez la guerre, non au racisme et à la privatisation, pour une Europe de la paix et de la justice sociale ») ; soit une manifestation relativement modeste au regard des précédentes manifestations contre la guerre au Royaume-Uni.

 Forte présence (au regard des tables de presse tenues dans l’enceinte du forum officiel) des mouvements anti-guerre et des organisations proches des partis politiques (aussi bien britanniques qu’européens). Présence plus limitée des syndicats et ONG britanniques

 Deux sites géographiques différents pour le FSE officiel, assez éloignés ; des salles (dans le site principal) qui n’étaient que des parties d’un immense hall, ce qui rendait le tout très bruyant et très difficile à suivre

II. Tonalité générale du FSE officiel

La faible présence des ONG et syndicats britanniques laissaient craindre une sur-représentation des franges « radicales » au sein des forces britanniques mobilisées. Le constat n’est pas aussi tranché. Pour être franc, j’ai été très irrité (c’est le moins que l’on puisse dire) par la présence disproportionnée des vendeurs de journaux et autres harangueurs de foule dans les couloirs et accès divers aux « salles ». J’ai trouvé également assez déplacé quelques interventions, notamment celles de représentants plus ou moins officiels du SWP (Socialist Worker Party). Par exemple, l’un d’entre eux s’est permis, dans un séminaire sur l’avenir du mouvement altermondialiste, d’invoquer « la nécessaire création d’un parti politique internationaliste » luttant contre la guerre globale, et ouvriériste car les classes populaires seraient actuellement délaissées par les syndicats et forces politiques existants.

Cette sur-représentation d’une certaine partie des forces militantes britanniques est le produit à la fois de :

 la situation politique au Royaume-Uni

 de l’incapacité qu’ont démontré les syndicats, ONG et autres associations continentales (Attac France y a, selon moi, sa part de responsabilité) à sensibiliser les syndicats et ONG britanniques pour s’impliquer dans le Comité d’Organisation Britannique.

Il ne faudrait pas simplement résumer les déséquilibres politiques flagrants de ce FSE en attribuant des mauvais points au Comité Britannique et en prévenant le futur Comité Grec (le prochain FSE se tiendra en Grèce au printemps 2005) de ne pas renouveler la même erreur. Si ce déséquilibre a pu voir le jour, c’est aussi parce que les forces du continent n’ont pas été en mesure d’infléchir le phénomène, alors que les délégations italiennes et espagnoles avaient réussi à le faire au début du processus de préparation de Paris Saint-Denis 2003. D’autre part, la tendance actuelle, que l’on retrouve partout, à vouloir sélectionner le bon altermondialiste du mauvais (voir plus loin) participe de ce déséquilibre.

D’après ce que j’en ai su, les débats sur les questions ayant trait à l’Europe ont été d’une bonne tenue, alors que l’assemblée des femmes ne fut pas une grande réussite.

III. Articulation des Espaces Autonomes/Alternatifs au FSE officiel

Selon moi, c’est une des questions les plus importantes que soulève l’organisation de ce FSE. Au moins trois espaces dits « alternatifs/autonomes » ont existé en marge du FSE officiel, parfois sur toute la semaine. Leur spécificité fut qu’ils n’étaient en rien, ou en presque rien, reliés au FSE officiel. Pour une bonne part des organisations et des réseaux (britanniques et européens) qui les ont animé, l’objectif premier (après Paris Saint-Denis) de ces espaces était d’offrir des cadres différents des grandes plénières ou séminaires du FSE : des cadres plus souples qui permettent plus facilement des rencontres de réseaux en vue de mobilisations concrètes. L’objectif n’était pas de se couper du FSE officiel. Mais le Comité britannique, malgré un accord européen que l’on avait obtenu de haute lutte à Berlin en juin dernier lors d’une AEP (Assemblée Européenne de Préparation), a refusé que ces espaces soient intégré au programme officiel et qu’ils soient considérés comme des déclinaisons du FSE. Alors que cela avait été le cas à Paris, puisque toutes les initiatives (village solidaire, espace GLAD, ...) avaient été intégrées au programme officiel et évaient été aidées en fonction des besoins et des ressources disponibles.

Ce FSE de Londres marque donc une rupture nette entre le FSE officiel et les espaces dits alternatifs. Cette rupture n’est pas sans conséquence sur l’avenir du mouvement altermondialiste, et ce d’autant plus que le comité britannique s’est permis de défendre l’idée que les personnes organisant et visitant ces espaces n’étaient pas de « bons altermondialistes ». Retour aux faits : samedi soir devait se tenir un débat, au sein du FSE officiel, sur la lutte contre les fascismes où était invité le Maire de Londres Ken Livingstone. Des camarades d’un des espaces autonomes, vraiment pas ravis de voir le maire travailliste de Londres s’offrir une tribune au FSE officiel, ont décidé de s’y rendre pour affirmer leur mécontentement et présenter quelques-uns de leurs désaccords avec l’organisation du FSE officiel :

 manque de démocratie au sein du comité britannique ;

 financement à 50 % par la Mairie de Londres, qui a ensuite orienté une bonne part de la ligne politique du FSE (par exemple les débats sur l’Iraq ne mentionnaient pas toujours Tony Blair, du même parti que Ken Livingstone)

 prix d’entrée de 30 € pour les chômeurs et les étudiants ...

 ...

En définitive, Ken Livingstone, qui n’avait pu obtenir que le débat se passe portes fermées pour éviter tout incident, n’est pas venu. Les camarades ont pris la parole et ont expliqué le pourquoi de leur intrusion bruyante (mais pacifique) et revendicative au sein du FSE officiel. C’est en se retirant de l’enceinte officielle qu’ils ont été chargés par la police dans une des rues adjacentes (deux blessés et deux arrestations). Le lendemain matin, lors de l’assemblée des mouvements sociaux, ils ont prononcé une motion demandant à ce que cette assemblée condamne ces actes. C’est alors qu’un membre du comité britannique a lu une déclaration dénonçant les agissements de ces camarades, justifiant l’intervention de la police contre ces agitateurs qui avaient soit-disant saccagé le FSE et empêché un débat contre le fascisme. Il a ainsi distingué les « bons altermondialistes » qui se réunissent tranquillement au sein du FSE officiel des « mauvais » qui seraient quasiment des racistes puisque intervenant dans le déroulement d’un débat sur le racisme.

Dans le même ordre d’idées, des militants de ces espaces alternatifs se rendant à la manifestation unitaire du dimanche après-midi ont été bloqués par les forces de police à proximité du lieu de rendez-vous. Il y eut de nouveau quelques arrestations et des agissements arbitraires des forces de police. Et de nouveau le comité d’organisation britannique s’est bien gardé de condamner les agissements des force de police et de mener une quelconque action envers ces camarades. Des organisations européennes se sont déjà prononcées sur cette affaire (les Cobas en Italie, les No Vox, ...), peut-être faudrait-il qu’Attac France le fasse aussi....
Il me semble que cet infléchissement notoire marque une réelle rupture. Jusqu’à présent, l’ensemble des forces désirant prendre part aux mobilisations altermondialistes avaient pu le faire, au delà de leur diversité, de leur pluralité et parfois de leurs désaccords. Ainsi, lors de la mobilisation contre le G8, un village plus anar-libertaire (le VAAAG) et le VIG (village Intergalactique où l’on retrouvait des jeunes du CCFD ou des jeunes Verts, Attac Campus et Attac Allemagne) avaient pu cohabiter sans soucis, pas très loin du Sommet pour un autre monde organisé par le CRID. De même, le HUB et le FSE de Florence, ou encore le GLAD et le FSE de Paris. Au retour de Londres, une coupure s’est établie entre ceux qui se retrouvent pleinement dans le processus traditionnel des Forums Sociaux et ceux qui avaient besoin de garder un pieds dehors. Je pense que ce serait une véritable erreur de se couper de cette partie-là du mouvement : on risquerait d’affaiblir notre propre mouvement et d’abandonner la démarche inclusive qui en fait la force. Rentrer dans une logique d’exclusion (et de ne pas se donner les moyens de permettre à tous de trouver leur place au sein du mouvement) serait pour moi dramatique.

IV. La délégation française

D’après les chiffres qui ont circulé, il y aurait eu environ 2500 Français lors du FSE officiel. La délégation française fut donc bien représentée (plus de 10 % de tous les inscrits du FSE). Les forces traditionnelles du mouvement altermondialiste français étaient représentées, sans avoir toutes la même visibilité. Concernant Attac France, il ne m’a pas semblé qu’il y ait eu une forte présence de militants des comités locaux, comme ce fut le cas lors de Florence, ou même de Gênes (où Attac avait même un SO pour encadrer « ses manifestants »...). D’ailleurs les drapeaux Attac flottants au sein de la manifestation étaient vraiment très clairsemés. Cette présence plus que réduite des militants Attac reflète l’attitude générale des grosses organisations présentes au sein du CIFS (Comité d’Initiative pour les Forums Sociaux) qui n’ont entrepris aucun travail de mobilisation concrète pour ce FSE. Sur Paris, le tract de mobilisation unitaire n’a été disponible que quelques jours avant de partir, ... De ce fait, seulement deux petites « organisations » ont entrepris un réel travail technique et logistique pour emmener militants, primo-militants, sympathisants et curieux à Londres pour ce 3ème FSE. Ce sont le Réseau Intergalactique (à travers Vamos !, un collectif parisien) et ACG (Agir Contre la Guerre). En raison de leur poids limité, ces deux « organisations » n’ont pu satisfaire toutes les demandes qui leur ont été adressées. De plus, n’étant pas implantées dans toutes les régions, de nombreux militants locaux ont dû se débrouiller seul ou renoncer à venir à Londres.

Cette absence de volonté des grosses organisations de mobiliser pour le FSE n’est pas qu’une simple question technique et logistique. Je pense que nous sommes nombreux à aujourd’hui critiquer la sur-représentation de certaines forces politiques au sein du comité d’organisation britannique, et la sur-représentation d’une thématique (celle de la guerre) au sein de ce forum social. Mais cette sur-représentation est aussi (surtout ?) une sous-représentation des autres forces et tendances du mouvement. Outre le fait que les grosses organisations européennes (syndicales, ONG ou ATTAC) n’ont pas fait tout ce qui était dans leurs pouvoirs pour inciter les syndicats et ONG britanniques à rejoindre le comité britannique, les grosses organisations - au moins les françaises - n’ont presque rien fait pour joindre à leur délégations officielles (d’ailleurs un CR de la délégation officielle d’attac serait le bienvenu ...) des militants et sympathisants qui auraient pu et auraient dû infléchir les équilibres au sein de ce FSE. Par exemple, il a fallu attendre la dernière semaine avant Londres pour voir passer sur le Local d’Attac des mails concernant les détails concrets pour se rendre à Londres. Alors que ces mails avaient circulé bien un mois avant le G8 d’Evian, ce qui avait permis que le cortège d’Attac contre le G8 soit le plus important jamais réuni « sous nos couleurs ».

Concernant Attac, derrrière cette question, se câche pour moi la question de stratégie politique suivante : voulons-nous qu’attac reste une association tournée vers l’action ? Se profilent à l’horizon deux échéances de mobilisation déterminantes pour l’avenir du mouvement altermondialiste : en février 2005 aura lieu un sommet de l’OTAN à Nice, et surtout le 19 mars une grande journée de mobilisation contre l’Europe libérale qu’on nous construit. Beaucoup voient en ce 19 mars une chance (la dernière ?) de réussir une mobilisation capable de montrer que les forces sociales refusant cette Europe libérale sont puissantes et déterminées. J’imagine mal Attac France, pourtant à la pointe de la mobilisation contre le projet de Traité Constitutionnel, être à la traîne de la mobilisation concrète pour faire de cette journée un grand jour de la résistance contre la mondialisation néo-libérale. Si la détermination d’Attac France pour réussir cette mobilisation concrète pouvait être à l’image de la détermination qu’elle revendique dans les 4 pages et autres Lignes d’Attac explicatifs, alors sans doute une bonne part du boulot serait accompli. Cela nécessite simplement une volonté politique effective et de ne pas attendre : réunir à 5 mois de l’échéance un comité des organisations concernées désirant se bouger n’est pas trop tôt. Celui contre le G8 s’était réuni 7 à 8 mois avant l’échéance.

V. La question du voile et des islamistes

En France, Charlie Hebdo puis Libération (avec une tribune du président de SOS Racisme Dominique Sopo) se sont permis de publiquement affirmer des contre-vérités sur les prétendus relents islamistes que porteraient en son sein le FSE de Londres et ses organisateurs. De ce que j’ai vu et observé (notamment lors de l’assemblée des mouvements sociaux), il n’y avait pas de dangereux islamistes intégristes comme le prétendaient ces journaux. Ni-même des milliers de femmes voilées ... Il est exact que quelques débats ont viré à une attaque en règle contre la loi française interdisant le port des signes religieux à l’école, et que des orateurs ont défendu un « droit à la femme musulmane de choisir de porter le voile ». Outre que ces débats n’ont pas été les plus présents et donc les plus importants du forum (bien qu’ils aient été les seuls à être relayés dans la presse française), il faut aussi se rendre compte que le débat sur la laïcité ne se pose pas du tout de la même façon au Royaume-Uni qu’en France. Je précise que je ne cherche pas à cautionner ou défendre quoi que ce soit (voir une femme voilée ne me conviendra jamais) mais à relativiser ce qui à pu paraître comme décisif à la lecture des journaux français.

Voilà. Ce texte ne prétend en rien clore le débat, bien au contraire. S’il pouvait, un tant soit peu, contribuer à ce que la réflexion sur l’avenir du mouvement altermondialiste et celui d’attac se poursuive en prenant en compte les différents bilans que l’on peut tirer de ce FSE, il n’aurait pas été inutile.

Maxime Combes (Attac Campus)

2) FSE - Londres

Solidarité avec les camarades arrêtes par la police et calomniés par la GLA et le SWP

Appel à signatures collectées par : pimprenelle6@wanadoo.fr

En solidarité avec les camarades arrêtes par la police et calomniés par la
GLA et le SWP

Nous condamnons avec force les violences policières commises contre nos
camarades lors du Forum Social européen de Londres, et sommes profondément
choqués par la lettre envoyée au Guardian par Lee Jasper, de l¹autorité
londonienne (GLA), dans laquelle il affirme que des « anarchistes blancs »
ont attaqué lors d¹une plénière sur les questions de racisme et
d¹anti-fascisme des orateurs noirs et juifs.
Nous condamnons aussi les propos d’Alex Callinicos qui prétend que ces
mêmes anarchistes blancs se seraient précipités sur la scène après la
manifestation de dimanche, s’attaquant « à des femmes, des jeunes gens, dont
beaucoup étaient des personnes de couleur ».

Les manifestants qui ont investi Alexandra Palace samedi voulaient dénoncer
l¹intervention de Ken Livingstone dans la plénière en question (il ne s¹y
est finalement pas rendu.)
Ce dernier vient en effet de rejoindre le parti travailliste, le parti de la
guerre, dont les politiques racistes constituent des attaques constantes
contre les droits de l¹homme, et criminalisent les demandeurs d¹asile et les
migrants. Les lois récentes ont été autant d¹attaques contre les droits des
réfugiés en Grande-Bretagne, et ont permis le développement de l¹extrême
droite et du BNP (British National Party.)

Quant aux incidents concernant la fin de la manifestation de dimanche, alors
que des militants avaient été arrêtés à King¹s Cross ­car, rejoignant la
manifestation, ils portaient des banderoles anticapitalistes-, leurs
camarades ont voulu investir la scène pour informer l¹ensemble des
manifestants de ces arrestations.
En aucun cas les accusations de racisme portées à leur encontre ne sont
justifiées : rappelons que ces « anarchistes blancs », ont organisé le jeudi
14 octobre l¹occupation de la zone de contrôle d¹identité à la gare de
Waterloo, pour dénoncer les contrôles migratoires et revendiquer la liberté
de circulation pour tous.

Tout au long du processus du FSE, contrôlé par le Socialist Workers Party,
la Great London authority, et Socialist Action, les organisations ou réseaux
britanniques exprimant des points de vue divergents ont été exclus.
Les tentatives calomnieuses de certains organisateurs du FSE visant à
criminaliser ceux qui ont voulu faire voir et entendre leurs critiques sont
proprement inadmissibles.
Si cette exclusion a pu conduire à des gestes quelque peu violents de
dénonciation, les responsables sont ceux qui ont exclu, ci-dessus nommés.

Quant à la violence qui doit être dénoncée, c¹est celle de la police,
omniprésente, qui a empêché des militants de se rendre à la manifestation,
et qui a procédé à des arrestations injustifiées.

 Nous dénonçons ces arrestations arbitraires et exigeons l¹abandon des
poursuites contre les camarades arrêtés (parmi lesquelles atteinte à l’ordre
public, violences à officiers de police, langage et attitude menaçants, vol
d¹un casque de police)
 Nous dénonçons aussi vigoureusement les mensonges et les calomnies portées
à leur encontre par la mairie et le SWP.

Nous souhaitons que soient prises en compte, en décembre, lors de la
discussion à Paris des orientations politiques du FSE, les critiques et les
voix de dissensus pour que les pratiques d¹exclusion soient clairement
abolies.

Messages

  • les "FSE" sont devenus visiblement, ce qu’ils ont toujours été essentiellement : une grande réunion de bureaucrates associatifs (O"N"G), syndicaux et politiques. La sollicitation et l’acceptation du financement politique-institutionnel de ces rencontres impliquent, de jure et de facto, le contrôle des expressions par le financeur, avec une censure systématique ( c’était déjà le cas à Paris et à Florence). Ces pratiques ont pour but d’en terminer avec le cycle de contestation sur ce terrain des rassemblements internationaux de rue et de masse, qui s’était ouvert à Seatlle et qui s’est clôturé (dans tous les sens du terme) à Gênes. Attac est l’une des organisations, qui s’étant dans un premier temps "nourrie" de ce cycle (Ce n’est pas elle qui avait créé Seattle, sa participation à Göteborg, à Prague et même à Gênes avait été qualitativement et quantitativement anecdotique), a largement contribué à l’extinction de ce cycle : par ses condamnations des violences prolétaires de Gênes, requalifiées de "provocations policières" d’une part ; par ses compromissions actives avec les partis verts et sociaux-démocrates, pour, grace à l’argent public que ces derniers controlent, et à l’aide des polices étatiques, "verrouiller" le dispositif, tant dans les manifestations de rue, que dans les débats, d’autre part. Le résultat de Londres est donc probant. Les "radicaux" ou supposés tels, n’ont évidemment plus rien à faire dans ces ridicules kermesses que les masses ont désertées.
    Circulez, il n’y a rien à voir.