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FSE Londres : solidarité avec les camarades arrêtes par la police et calomniés par la GLA et le SWP

Publie le samedi 23 octobre 2004 par Open-Publishing

Appel à signatures collectées par : pimprenelle6@wanadoo.fr

En solidarité avec les camarades arrêtes par la police et calomniés par la
GLA et le SWP

Nous condamnons avec force les violences policières commises contre nos
camarades lors du Forum Social européen de Londres, et sommes profondément
choqués par la lettre envoyée au Guardian par Lee Jasper, de l’autorité
londonienne (GLA), dans laquelle il affirme que des « anarchistes blancs »
ont attaqué lors d’une plénière sur les questions de racisme et
d’anti-fascisme des orateurs noirs et juifs.

Nous condamnons aussi les propos d’Alex Callinicos qui prétend que ces
mêmes anarchistes blancs se seraient précipités sur la scène après la
manifestation de dimanche, s’attaquant « à des femmes, des jeunes gens, dont
beaucoup étaient des personnes de couleur ».

Les manifestants qui ont investi Alexandra Palace samedi voulaient dénoncer
l’intervention de Ken Livingstone dans la plénière en question (il ne s’y
est finalement pas rendu.)
Ce dernier vient en effet de rejoindre le parti travailliste, le parti de la
guerre, dont les politiques racistes constituent des attaques constantes
contre les droits de l’homme, et criminalisent les demandeurs d’asile et les
migrants. Les lois récentes ont été autant d’attaques contre les droits des
réfugiés en Grande-Bretagne, et ont permis le développement de l’extrême
droite et du BNP (British National Party.)

Quant aux incidents concernant la fin de la manifestation de dimanche, alors
que des militants avaient été arrêtés à King’s Cross ­car, rejoignant la
manifestation, ils portaient des banderoles anticapitalistes-, leurs
camarades ont voulu investir la scène pour informer l’ensemble des
manifestants de ces arrestations.
En aucun cas les accusations de racisme portées à leur encontre ne sont
justifiées : rappelons que ces « anarchistes blancs », ont organisé le jeudi
14 octobre l’occupation de la zone de contrôle d’identité à la gare de
Waterloo, pour dénoncer les contrôles migratoires et revendiquer la liberté
de circulation pour tous.

Tout au long du processus du FSE, contrôlé par le Socialist Workers Party,
la Great London authority, et Socialist Action, les organisations ou réseaux
britanniques exprimant des points de vue divergents ont été exclus.
Les tentatives calomnieuses de certains organisateurs du FSE visant à
criminaliser ceux qui ont voulu faire voir et entendre leurs critiques sont
proprement inadmissibles.
Si cette exclusion a pu conduire à des gestes quelque peu violents de
dénonciation, les responsables sont ceux qui ont exclu, ci-dessus nommés.

Quant à la violence qui doit être dénoncée, c’est celle de la police,
omniprésente, qui a empêché des militants de se rendre à la manifestation,
et qui a procédé à des arrestations injustifiées.

 Nous dénonçons ces arrestations arbitraires et exigeons l’abandon des
poursuites contre les camarades arrêtés (parmi lesquelles atteinte à l’ordre
public, violences à officiers de police, langage et attitude menaçants, vol
d’un casque de police)
 Nous dénonçons aussi vigoureusement les mensonges et les calomnies portées
à leur encontre par la mairie et le SWP.

Nous souhaitons que soient prises en compte, en décembre, lors de la
discussion à Paris des orientations politiques du FSE, les critiques et les
voix de dissensus pour que les pratiques d’exclusion soient clairement
abolies.