Accueil > My Sex Tape with Eric

My Sex Tape with Eric

Publie le vendredi 16 juillet 2010 par Open-Publishing

Le texte qui suit a été écrit par Andy VEROL, un ami "virtuel" pour un espace non moins virtuel qu’est devenue notre liberté d’expression.

Cet agencement de mots maladroits a suscité l’indignation sur face book..

Dans notre démocratie bling-bling, il est autorisé de montrer nue, avec des photos retouchées, la première lady mais interdit de mettre en scène un ministre controversé, dans des positions scabreuses et fictionnelles.

Afin de dessiner ensemble les frontières de Notre liberté chérie disparue, je soumets aux lecteurs, encore libre, de Bellaciao le texte du punk Andy VEROL...


Ma Sextape avec Eric Woerth

"Au risque de décevoir, je dois avouer que cette situation est totalement fictionnelle... J’ai tenté de joindre Eric par téléphone, mais son abonnement Origami sur Orange a été résilié... Egalement j’ai voulu lui parler de mon projet via son Facebook au nom de Erixxx One-again-more, mais semble-t-il, les modérateurs en ont décidé autrement... J’avais tout, la chambre d’hôtel dans un palace niçois, une valoche de biffetons et une webcam innocemment allumée, pointée vers le lit king size de la suite présidentielle. J’avais également commandé un gode sur Amazon, un bleu blanc rouge, ainsi que des tee-shirts "fuck la démocratie"... Tout était prêt... pour sortir Erikounet de cette impasse médiatico-judiciaire dans laquelle il est plongé depuis quelques semaines.

Eric a le poil dru au menton et le sexe turgescent. Il aime l’argent, on le sait, surtout le gérer de main de maître. Dans le privé, on l’appelle le roi du gang bang financier... Nous avions déjà eu des rapports, lorsqu’il avait décidé de découdre les acquis sociaux et pomper un peu plus la maille des neuneus de classes moyennes et populaires. Il avait besoin de réconfort. Personne ne le comprend. Il ne pense pas à mal, et chiale parfois...

Son amour des gens transpire dans sa raideur toute "gendre idéal". Jamais, non jamais, il n’a participé au moindre financement occulte en copinant avec une rentière sur-maquillée. Pour lui, la justice sociale c’est simple, tout en adéquation avec son bord politique : tu mérites ce que ta naissance t’a donnée. Parfois la ténacité permet à certains de passer d’un SMIC (c’est déjà bien de quoi tu te plains) à un salaire plus conséquent. Il appelle ça le mérite. Grosso modo, ceux qui sont dans la merde ne l’ont pas volé, peu enclins à l’ambition et à la réussite. Tu voudrais quand même pas le beurre et l’argent du beurre !

Je voulais tourné ce sextape parce que je sens bien que ça pourrait relancer sa carrière. L’important, dans notre monde, n’est pas de se battre, mais bien de devenir un buzz... Le buzz, c’est le chef d’oeuvre de notre époque... Le véritable démiurge, est celui qui fracasse d’envie les lecteurs de presse People... Plutôt que de s’évertuer à prouver qu’il est doué de probité, il est préférable de montrer qu’il est un homme vrai, qui sait faire des pipes et qui sait en recevoir.

Les gens de pouvoir sont ainsi faits, et particulièrement les membres de ce gouvernement : la réussite tient aux vents tempétueux que l’on peut provoquer sur la foule des anonymes pour la détourner du gode géant qu’on leur enfonce sans demander son approbation... J’attendrai donc qu’il crée un nouveau compte Facebook pour lui soumettre mon projet de citoyen bien décidé à aider ses dirigeants à mener à son terme la "réforme" bénéfique aux copains bourges.

Car comme disait notre ami "bouclier fiscal", "vaut mieux filer le fric aux riches qui sauront le dépenser, plutôt qu’à ces citoyens de base qui ne savent que consommer de mauvaises vacances, des jouets chinois et du café brésilien non-équitable"...

C’est juste mon POV (point of view de l’acteur porno dans un film de boules), mon cher Eric... Tu sais comme je suis là pour te défendre et nettoyer ton honneur sali par une masse informe de petits envieux..."

Andy Vérol

http://andy-verol.blogg.org/date-2010-07-14-billet-1224978.html

Voilà ce que je te propose pour le jour du tournage :