Sus aux romanos !!!

Pendant que le kleiner Mann excite les Français, les sondés en particulier (Coluche disait : "Quand on est sondé, on l’a toujours un peu dans le cul"), contre les voleurs de poule et leurs grosses cylindrées, la vraie vie est ailleurs. Avec ses vrais problèmes dus à la gestion calamiteuse du gang du Fouquet’s. Sarkozy, Lagarde and co n’ont plus beaucoup à se fatiguer : les Français termineront tous bientôt dans une roulotte.

Ci-dessous, un extrait d’un article d’Emmanuel Lévy pour Marianne.

2,1 milliards d’euros de bénéfices au deuxième trimestre pour BNP-Paribas, 1,1 milliards pour la Société générale… Décidément, la vie est belle pour les grosses cylindrées du secteur bancaire. Qu’importe que la croissance tarde à retrouver un rythme supérieur à 1 % ; que la consommation des ménages soit en recul ; et qu’enfin le taux de chômage se maintienne au-delà des deux chiffres. Chez les banquiers, on ne se soucie guère de ces petits détails de l’économie réelle. BNP-Paribas affiche, par exemple, une progression de son résultat de 31 %. Pour la finance, la crise c’est du passé.

Mais pas pour les salariés. Jeudi 5 août, la Dares, la direction des études économiques du ministère du travail, a publié le bilan 2009 de l’emploi en France. Le document décrit une situation catastrophique : en 2009, l’économie a détruit 337 000 emplois dans le secteur privé. Un record après une année 2008 elle aussi placée sous le signe de la dégradation, avec un recul de 190 000 postes. En moins de 2 ans , ce sont plus d’un demi million d’emplois qui ont ainsi été rayés des tablettes. Particulièrement touchée, l’industrie a connu, en 2009, un taux de destruction d’emploi historique, proche de 5%, soit 168 000 postes disparus.