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L’Abeille, Une monnaie locale à Villeneuve-sur-Lot

Publie le dimanche 19 septembre 2010 par Open-Publishing
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Une initiative qui prouve, parmi d’autres, que les citoyens, ne sachant plus comment faire pour contourner la dictature du capitalisme financier, inventent des solutions individuelles (ou de petits groupes) pour respirer.

À Villeneuve-sur-Lot, comme un peu partout dans le monde, des hommes et des femmes ont constaté que l’argent était devenu une denrée de plus en plus rare, qu’il a tendance à disparaître dans les paradis fiscaux et qu’il sert de moins en moins à la vraie vie, aux vrais échanges de bases entre les individus. Ainsi a-t-on vu apparaître aux États-Unis des time banks, des banques du temps, fonctionnant sur le principe de l’échange : tu me répares mon évier, cela vaut deux heures, je te fais ton jardin, ce qui vaut une heure, je te dois donc une heure.

Des habitants de Villeneuve-sur-Lot ont édité 2500 billets “ Abeilles ” permettant de faire les courses dans la ville, afin de dynamiser un certain commerce local. Une quarantaine de commerçants, d’artisans (plutôt bio) se sont associés à cette initiative en s’engageant à se fournir localement. Pour entrer dans ces échanges, il faut d’abord être membre de l’association Agir pour le vivant.

Ce qui est singulier, c’est que, pour reprendre l’expression de l’association, l’Abeille est une monnaie « circulante » : elle ne peut pas être thésaurisée ou faire l’objet de spéculation. En revanche, elle peut être échangée contre des euros, ce qui complique un peu les choses.

L’association retient 2% sur les transactions afin d’encourager des « projets éthiques » ou d’aider des partenaires ponctuellement en difficulté. Ainsi la richesse ne sort pas de la collectivité.

Encore une fois, ce type d’initiative est bien la preuve que de plus en plus d’individus essaient de dépasser le capitalisme dans ce qu’il a de plus absurde, arbitraire et honteux. Le CAC 40 ne tremble pas sur ses bases. Cela fait vivre la citoyenneté. Ce qui n’est pas rien…

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