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A L’ASSOCIATION EMMAUS ON ACHEVE BIEN LES SYNDICALISTES GENANTS ! SOUTENONS LA DELEGUEE SYNDICALE CGT

Publie le lundi 20 septembre 2010 par Open-Publishing
13 commentaires

Communiqué CGT 20/09/2010
Section syndicale CGT de l’association Emmaüs
Six mois après le mouvement de grève
A L’ASSOCIATION EMMAUS
ON ACHEVE BIEN LES SYNDICALISTES GENANTS !
SOUTENONS LA DELEGUEE SYNDICALE CGT

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A l’occasion de la fermeture d’un centre d’hébergement, la direction de l’association
Emmaüs s’est saisie d’une procédure de reclassement sciemment mal ficelée pour mieux évincer la déléguée syndicale CGT, Latifa Abed, un des fers de lance du mouvement de grève initié en mars dernier. Ici comme ailleurs le management n’a d’autre valeur que la gestion et l’individualisme au mépris du métier bien fait et du vivre ensemble. Dans ce contexte pas de place à la résistance et à la défense de salariés.

C’est entendu il faut avoir les nerfs solides pour vivre la fermeture d’un centre d’hébergement à l’association Emmaüs qu’on soit salarié(e) ou a fortiori résident(e). Il faut d’abord essuyer une giboulée d’effets d’annonces, de certitudes tantôt officielles tantôt officieuses (les officieuses devenant officielles et vice-versa), de réassurances en tout genre qui se périment jusqu’au prochain démenti. Au centre Pyrénées II la valse hésitation aura tenu son petit monde en haleine durant plus de 5 mois. Puis le couperet tombe la veille des départs en vacances sous forme d’avenant au contrat de travail – en fait un nouveau contrat (avec pour certains changement de statut, de fonction, clause de confidentialité…) sans autre forme de négociation. Souriez vous êtes placés ! 5 heures de transport par jour, non reconnaissance de vos compétences professionnelles, de votre ancienneté, de votre statut de salarié protégé…Des broutilles. Quant à vos aspirations professionnelles, circulez il n’y a rien à voir !
La CGT une section syndicale qui dérange à Emmaüs ?
Depuis sa création en mars 2009 la section syndicale CGT n’a cessé d’interpeller la direction sur ses obligations légales (ouverture de négociations annuelles obligatoires, respect du droit syndical, mise en place d’élections du CHSCT qui n’avait plus d’existence légale depuis le 22 avril 2010, qui ne sont pourtant que la stricte application du code du travail). Elle a régulièrement interpellé l’inspection du travail (CHSCT, conditions de reclassement, modifications en janvier 2010 de certains bulletins de salaires de façon unilatérale…). A ce jour la direction refuse d’appliquer les diverses décisions de l’inspection du travail. Dernier camouflet en date pour la direction : le rejet de la demande de licenciement de notre collègue assistante sociale et élue Sud par l’inspection du travail au motif absurde d’avoir calomnier sa hiérarchie. Calomnies. Une victoire après dix mois d’acharnement contre notre collègue. Pour autant le combat syndical reste entier face aux dégradations croissantes de nos conditions de travail (dont l’explosion des arrêts maladie est un révélateur), des cas de harcèlement, des inégalités de traitement. Six mois après la grève le protocole de fin de conflit n’est appliqué que très partiellement. De nombreux engagements pris pendant la grève restent lettres mortes. La seule parade de la direction c’est de se débarrasser d’une syndicaliste gênante. Une étrange conception du dialogue social. Ne les laissons pas faire

Copie :
Madame Sylvie BONNIOT Directrice Générale des Services Association Emmaüs
Membre du CA Association Emmaüs
Madame Régine DIEFENTHAL DRH Association Emmaüs
Salarié(e) Association Emmaüs
Inspection du travail
DDEFP DREFP

Votre correspondante syndicale :
Latifa Abed déléguée syndicale CGT
Tél : 06.83.56.34.57
cgt.emmaus@laposte.net

Messages

  • Un président du CA de l’association Emmaüs Monsieur Marc PREVOT parachuté par le ministère, parti prenant sur la question du logement, une DRH qui nous vient du magazine valeurs Actuelles de Monsieur Serge Dassault
    Chercher l’erreur !!

    • Est-ce qu’au-moins les autres syndicalistes d’emmaus la soutiennent ? Pourquoi on s’acharne sur elle comme ça ? Elle n’a pas déjà eu des problèmes dans son ancienne boîte ?

    • Mais elle est licenciée où pas ? Je comprends pas ? Par contre j’ai lu un truc sur le net en tapant son nom elle était chez Maxilivres, il y a eu pas mal de bazar là-bas. Deuxième édition c’est la faute à pas de chance !

    • La section du Syndicat FO de l’association Emmaüs apporte son soutien TOTAL à notre collégue Déléguée Syndicale CGT
      Touré Alioune Ds FO

    • Imaginez le sort des autres travailleurs non salariés d’Emmaüs que sont les 4000 compagnons où travailleurs dits "solidaires" qui sont exclus de la protection du Code du Travail ?!?...

       http://lodevemaville.free.fr/spip/a...
       http://www.lepost.fr/article/2010/0...

      Il est temps que le monde du travail fasse cesser ce scandale !

    • Marc Prévot parachuté ? Cela doit bien faire 15 ans qu’il est administrateur de l’association Emmaüs ! Et, selon vous, il serait préférable qu’un président d’association soit parfaitement étranger à la question dont traite l’association qu’il dirige ? On peut aussi penser qu’il trouve là un pendant à son action professionnelle. Peut-être même qu’au contraire, au Ministère du Logement, on se méfie de ce fonctionnaire qui s’engage sur le terrain à la tête d’une association sans doute perçue comme empêcheuse de tourner en rond.

      Pensez-vous vraiment que lui ou sa DRH sont à ce point déterminés par leur passé professionnel ? Parce qu’il travaillerait au Ministère du Logement, il serait incapable d’avoir une opinion personnelle sur l’action sociale en faveur des mal-logés ? Parce qu’elle viendrait de Valeurs Actuelles, elle serait forcément marquée à vie, et au fer rouge, par cet épisode professionnel, sans possibilité de changer de secteur d’activité ? Et, si je lis bien entre les lignes, parce qu’elle a été salariée de Serge Dassault, elle serait forcément réactionnaire et donc interdite de travail dans le secteur associatif forcément progressiste ?

      Je crois que les êtres humains sont un peu plus subtils et nuancés que ça. Et c’est heureux ! D’ailleurs, l’Abbé Pierre n’a-t-il pas été, lui-même, député de droite ?

    • La direction d’Emmaüs fais mieu que le Medef, je suis salarié depuis de nombreuses années .
      Emmaüs vien enfin de mettre en place un CHSCT inéxistant depuis plusieurs mois, une parodi d’élection, un super CHSCT avec des candidats super actif, sauf que notre CHSCT est composé majoritairement de CADRE dont une cadre de notre super service RH, et des chefs services qui maltraite les équipes, et je ne parle pas des résidents et de la transparence des compte, les même au CE,
      ET oui nous avons un super CE qui ne rend des compte à personne, oû va l’argent du Budget du CE, je pense que j’arrête là le temps viendra pour raconter en détail les petits arrangement entre amis, nous les permanents nous sommes plusieurs à vouloir le respect de nos droit c fini les moutons
      des permanents qui stagne pour leurs salaire et des chefs de service sans diplôme qui font carriére, des TS qui galére, tout est BEAU

      UN PERMANENT EN COLERE

    • Parodie d’election pour le CHSCT ? CE qui ne rend pas de compte.... Et puis quoi encore !
      Chaque salarié à les mêmes possibilités de s’investir dans ce type d’instance
      La critique est facile et surtout pas très courageuse. L’Association Emmaus n’est pas le seul employeur sur la place de Paris ; Vous pouvez prendre vos clics, des collègues de votre trempe ne vont pas me manquer. Tout n’est pas parfait, mais plutot que de gaspiller votre energie à laisser des messages ineptes et diffamants, vous pourriez participer à l’effort collectif pour préserver le travail effectué depuis des decennies et celui à venir. Vos considérations sommes toutes très personnelles ne laisseront pas un souvenir impérissable de votre passage et c’est tant mieux !

  • Depuis hier un communiqué extrêmement agressif intitulé « A l’association EMMAUS on achève bien les syndicalistes gênants » de la section syndicale CGT de l’association EMMAUS est mis en ligne sur internet et largement diffusé.

    Celui ci prétend dénoncer une tentative de l’association « d’évincer » une déléguée syndicale CGT à l’occasion de la fermeture du centre où elle était affectée et de chercher à « se débarrasser d’une syndicaliste gênante ».

    Ce communiqué se termine en indiquant « étrange conception du dialogue social ».

    Etrange conception en effet pour la section d’un syndicat sérieux et représentatif que d’user de la mauvaise foi et de la malveillance dans le cadre d’une communication publique.

    L’association EMMAUS rappelle que la liberté d’expression syndicale, comme toute autre, est encadrée par les limites de l’abus et de l’intention de nuire.

    Pour ne pas alimenter une polémique présentée sur des bases « sciemment » déformées par la section syndicale et entrer dans la liste de toutes les inexactitudes du communiqué, la Direction de l’Association EMMAUS entend dès à présent réaffirmer son respect de l’action syndicale, du rôle important que jouent les organisations syndicales et des décisions de l’inspection du travail.

    L’association EMMAUS dément formellement la quelconque prise en compte de l’action syndicale de ses salariés dans les décisions qui les concernent et les accusations inacceptables diffusées à cet égard dans le cadre du communiqué.

    La direction

    • Le dialogue social a-t-il la cote dans les ONG ?
      Pour l’ancien président d’Action contre la Faim, la grève des salariés d’Emmaüs rappelle la frilosité des associations vis-à-vis des syndicats.

      L’éclatement au grand jour d’un conflit social au sein d’Emmaüs, en touchant à une certaine forme de sacré, est l’occasion de poser la question de la responsabilité sociale des associations, notamment celles qui agissent à l’international.

      J’ai été frappé par la faiblesse, voire l’inexistence d’un dialogue social construit, pleinement assumé - et donc structurant - au sein de certaines ONG humanitaires.

      Certes, le dialogue, au sujet par exemple des conditions de travail et des rémunérations, existe. Mais soit il apparaît comme une chose peu naturelle, peu souhaitée et donc poussive, soit il emprunte la voie du dialogue professionnel individuel. Et parfois même, il éclot dans des instances assez inattendues, telles les assemblées générales des ONG, qui comprennent beaucoup de salariés adhérents.

      A une époque pas si lointaine, j’ai été stupéfait de voir des dirigeants associatifs s’inquiéter des conséquences de la croissance de leur ONG au regard de l’obligation induite de créer des institutions représentatives du personnel.

      Une affaire de famille

      L’expression individuelle des salariés, d’accord ! Celle collective, via les syndicats, beaucoup moins, voire pas du tout ! En outre, dans tous les cas de figure, on a le sentiment que tout doit se régler en famille, c’est-à-dire à l’abri du regard des donateurs.

      Comment expliquer ce phénomène qui constitue moins un dialogue social réinventé qu’un dialogue social quelque peu contourné ? Par la nature de la cause défendue et de l’engagement personnel qui imposent une certaine forme de renoncement, lui aussi personnel ? Par la faiblesse des ressources des ONG ?

      Plus simplement, du fait de la maigreur du taux de syndicalisation en France, syndicalisation qui concerne moins de 8% des salariés du secteur privé ? Ou bien encore est-ce lié à l’origine patronale de beaucoup de dirigeants d’ONG et de la formation "Grandes Ecoles" et par ricochet de la mise en place dans les ONG de la culture managériale, voire d’une certaine forme "d’esthétique de la performance", expression attribuée à Rony Brauman ?

      Défendre les causes là-bas et les droits ici

      Très certainement les causes s’entremêlent. Or, pour le moins, il n’y a pas lieu d’oublier que le droit français s’applique en France aux ONG quel que soit leur objet. La volonté de répondre à des besoins, de promouvoir et de défendre plus de droits là-bas, dont le syndicalisme visé par la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, ne doit pas aboutir de fait à une baisse des standards sociaux, ici.

      Visiblement, il n’est pas inutile non plus de rappeler que le bénévolat a laissé, depuis longtemps, une place importante, au nom de la professionnalisation, au salariat : les associations, dont celles travaillant à l’international, emploient en France plus d’un million de salariés.

      Quant aux ressources, si elles sont diverses d’une ONG à une autre, les débats sur le tsunami, et plus récemment sur le Téléthon, ont donné un petit aperçu de la réponse.

      Des donateurs infantilisés

      Un dialogue social de qualité, de la pédagogie à destination des donateurs qui sont trop souvent infantilisés, réduits au rôle de cible marketing ou de potentiel Père fouettard, seraient des gages d’ONG matures qui assument de manière transparente le choix de leur professionnalisation en abordant également les questions de l’acceptabilité de leur politique sociale.

      Tout cela est d’autant plus indispensable que les questions se posent avec encore plus d’acuité s’agissant du personnel national des ONG et ce à un moment où l’insécurité touche de plus en plus les terrains d’opération.

      En effet, l’insécurité pousse les ONG à confier leurs missions non plus aux expatriés et aux salariés nationaux mais au seul personnel national. Confier une mission au seul personnel national oblige nécessairement à repenser les objectifs et les moyens mais aussi à reposer les questions relatives aux responsabilités et aux prises de risques de chacun.

      Contrôle à distance

      Or, si la gestion des responsabilités et des risques passe par le dialogue professionnel, elle relève aussi d’un vrai dialogue social, y compris via des institutions représentatives du personnel, ainsi que du dialogue associatif (éventuellement en tant qu’adhérent) dans la mesure où la sécurité est à la fois un sujet individuel et collectif et qui concerne en outre l’établissement, le respect – et donc le contrôle par ceux qui subissent les risques - des valeurs (indépendance, neutralité…) de l’ONG.

      Cela dit, confier une mission au personnel national, dans le jargon des ONG, se traduit par l’expression " Remote control ", autrement dit contrôle à distance. La terminologie employée en dit long sur le chemin à parcourir pour donner toute sa place au sein de l’ONG au personnel national, même s’il est vrai qu’il ne faut pas méconnaître les contextes et donc notamment les tensions juridiques et culturelles entre la situation du social en France et à l’étranger.

    • Oui, je suis plutôt d’accord, le fond du débat est bien là et ce, non seulement dans les ONG mais également dans le social en général où, au nom de la cause et de l’engagement au service de celle ci, "on" à tendance à se conduire comme les pires des patrons voyous... Comment expliquer autrement qu’il puisse exister, en France et qui plus est chez Emmaüs un statut aussi "ultra libéral" que celui des compagnons qui sont des travailleurs reconnus mais hors droit du travail !?!?..

    • Peut-être parce que cela correspond à l’intuition initiale de l’Abbé Pierre que de permettre à ceux qui sont devenus les compagnons de vivre du fruit de leur travail tout en sachant que le modèle socio-économique traditionnel ne collerait pas ?

    • Sans doute faites vous référence à l’expérimentation sociale si chère à l’Abbé Pierre mais celle-ci ne peut se faire en s’asseyant délibérément sur les droits les plus élémentaires des personnes concernées sauf à décréter que les "communautés" d’Emmaüs sont légalement des zones de non droit pour les compagnons.

      Ce qui est impossible ( heureusement) dans notre République une et indivisible.

      Je vous signale que l’agrément ministériel dont bénéficie Emmaüs France comporte une clause qui exige le respect des valeurs républicaines par les associations loi 1901 qui gère les centres d’accueil communautaire. On en est très loin pour ce qui concerne le respect du droit des travailleurs solidaires (reconnus par tous comme tels) que sont les compagnons.