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Retraites : les mensonges du gang du Fouquet’s

Publie le mardi 5 octobre 2010 par Open-Publishing
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Je reprends ici un dossier de L’Humanité Dimanche (hors-série) sur les « 7 faux arguments de Sarkozy et du Medef » :

1) Travailler plus longtemps parce que l’espérance de vie s’accroît. L’espérance de vie en bonne santé n’est que 63 ans. La seule question est de savoir si la société française est capable de supporter économiquement et socialement la révolution démographique en cours avec la montée du vieillissement.

2) Dans tous le pays européens on repousse l’âge de la retraite. Le taux de fécondité français est le plus haut d’Europe. Que dire du recul à 67 ans en Espagne où le taux de chômage est de 20% et celui des jeunes de 40% ? Sarkozy veut faire payer aux salariés les aides apportées aux banques.

3) Le financement des retraites est garanti jusqu’en 2020. C’est ce que disait Fillon en 2003. Les diverses “ réformes ” n’ont fait qu’affaiblir l’emploi, déprimer la demande, contenir les salaires.

4) À terme, il y aura 1,2 cotisants pour un retraité. Le cotisant d’il y a 30 ans produisait beaucoup moins que celui d’aujourd’hui. Le PIB a augmenté de 71% depuis 1980. Mais les profits financiers des entreprises ont augmenté de 732% entre 1980 et 2006.

5) Le gouvernement refuse de discuter de l’augmentation des prélèvements. Or, ils sont plus faibles chez nous qu’en Allemagne, au Royaume-Uni ou au Danemark. En 2007-2008, les entreprises ont bénéficié de 12 milliards d’euros de prélèvements supplémentaires.

6) Sarkozy prétend défendre la retraite par répartition et le pouvoir d’achat des retraités. Le rapport entre la pension nette et le dernier salaire versé passera de 79% en 2006 à 63% en 2046. Les travailleuses seront particulièrement pénalisées puisque 80% des femmes touchent aujourd’hui moins que le Smig.

7) Pour Sarkozy, toute modification des bornes d’âge ou de la durée de cotisation devra concerner l’ensemble des salariés. Il s’agit d’aligner vers le bas toutes les retraites. On fait passer les fonctionnaires pour des privilégiés, alors que leurs rémunérations, pensions comprises, représentaient 13,3% du PIB en 2000 et 12,7% en 2008. La pension moyenne des fonctionnaires territoriaux et hospitaliers est inférieure à la moyenne nationale. En réduisant drastiquement le nombre de fonctionnaires (30000 par an), Sarkozy organise la baisse du rapport entre actifs et retraités dans la fonction publique.

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