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Pétrole : l’utopie commence à vaciller !

Publie le jeudi 25 novembre 2004 par Open-Publishing

Réjouissons-nous de l’augmentation du cours du pétrole !! Plus de 50$ le baril !! Cela devrait nous amener à réfléchir à des solutions alternatives à celles proposées actuellement par notre gouvernement.

Les hydrocarbures considérés comme éternels par notre société ne sont pas renouvelables : nous dilapidons en un temps record ce qui a mis des millions d’années à se constituer ! Le prix actuel est donc encore scandaleusement bas. A quand le baril à 150$ ?

Un exemple : subventionner encore plus les agriculteurs productivistes, c’est un suicide collectif. Il faut absolument réfléchir à un autre mode d’organisation du monde agricole en dehors du lobby de la FNSEA et des « jeunes agriculteurs ». Il semble que les énormes machines ultra-consommatrices en pétrole ne soient plus adaptées au coût du pétrole. La (mauvaise) solution du gouvernement est de subventionner encore d’avantage une agriculture intensive et énergivore qui n’est pas rentable, qui pollue et qui affame les agricultures du Sud.

Enfin, pour limiter l’impact de l’effet de serre, seule une hausse des cours semble en mesure de réduire la demande, tant la volonté politique de faire des économies d’énergies est déficiente. Outre une diminution drastique de la consommation, qui ne peut être qu’une solution à court terme, c’est bien une relocalisation de l’agriculture qu’implique cette crise pétrolière. En effet, privilégier une agriculture locale de qualité s’avère urgent pour préserver notre environnement et notre santé.

L’agriculture relocalisée, c’est avant tout une proximité entre producteur et consommateur, impliquant moins de transport (donc moins de pétrole et de pollution !!), une meilleure qualité des aliments.

C’est aussi oublier les produits et engrais chimiques au profit de méthodes alternatives et écologiques qui ont fait leurs preuves depuis des années.
C’est aussi retrouver la saisonnalité des fruits et légumes, retrouver des variétés anciennes marginalisées par la monoculture productiviste.
C’est aussi cultiver sans irrigation intensive car l’eau doit être économisée et utilisée avec parcimonie et non gâcher pour faire pousser des plants non-adaptés au climat local.
C’est aussi oublier les modifications du vivant qui n’ont de fins que pour accroître les bénéfices de quelques multinationales et actionnaires.

C’est pourquoi Chiche ! dénonce l’utilisation faite actuellement de l’argent public pour les lobbies pétroliers et utilisateurs. Nous exigeons une réflexion sur les modes alternatifs de culture, sur la relocalisation de l’économie pour que cesse cette utopie pétrolière !!

Si les élus croient encore qu’ils peuvent changer le monde... Chiche !