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Fable : le nain et la moule

Publie le dimanche 5 décembre 2010 par Open-Publishing
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Il fut un temps où un nain était perché sur un hongre.

Lui et son cheval parcouraient le royaume des françois.

Or, il advint qu’avec son sabot le cheval écrabouilla un escargot, malheureux passant inadvertant.

La foule des limaces, mollusques diverses et autres animaux dégueulasses en furent interloqués, n’en pensèrent pas moins mais néanmoins sont restés muets, ce qui est d’après Esope la règle pour les abrutis de gastropodes pulmonés.

Le silence qui suivi la mort de l’escargot ne fut troublé que par le bruit des sabots du cheval castré, ta ga dap ta ga dap ta ga dap.

Mais dans les profondeurs des océans, cette histoire fut connue, et la forfaiture du nain fut abondamment commentée par nombres poissons, crabes, ecrevisses, und so weiter.

Il advint donc qu’un jour de décembre, froid et humide, en fait tout pourri, quoique relativement clément au regard du temps dans les pays du sud, Germaine la Moule fut déléguée pour stopper le nain.

Elle stationna sur la route, en ouvrant en grand sa coquille, et montrant ainsi sa grosse chair de moule bien bandante.

Le Hongre, effrayé, se cabra sur ses deux pattes arrieres comme une moto qui démarre a fond, la nuit dans le 93.

Le petit nain, projeté, tombe dans la coquille de la moule qui se referme.

Il fut ainsi décomposé par les sucs de la delectable lamellibranche.

Ouf, soupirent le peuple escargot.

Merci la moule.

Moralité : Vive les moules, gloire aux escargots.

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