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L’INSTITUT MONTAIGNE : VOUS CONNAISSEZ ?

Publie le lundi 21 mars 2011 par Open-Publishing
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L’Institut Montaigne est un laboratoire d’idées créé en 2000 par Claude Bébéar, ancien PDG d’Axa. Ce « think tank » se déclare « dépourvu de toute attache partisane ». Mais il est financé par quatre-vingt grandes entreprises, parmi lesquelles Areva, Barclays, BNP-Paribas, Bolloré, Bouygues, Dassault, Ernst & Young, LVMH, Sanofi-Aventis, SFR, Total, Vinci, Veolia...C’est a dire que cet institut est totalement indépendant !!!

Dans un rapport de cet institut l’on apprend que le taux d’emploi des jeunes de moins de 25 ans et des plus de 55 ans demeure, en France, désespérément bas. Les jeunes connaissent une précarité « alarmante ». Près d’un sur cinq vit sous le seuil de pauvreté, et les possibilités d’accès à la formation professionnelle pour les plus de 40 ans sont très largement insuffisantes.

Le responsable de ce déprimant tableau, serait le « pacte de solidarité » mis en œuvre au sortir de la Seconde Guerre mondiale. À savoir : la Sécurité sociale, l’assurance chômage, la retraite par répartition, la semaine des 40h, la création du salaire minimum, ... Pour l’Institut Montaigne, ce pacte « non seulement ne contribue plus à assurer la cohésion sociale mais il la menace ». Plusieurs obstacles hérités de cette époque doivent donc être levés. Et ils sont nombreux.

Le CDI, pour l’Institut Montaigne, le CDI est synonyme de « rigidité inadaptée ». Il est donc proposé de le rendre plus « flexible » En gros, d’en faire un CDD. Côté salaires, les experts de l’Institut Montaigne estiment que : « La hausse continue des salaires tout au long de la carrière professionnelle », à cause de l’ancienneté, est un frein à « l’attractivité des seniors ». Il est proposé de généraliser, les rémunérations variables qui viendraient compléter un salaire fixe.

L’institut demande également la suppression pure et simple de l’âge légal de départ à la retraite. Et l’allongement à 44 ans, d’ici 2020, de la durée de cotisation pour obtenir une retraite à taux plein .Le rapport préconise aussi que la décote appliqué aux pensions des salariés qui n’auraient pas assez cotisé, soit alourdi, passant à 7% par an. Bref, cela signifie travailler 44 ans en CDD permanent avec des salaires très variables…pour toucher une retraite de misère !

La retraite, comme les études, sont considérées comme des temps morts. Le think-tank suggère de développer « l’employabilité tout au long de la vie ». Le travail en alternance et l’apprentissage doivent se généraliser, histoire que les étudiants apprennent davantage de compétences utiles pour les actionnaires, plutôt qu’aiguiser leur esprit critique.

Les élèves apprentis seraient payés avec « de vrais salaires à temps partiel » sans que l’on sache ce qui, pour les chercheurs de l’institut, constitue un « vrai salaire En parallèle, la taxe d’apprentissage payée par les entreprises doit être supprimée, mais l’État est invité à verser une allocation de 300 euros par mois pour compléter les « vrais salaires » des élèves apprentis. Ou comment transformer 2,2 millions d’étudiants en main-d’œuvre à bas coût au nom de la lutte contre le chômage, et aux frais de l’État…

Si les augmentations de salaire liées à l’ancienneté constituent un frein, ce n’est aucunement le cas d’une hausse continue des dividendes versés aux actionnaires (196 milliards d’euros de dividendes en 2007, contre 40 milliards en 1993). Autre silence : les dispositifs d’exonérations fiscales dont bénéficient – inégalement – les entreprises. « Au total, plus de 172 milliards d’euros en 2010 », Soit dix-sept fois le déficit actuel des caisses de retraite ! Plusieurs d’entre eux sont censés avoir été mis en place pour favoriser, directement ou non, la création d’emploi. Étrangement, l’Institut Montaigne n’en tire aucun bilan

Article publié sur http://2ccr.unblog.fr/

Conscience Citoyenne Responsable

Messages

  • oui, à ce think thank collaborent régulièrement

     des syndicalistes (devinez de quels syndicats)
     des politiques de "gôche"
     des directeurs d’organismes sociaux (sécu)

    exemples de "recommandations"

    Exemples de recommandations sur la Santé / Protection sociale :
     Indiquer clairement dans le code de la sécurité sociale que les retraites par répartition fonctionnent "à cotisations définies"
     Définir le socle des priorités couvertes par la Couverture santé solidaire
     Permettre à tous les établissements hospitaliers, publics ou privés lucratifs, de se transformer en hôpitaux privés non lucratif
     Instaurer une gouvernance de proximité

    le "diagnostic" est largement partagé avec une certaine "gôche", notamment sur les retraites, puisque c’est la volonté de la CFDT, et maintenant au programme du PS pour 2012

    Voir le blog de Jean-Marie Toulisse (ex n°2 de la CFDT, celui qui a "négocié" la casse des retraites en 2003) sur Nord Eclair

    Jean-Marie Toulisse : "Explorer la piste d’une réforme systémique"

    Si l’on veut éviter un débat passionnel et anxiogène sur l’évolution de chaque paramètre, il semble judicieux de rechercher les bases d’une réforme systémique à pilotage plus ou moins automatique.

    A partir de projections visant à apprécier la viabilité à long terme du système, il s’agit, en cas de déséquilibres constatés, d’ajuster les paramètres via des mécanismes de pilotage automatique.

    Comme dans le régime suédois, il s’agirait de mettre en place un système basé sur des règles simples, compréhensibles par le plus grand nombre, assumant en permanence l’équilibre financier du régime, fléchant avec précision les financements du contributif et du non-contributif, avec des clauses d’ajustements automatiques.

    Il s’agirait d’un système de retraite :

     Par répartition.
     Par comptes personnalisés
     A cotisations définies.
     Contributif (lien étroit entre cotisations versées et pensions).
     Solidaire (les périodes cotisées par un tiers –pôle emploi, assurance maladie, CNAF - sont clairement fléchées).
     Avec des droits différents par génération.
     Des mécanismes automatiques de pilotage.
     Un droit à l’information individuelle extrêmement fiable et détaillée (lisibilité à la fois du compte individuel et de l’évolution de la prestation)
     Une mise en œuvre progressive.

    Chérèque dit la même chose dans une rencontre avec le patronat (écouter et voir la vidéo datée du 17 novembre 2009 )

    fenêtre sur l’europe : François Chérèque

    Le 17 novembre 2009, l’association Réalités du dialogue social (RDS) recevait, pour son petit déjeuner à la Maison de l’Europe de Paris, François Chérèque, président de la CFDT. En parlant de la situation économique et sociale, des défis à relever tant au niveau de la mondialisation, de l’environnement que de l’avenir des systèmes de retraite, le leader de la centrale syndicale nous livre sont point de vue sans détours, ni langue de bois.

    Fenêtre sur l’Europe diffuse le résumé de cette intéressant échange avec les adhérents de RDS

    Et on va continuer à faire l’unité avec la CFDT ?

    je n’arrête pas de le rappeler, mais la CFDT est un syndicat de droite.
    La preuve sur le blog de Fillon

    La CFDT dialogue avec l’UMP

    extrait

    La presse, hypnotisée par l’instant présent, ne retiendra de cette belle réunion que la déclaration de Nicolas Sarkozy annonçant qu’il n’avait pas, pour le moment, l’intention de quitter le gouvernement. Comme d’habitude elle passera à coté de l’essentiel.

    L’essentiel est que 1200 cadres de l’UMP ont fait une ovation à un responsable de la CFDT qui pour la première fois dans l’histoire de cette centrale syndicale a accepté de venir dialoguer sans tabou avec la première formation de droite de notre pays.

    Jean Marie Toulisse a d’ailleurs avoué que c’était la première fois qu’un parti politique faisait cette démarche vis-à-vis de la CFDT.