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Accusations contre DSK : un précédent troublant

Publie le dimanche 15 mai 2011 par Open-Publishing

Dominique Strauss-Kahn, directeur du FMI, arrêté et inculpé à New York pour agression sexuelle, tentative de viol et séquestration, aurait déjà tenté d’agresser sexuellement une femme. Dans l’émission de « 93, Faubourg Saint-Honoré » sur Paris Première, la journaliste et romancière Tristane Banon avait raconté comment un homme politique français avait tenté de la violer en 2002.

L’émission avait été diffusée en février 2007, avant de tourner sur la toile en 2008... au moment de l’affaire Piroska Nagy. La jeune femme donnait le nom de son agresseur, mais celui-ci était couvert d’un long « bip » par la production.

Voix tonique et décidée, visage d’ange, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 31 ans, raconte avoir contacté DSK pour son premier livre, un essai qu’elle préparait sur les erreurs (*). « Ca s’est très mal passé. Le chimpanzé en rut », résume-t-elle au début de la séquence. L’entretien est décevant. « Si je pense que j’ai autre chose à vous dire, je vous rappelle. Il m’a rappelée », raconte l’écrivaine. Son interlocuteur lui donne une adresse qu’elle ne connait pas, alors qu’elle « connaît un peu sa vie ». La maman de Tristane Banon, Anne Mansouret, est en effet une élue socialiste du département de l’Eure et de la région Haute-Normandie. 

« Il a dégrafé mon soutien-gorge, il a essayé d’enlever mon jean »

Tristane Banon raconte pénétrer dans « un appartement vide, avec un magnétoscope, une télé, un lit au fond, des poutres apparentes, très beau, il a bon goût ». Puis elle relate que pour son interview, enregistrée sur un magnétophone, il « a voulu que je lui tienne la main pour répondre, puis le bras... On a fini par se battre, on s’est battu au sol, j’ai donné des coups de pied, il a dégraffé mon soutien-gorge, il a essayé d’enlever mon jean. (...) Quand on se battait, j’ai dit le mot « viol » pour lui faire peur, ça ne lui a pas fait peur ». 


Autour de la table, Ardisson se délecte, le comédien est catastrophé. Sont également présent à ce dîner : Jacques Séguéla, , Jean-Michel Aphatie et Claude Askolovitch, soit deux publicitaires et deux journalistes, tous travaillant avec des politiques. Tristane Banon affirme encore avoir constitué un dossier pour porter plainte pour agression sexuelle, et avoir sollicité un avocat « très connu qui avait une pile de dossiers sur lui ». Mais elle n’est pas allée plus loin : « Je n’ai pas osé, je ne voulais pas être jusqu’à la fin de mes jours la fille qui avait eu un problème avec un homme politique ».

Aujourd’hui, alors qu’éclate « une nouvelle affaire DSK », la mère de Tristane Banon, Anne Mansouret, confirme cet épisode. Elle avait, à l’époque, plaidé pour que sa fille ne porte pas plainte. « Mon erreur a consisté à pensé que c’était un instant d’égarement », explique-t-elle, interrogée par France 3 Haute-Normandie.


(*) Erreurs avouées…(au masculin) est paru en novembre 2002 chez Anne Carrière.

http://www.leparisien.fr/dsk-la-chute/videos-accusations-contre-dsk-un-precedent-troublant-15-05-2011-1450724.php