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Abolissons svp , M.le MINISTRE, les non dits sur la PEINE DE MORT !

par Alain CHANCOGNE dit A.C

Publie le vendredi 9 septembre 2011 par Alain CHANCOGNE dit A.C - Open-Publishing
4 commentaires

Monsieur Badinter,

Cher Maître, Monsieur le Ministre ,

Avec Madame VEIL , (concernant l’IVG) , vous êtes -et ce n’est pas une clause de style- un Homme politique auquel je reconnais le courage d’avoir mené un long combat contre la Barbarie.

J’apprends par la presse que vous serez présent à la Fête de l’Humanité.

Mes amis d’ECPM me l’indiquent.

http://www.abolition.fr/fr

La Fête de l’Huma sera, tout particulièrement cette année, l’occasion d’entamer les festivités du 30e anniversaire de l’abolition de la peine de mort en France avec un débat auquel participeront M. Robert Badinter, sénateur et ancien garde des Sceaux, et M. Philippe Maurice, dernier condamné à mort française grâcié par François Mitterrand, mais également de rappeler que 58 pays continuent d’exécuter des condamnés à mort, à travers la campagne Justice pour Hank Skinner.

Ce 30° anniversaire fait l’objet de débats interressants su quelques chaines de TV et radios.

Je m’étonne cependant d’un "oubli fâcheux"

En FRANCEentre1956 et 57, nous battîmes le record d’ exécutions capitales !

Je dis bien en France !

Car les gouvernant successifs, refusant d’admettre qu’une guerre de libération était en cours jusqu’en 1962 (victoire de l’héroïque peuple martyre d’Algérie) , firent donc en sorte qu’objectivement c’est dans les cours de prisons françaises (Alger notamment) que la France décréta que trancher la gorge d’un opposant français (et oui..) constituait un droit de JUSTICE..

L’histoire retiendrait, si on ne la censurait pas , que c’est le futur Président"abolitionniste" F.MITTERRAND, votre fidèle ami, qui refusa , de quelques signatures murement pesées,... de donner un avis favorable à la grâce Présidentielle...

De ce fait, de par sa complicité active, une cinquantaine de "citoyens" furent assassinés "au nom du peuple français"

Au nom de ce Peuple, Monsieur le Ministre, avec respect mais fermement , je vous demande d’intervenir pour que les livres d’Histoire n’insulte pas les innocents et précise ces faits que les"donneurs d’ordre" et les exécutants soient CONNUS, à défaut d’avoir été jugés...

OUI la peine de mort avec l’image de ce couperet qui enterre toute possibilité de rectifier les dégâts de l’erreur judicaire, "on "connait..

Ranucci , certes, Perrault a bien travaillé pour que l’oubli ne tombe sur sa mémoire.

Son "pull over rouge" est dans dans toutes les têtes

Qui ne serait ému en se souvenant de votre plaidoyer pour sauver Patrick HENRY..

Monsieur le Ministre abolitionniste,

Les rigoles de sang de Résistants , guillotinés avec la complicité de Mitterrand restent à jamais sur la page noire que vous avez , vous aussi, contribué à faire en sorte que la jeunesse ne l’ouvre pas.

Ferrat chantait dans"Nuit et Brouillard"

Que le sang sèche vite en entrant dans l’Histoire"

Non, Monsieur.

Celui de mes camarades ne sèchera jamais.

Respectueusement

Alain Chancogne

Appelé en algérie (Constantinois) de Juillet 59 à septembre 62, porteur de l’uniforme d’une armée qui traita un peuple en résistance avec les mêmes moyens, la même logique
que deux décennies auparavant , le bras armé du Fascisme..
Avec le même type d’ordre"Faîtes les taire"


En annexe un article à relire

http://www.algerie360.com/algerie/quand-mitterrand-guillotinait-les-algeriens/

C’est tout un mythe qui tombe : François Mitterrand, jusque-là épargné et élevé au rang d’intouchable, est rattrapé par son histoire coloniale.

Mitterrand, alors ministre de la Justice, a donné un avis défavorable à la grâce de quarante-cinq condamnés à mort algériens, au début de la guerre d’Algérie. Toute sa vie, celui qui devait devenir, en 1981, le président de l’abolition de la peine de mort, aura porté ce remord-là et aura réussi à empêcher que ces cadavres ne sortent de son placard.

C’est la principale révélation contenue dans le livre de l’historien Benjamin Stora et du journaliste du Point, François Malye, François Mitterrand et la guerre d’Algérie, publié cette semaine.

Parmi les révélations contenues dans le livre, l’avis favorable donné également par Mitterrand à l’exécution du militant communiste Fernand Iveton, lequel avait déposé dans son usine une bombe qui, découverte à temps, n’explosa pas. En 2007, dans Le Point, Malye assurait ne pas connaître l’avis de Mitterrand sur le cas Iveton. “Dans la biographie de Mitterrand par Giesbert, il est dit que Mitterrand s’était opposé à l’exécution d’Iveton.”

Voici quelques extraits du livre à ce sujet : “Le dossier 9456 de Fernand Iveton a disparu des archives de la chancellerie. C’est le seul condamné à mort exécuté de cette période dont il ne demeure aucune trace au ministère de la Justice.”

L’historien Jean-Luc Einaudi, auteur de l’ouvrage pionnier Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton, a raconté comment, cherchant à obtenir les documents de cette affaire, il s’est heurté dans tous les ministères concernés à un mur de silence, une conspiration administrative, “comme si le dossier Fernand Iveton devait demeurer à jamais dans ‘l’Enfer’ des procédures judiciaires. Mais, pourtant, il en reste une pièce.

Celle qui figure dans les archives du Conseil supérieur de la magistrature auxquelles les auteurs de cet ouvrage ont pu accéder. Elle est bien mince — six pages — mais comporte un élément déterminant : François Mitterrand — comme la totalité des membres du CSM — s’est bien opposé à la grâce du seul Européen exécuté pendant la guerre d’Algérie, un homme qui n’avait pourtant tué personne.”

Quand le garde des Sceaux, François Mitterrand, quitte son ministère, en mai 1957, en pleine guerre d’Algérie, 45 nationalistes ont été guillotinés. François Malye et Benjamin Stora dévoilent dans un livre choc un pan obscur de la vie du président qui abolira la peine capitale en 1981. Cet ouvrage, François Mitterrand et la guerre d’Algérie (Calmann-Lévy) est l’aboutissement d’une enquête de deux ans.

“Nous avons épluché minutieusement de très nombreuses archives, dont quelque 400 pages de comptes-rendus des séances du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) de l’époque, celles du ministère de la Justice ou encore de l’Office universitaire de recherches socialistes et découvert des documents inédits”, explique à l’AFP l’historien Benjamin Stora, spécialiste de l’Algérie.

Parmi ces nationalistes exécutés, figure Larbi Ben M’hidi que la propagande officielle française avait “suicidé”, jusqu’en 2001, lorsque le général tortionnaire Aussaresses reconnaîtra avoir exécuté l’un des pères de la Révolution algérienne. Avant lui, un autre général tortionnaire, Bigeard, avait reconnu avoir torturé Larbi Ben M’hidi. En fait, Mitterrand n’avait fait que suivre l’exemple de ses collègues, à cette époque-là. Il fallait mater la rébellion et chaque politicien ambitieux devait faire preuve de répression et de dureté afin qu’il soit bien apprécié dans son entourage.

Le mythe bâti autour de celui qui est devenu président de la République française vient de fondre comme neige au soleil. Non, Mitterrand était comme tous les autres politiciens et militaires français : il a cautionné la torture et les exécutions pour se transformer, par la suite, en abolitionniste de la peine de mort en France.

Les chantres des “bienfaits du colonialisme français en Algérie” en auront pour leur compte.

Note bis

220 miltants furent guillotinés de 1954 à 1962

je dédie cet article à nos frères combattants de la Liberté.

Symboliquement à Fernand Yveton, Communiste , militant syndical..connu de tous ici

Mais aussi au premier guillotiné,en juin 56, moins "célèbre".. ce martyre qui eut la tête tranchée au nom des intérêts de la bourgeoisie colonialiste

La dernière lettre du condamné à mort
AHMED ZABANA

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ahmed_Zabana

Mes chers parents, ma chère mère.

Je vous écris sans savoir si cette lettre sera la dernière et cela, Dieu seul le sait. Si je subis un malheur quel qu’il soit, ne désespérez pas de la miséricorde de Dieu, car la mort pour la cause de Dieu est une vie qui n’a pas de fin et la mort pour la patrie n’est qu’un devoir. Vous avez accompli votre devoir puisque vous avez sacrifié l’être le plus cher pour vous. Ne me pleurez pas et soyez fiers de moi. Enfin, recevez les salutations d’un fils et d’un frère qui vous a toujours aimés et que vous avez toujours aimé. Ce sont peut-être là les plus belles salutations que vous recevrez de ma part, à toi ma mère et à toi mon père ainsi qu’ à Nora, El Houari, Halima, El Habib, Fatma, Kheira, Salah et Dinya et à toi mon cher frère Abdelkader ainsi qu’à tous ceux qui partageront votre peine. Allah est Le Plus-Grand et Il est Seul à être équitable.

Votre fils et frère qui vous aime de tout son cœur H’mida.

Puisse un participant au débat à la Courneuve, svp, évoquer ces faits..
MERCI

Messages

  • Qui se souvient de Fernand Iveton ?

    Le 11 février 1957, Fernand Iveton, trente et un ans, militant communiste, accusé de terrorisme, était guillotiné, après que sa grâce a été refusé par le président René Coty.
    Né à Alger le 12 janvier 1926, Fernand Iveton suit l’itinéraire classique du militant communiste. À quatorze ans, le certificat d’études primaires en poche, il quitte l’école pour travailler. À seize ans, il adhère au Parti communiste algérien (PCA). Ouvrier tourneur à l’usine Lebon, puis à l’usine de Gaz d’Alger, délégué CGT, il est de toutes les luttes sociales. Et quand débute la guerre d’indépendance algérienne, il s’engage dans les Combattants de la libération (CDL) mis en place par le PCA.
    En 1956, avec quelques amis, il entreprend une "action spectaculaire" : ils vont faire sauter le tuyau d’une usine à gaz. Ils prévoient deux bombes qui ne doivent exploser qu’une fois les employés partis. Selon Jacqueline Guerroudj, qui lui a remis l’engin, Iveton avait exigé qu’il ne fasse aucune victime civile. Il voulait seulement des « explosions témoignages » pour faire avancer la cause de l’indépendance. De fait, la bombe, de faible puissance, avait été réglée pour exploser le 14 novembre 1956 à 19 h 30. À cette heure, il n’y avait plus personne sur les lieux de travail, rapporte l’enquête. Au reste, les artificiers l’avaient désamorcée vers 18 heures.
    Ce jour-là, Iveton s’aperçoit qu’il ne peut en cacher qu’une. Il la dépose en attendant dans un local désaffecté. Un contremaître qui l’avait à l’oeil, découvre la bombe. Iveton est arrêté. On trouve sur lui un papier où il est question de deux bombes qui doivent exploser à 19h30. Alors commence l’interrogatoire :
    "On me déshabilla assez violemment en me déchirant la chemise. L’on me fit passer sur tout le corps, le cou, les parties, etc., le courant (...) la question était : "où se trouve la deuxième bombe ?" (...) voyant sûrement qu’il n’y avait plus de place pour le courant car j’étais entièrement brûlé (...) l’on me fit subir le supplice de l’eau." On le fait boire jusqu’à l’étouffement, "quand le ventre est gonflé, mes tortionnaires, assis sur moi, font du tape-cul sur mon ventre et l’eau me sort de partout". Les deux bombes n’ont pas explosé à 19h30, mais F. Iveton a fini, vers 22h, par donner le nom de ses camarades.
    Le 24 novembre, rasé, sans moustache, le visage marqué par les actes de torture, Fernand Iveton est présenté devant le tribunal permanent des forces armées d’Alger. Le procès se déroule dans une atmosphère de haine. Quand il fait son entrée dans le tribunal, des insultes fusent à son endroit, le public exige sa mort et ses avocats sont menacés. Le procès est expéditif : il est condamné à mort le jour même pour terrorisme. En vérité, son sort avait été réglé en France. Sur proposition du garde des Sceaux, François Mitterrand, le gouvernement socialiste de Guy Mollet avait décidé que l’examen des recours des militants du FLN serait accéléré et que ceux dont la grâce était refusée par le chef de l’État seraient exécutés au plus vite. Le 10 février 1957, son recours en grâce est rejeté par le président René Coty.
    La vie d’un homme, la mienne, compte peu, ce qui compte, c’est l’Algérie, son avenir et l’Algérie sera libre demain », déclarait-il au greffe de la prison, quelques minutes avant son exécution. Au pied de la guillotine, il a embrassé ses deux codétenus qui allaient être exécutés avant lui. « Celui-là, fut un condamné à mort modèle, droit, impeccable, courageux jusqu’au couperet », relate son bourreau, Fernand Meissonnier.
    (Source : Jean-Luc Einaudi, Pour l’exemple, l’affaire Fernand Iveton, L’Harmattan, 1986).

    • En même temps, ne pas trop mélanger la légalisation de l’ivg et l’abolissions de la peine de mort, ça n’a rien à voir, merci !
      (quand est ce que les gens comprendrons ça, c’est casse pied ce manque de discernement !)

    • Qui a mélangé ?

      J’ai parlé duCOURAGE de se positionner contre les dispositions abjectes qui étaient les lois réprimant le droit à l’avortement, et le combat abolitionniste concernant la barbarie de la peine de mort.

      Faut lire.. et éviter , SVP, quand on comprend pas une phrase, d’accuser celui qui écrit d’être un con sans discernement.

      On peut s’expliquer autrement qu’avec condescendance .

      Merci.

      A.C

    • je comprends que bella ciao aie retiré un commantaire des plus douteux.
      Mais au delà des allusions sur ma vie privée, l’intervenant(e) semblait suggérer que ma "charge contre Mitterand relevait de mes anciennes amours politiques disons du sectarisme antisocialiste.

      C’est un point que je peux donc "commenter" car c’est plein sujet .

      J’ai écrit ces lignes sur la peine de mort à la mémoire mémoire des Algériens de toutes origines assasinés par le Colonialisme, au napalm,ou sur le billot

      Car les cérémonie sur l’"abolition" souffrent de mensonge par omission.

      Cela me met en colère, comme de savoir qu ’ajourd’hui, les 3000victimes des attentats de2001 York seront honorés alors que le silence lourd entoure l’assasisnat de dizaines de milliers de Chiliens euxaussi victimes d’un 11 Septembre.

      J’ai fait ce"billet" parcevqu’il m’arrive encore, à mon âge, d’entendre dans mes cauchemars les cris de ceux que le fameux DOP passaient à la baignoire et à lagégène à plus de trois cent mètres de ma piaule de sous off’ de cette putain d’Armée

      J’ai écrit ce texte pour prendre ma modeste part du nécessaire , permanent, difficile et courageux effort pour que soit connue , à chaque instant et par le plus grand nombre, s’agissant de mn pays, la VERITE sur son Histoire et les acteurs de la vie publique

      Il n’y a pas de visée communiste en débat-construction si on ne met pas tout sur la table.

      A.C