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Invitation de l’Elysée avant le G20 : Bernard Thibault répond à Nicolas Sarkozy

par ‹(•¿•)›

Publie le jeudi 27 octobre 2011 par ‹(•¿•)› - Open-Publishing
6 commentaires

Déclaration de Bernard Thibault, Secrétaire général de la CGT

Le G20 qui se déroulera à Cannes les 3 et 4 novembre prochains sous présidence française, se tiendra au plus fort d’une nouvelle étape de dégradation des indicateurs économiques et sociaux.

Comme nous le répétons depuis l’automne 2008, il ne peut y avoir de sortie de crise sans politique de relance fondée sur les salaires et l’emploi, sans activer et renforcer les systèmes de protection sociale.

Au lieu de ces choix, la plupart des gouvernements européens et l’Union Européenne elle-même se sont engagés dans de violentes politiques de rigueur et d’austérité visant à réduire à marche forcée les déficits, en gageant les systèmes nationaux de solidarité et en dérégulant leurs services publics.

Dans de nombreux pays, la facture colossale générée par le sauvetage des banques est aujourd’hui adressée aux plus fragiles et aux plus pauvres tandis que les fauteurs de crise sont largement épargnés.

A la veille d’un G20 qui placera de nouveau le soutien au secteur bancaire et financier au cœur de ses préoccupations, on mesure les dégâts sociaux de telles options et l’inefficacité de mesures qui au lieu de juguler la crise, l’ont aggravée.

Pour tenter de compenser la faiblesse prévisible des engagements sociaux qui résulteront du G20, au regard des revendications syndicales et des exigences des peuples, le Président de la république va mettre les petits plats dans les grands pour les syndicats du G20 qu’il invite à déjeuner le 2 novembre, la veille du sommet des chefs d’état.

L’insistance mise par les services de l’Elysée à la présence des premiers dirigeants syndicaux français dans une délégation mondiale atteste de la volonté d’instrumentaliser par l’image un soi disant dialogue social inexistant dans la conduite de sa politique nationale.

Je ne me prêterai pas à cet exercice en laissant à la délégation syndicale de la CSI le soin de porter les revendications communes à l’ensemble du mouvement syndical international et que nous partageons.

Pour la CGT, les questions sociales dans le cadre du G20 ne peuvent être traitées dans le cadre d’une confrontation franco-française.

Montreuil, le 25 octobre 2011

Messages

  • Pour tenter de compenser la faiblesse prévisible des engagements sociaux qui résulteront du G20, au regard des revendications syndicales et des exigences des peuples, le Président de la république va mettre les petits plats dans les grands pour les syndicats du G20 qu’il invite à déjeuner le 2 novembre, la veille du sommet des chefs d’état

    Sarko devrait pourtant savoir que nos dirigeants syndicaux ne vont pas..à la soupe, voyons !

    Ils sont certes cons.. vaincus d’un besoin de solidarité européenne , la CES existe et le camarade Monks a su expliquer tout ça à notre Nanard de Montreuil

    Mais bouffer au râtelier élyséen...avec une p’tite cuillère en argent..ça semblerait..
    .......................................LOUCHE ! !

    (Italiques pour atrophiés du bulbe)

     :)

    A.C

  • la facture colossale générée par le sauvetage des banques est aujourd’hui adressée aux plus fragiles et aux plus pauvres tandis que les fauteurs de crise sont largement épargnés.

    Pompé sur l’ordi de Martine, ou sur l’ail-pad de Nadine ?

  • se rendre à L ELYSEE , ce n est pas le problème : TOUS LES SECRETAIRES GENERAUX DE LA CGT L’ONT FAIT , de FRACHON à SEGUY en passant par VIANNET KRAZUKY, et qui n ’ont jamais été accusés de pactiser avec le pouvoir pour celà ...

    La question est donc : aller à l’ELYSEE pour quoi faire ?

    La seule réponse valable , ( je fais court ) est : pour défendre les intérêts des travailleurs ...

    Ce genre d ’entrevue étant médiatisée il faut en profiter pour faire passer des messages forts , des messages de lutte ...de plus ce genre d ’entretiens devraient se dérouler dans la plus grande transparence , devant les travailleurs :

    préalablement à la réunion, les thèmes devraient être rendus publics ainsi que les propositions de la CGT à l’ issue de l’ entretien un compte rendu devrait être effectué et des appels à l ’action devrait être lancé pour tous les points de blocage , les travailleurs devraient être consultés sur les modalités d ’action , car les réunions au sommet n ’aboutissent jamais si les travailleurs restent spectateurs ...

    il faut que nos responsables nationauxcomprennent de gré ou de force que lorsqu’ils se rendent à l ELYSEE , ce n ’est pas pour passer un moment agréable , soigner leur image , ou pour discuter de l’air du temps , mais pour représenter le monde du travail et son cortège de chomage , de bas salaire , de misère ...

  • Il n’y a pas que cela.

    L’assemblée d’une bande de prédateurs du monde au service de la bourgeoisie sous une noria policière inédite est en soi un problème que le mouvement d’émancipation des travailleurs doit soulever.

    Cette bande de délinquants va se réunir sous la protection de 12 000 policiers, gendarmes, forces spéciales, servcies spéciaux, etc.

    Un des plus grand centres de tri postal français sera déporté à Toulon, parce que les paranoiaques de la préfecture ont peur de postiers près de l’aéroport.

    Les frontières et la région sont en état de siège.

    Dans les quartiers les plus proches de ceux où dormiront les délinquants d’état de la planète la population est obligée d’avoir des ausweiss spéciaux pour rentrer chez eux, vaquer à leurs occupations ordinaires.

    Les travailleurs sont empechés d’exercer leurs droits les plus élémentaires.

    Quand on parle de ce G20 au nom du mouvement ouvrier on ne peut s’abstraire de cet aspect.

    Thibault a raison de ne pas aller jouer au paillasson de Sarko, il y a des tas de raisons de ne pas aller se soumettre au président des riches , dont celle de la question de l’état de siège sur toute une région qui est important.

    Par ailleurs il y a quelque chose qui montre qu’il n’est pas sur que la direction de la CGT ai bien compris
    les raisons de la crise.

    Comme nous le répétons depuis l’automne 2008, il ne peut y avoir de sortie de crise sans politique de relance fondée sur les salaires et l’emploi, sans activer et renforcer les systèmes de protection sociale.

    La crise du capitalisme est une crise classique. La bourgeoisie sent instinctivement que pour en sortir il lui faut diminuer la part des travailleurs dans les fruits de leurs productions de richesse. Elle s’emploie activement à réhausser violemment les taux de profit par tous les moyens possibles et sur tous les terrains.

    Le mécanisme meme de ces recettes est violemment recessif et signifie clairement que l’insuffisance des taux de profits qui ont produit la crise et les recettes mises en oeuvre pour les rétablir ne permettent pas une sortie mécanique de la crise.

    Bien au contraire, les recettes de rétablissement des taux de profits passent par des risques de phénomènes recessifs violents, par lesquels le gateau risque d’etre beaucoup moins important pour la bourgeoisie. Bref si la part des richesses créées happées par la classe dominante est plus importante , elle peut etre moins importante en valeur.

    Dans ce rétablissement des taux de profit des pans entiers de la bourgeoisie seront liquidés, sectoriellement, géographiquement, etc.

    La dernière crise de ce type ne fut résolue que par la violence de la restauration des taux de profit dans le cours meme de la militarisation des usines, l’écrasement des salaires, l’allongement des horaires de travail, etc.

    Defendre les salaires et l’emploi, les protections sociales, renforcer tout cela ne relève pas de l’objectif de sortir de la crise dans le cadre du système mais bien de la défense d’une classe simplement, de ses intérets, basiquement et sans prétextes de bienséance en faveur du système.

    La seule issue humaine et possible de la grande crise du capitalisme passe par se débarasser de la classe parasite, surtout les 1% qui dévorent la planete au nom de leurs intérets.

    Les autres solutions, dans le cadre du système, passent toiutes par le rétablissement des taux de profit de la bourgeoisie dans un grand chaos qui peut précipiter l’humanité dans une situation terrible.