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Pas de cela chez nous La France n’est pas prête

par MARTINE LOZANO

Publie le mardi 13 décembre 2011 par MARTINE LOZANO - Open-Publishing
3 commentaires

Selon Catherine MacKinnon, féministe des États-Unis
La prostitution dit quelque chose d’essentiel sur notre société : qu’elle est une société marchande, qu’elle aime moins le plaisir que l’argent, moins l’amour que le profit, moins les individus, hommes et femmes, que les clients, moins les citoyens que les consommateurs.

La mission parlementaire d’information sur la prostitution présentée par la députée socialiste Danielle Bousquet a rendu son rapport avec sa principale recommandation : la pénalisation des clients des personnes prostituées, sur le modèle de la loi suédoise. Définissant la prostitution comme une violence contre les femmes, le projet de loi considère le client comme un délinquant encourant jusqu’à six mois de prison.

On peut cependant être contre la prostitution

Et trouver la loi de pénalisation du client tout à fait inutile et nuisible pour la prévention sur le plan sanitaire,
C’est une loi sécuritaire qui permet de lutter contre immigration clandestine,
Elle met en danger les femmes qui vont se cacher et se rendre invisibles,
Et elle ne mettra pas fin aux réseaux mafieux,
Et en plus aura peu impact sur le client ,

Déjà La politique de répression du « racolage » lancée par le gouvernement avait organisé la « chasse aux prostituées » en provoquant des violences policières contre les prostituées. C’est ainsi que Le Conseil national du sida avait réaffirmé en juin 2010 que « les contradictions entre les politiques de santé et les autres politiques, en particulier de sécurité et d’immigration, entravent le travail de prévention, de réduction des risques et d’accès aux soins ». « L’accès aux soins et aux droits des personnes se prostituant, pourtant particulièrement exposées aux risques d’infections sexuellement transmissibles, est de plus en plus limité. Victimes de violences et d’arrestations abusives, notamment depuis la mise en application de la loi de sécurité intérieure1 qui a créé le délit de racolage passif, elles doivent le plus souvent se cacher, ce qui les rend moins visibles et plus vulnérables, les éloigne des structures médico-sociales et complexifie le travail des associations. »On sait ce qu’il en a été : vivant désormais dans la hantise de la répression policière, les prostituées ont quitté les centres villes pour des zones moins peuplées comme par exemple la périphéries urbaines, les parcs, les bordures de routes où elles sont exposées aux agressions et où les organismes sanitaires et sociaux ont du mal à les joindre. les étrangères en situation irrégulière sont généralement expulsées avant de pouvoir bénéficier du titre de séjour promis

La pénalisation du client opère, de ce point de vue, un complet renversement.
L’accès aux soins de ces personnes particulièrement exposées aux risques d’IST est de plus en plus entravé et leurs droits de moins en moins respectés. Victimes de violences et d’arrestations abusives, les personnes se prostituant se retrouvent dans la nécessité de se cacher, ce qui les rend moins visibles pour les associations intervenant auprès d’elles.
Depuis longtemps des associations aident les personnes se prostituant par la prévention et l’information. Cela se traduit par des tournées nocturnes, la mise à disposition de matériel,
Elles organisent un Lieu d’écoute ,de consultation , de dépistage
Tout cela devra il cesser Avec cette loi ?
Est-ce un recul ou un progrès de faire cesser ces activités d’écoute d aide ?
En effet La pénalisation des clients mettrait en danger la santé des prostituées
En éloignant les prostituées des structures de prévention, de soins et de dépistage. l’imposition du port du préservatif serait rendu plus difficile
La violence policière en permettant aux forces de police de pouvoir contrôler davantage les prostituées DEVIENDRAIT un outil utile contre l immigration irrégulière et on verra de nombreuses Expulsion ;
Pour une prostituée porter plainte sera impossible en cas D’agression.
Il y aura d avantage de contrôle envers les prostituées sans papiers Qui se rendront invisibles
Quant au client cette mesure aura surement peu d impact
Car . Dans les faits, on constate que les clients restent souvent impunis mais seraient sanctionnés ceux qui aident les prostituées COMME PAR EXEMPLE les associations.

Être féministe consiste à respecter la parole des femmes et à défendre leurs droits fondamentaux, peu importe l’activité qu’elles exercent. Être féministe, c’est ne pas imposer SON schéma ?
C’est refuser de stigmatiser certaines femmes ;

On peut être contre la prostitution et considérer que certaines femmes le font de leur plein gré,
Même si au début elle ont pu être contrainte pour des raisons économiques ou autres.

. La prostitution, quel que soit le jugement que l’on porte sur son existence le (projet de la mission Bousquet) rendra leur contact clandestin puisqu’un des partenaires s’exposera s’il est visible de la police à une sanction pénale.

Rappelons aussi que la violence existe dans le mariage.

Pour le café féministe du progrès cette loi s’ inscrit dans un contexte de la ville propre ,
Voulue par LES riverains et certains maires,
Elle correspond à l’embourgeoisement de la société,
Pas de cela chez moi
Pas de cela dans ma rue
La rue d’a coté d’accord
Ou cachée
Pas dans mon pays mais dans le pays voisin :

Elle n’arrêtera Pas la prostitution,
Et puis on met la charrue avant les bœufs
Il aurait fallut mener un travail de éducation et d’
Aide aux personnes prostituées en premier lieu
Donner des papiers,
Ecouter,
On peut dire que catharine mac Kinnen se situe dans cette alternative .

« Pas de cela chez moi ! »
Loin de résoudre le problème de la prostitution,
la répression ne fait que le déplacer.

« Pas de cela dans ma famille ! », ,
« Pas de cela dans ma rue ! », disent les riverains qui pensent à leur tranquillité
Ils s‘organisent PAR des pétitions et des manifestations pour chasser les personnes prostituées de leur rue,
Pour déplacer le problème sur le trottoir d’en face.
« Pas de cela dans ma ville ! », disent les maires qui pensent à l’ordre public autant qu’à leur réélection ; les personnes prostituées sont des nuisances ,
. Qu’ils soient de droite (ou de gauche ),
« Pas de cela dans mon pays ! », signifie Nicolas Sarkozy, ministre de l’Intérieur, .Selon lui, « la prostitution est un problème insupportable pour les gens qui habitent là où elles sont légion. » (
 !
C’est précisément ce qui s’est passé en Suède, où la loi a conduit à un déplacement vers des lieux plus discrets. En d’autres termes, ce n’est pas la prostitution qui a diminué mais la prostitution publique,
. Alors que le modèle suédois n’a fait l’objet d’aucune évaluation indépendante et d’enquêtes indépendantes (ce sont les défendeurs du modèle suédois qui ont fait une évaluation chiffrée ) on n’a aucun chiffres exacts,

On préfère en France que ces trafics s’exercent ailleurs,
Par exemple aux Pays-Bas ou en Allemagne, où l’exercice de la prostitution est réglementé, c’est-à-dire toléré dans des établissements commerciaux n’admettant que des personnes prostituées dont les papiers sont en règle.

Sachant que les trafiquants sont depuis longtemps passés à l’échelle mondiale,

l’Europe est incapable de s’accorder sur des principes communs.

Qui sont les clients : Ce sont Des hommes qui paient er qui pourraient être
nos voisins, nos pères, nos frères, nos maris.
En France la droite revenue au pouvoir en mai 2002 voulait punir les personnes prostituées, la gauche, qui a conquis la mairie de Paris en mars 2001, s’oriente vers la punition des clients,

Pour la gauche, le modèle suédois est le modèle à suivre
où une telle loi est entrée en vigueur en 1999 et où la prostitution de rue, déjà peu abondante, a très sensiblement diminué depuis lors.

On oublie que cette loi marquait l’aboutissement d’un processus engagé depuis plus d’un demi-siècle. On ignore que l’éducation sexuelle, introduite à l’école à titre facultatif en 1942, est devenue obligatoire, pour toutes les classes, en 1956. On fait l’impasse sur le travail pédagogique qui touche la population suédoise en modifiant les mentalités.

On en est loin dans la France sexiste que l’on connait, l’affaire DSK est là pour


nous le rappeler , les propos sexistes tenus lors de cette l’affaire, Des associations féministes et plusieurs personnalités protestaient contre ce qu’elles considèrent comme des propos sexistes
"On a été nombreuses à être très choquée de la façon dont les commentateurs, d’ailleurs quasiment que des hommes, disent parfois des choses assez scandaleuse", expliquait Clémentine Autain, "Depuis une semaine, nous sommes abasourdies par le déferlement quotidien de propos misogynes tenus par des personnalités publiques »

les blagues sexistes vont aussi bon train dans la société française, la prostitution est un sujet de gaudriole ,

En revanche , Au Royaume-Uni, la presse dénonce les hommes politiques ayant eu recours à une personne prostituée ; leur carrière est ruinée.

Rien de tout cela en France où , rien ne filtre dans la presse ; l’homme en question passe tout au plus pour « libertin », ce qui ne nuit en rien à sa réputation.
Les dirigeants politiques français se veulent pas aborder en public le sujet de la prostitution,
On la vu avec Mélenchon récemment « Avec moi, vous parlez de choses sérieuses. Avec moi, vous parlez de politique.
« Vous trouvez digne de parler à un homme comme moi, vous trouvez digne, , de commencer un débat avec moi sur la prostitution ? »

. Malgré les circulaires qui instaurent l’éducation sexuelle à l’école,
On comptait en 2010 deux heurs consacrées en tout et pour tout à des élèves , en classe de quatrième et de troisième,
Cette éducation comprenait une notion sur la transmission du sida et sur sa protection
la société française est une Société machiste comme on le sait,
Dans toutes ses structures ; y compris syndicale ?

Si La réponse existe elle demande du temps pour informer, écouter, expliquer,

Les différences des mentalités entre les deux pays sont considérables.

Rappelons que L’éducation sexuelle à l’école est très peu développée en France, alors qu’elle a été introduite dès 1942 en Suède et qu’elle y est devenue obligatoire en 1956, dans toutes les classes à partir du primaire.

Punir les clients aujourd’hui en France, serait un changement trop radical. Comment pourrait-on passer brutalement d’une situation de tolérance hypocrite, voire de complaisance, à une politique de répression ET DE PUNITION ?

Ne faudrait il pas au préalable mener un travail d’information , de prévention et développer l’éducation sexuelle à l’école, ***************************************************************************

« TOUT MISER SUR L’ÉDUCATION SEXUELLE »

Dans sa Note sur Machiavel (1949), Merleau-Ponty avait mis en garde : « Il faut avoir des valeurs, mais cela ne suffit pas, et il est même dangereux de s’en tenir là ». On se désespère de voir qu’au nom de principes généreux, mais déconnectés de la réalité sociale, tant de bonnes volontés puissent actuellement soutenir une mesure aussi lourde d’effets pervers pour celles-là même qu’elle prétend secourir.

Martine Lozano militante associative du café féministe du progrès

Messages

  • Des lois existent contre le proxénétisme
    Il faut les appliquer comme il fau appliquer les lois contre les violences faites aux femmes et aux enfants
    Je m’oppose à cette mesure de pénalisation inefficace
    Car elle va pousser els femmes prostituées vers la clandestinité
    Et pour les autres les clients iront pour les suédois en Allemagne
    Et pour les Français, en Espagne en Belgique en catalogne et aussi en Allemagne
    Tout cela est hypocrites et inutiles c’est pour se faire réélire
    La souffrance humaine qu’ne font ils
    Marianne

    • peut etre que melenchon s’est mis au courrant maintenant
      il est député
      il va devoir voter la loi

      monsieur melenchon ne la votez pas
      organisez un débat en assemblée citoyenne ce point est verroué dans le programme
      alors que vous n’en n’aviez aucune connaissance
      maintenant que vous savez laissez nous la parole
      marie

  • Il faut impérativement faire la distinction entre ce qui ressort de la morale et ce qui tient du respect humain.

    Il faut aussi rappeler que la prostitution ne touche pas que les femmes et que les hommes ne sont pas les seuls clients...
    Peut-être aussi rappeler que la prostitution n’est pas qu’une affaire de slip. Et quand on commence à faire le distinguo culotte=sexe et bras=travail,eh bien on est en plein dans le côté moral de la chose.
    Celui qui loue ses bras se prostitue aussi et ça ne les choque pas,c’est pas la prostitution qui les gêne c’est le sexe dedans...
    Je ne les soutiendrai donc jamais pour le côté moral parce que leur morale est celle des anti-sexualité et des religieux pudibonds...

    Reste le point du respect ... Il ne leur vient pas à l’idée qu’on puisse se prostituer de son plein gré (il faut bien vivre) et il leur est difficile de comprendre qu’imposer son point de vue est dangereux,que prétendre libérer les gens l’est tout autant si ils n’en ont pas envie et peut être ressentie comme une insulte à leur intelligence.

    C’est le système des patrons qui touchent leur part (macs) qu’il faut supprimer,ces macs qui rendent les esclaves doublement esclaves,qui les traîtent comme des objets et les exploitent sans remord.

    Si elles/ils veulent se prostituer laissez les faire bon sang !