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L’ANARCHIE, CE N’EST PAS LE BORDEL !

par ROBERT GIL

Publie le mercredi 21 décembre 2011 par ROBERT GIL - Open-Publishing
5 commentaires

les médias font toujours tout pour amalgamer et confondre l’anarchie avec le désordre, le bordel … alors que c’est exactement le contraire : l’anarchie place l’homme au centre des préoccupations de chacun alors que le capitalisme nie la vie de l’homme et considère celui-ci comme une vulgaire marchandise soumise aux règles de la production, de la concurrence et de la consommation. L’anarchie c’est la démocratie directe, la forme la plus parfaite de démocratie. C’est en pratiquant la démocratie directe que l’on peut améliorer le bien commun pour l’avantage de tous et ce dans le respect des autres et de la nature. L’anarchie n’est pas le chaos, mais la responsabilité collective.

L’on comprend aisément pourquoi l’anarchie est si violement caricaturée par le système dominant, et par une partie des sociaux-démocrates qui ne souhaitent plus changer le monde, et acceptent le cadre capitaliste comme seul cadre imaginable. Ils ont abandonné leurs idéaux, notamment le désir d’émancipation par liquidation du capitalisme, que ce soit par révolution ou par réformes.

Le mouvement anarchiste, foncièrement anticapitaliste par essence, est l’abolition du pouvoir étatique, religieux, économique et politique. Une partie essentielle du mouvement anarchiste, définit la libération collective comme un des moyens de la liberté individuelle, et pense que la compréhension du monde passe par une analyse des classes sociales. Au final l’émancipation de l’humanité doit être la fin de toutes les grandes exploitations et oppressions .Ce socle commun à une partie des anars, des marxistes ou des anticapitaliste explique que les uns et les autres se retrouvent dans des batailles communes, dans un camp commun, même si les oppositions et divergences peuvent parfois être violentes.

Marx pensait-il que le but ultime du communisme était l’anarchie lorsqu’il écrivait : « Tous les socialistes entendent par anarchie ceci : le but du mouvement prolétaire — l’abolition des classes — une fois atteint, le pouvoir d’Etat disparaît et les fonctions gouvernementales se transforment en de simples fonctions administratives. ». Il est vrai que Marx ne connaissait pas les socialistes d’aujourd’hui, et serait étonné par nos communistes !

Les hommes ne sont-ils pas capable de s’intéresser quotidiennement, hebdomadairement, ou mensuellement à la vie politique ? Ne sont-ils pas capable de définir ensemble, les règles de la vie sociale dans le respect du bien commun et de la chose publique par une démocratie directe ? Ou bien doivent-ils continuer à pratiquer la « démocratie » que l’on connait chez nous ? C’est-à-dire de voter à intervalles fixes pour des professionnels de la politique au service d’intérêts particuliers d’un clan de nantis qui nous considèrent comme la France d’en bas et dont les décisions une fois élus ne tiennent même pas compte de la personne humaine. Bon certes, le phénomène n’est pas nouveau, mais je crois que nous sommes désormais arrivés à un tel point de putréfaction de la société, qu’il y a maintenant une urgente nécessité à dresser d’abord un constat des lieux, un diagnostic sérieux, et établir le constat de décès de la démocratie, qui s’est faite occire par la ploutocratie, au service du capitalisme, qui est notre réalité d’aujourd’hui.

Sinon, en attendant, on peut toujours aller voter et changer autant qu’on veut nos dirigeants ; Tant qu’on ne renversera pas ce système (ploutocrate) lui-même, en anéantissant toutes ces institutions qui le servent si docilement, on n’en sortira pas ! Vive la grève générale expropriatrice, vive la révolution sociale et libertaire, vive l’autogestion, vive l’anarchie.

Alex CAPUCIN

Article originale sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2011/12/17/lanarchie-ce-n%E2%80%99est-pas-le-bordel/

Messages

  • Pour l’instant rien à jeter ni à ajouter si ce n’est qu’il y a urgence "d’oeuvrer" pour l’anarchie car comme tu le dis si bien toutes les forces(de droite comme de gauche) tellement affamées de pouvoir dénigrent et occultent ce système où l’homme émancipé a toute sa place contrairement à la mort que développent nos démocraties capitalistes où l’homme est réduit à un potentiel financier.

  • Déjà lu cent fois... Bon, d’accord. Maintenant, on fait quoi ?

  • Quelques remarques et questions élémentaires pour pouvoir débattre de ce que serait une anarchie véritable, car cela m’a toujours interrogé.

    L’anarchie véritable, ce n’est certes pas le bordel, mais cela suppose l’abolition de toute démocratie, même directe, car la démocratie implique de faire imposer des décisions collectives de la majorité, même si la minorité n’est pas d’accord. Je rappelle que l’anarchie est une défense de l’individu et que le vote et la démocratie ont été considéré par certains anarchistes comme ne respectant pas la liberté individuelle. Donc, les seules décisions "démocratiques" réellement anarchistes sont des consensus, puisque cela respecte la liberté individuelle. L’anarchie suppose implicitement qu’on abolisse la propriété privée...mais comment on fait respecter ce principe si quelqu’un décide de s’approprier tel ou tel truc ou terrain ? Qui fait respecter le principe s’il n’y a pas d’Etat ? Et en même temps, si le type choisit "librement" de s’approprier telle ou telle chose, en quoi l’empêcher de le faire n’est-il pas déjà une atteinte à sa liberté ? Et si on maintient des contrats privés, qu’est-ce qui empêche qu’on ne retombe pas dans le capitalisme, voire l’anarcho-capitalisme dont rêve les Nozick, Rothbard et autres Thomas Friedman ?