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Austérité, Richesses et Propagande

par ROBERT GIL

Publie le mercredi 18 janvier 2012 par ROBERT GIL - Open-Publishing

Après la taxe sur les complémentaires, les déremboursements, l’instauration de forfaits et franchises, les ponctions sur le budget de l’assurance maladie, la diminution des prestations sociales, le recul de l’âge de la retraite, la pression sur les collectivités locales pour diminuer les services publics, le gouvernement s’en prend aux salariés malades, potentiellement « fraudeurs » et « responsables des déficits publics », et en distillant des petites phrases, tente d’opposer les uns aux autres… Cette cure d’austérité augmente de 325€ par an les dépenses d’un Smicard, tandis que les riches récupèrent 2 300 millions d’euros par la baisse de l’impôt de solidarité sur la fortune, le fameux ISF.

Les inégalités augmentent, ce n’est pas un scoop, c’est le rapport officiel de l’Insee qui le dit : près de la moitié de la population a perdu du pouvoir d’achat, tandis que celui des 10% n’a cessé d’augmenter. Depuis 1998, 1% des plus riches a bénéficié chaque année de +5,2% de revenus. Pas étonnant que les yachts et résidences de luxe trouvent des acheteurs. Cette inégalité des revenus s’est complétée d’une inégalité de la politique fiscale : plus on est riche, individus et entreprises, moins on paie, grâce aux cadeaux fiscaux. Ainsi en France, un récent rapport parlementaire de l’UMP (Carrez) chiffre à 100 milliards d’euros en 2010 le coût des baisses d’impôts consenties entre 2000 et 2010.

Les riches sont tellement riches qu’ils ne savent plus comment dépenser. Ils n’investissent plus dans les entreprises, qui ferment et licencient, car le profit est moins important que sur les marchés financiers. Depuis près de 30 ans, les richesses produites vont de moins en moins vers les salaires et de plus en plus vers les profits, et alimente la spéculation. Tout cela par la volonté des marchés financiers. Ils font et défont les gouvernements, imposent l’austérité dans toute l’Europe… qui réduit l’activité économique… ce qui va encore diminuer les recettes des États et augmenter leur déficit et leur dette… ce qui va justifier de nouvelles mesures d’austérité…. Si nous laissons faire, nous allons droit à la récession économique qui entrainera l’accroissement de la pauvreté et une nouvelle aggravation des inégalités

Les pauvres sont tellement dépolitisés qu’ils ne savent plus pour qui voter …. Ils pensent que Sarko représente la France profonde, et que Le Pen est proche des classes populaires ou vise versa. Ils pensent que Bayrou est social et qu’ Hollande est de gauche ou vise versa. Enfin bref, ils ne savent plus quoi penser. Ils ont tellement cru aux promesses des uns et des autres. Par contre ils ne croient pas aux discours de ceux qui leur disent qu’il faut augmenter les salaires, que la politique ne doit pas être un métier, ou qu’il faut exproprier les banques et ne pas payer la dette : ceux qui n’ont pas tenu leurs promesses les ont formater par leur discours et les médias pour qu’ils n’aient plus aucune envie de sortir du système !

Dans les entreprises, des patrons ont même expliqué, que par rapport aux patrons américains ils n’étaient pas assez payés, pour ensuite expliquer à leur salariés qu’eux même étaient trop payés par rapport aux ouvriers chinois ! Pour oser dire cela, il faut être sûr que la propagande a endormi toute velléité de contestation. Faut dire que l’on formate les esprits dés le plus jeune âge, un socialiste de gauche, ou de droite, je ne sais plus, a un jour déclaré : « dans les écoles il faut que les profs connaissent et aiment l’entreprise, car l’entreprise n’est ni de gauche, ni de droite ». Brave gens dormez tranquille, le capital veille sur vous ! Amen !

Sur Conscience Citoyenne Responsable

http://2ccr.unblog.fr/2012/01/10/austerite-richesses-et-propagande/