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Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte
par Nicolas
Publie le mercredi 1er février 2012 par Nicolas - Open-Publishing5 commentaires
De plus en plus de jeunes filles sont forcées de se prostituer ou « d’escorter » des hommes d’affaires.
Le départ d’Hosni Moubarak a entraîné un afflux d’hommes d’affaires issus des pays du Golfe en Egypte. Cependant, de nombreuses Egyptiennes dénoncent les crimes sexuels et abus de plus en plus fréquents de la part de ces « touristes » d’un nouveau genre.
Elle s’appelle Marwa, elle a 20 ans et son histoire a été vécue par de trop nombreuses jeunes Egyptiennes, raconte le site égyptien bikyamasr. « J’étais dehors avec des amis et nous avons un homme qui avait l’air très sympathique. Nous avons discuté puis il m’a proposé de le suivre pour aller boire un verre. Je me suis dit Pourquoi pas ? Nous sommes dans un pays libre, après tout. ». Arrivée dans la chambre d’hôtel de cet homme, un saoudien s’est jeté sur elle et lui a arraché ses vêtements. La suite de son histoire est particulièrement horrible.
« Il m’a violé plusieurs fois pendant des heures. C’était horrible, j’étais en pleurs. Ensuite, il m’a donné de l’argent puis un de ses amis est arrivé. Il a fait la même chose avant qu’un troisième homme ne prenne la suite. J’ai été emprisonnée pendant plusieurs jours. Ils m’ont donné de l’argent et ont dit que si je parlais à la police, ils raconteraient que je suis une prostituée. »
Tourisme sexuel et prostitution, dopés par les pays du Golfe
Le trafic d’êtres humains est en forte augmentation en Egypte, où de plus en plus de jeunes filles sont forcées de se prostituer dans des lieux sales et dangereux ou d’escorter des hommes d’affaires du Golfe. Ceux-ci sont en effet dénoncés comme étant la cause principale de cet essor de l’esclavage sexuel en Egypte, comme l’explique Waleed Abdelrahman, un tour-opérateur du Caire qui aide des ressortissants de pays du Golfe à trouver un appartement dans la capitale égyptienne.
« Je suis inondé d’appels de saoudiens qui me demandent les endroits où trouver les meilleures filles. (…) dans chaque hôtel 5 étoiles du Caire, il y a des dizaines de call girls attendant des hommes saoudiens pour une ou plusieurs nuits. »
L’Egypte n’a cependant pas attendu la chute d’Hosni Moubarak pour être un haut-lieu du tourisme sexuel. Depuis plusieurs années, le pays est connu pour être un pays de transit, de destination, mais aussi source de prostitution.
L’Egypte, une plaque tournante
D’après l’ONG ECPAT international, l’Egypte est un pays de transit pour de nombreuses filles ukrainiennes, moldaves ou russes, par exemple, qui se retrouvent en Egypte avant d’être envoyées être exploitées en Israël. L’Egypte est également une destination pour les esclaves sexuelles pour des hommes et des femmes d’Asie du sud-est, mais aussi du Soudan et d’Ethiopie. Ces personnes sont souvent des demandeurs d’asile ou des immigrants se retrouvant rapidement contraints au travail forcé ou à l’exploitation sexuelle dans les boîtes de nuit cairotes.
Enfin, l’Egypte est un pays source de prostitution et d’exploitation notamment à cause de la pratique du « mariage temporaire », le « zawaj mutaa ». Cette pratique chiite a toujours été déclarée contraire à la loi par l’orthodoxie sunnite, elle a néanmoins « fait son apparition en Égypte notamment pour éviter la police des moeurs aux riches estivants du Golfe qui contractent, contre quelques dollars, ce type d’engagement pour quelques semaines, voire quelques heures, avec de jeunes filles dans le cadre d’une prostitution déguisée.
« La famille reçoit souvent de l’argent lorsqu’une fille contracte un mariage temporaire avec un riche homme d’affaires du Golfe. Personne ne se plaint, du coup le gouvernement ferme les yeux », explique Dina Radwan, une jeune égyptienne, qui ajoute que le besoin d’argent du secteur du tourisme en Egypte fait partie de « l’hypocrisie croissante régnant dans le pays ».
Société au double visage
« Ici, les mêmes personnes vilipendant les relations sexuelles hors mariage ou voulant envoyer des femmes en prison parce qu’elles embrassent quelqu’un dans la rue sont celles qui supportent la prostitution. (…) Ils ne s’intéressent qu’à l’argent et c’est une des principales sources de revenus pour eux car les saoudiens payent énormément », dénonce-t-elle.
Yasmin Abdelrahman, une militante égyptienne des droits de la femme, abonde dans ce sens :
« Il faudrait un effort concerté afin de créer une société qui ne permette pas aux jeunes filles d’être considérées comme une source de revenus par la famille. (…) Ce phénomène est en constante augmentation et crée également de nombreux problèmes en terme d’accès à l’éducation pour les jeunes filles », expliquait-elle en août 2010.
L’Egypte n’est pas le seul pays frappé par l’exploitation sexuelle de « touristes » du Golfe. Au début du mois, le magazine kenyan Identity relatait l’explosion du nombre de kenyans se retrouvant esclaves sexuels aux Emirats Arabes Unis, au Qatar ou encore en Arabie Saoudite après s’être vus promettre de l’argent ou un emploi sans avoir la possibilité de porter plainte, l’homosexualité étant illégale aussi bien au Kenya que dans les pays du Golfe.
Dans un contexte de faibles perspectives économiques, l’argent des pétromonarchies est souvent vu comme une bouée de sauvetage. Il convient pourtant de s’interroger sur le sentiment d’impunité régnant chez certains de ces « touristes » bénéficiant de la mansuétude des conservateurs. Tant que les problèmes socio-économiques ne seront pas réglés et que l’Etat continuera de fermer les yeux sur les crimes subis par la population, l’esclavage sexuel ne pourra que perdurer.
Arnaud Castaignet
Messages
1. Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte, 1er février 2012, 17:53, par robin des bois
tous des pourris ces gros manitous du fric avec la complicité des états de l’europe,tous des ordures
2. Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte, 1er février 2012, 18:38, par Cop
Bien, ça rejoint les riches ou petits-bourgeois européens qui vont au Maroc ou en Thaïlande pour se taper des gosses, ça rejoint des prostitutions délocalisées construites sur les différences de niveaux de vies avec leurs cortèges de prédateurs d’Europe occidentale avec des jeunes baltes, russes, ukrainiennes.
Les milliardaires du golfe ne sont pas pires que ceux d’Europe ou d’ailleurs qui pensent que l’argent permet tout.
Savoir si la prostitution a augmenté en Egypte est une autre question, celle de la fiabilité des statistiques et des déclarations de viols, d’agressions sexuelles, etc, quand on a affaire à des dictatures, et après, quand les langues se délient.
Et ce qui est important pour résister aux agressions contre les femmes c’est bien d’abord que les langues se délient, et que les huis-clos du viol cessent .
3. Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte, 1er février 2012, 19:41
Dans la crise, les premiers qui trinquent de la paupérisation, c’est les femmes et les gosses. Les femmes qui, la faim au ventre (j’vous jure ! quelle époque !) se vendent au prix du preneur, les gosses par l’éducation et les prisons. Ici ou ailleurs, c’est le MÊME scandale.
1. Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte, 1er février 2012, 20:32
Quel intérêt ce genre d’article ? Que font les "riches" hommes d’affaire partout sur cette planête ? Ils achètent ce qui se vend !
4. Scandaleux : les milliardaires du Golfe développent le tourisme sexuel en Egypte, 1er février 2012, 22:04
ajoute le liban au decor