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Pour B. au sujet de Mélenchon

par Hy

Publie le vendredi 23 mars 2012 par Hy - Open-Publishing
12 commentaires

Comme il n’y a pas assez de place sur ton blog ... Bella-ciao va m’être utile. Merci.

Ah non ! toi aussi ? ...
Je ne comprends pas cette "mélanchonite" aigue...et concernant l’écologie Bernard !?
http://fabrice-nicolino.com/index.php/?p=1254
Combien de gauchistes vont suivre sans réfléchir tant de démagogie. N’oublions pas les amis que Méluche a voté pour Maastrich... que son programme économique, il ne l’imagine pas hors d’Europe.
Or, franchement, au sénat a-t-il essayé de changer la donne dans cet univers poussiéreux et peu utile. En tant que Ministre de l’éducation pro, il a suivi la politique libérale de Jospin et DSk sans qu’on ne l’entende.

Alors cette posture de se faire un trou là où il y a de la place (côté gauche du PS) tout en faisant ingérence chez les communistes , c’était parti...
A la dernière fête de l’huma, combien de communistes n’ai-je pas entendu dire " non nous ne te ferons pas la courte échelle Méluche"

Ceci étant dit, il a de bonnes idées mais hors contexte de protectionnisme, c’est pas réaliste.

Et puis je suis très triste que les " Méluchoneurs" puissent supporter son " dégénéré " basique au sujet du tueur fou de Toulouse.

Je ne suis pas la seule :

http://bellaciao.org/fr/spip.php?article126436

Et puis, on peut aussi évoquer ses discussions avec Dati sa copine ’ tu arrives ...", Hortefeux et même Marine Le pen avec qui il a eu une discurssion sereine.

Désolée mais je préfère Poutou qui n’a pas voulu serrer la main de Kk m (Kocsusko)

En ce qui me concerne voilà mon analyse , s’il monte, monte ( ce qui arrange la droite)
"certains à l’UMP voient l’ancien socialiste comme le sauveur de leur candidat : "C’est notre meilleur allié contre Hollande, s’amuse un ministre cité par Le Parisien. Il faut qu’il grappille le maximum de points. S’il monte encore, on lui fera une statue."

Donc je me répète s’il monte un max au deuxième tour, il va être l’épouvantail de la droite et du centre (comme l’a été à gauche Le pen à un moment).
Donc vous pariez ? au deuxième tour, les cris d’effroi : ’Hollande avec les voix rouge de Mélenchon, vous vous rendez compte ?"

Seulement les amis, faites le calcul, la gauche ( ne vous en déplaise n’a pas plus que 40 à 44 %) c’est ainsi ce pays est à droite ! et même si les sondages sont plus ou moins daubés, c’est une réalité, vous verrez encore !

Donc plus de 56 à droite ...

Donc pour perdre les voix des girouettes qui ne savent pas pour qui voter (mais qui aiment la modération c comme ça) + celles du centre qui ont le cul entre deux chaises soit- disant mais qui en finalité sont bien à droite ... Mélenchon va être le sacré plan.

Déja ce soir, un sbire de Bayrou a commencé ;" Hollande aura besoin de Mélenchon ... ce sera pire qu’en 81 etc..."

La machine à perdre est en marche ... alors que le but ne devrait-il pas pour NPA, Lutte ouvrières, les libertaires, Front de gauche, EELV...de dégager ce gouvernement dangereux ?

Perso je ne me fais aucune illusion concernant le PS mais je sais que Lutter sous la "gauche" sera plus facile que sous Sarko 2 ( vous avez vu nos manifs par millions ? si méprisés )

Bref j’en ai marre des cons à droite qui vont revoter pour l’Oligarche ( en étant ouvriers etc... j’en connais)
et des rêveurs à gauche qui ne voit pas que la stratégie comme dit Fernand buron (le cass toi pov con") est de lui botter le cul ... mais oui, l’heure est grave, il faut que cette clique malfaisante dégage avant tout !

Après OUI à à l’insurrection civile, à l’exigence de faire un programme véritablement à gauche ...

à la LUTTE.

Désolée mais rien que pour les mots, j’ai choisi (pour les adeptes de la formule con / blanc bonnet , bonnet blanc) je préfère entendre celui qui depuis le début veut une France apaisée, plutôt que celui qui veut la diviser !

Non je ne baisse pas les bras mais je pense que l’heure est grave (je le répète) pour la démocratie (déjà bien HS), il faut qu’ils s’en aillent....!!!

Messages

  • Et oui, le président sortant à la manoeuvre :

     "... "C’est notre meilleur allié contre Hollande. Il faut qu’il grappille le maximum de points. S’il monte encore, on lui fera une statue", s’amuse un ministre dans Le Parisien, résumant bien l’état d’esprit qui prévaut actuellement à l’UMP à l’égard de Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche (...) est désormais l’objet d’une certaine attention au sein du parti présidentiel.

    Nicolas Sarkozy a d’ailleurs vanté ses qualités, mardi 13 mars, lors de son déplacement à Fougères (Ille-et-Vilaine) : "Je ne suis pas d’accord avec lui naturellement. Mais je trouve que c’est un homme qui a du tempérament et qui a une forme de talent. Il dit ce qu’il pense. Il y en a tellement dans la vie politique qui ne disent pas ce qu’ils pensent", (...)
     Le président candidat était interrogé sur sa proposition formulée lundi soir de taxer les exilés fiscaux, une mesure déjà avancée... par Jean-Luc Mélenchon.
    ... " source lemonde.fr

  • A la dernière fête de l’huma, combien de communistes n’ai-je pas entendu dire " non nous ne te ferons pas la courte échelle Méluche"

    Euuhhh...comment dire....???

    .... TROP TARD !

    Le renard est dans le poulailler.

  • Et puis je suis très triste que les " Méluchoneurs" puissent supporter son " dégénéré " basique au sujet du tueur fou de Toulouse.

    Ca je comprends parfaitement.

    Moi ça me laisse ahurie, triste, dégoûtée même de certaines personnes que je pensais être des camarades, bref , des gens qui se pignolent pas comme au bon vieux temps du stalinisme (sans l’URSS et sans Staline en plus !!! faut être couillon), les voir essuyer d’un revers de manche et sans réagir plus que ça les NOMBREUX propos de Mélenchon insusceptibles de relever d’un représentant du mouvement ouvrier, en contradiction TOTALE avec notre histoire !

    LE MEC le Dimanche, il se drape dans la dépouille de la Commune , limite dans le drapeau noir de la grande LOUISE MICHEL, et.... le mardi il FÉLICITE LES CONDÉS ???!!!

    Purée....(il parle de "dégénéré" mais si ça j’avais aussi peu de retenue et de décence que lui , je lui dirais bien qu’il est schizophrène )
    Bref, quand j’ai vu ça, et que j’ai vu que les PETITS (ET SURTOUT LES MOYENS) SOLDATS Du Front de Gooooche ne mouftaient pas d’un cil, et bien je me suis dit que là, on touchait le fond, qu’on était mal barrés.

    Quand des gens que je pensais être des bons camarades, des camarades de lutte, que je sais être intelligents et même souvent cultivés, humains, et habituellement pas dans ce registre se sont cru autorisés, au contraire, à me vanner de plus en plus lourdement (genre , tu sais très bien toi, que c’est pas une vanne mais que c’est un ex copain et camarade qu i es t en train de te dire un peu gentiment par égard pour vos anciennes relations de parti ou de syndicat, d’une certaine manière, de fermer ta gueule sinon "il va se fâcher") sur mon "habitus petit bourgeois" ," en me faisant passer Mélenchon comme le sauveur suprême de la classe ouvrière sur le mode "on s’en fout de ton juridisme de tes histoires de droits et libertés on s’en fout de tout ça ce qui compte c’est qu’ils soit élu président de la république , qu’il défende les pauvres et les ouvriers (sic) et qu’il fasse la 6ème république" bref en me refaisant le coup de marchais/juquin (marchais le héros/ juquin le salaud qui repart de la conférence nationale avec son bouquet d’orties, mais en réalité tout le monde sait bien que c’est marchais le salaud , le flingueur, mais comme c’est lui le plus fort on dira qu’en plus d’être le plus fort il avait aussi raison et en plus le droit de l’être - "Vae victis", je sais bien ) là, putain, j’ai eu un autre choc....

    Sur ça je le répète :

    Ce gars se torche avec la présomption d’innocence

    Il psychiatrise les affaires criminelles

    ET EN PLUS il se fait l’apôtre des KEUFS

    Que des travailleurs pas politisés et n’ayant pas de conscience de classe, donc, a fortiori, pas communistes, se fassent avoir et votent pour ce gars, je veux bien le comprendre, TOUT EST FAIT POUR

    MAIS DES COMMUNISTES !?

    Faut vraiment être un naïf ou un idiot ou un désespéré (dans ces trois cas on peut envisager d’excuser) ou un sale enfoiré opportuniste et gamelard (évidemment non seulement on n’excusera pas mais en plus on saura se souvenir) pour soutenir TOUT CA

    ("Tout ça" c’est à dire comme rappelle cet article anonyme : le communiqué et les déclarations sur Merah, le copinage avec Dassault, la courtoisie des débuts avec hortefion le pen dati etc, les guerillas très limites contre Ilham Moussaid, le copinage avec Dassault, le vote au Parlement européen sur la Libye, les déclarations sur l’industrie de l’armement française, les petits cris d’amour aux cadres http://www.dailymotion.com/video/xo5jls_jean-luc-melenchon-les-cadres-conduiront-le-changement_news.... sans même parler des 30 ans de PS, Maastricht etc et ce tc etc )

    et le soutenir EN PLUS au nom du mouvement ouvrier, du communisme et des luttes sociales !!

    C’est pas demain la veille que je considèrerai ce gars et son quarteron comme "de notre côté". Certainement pas.

    • MERCI. Ton analyse correspond à ma profonde colère vis à vis des cocos de ma commune, Mélenchon n’est plus un candidat ,mais un gourou, ils se proménent tous avec l’écharpe rouge que c’est d’un ricule ! mais c’est l’intolérance qui est insupportable,plus moyen de serrer des mains d’amis soss, comme ils le disent, mais le maire de cette commune communiste , élu grace aux voix SOSS ? dévoué corps et âme à ce candidat choisit par MGB, militant communiste, Mélenchon n’aura pas ma voix, TIBET SYRIE DEGENERE FUREUR ET VOCIFERATIONS A TOUT PROPOS ET SURTOUT 30 ANS DE GAMELLE AU P.S.SORTONS SARKO ET SON EQUIPE MAIS PAS AVEC N’IMPORTE QUI !........Quelle sera la prochaine insulte de mélenchon ?............

    • Il est exact que Mélenchon joue sur deux tableaux, ce qui décrédibilise son discours :
      Des propos élaborés (qu’on les approuve ou non, qu’on soit sur sa ligne réformiste ou non ) et des propos bruts, dans l’air du temps (!) comme sur la Libye, la Syrie, et maintenant ce jugement grossier sur le suspect .(suspect et non tueur car rien ne permet d’affirmer à cette heure quoi que ce soit sur la culpabilité de cette homme, sauf à prendre pour argent comptant les informations officielles ce qui, dans le contexte est imbécile ou intéressé. Voir par exemple cette analyse : http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/l-etrange-relation-entre-mohamed-113234)

    • Et je te parle pas des quelques vieux (au propre et au figuré) camarades que j’ai encore dans le parti ici et là en province qui ne vont même plus aux réunions de section ni aux assemblées citoyennes tellement ils se font asphyxier par "les autres" si jamais ils osent émettre une opinion un peu "pas conforme" à l’air du temps sur le Minimus Sinistrorsum(je veux pas dire, mais encore un petit mec qui fait ch...) !!!! Ils se font renvoyer dans leurs 22 m comme il faut , eux qui ont construit ce parti qui après avoir servi de marchepied au Minimus Sinistrorsum lui sert désormais de paillasson, et par des mecs ou des nanas qui ont adhéré la veille et parfois n’ont connu de militantisme que strictement anti PCF et anti communiste....

      Sincèrement ça fait mal mais que veux tu ça vient de loin ,on pourra pas dire en ce qui nous concerne que nous n’avons pas fait ce que j’ai pu quand j’étais dedans et ensuite quand j’étais dehors pour tirer les sonnettes d’alarme...

  • Et on vient de me faire passer ça et bon je ne sais plus quoi dire tellement cette lecture est édifiante (j’ai mis en encadré ce qui correspond exactement au titre des Echos parce que je n’y croyais pas)

    A part qu’on ne pourra pas dire qu’il aura beaucoup caché ses intentions hein.. :-(


    Jean-Luc Mélenchon : « Les investisseurs n’ont aucune raison d’avoir peur de mon programme »

    Branle-bas de combat pour Jean-Luc Mélenchon. Le candidat du Front de gauche à l’Elysée, qui ne cesse de grimper dans les intentions de vote (entre 9 et 11%), entend dimanche frapper un grand coup en rassemblant, espère son état-major, 40.000 marcheurs de Nation à la Bastille, acquis à la cause d’une VIe République « sociale, laïque et écologique ». Pour « Les Echos », il fait le point sur sa campagne.

    François Hollande appelle au vote utile au premier tour. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

    Jean-Luc Mélenchon : « Les investisseurs n\’ont aucune raison d\’avoir peur de mon programme »

    C’est carrément mépriser les électeurs. Dans une élection aussi importante que celle-ci, sur fonds de crise financière et écologique, cette attitude relève d’un piteux PMU politique. Le vote des citoyens, quel qu’il soit, est respectable. Il n’y a pas de vote utile.

    Mais François Hollande commet surtout une erreur d’analyse politique. Par le passé, le vote utile a été invoqué parce qu’il y avait un risque que la gauche soit éliminée au second tour. Le Front national faisait peser une menace qui aujourd’hui est écartée. Il est à 11 points de François Hollande. Où est le risque ? Mais François Hollande s’est laissé convaincre par Nicolas Sarkozy que le vote utile, dorénavant, était d’être en tête au premier tour. C’est oublier que le mécanisme qui joue à droite n’est pas le même à gauche.

    Nicolas Sarkozy a besoin de dynamique car il n’y a rien à rassembler pour lui au second tour. A l’inverse, à gauche, le deuxième tour se joue sur un effet de rassemblement. Mitterrand était second en 1981, il a gagné. Jospin était premier en 1995, il a perdu !

    Pourquoi Hollande appelle t-il à voter utile ? Parce qu’il a une faible capacité de rassemblement. Sa stratégie de campagne repose quasi exclusivement sur l’anti-sarkozysme. C’est trop court ! C’est un grand risque pour la gauche. Il faut aussi avoir des propositions fédératrices. Enfin, en traitant d’inutiles nos électeurs, Hollande ne se rend pas très sympathique. Je lui conseille, au lieu de chercher à débaucher des électeurs à la porte de nos meetings, de faire comme nous : s’attaquer à l’adversaire qui est l’extrême droite, reprendre le terrain.

    Nicolas Sarkozy reprend vos idées sur les exilés fiscaux. Est-ce à dire que votre programme n’est pas si radical ?

    Je me réjouis quand mon vocabulaire est repris par d’autres. Cela élargit la base sur laquelle les programmes avancent. Mais Nicolas Sarkozy et François Hollande ont improvisé les mesures qu’ils proposent. François Hollande en créant un barème de l’impôt où il y a une marche de 30 points entre le dernier niveau de prélèvement qu’il avait d’abord imaginé à 45% et le niveau suivant à 75%. Moi, je propose un système d’impôt très progressif puisqu’il est sur 14 tranches.

    Puis il en a appelé au patriotisme des exilés fiscaux. Mais si l’argent avait une patrie, cela se saurait ! Sarkozy cherche une réponse à l’échec du bouclier fiscal qui était censé stopper l’évasion fiscale et tacler l’initiative bricolée par François Hollande. Maintenant, il s’aperçoit qu’il n’y a pas que des évadés fiscaux à l’étranger, mais une immense majorité de gens qui travaillent. Tout cela relève du bidouillage. On ne va tout de même pas aller enquêter auprès de 2 millions de Français pour vérifier s’ils sont des évadés ou s’ils travaillent.

    Il faut poser une règle juste applicable à tout le monde. Elle consiste à payer ses impôts dans le pays où l’on se trouve, comme le font les étrangers chez nous, et à déclarer au fisc français la différence de ce qu’on aurait dû régler en France. Naturellement, il faut retirer des impôts des expatriés le coût des services auxquels ils n’ont plus accès, puisqu’ils ne jouissent pas des avantages sociaux que la France donne à ses citoyens, en matière de protection sociale et d’éducation notamment. Le but de l’impôt n’est pas de punir. En reprenant ces mesures auxquelles les citoyens sont très favorable, si j’en crois les sondages, mes deux concurrents me facilitent plutôt la tâche. Les électeurs trouveront auprès de moi quelqu’un de plus qualifié pour les faire appliquer.

    Ne craignez-vous pas que vos propositions se traduisent par une fuite des entrepreneurs et au final une hausse du chômage ?

    Pourquoi les entrepreneurs fuiraient-ils ? La hausse du SMIC -1.700 euros nets en fin de législature -s’applique à des secteurs de l’économie non exposés à la concurrence internationale. C’est-à-dire dans les services à la personne, la restauration rapide ou encore le bâtiment qui ne sont pas des activités délocalisables. Dans l’industrie manufacturière, la part de salaires au SMIC est résiduelle. Et mon programme va relancer l’activité et redynamiser tout le tissu industriel. Où les entrepreneurs iraient-ils quand toute l’Europe rentre en récession avec la généralisation de la politique de contraction des activités et de la dépense publique. L’avantage comparatif de l’Allemagne résulte exclusivement de l’avantage qu’elle a conservé dans la production de biens intermédiaires.

    Dans mon programme, qui combine l’action de l’Etat et de forts amortisseurs sociaux, les entreprises y trouvent leur compte car il repose sur un élément de nature à les rassurer : la planification écologique qui donne une vision à long terme, permet d’organiser la production et l’investissement.

    Là on n’est plus dans le pilotage à court terme de l’entreprise imposé par les fonds de pension et les fonds d’investissement. Et la France n’est pas l’Allemagne. Avec 8 millions de naissances dans les 10 prochaines années, peut-on faire une croix sur l’investissement public, les écoles, les instituteurs ? Personne n’envie les Allemands dont 20% des actifs vivent sous le seuil de pauvreté.

    La planification écologique est un défi scientifique et technique lancé à toute notre industrie. Elle lui donne une ligne. Plutôt que la règle d’or, appliquons la règle verte qui consiste à mobiliser toutes nos capacités pour apurer la dette écologique. Les investisseurs n’ont aucune raison d’avoir peur.

    Le défi écologique ne se fait pourtant guère entendre, pour l’instant, dans la campagne.

    L’accord PS-Les Verts a ridiculisé l’écologie politique. Faire passer le concept de planification écologique, que je défends depuis quatre ans, est évidemment une oeuvre de longue haleine. Mais à la différence des fonds d’investissement qui ne savent même pas ce qu’ils achètent, les ingénieurs et les techniciens ont compris le sens de ce défi.

    Comment notre industrie pourrait-elle ignorer le potentiel dont dispose la France en tant que deuxième territoire maritime au monde ! On peut faire la même chose avec les énergies marines que ce qui a été réalisé en dix ans avec l’énergie nucléaire. A la base, il y a eu une décision purement politique qui sans doute aurait mérité d’être débattue vu les risques qui sont apparus plus tard. Le développement de la fusée Ariane, lui aussi relevait d’un acte politique, prise contre l’avis et les intérêts des Américains d’ailleurs. Il faut bouger sur l’énergie de la mer dans laquelle les Anglais se mettent à investir massivement.

    De la même manière, il serait temps de s’engager dans les projets de géothermie profonde. En Alsace, le modèle est là, mais pas les réalisations, pourtant nombreuses de l’autre côté du Rhin. Il faut faire preuve de volontarisme.

    Vos propositions, en matière de politique industrielle, vous distinguent-elles vraiment de celles de vos adversaires ?

    Bien-sûr. Mes concurrents défendent exclusivement une politique de l’offre qui repose sur trois piliers. Tout d’abord, la baisse des coûts unitaires de production dont la conséquence la plus immédiate est la compression des salaires, suivie de la réduction du marché potentiel car il y a moins de demande solvable. Le deuxième pilier de cette politique est l’innovation qui défigure la recherche en tuant la recherche fondamentale. Enfin, le troisième pilier est la publicité toujours plus coûteuse qui fabrique la clientèle.

    Cette logique de politique de l’offre, dérégulatrice de l’environnement social, est absurde. Nous ne sommes pas là pour faire tourner des entreprises, mais pour organiser la société. Les entreprises y concourent et y trouvent leur compte. Une politique industrielle ne se bâtit pas sur rien, mais en lien avec un milieu et une culture nationale. Celle de la France repose sur la puissance de l’Etat en tant que force collective organisatrice. Et que l’on ne vienne pas me dire que l’activité économique de la France sous Charles De Gaulle ou François Mitterrand était encadrée par le communisme !

    Cessons de chercher nos modèles à l’étranger. On a eu le Tigre celtique en Irlande, la Movida en Espagne et voici maintenant le modèle allemand ! Au lieu de passer d’une erreur à l’autre, appuyons-nous sur ce que nous savons faire. Encore une fois, sans la France, la fusée Ariane n’existerait pas et nous sommes le seul peuple d’Europe encore capable de réaliser seul un avion.

    Que pensez-vous du « produire en France » prôné par François Bayrou ?

    Ca ne veut rien dire. François Bayrou parle d’un comité chargé d’attribuer un label. C’est de la communication. Produire en France ce n’est pas cela. Mais c’est s’inscrire dans une logique autre que celle de la concurrence libre et faussée qui se joue actuellement. Notre politique industrielle doit se baser à la fois sur la coopération et prendre en compte la donne géopolitique.

    On me brocarde quand je préconise de décrocher du train déclinant des Etats Unis. N’avons-nous pas plutôt intérêt à nous accorder et à coopérer avec ceux qui savent produire et ce, à un haut niveau ? Il faut s’entendre avec ces puissances émergentes que sont le Brésil, l’Inde, la Chine, plutôt que la Russie d’ailleurs. Et en disant cela, je ne soutiens pas le Parti communiste chinois. Ce n’est pas moi qui ai passé des accords de coopération avec lui, mais l’UMP. Ce n’est pas moi qui suis allé le voir Vladimir Poutine en Russie, mais Nicolas Sarkozy.

    Avec la Chine, discutons de ce que l’on peut faire branche par branche et non pas au niveau du Parti. Les échanges sur les projets ferroviaires n’ont guère été concluants. Les Allemands nous ont damé le pion avec leur train à suspension magnétique qui ne fonctionne qu’en Chine, alors que nous ne sommes pas parvenus à vendre une technologie qui fonctionne bien chez nous.

    Quelles sont vos relations avec le monde des décideurs industriels ?

    Pour l’instant personne ne me parle. Ce n’était pas le cas quand j’étais ministre de l’Enseignement professionnel où ce dossier m’a permis de voir tous les dirigeants. Sur ce sujet, il y a aujourd’hui un vrai problème. Nicolas Sarkozy est en train de ruiner le système de qualification professionnelle en voulant pousser tout le monde dans l’apprentissage.

    Plaquer le modèle allemand en France est une absurdité. Outre-Rhin, un jeune rentre à 15 ans dans l’entreprise et le système de formation, négocié en continu avec les syndicats, lui assure une progression verticale tout au long de sa carrière.

    En France, chacun rentre dans l’entreprise au niveau où il a été formé. Tous les diplômes professionnels sont mis au point avec les branches patronales. Pour autant, l’entreprise n’est pas une école. Sa capacité d’absorption d’apprentis est limitée. Cette réforme génère un effet d’aubaine : l’entreprise touche la taxe professionnelle en créant son école. On est en train de casser le meilleur système du monde. Si Bouygues fait son école, il aura les meilleurs. Les autres entreprises auront ceux qui restent.

    Que proposez-vous ?

    Un pilotage unique de tous les enseignements professionnels. La moitié de la jeunesse scolarisée dans le secondaire est en apprentissage ou dans les filières technologique ou professionnelle. Or, on fait comme si ces 50% n’existaient pas. Il faut mettre en place toutes sortes de synergies. D’abord entre le public et le privé dans l’enseignement agricole, puis entre l’enseignement agricole et les différentes branches de l’industrie et les lycées professionnels. Il faut organiser des passages, des transitions de filières, au niveau du bac pro. Le pays n’a pas besoin de multiplier les passerelles pour multiplier les CAP, mais de bacs pros. La moitié des jeunes qui sont dans l’enseignement professionnel

    n’arrivent pas à ce niveau, qu’il nous faut atteindre pour avoir une main d’oeuvre qualifiée.

    Que faites-vous de certains contraintes comme le coût du travail ?

    Ce coût est dérisoire par rapport au surcoût monétaire. Nous sommes passés d’une parité euro-dollar à un taux de change de 1,60. Sachant qu’Airbus déclare commencer à perdre de l’argent dès le seuil de 1,30, quel effort de productivité peut combler un tel décalage ? Les ouvriers français font des gains de productivité de 3% par an. Peut-on leur en demander plus quand on connaît le niveau actuel de souffrance au travail. A l’inverse, supposez que l’on revienne à 1 euro pour 0,88 dollar, comme cela a été un temps le cas. Séance tenante, toute marchandise coûterait 40% moins cher.

    Le présent est absurde. Il faut sortir de cette pensée dominante sur le coût du travail et revoir les normes d’organisation de l’économie, notamment la rémunération du capital investi. Il faut en finir avec des rentes à 20% en France qui rendent impossible toute stratégie industrielle à long terme. 4, voire 5 % peuvent suffire. Autrement, plus aucune stratégie industrielle à long terme n’est possible.

    A combien se chiffre votre programme ?

    J’ai chiffré ce qu’il rapportait. C’est-à-dire 195 milliards d’euros. Cela inclue notamment les 14 tranches d’imposition que je propose et devrait rapporter 20 milliards. On parle toujours de coût, mais parlons des recettes car il y en aura. La France n’a jamais été aussi riche de toute son histoire et le niveau d’épargne des Français aussi élevé. Notre production est le double de ce qu’elle était en 1981 et mon programme est moins élevé que ce que la gauche projetait à l’époque. La question clef est celle de la répartition, du partage des richesses. Je ne participe pas au discours hypocrite qui consiste à dire qu’il faut d’abord produire et partager ensuite. On produit déjà beaucoup ! On partage tout de suite !

    http://www.lesechos.fr/economie-politique/election-presidentielle-2012/interview/0201953868769-jean-luc-melenchon-les-investisseurs-n-ont-aucune-raison-d-avoir-peur-de-mon-programme-302907.php

    • Donc c’est passé le 16 mars.

      ... et le 18 mars JLM braillait sur l’insurrection citoyenne !

      Sans effrayer les investisseurs, putaing !

      JLM a fait le voyage de Londres en rampant jusqu’à la rédaction des Echos...

      c’est pas là un capitaine de pédalo dans la tempête qui traverse la manche mais un souriceau venu rappeler que le bruit et la fureur c’est un slow langoureux avec le capital sur un fétu de paille dans un caniveau torrentiel qui joint l’avenue de la République à la rue du Quatre Septembre...

      Quelle aventure !

    • Tout se tient, puisque le programme du Flan(c) de gauche propose de ""renforcer la police""

    • Comme le dit Delapierre du FDG " félicitons la police " ........d’avoir surveillé les "terroristes" de TARNAC et oublié de s’intéresser à M Mérah sans doute ?

  • L’heure est grave ...

    c’est pourquoi je voterai Poutou ...

    ou contre l’oligarche profiteur, magouilleur etc... direct !

    pas par adhésion , pour le salut public ...

    et après je serai dans la rue ! il faut savoir ce que nous voulons... une couche de 5 ans de plus alors qu’il n’aura plus rien à perdre et pas un autre mandat à gagner et qu’il va se lâcher !

    Certains à gauche ne réfléchissent pas des masses et suivent sans rien chercher à son sujet l’homme providentiel : Mélenchon ...

    On sait qu’Hollande ne l’est pas , au moins nous ne rêvons pas !

  • Ce sont les travailleurs qui ont à avoir peur du grand Mélenchon
    mais je reste optimiste : quand la presse bourgeoise aura à jongler avec les vrais chiffres, ce sera plus délicat. Il y a deux interprétations des "14%" : celle de la GA + ... (un succès époustouflant et la mienne (un four). Au choix.