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Nicolas Sarkozy s’en prend à tort à la CGT

par Nantes

Publie le jeudi 29 mars 2012 par Nantes - Open-Publishing
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Lors de son meeting à Nantes, mardi 27 mars, le candidat-président a entamé son discours par une attaque virulente contre le syndicat qu’il accuse d’avoir empêché la parution du quotidien Ouest-France en Loire-Atlantique, le jour où celui-ci consacrait un entretien au chef de l’État.

"J’ai un message pour les permanents de la CGT, qui ont scandaleusement empêché la diffusion d’Ouest-France, qui avait commis un crime : prendre une interview que je leur ai donnée", a lancé Nicolas sarkozy devant 8 000 sympathisants lors d’un meeting au Zénith de Nantes. "Voilà la conception de la démocratie par les permanents de la CGT !", a-t-il clamé. "Honte sur les gens qui se comportent de cette nature !" "Je leur dis : faut-il que vous ayiez peur pour nous empêcher de parler, mais vous n’y arriverez pas ! S’il faut revenir et redonner un entretien à Ouest-France, je suis candidat pour défendre la liberté de la presse dans notre pays", a ajouté le candidat-président.

Sauf que, d’après Le Monde.fr, si Ouest-France en Loire-Atlantique a bien connu des problèmes d’impression et de diffusion, ceux-ci sont liés à un mouvement social national à l’appel de la CGT mais aussi du Syndicat national des journalistes (SNJ), "par solidarité" avec les salariés du pôle de presse du Groupe Hersant Média, dont fait partie le journal Paris Normandie, actuellement en redressement judiciaire. "Contrairement à ce que dit le chef de l’État, les permanents de la CGT ne sont pas les seuls à mener ce mouvement social", fait remarqué Marc Peyrade, secrétaire général de la Fédération CGT des travailleurs des industries du livre, du papier et de la communication (Filpac), interrogé par Le Monde.fr. "Le but n’était pas de censurer Nicolas Sarkozy mais de défendre des emplois menacés dans la presse", explique-t-il . Environ 60.000 des 115.000 exemplaires de Ouest-France vendus en Loire-Atlantique n’ont pu être imprimés dans la nuit de lundi à mardi, en raison d’un arrêt de travail des ouvriers de la CGT. Les autres éditions départementales de Ouest-France, où paraissait également l’interview de Nicolas Sarkozy, n’ont pas été affectées, selon un responsable du journal.

La CGT a officiellement appelé le 13 mars à voter contre Nicolas Sarkozy, dont le maintien au pouvoir, estime-t-il, "ouvrirait à coup sûr une nouvelle séquence de lourds reculs sociaux".

http://www.humanite.fr/politique/nicolas-sarkozy-sen-prend-tort-la-cgt-493388

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