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France cet été des expositions cachent la misère sociale des artistes – Lili-oto

Publie le vendredi 27 juillet 2012 par Open-Publishing
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En France comme en Languedoc Roussillon sur le parcours de vos vacances cet été vous trouverez des milliers d’expositions d’art contemporain ou d’arts singuliers qui cachent la misère sociale des artistes.

En Languedoc Roussillon, dans l’Aude, Narbonne comme partout ailleurs, les expositions fleurissent votre quotidien, mais allez parler aux artistes des réalités sociales dans lesquelles ils pratiquent leurs activités artistiques et dans lesquelles ils vivent. C’est une catastrophe !

Une sculpture en hommage au criminel Mao (40 millions de morts) est installée à grand frais à Montpellier par la région Languedoc Roussillon, la ville de Montpellier et l’agglomération pendant que les artistes contemporains dans la même région crèvent dans l’exclusion artistique et sociale. Plusieurs centaines de milliers d’euros pour l’infâme Mao, l’auteur de la révolution culturelle qui envoyait des artistes chinois en camps de travail, interdits de pratiques artistiques et d’exposition, insultés publiquement ou assassinés, leurs œuvres d’art détruites.

Des modes de fonctionnement politique et culturel qui rappellent ceux utilisés par les nazis avec l’art classé dégénéré et des artistes dénoncés comme dégénérés… La révolution culturelle de l’assassin Mao ne peut que nous évoquer en France les 500 ou 600 tableaux d’art moderne (Picasso, Ernst, Miro, Leger…) brûlés dans le jardin du jeu de Paume en juillet 1943 par les nazis devant les yeux de Rose Valland, une résistante qui a risqué sa peau au jeu de Paume pour essayer de sauver notre patrimoine artistique.

Cette sculpture de l’assassin Mao en Languedoc Roussillon fera froid dans le dos aux artistes chinois censurés en 2010 qui ont essayé d’exposer les réalités scandaleuses de cette révolution culturelle. Une exposition interdite sous prétexte qu’ils n’avaient pas de licence pour exposer et vendre des œuvres, un prétexte fallacieux ! Des méthodes gouvernementales de la junte militaire chinoise d’actualité puisque en France des artistes (quelques sombres crétins) revendiquent des statuts similaires, un statut professionnel d’artiste obligatoire pour pouvoir exposer et diffuser nos œuvres, alors qu’exposer et diffuser nos créations artistiques relèvent d’un droit enchâssé dans la liberté d’opinion et d’expression, article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789 et article 10 de la Convention européenne des droits de l’homme…

Cette sculpture en hommage à cet assassin Mao a été installée scandaleusement sur la place dite des " grands hommes " à Montpellier, c’est la preuve qu’aux yeux des élus les artistes contemporains en Languedoc Roussillon ne méritent qu’exclusion et la place des parias, des déconsidérés, des blacklistés et des blackboulés !

Qui sont réellement ces élus qui nous gouvernent ? Où va-t-on avec cette mondialisation de la globalisation de cette culture ultra libérale mafieuse ? Ne sommes-nous pas en présence en France d’une régression intellectuelle et culturelle qui nous rejoue les mêmes vieilles formules politiques autoritaires au profit d’une économie qui ruine volontairement notre population et envoie hommes et femmes dans le chômage, l’austérité et l’exclusion ?

Les institutions publiques d’art contemporain en Languedoc Roussillon comme dans les autres régions ont sous la décision politique des élus depuis 25 ans le monopole de la diffusion de l’art contemporain sur tout le territoire avec des expositions coûteuses et payantes pour le public alors que c’est déjà l’argent de votre impôt qui a permis leurs mises en place. Ces institutions comme le Frac Languedoc Roussillon ou les musées d’art contemporain tuent la diversité artistique et écrase à grand frais nos libertés d’expression et de diffusion. Tout cet argent public pour organiser des commandes débiles comme cette sculpture de Mao ou des expositions publiques onéreuses est de l’argent public que les élus ne donnent pas aux artistes contemporains pour soutenir leurs initiatives, leur demande récurrente d’atelier et un soutien financier à leur autonomie artistique.

Le Frac Languedoc Roussillon, qui dépend du conseil régional Languedoc Roussillon monopolise plusieurs lieux cet été 2012 pour ces 30 ans de vie sur tout le territoire de la région Languedoc Roussillon. Quand je dis plusieurs lieux, c’est un très grand nombre d’espaces qui auraient pu servir pour des artistes d’ici, mais comme vous le savez, les touristes viennent en vacances dans la région pour qu’on leurs remette le même couvert qu’à Paris, Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux ou dans les grandes agglomérations… Ben voyons !

Ces institutions d’art contemporain sont pires que des sangsues, elles font crever les artistes plasticiens, artistes peintres, photographes, sculpteurs, installateurs, vidéastes, (…). Pour 99% des artistes, elles représentent un prétexte à une action régionale culturelle coercitive, vorace, prédatrice, autoritaire, arbitraire et discrétionnaire contre leurs intérêts…

Des multiples lieux publics sont à leur disposition pour nous empêcher, nous, artistes, à ne plus monter nos propres expositions, à ne plus vendre quelques œuvres pour vivre et renouveler les outils et matériels nécessaires à notre pratique artistique, à ne plus rencontrer notre public, et peut-être tout simplement à pousser des artistes au suicide…

le Frac (fonds régional d’art contemporain) Languedoc Roussillon, la même institution à elle toute seule expose :

- dans l’AUDE  : à la salle des Consuls à Narbonne, au LAC à Sigean, à La Pépinière à Ventenac

- Dans le GARD  : au Carré d’Art-Musée d’art contemporain de Nîmes et à l’École supérieure des beaux-arts de Nîmes

- Dans l’HÉRAULT  : à la Chapelle des Pénitents à Aniane, au Musée archéologique Henri-Prades à Lattes, au Musée de Lodève, à l’École supérieure des beaux-arts de Montpellier Agglomération et à l’École nationale supérieure d’architecture de Montpellier

- En LOZÈRE  : à la Chapelle des Pénitents à Mende et au Vallon du Villaret à Bagnols-les-Bains

- Dans les PYRÉNÉES-ORIENTALES : au Centre de sculpture romane à Cabestany, à la Forteresse de Salses à Salses-le-Château et au Couvent des Minimes à Perpignan… Sans compter des expositions publiques pour leurs amis et leurs réseaux dans le Languedoc Roussillon…

Artoong Studio n’a toujours pas trouvé de lieu pour s’installer en trois ans de présence dans l’Aude et le Languedoc Roussillon, après avoir eu un espace d’art contemporain à Bordeaux qui proposait plus d’expositions que le frac Aquitaine à Bordeaux. Quelques petites expositions ont été montées en Languedoc Roussillon dont une contre Sarkozy, car Artoong Studio et Lili-oto n’ont jamais caché leur appartenance politique et leur lutte pour une société à visage humain, solidaire et équitable, ce fut la seule exposition ouvertement dans l’art contemporain en France contre Nicolas Sarkozy pendant les 5 années de son gouvernement.

Pour qui roulaient politiquement les institutions d’art contemporain sous Sarkozy qui ont profité des largesses de ses subventions pour des expositions « bling bling » comme celles organisées au Château de versailles ?

Tout ceci ne peut plus continuer. 50% de la population s’est abstenue, a voté blanc ou nul lors des dernières élections législatives. Ce n’est pas en nous faisant crever et en nous laminant qu’ils vont réduire le mécontentement chronique de la population en France et en nous faisant avaler que l’austérité est salutaire pour le pays. Prêter des lieux ou des espaces vides propriétés publiques de la région Languedoc Roussillon, du département de L’Aude ou des communes de Narbonne ne coûtent rien aux collectivités, alors que les institutions d’art contemporain coûtent des dizaines et des dizaines de millions d’euros par an à l’état et aux collectivités. Cette austérité pécuniairement profite à qui ?

Lili-oto est furieux comme d’autre artistes, il n’exposera pas cet été 2012 l’une de ses grandes installations artistiques, mêlant l’art végétal, sculptures, mobiles et suspensions à la vidéo et à l’architecture éphémère car nous n’avons pas trouvé de lieu. Comme tant d’autres artistes privés d’exposition sur le territoire Languedoc Roussillon comme partout en France, ces non expositions sont bien des censures d’artistes liées à un monopole public qui engrange conflits d’intérêts, balance avec les élus l’argent public par les fenêtres comme cette sculpture en hommage à un assassin et qui partage avec les gros marchands d’art et les gros collectionneurs d’art des délits d’initiés grâce à l’argent public et l’espace public…

Lili-oto artiste plasticien, peintre, sculpteur, vidéaste, installateur, web artiste, poète, scénariste de longs métrages, ( chef décorateur et ensemblier dans le cinéma ou Tv sans boulot... )

Artoong Studio languedoc Roussillon
espace d’art en manque d’espace

http://artoong-studio.over-blog.com/

ou

http://www.lili-oto.com/

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