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Les FRALIB entendent voir HOLLANDE relever la provocation d’UNILEVER !

par alain Chancogne dit A.C

Publie le mardi 21 août 2012 par alain Chancogne dit A.C - Open-Publishing
16 commentaires

COMMUNIQUE COMMUN desSYNDICATS et ELUS du CE FRALIB

On lira en doc. pdf joint, le communiqué commun des représentants des travailleurs après la provocation (terme que la presse fait sienne) du PDG d’Unilever(1)

Personne ne comprendrait qu’une telle opération reste sans réponse du gouvernement Hollande -Ayrault

La France n’est pas Cuba de 1950 quand la "United FRUIT "faisait la loi sur l’île , avant que la Révolution castriste ne rappelle au monde que le capitalisme n’était pas une maladie "douloureuse et de longue durée", incurable, devant terrasser inexorablement ceux qui sont atteint dans leur chair par ses coups les plus violents, les plus lâches..

Nos compagnons de combat, nos camardes de Gémenos ne sont pas des "gamins" chahuteurs" qu’un froncement de sourcil de "maître" autoritaire et sûr de lui ferait courber la tête, honteux et repentants.

A GEMENOS, depuis des mois et des mois, la guerre des Classes a prouvé qu’unis et déterminés, soutenus par les travailleurs, la population, avec la présence à leurs côtés, en permanence de nos Amis ROUGES VIFS13 (2), une assistance fraternelle exceptionnelle venant d’une Fédération CGT (Agro Alimentaire) qui ne confond pas"unité, responsablité" avec "compromis boiteux et soumission à la résignation qui s’instille depuis la CEs de bruxelles," c’est de NOTRE côté de la barricade que se musclait le "rapport de forces"

Ce sont là des faits tétus, que ce Tartarin de Polman ..et tous ceux qui penseraient s’en tirer avec de vagues promesses d’intervention, doivent méditer...

Nous sommes solidaires des FRALIB, certes par fraternité de classe, mais aussi parce que leur VICTOIRE sera un "morceau" de celles que nous construirons ensemble, faceà tout ce quiprétend nous pourrir nos vies..

Je pense traduire le sentiment des habitués de ce site militant, et bien au delà de ceux qui relaieront ce "papier" de chaleureux soutien

"Ceux qui vivent, ce sont ceux qui luttent"
rappelait Victor HUGO

LONGUE VIE, Camarades de Gémenos.


Interview

http://www.liberation.fr/economie/2012/08/20/fralib-polman-veut-faire-le-zorro_840731

TITRE :
Après les propos intransigeants du PDG de la maison-mère Unilever, Olivier Leberquier, délégué CGT dans l’usine provençale, appelle l’Etat à renforcer la pression sur le groupe.

On ne va pas vers l’apaisement dans le dossier Fralib. Alors que l’usine provençale de thés et infusions est toujours occupée par ses salariés, le PDG de la maison-mère Unilever, Paul Polman, refuse toute nouvelle concession, dans un entretien au Figaro. Avec, à la clé, un véritable sermon pour le gouvernement, qui soutient les revendications des salariés.

Délégué CGT sur le site, Olivier Leberquier réagit à ces propos, et dénonce l’attitude de l’ancien ministre du Travail, Xavier Bertrand.

Comment réagissez-vous aux propos, et au ton très dur, de Paul Polman ?

Nous avons au moins la satisfaction de le voir forcé à sortir du bois, chose qu’il n’avait pas faite depuis le début de nos sept cents jours de lutte. Il est regrettable qu’il le fasse pour utiliser ce genre d’arguments. Il dit que le plan social a été validé par les tribunaux, ce qui est faux [le tribunal de commerce de Marseille doit se prononcer mi-octobre, ndlr]. Du coup, le reste peut être faux aussi. Que ça lui plaise ou non, le plan social est toujours devant les tribunaux, qui doivent s’assurer que la procédure est correcte. Et ce alors que, il y a quelques jours , l’inspection du travail a relevé des irrégularités manifestes. C’est s’asseoir complètement sur la justice française.

La cession de la marque Eléphant, qu’Unilever refuse, est-elle indispensable à la survie du site ?

Rien ni personne n’est indispensable. Mais il est légitime que la marque Eléphant nous reste. Unilever est pleinement responsable de ce massacre social, il doit en assumer la responsabilité. Lors de sa venue chez nous, il y a un an, François Hollande a rappelé que cette marque est née il y a 120 ans à Marseille, qu’elle fait partie du patrimoine local. Nous partageons cette exigence. Aux dernières nouvelles, François Hollande est le chef de l’Etat démocratiquement élu, et non pas monsieur Polman.

Faut-il craindre, comme Paul Polman le laisse entendre, un chantage à l’investissement sur les autres sites Unilever en France  ?

Depuis une dizaine d’années, on voit disparaître des sites de production Unilever : Saint-Dizier il y a trois ans, Amora à Dijon il y a deux ans... Notre combat a permis de donner de l’air à plusieurs autres sites. A ce sujet, je vous invite à interroger Xavier Bertrand, car le maintien de l’activité à Compiègne, en Picardie, sa région d’origine, était sûrement conditionné à son absence d’intervention dans le plan social qui nous concerne actuellement.

L’Etat a-t-il les moyens de faire pression sur Unilever ?

Bien sûr, et des moyens importants pour faire revenir le groupe à la raison. Polman veut faire le Zorro, mais peut-il se passer des consommateurs français ? Et si le gouvernement lançait une campagne d’information sur le comportement scandaleux de ce groupe et son soi-disant engagement dans le développement durable ?

Qu’attendez-vous de votre rencontre avec François Hollande, prévue le 31 août
 ?

Trois choses : une confirmation de l’engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d’affaires d’Unilever ; et une dénonciation de l’attitude de Xavier Bertrand dans le dossier. On sait qu’il est intervenu pour que des documents qui auraient invalidé le plan social ne soient pas publiés. Que François Hollande intervienne pour qu’ils nous soient communiqués !

Où en sont vos recherches d’un nouveau projet pour le site  ?

Aujourd’hui, nous souhaitons travailler sur le projet de coopérative ouvrière. Mais notre lutte consiste avant tout à maintenir l’emploi sur le site. Nous n’excluons donc aucune solution. Aujourd’hui, cinq ou six pistes intéressantes existents, qui peuvent d’ailleurs être complémentaires.

NOTES :

(1) On dse reporetra via Google aux divers articles du monde, de la Provence,

L’Huma publiait -mais il ya quatre jours- un papier sur l’été de Fralib (voir le site

http://www.humanite.fr/social-eco/l%E2%80%99ete-occupe-des-fralibiens-502406

(2) les RV13 et leur journal électronique ROUGE MIDI :
http://www.rougemidi.org/

Pour infos et exprimer sa solidarité :

http://cgt.fralibvivra.over-blog.com/

engagement du gouvernement à nos côtés ; une intervention auprès de Polman pour lui imposer la cession de la marque Eléphant, sachant que celle-ci ne représente presque rien dans le chiffre d

Messages

  • le doc PDF a du sauter

    Je remets en m’excusant de la présentation.
    A.C

    COMMUNIQUE DES SYNDICATS

    CGT CFE/CGC FRALIB,

    ELUS ET REPRESENTANTS AU COMITE
    D’ENTREPRISE FRALIB GEMENOS

    Mr PEDEGEMONDE, A VOTRE DISPOSITION !

    Dans l’interview accordée au Figaro du 20 août 2012, Paul POLMAN, Président
    d’UNILEVER Monde, fait acte de chantage et de démagogie.

    Non Mr POLMAN, nous ne céderons ni au chantage ni à la démagogie.

    En descendant dans l’arène, il aurait été mieux conseillé d’agir avec moins de cynisme.

    Son ton dominateur, sa condescendance vis-à-vis des travailleurs du groupe en France qui
    créent, avec des milliers d’autres à travers le monde, les richesses avec lesquelles, lui et ses
    pairs se construisent des fortunes colossales, vis-à-vis du gouvernement, des assemblées élues
    de gauche dont s’est doté le peuple français, s’il exprime la morgue des gens de sa classe,
    marque aussi la crainte du combat juste que mènent les salariés de Fralib à Gémenos.

    En s’impliquant directement dans le débat, il croit couper l’herbe à nos propositions
    constructives de relance de l’activité industrielle de production de thé et d’infusions sur le
    site.

    Coup foireux, coup loupé. Il met en évidence que c’est à son niveau que les problèmes se
    règleront.

    Maintenant qu’il est dans l’arène, il devra y rester.

    L’un de ses objectifs est très clair. Il faut mettre la pression sur le gouvernement et sur le
    Président de la République Française François HOLLANDE qu’il accuse d’attitudes et de
    propos politiciens et démagogiques de bateleur d’estrade électorale.

    Nous sommes, pour notre part, satisfait que le Président de la République ait accepté que nous
    soyons reçus à l’Elysée le 31 août prochain.

    A ce jeu-là, Mr Pédégémonde, on peut se brûler.

    La France n’est pas une petite république bananière où tout est permis.

    Par contre, Mr Pédégémonde devrait quelque peu être attentif aux arguments qu’il développe.
    Pour preuve, les affirmations suivantes….

    1. Le groupe Unilever a fait preuve d’« une véritable ouverture du dialogue ». Le groupe
    a décidé de supprimer purement et simplement les salaires des délégués CGT et CGC
    de Fralib. Au nom d’une soi-disant grève dans un site dont la direction a refusé, contre
    décision de justice, de relancer l’activité.

     
    2. « Si la France ne respecte pas ses lois… ». Quel cynisme, quel manque de hauteur,
    quelle insulte aussi à un pays souverain de la part d’un responsable économique
    promu dans une commission dite du développement durable au sein de l’ONU. Nous
    saurons agir également à ce niveau pour faire toute la clarté sur les orientations d’un
    groupe qui fait du développement durable une plume supplémentaire à son heaume
    publicitaire.

    3. Voyage obligé à « Cuba et Corée du Nord ». Il y a quelques années c’était à Moscou…
    En quoi de tels arguments « idéologiques » permettent-ils de proposer des solutions
    acceptables aux travailleurs en lutte pour leur emploi et leur usine. D’autant que
    quelques militants de notre organisation ont eu l’occasion de faire des voyages d’étude
    à Cuba. Donc nous parlons de choses que nous essayons de comprendre. La situation
    de ce pays notamment, doit être comparée à d’autres pays du continent qui ont un
    point de départ équivalent en Amérique latine. La comparaison est à faire en matière
    d’éducation, de liberté, d’emplois, de conditions de vie et de travail, de liberté
    syndicale, de sécurité sociale…. A votre entière disposition, Mr Pédégémonde.

    4. « Le plan social a été validé par les tribunaux. » Les collaborateurs attitrés de Mr 
    Pédégémonde le savent. Cet argument est faux. Qu’il se reporte par exemple à
    l’argumentaire solide et précis de l’inspecteur du travail qui refuse le licenciement des
    délégués de Fralib basé sur l’illégitimité des motifs économiques et des dimensions
    sociales du Plan de Sabordage de l’Emploi. Il y a loin de la coupe aux lèvres… un
    dicton bien français.

    5. « Quand on fait des bénéfices, on paie aussi des impôts. » On croit rêver. C’est
    certainement au nom de ce concept que le groupe a organisé sciemment ses structures,
    les basant pour une large part en Suisse, pour justement réduire au maximum les
    impôts à payer en France.

    6. Enfin un dernier élément, pourtant il y en aurait d’autres. Et celui-ci vaut son pesant
    d’or. A la question de la croissance du groupe, Mr Pédégémonde s’auto-congratule.
    Tout va bien. Les chiffres positifs s’amoncèlent. Mais alors… les moyens sont là pour
    satisfaire les justes demandes que nous avançons pour travailler à Gémenos. La
    marque Thé l’Eléphant, qui appartient aux générations de salariés qui se sont
    succédées dans l’entreprise marseillaise, à la région, à la nation et les tonnages
    revendiqués permettant la relance de l’usine sont vraiment une goutte d’eau dans
    l’océan des activités financières et industrielles du mastodonte Unilever. Si ce sont des
    réalités, et nous le croyons, qui a donc une position « idéologique » ?

    En novembre 2011, les dirigeants d’UNILEVER ont déjà mis la pression sur le gouvernement
    UMP de l’époque avec succès, puisque cela a abouti à ce véritable scandale qu’a représenté
    l’escamotage, aux conséquences sociales graves, de pièces décisives de l’administration
    (DIRECCTE des Bouches du Rhône) ordonné par l’ancien Ministre X. BERTRAND, de
    connivence avec UNILEVER.

    Mr POLMAN croit-il pouvoir agir avec les élus de gauche de notre pays comme il agissait
    avec ses amis de droite, SARKOZY, BERTRAND et consorts.

     
    Nous agissons, pour notre part, pour que la réponse publique soit cinglante pour Mr 
    Pédégémonde.

    Au-delà de la polémique, souvent utile à la compréhension des enjeux, c’est aussi ça la
    France, bien entendu nous sommes en ce qui nous concerne très serein sur cette manoeuvre
    assez balourde.

    Il n’a échappé à personne que depuis le 6 mai dernier il y a eu un changement en France.

    Le changement c’est maintenant.

    Le nouveau gouvernement a l’occasion avec notre dossier de faire un exemple et de montrer à
    UNILEVER qu’en France, ce n’est pas les multinationales qui dirigent le pays !!!

    Mr Pédégémonde, soyez assuré que nous sommes, à tout moment, disponible pour construire
    notre solution alternative, comme l’ont fait, il y a peu les collectivités territoriales de
    Provence.

    Gémenos, le 20 août 2012

     

    • MERCI à AC , THOM et BC , les FRALIB mènent une lutte exemplaire contre une des plus grosses multinationales , il faut donc les soutenir parce que c est un peu la lutte du pot de terre contre le pot de fer , mais aucun combat n est perdu avant de l ’avoir mené ...JE FAIS SUIVRE CE MESSAGE ET LES COMMUNIQUES DU SYNDICAT CGT ...

      Tenez bon camarades de FRALIB , c est aussi pour tous ceux qui sont menacés par les licenciements boursiers que vous vous battez ...au fait à quand une loi pour les interdire ? pour utiliser un adjectif cHer à HOLLANDE , çà seraiT NORMAL non ?

    • Merci à AC et à tous les autres du site.

      C’est vrai, la lutte des FRALIB est une pierre marquante parmi d’autres comme Peugeot, dans l’orientation qui va se faire des la rentrée en septembre et la pierre de touche qui permet de qualifier à qui on a affaire au Gouvernement de la France.

      Perso je ne compte pas trop sur Hollande, mais les FRALIB peuvent être l’étincelle qui permettra de solidariser d’autres luttes.

      C’est dans ces luttes que doivent se concrétiser les aspirations des Travailleurs. Bien plus que dans des batailles électorales dont on a vu les limites.

      C’est dans la rue, les bureaux, et les usines en lutte que les Travailleurs doivent trouver les "élus" à leur côtés. Pas dans les salons feutrés des institutions d’une république bananière.

      Pour le prix qu’on les paye avec nos sous ils peuvent même dormir sur le trottoir s’il le faut et servir de bouclier. Ils gagnent plus que des commandants de CRS.

      Nos ennemis de classe ne font pas de "politiquement correct", y a qu’à voir l’attitude de ce voyou de PDG.

      Faut pas en faire nous non plus. Au risque de perdre le peu qui reste.

      Pour le reste, on peut voir aussi ici les résultats du Communisme municipal et ses limites "positives".

      Je me souviens encore, (Et j’ai les archives bien au chaud), de la délocalisation du Thé de l’Elephant de Marseille à Aubagne et comment on a enterré alors 1/3 du personnel viré sans trop faire de bruit pour récupèrer l’unité de production, (Et les taxes professionnelles), sur la zone aubagnaise.

      Y a rien contre les camarades de FRALIB qui se battent comme des lions. Et qui en plus il y a 20 ans n’étaient probablement pas là.

      Mais pour ceux qui à l’époque on plongé dans la combine, municipalité, syndicat, et parti, j’espère que ça les empêchera un peu de dormir.

      G.L.

      Y a encore du monde chez les anciens qui se souviennent.

      On n’est pas tous amnésiques. ((- :

    • P. Polman a déjà subi une réponse cinglante des salariés de FRALIB a ses propos ( communiqué). il en méritait une de plus de notre part, d’autres vont suivre. sur Rouge Midi. http://www.rougemidi.org/spip.php?article7150. Il existe un film sur le début de leur lutte, Richard, qui s’appelle justement " pot de thé, pot de fer". Et bientôt 700 jours de combat.
      El pueblo unido jamas sera vencido !
      Hasta la victoria sempre !
      Venceremos !!

    • Autant loger in extenso le texte de Hoareau :

      Lettre ouverte à M. Polman
      PDG d’UNILEVER
      mardi 21 août 2012
      par Charles Hoareau

      Monsieur je suis un habitant de cette planète où règne, parmi d’autres, le groupe UNILEVER.

      L’histoire retiendra en effet, qu’au moins jusqu’au début du 21ème siècle, par une étrange bizarrerie de l’évolution humaine, un système anachronique nommé capitalisme ayant survécu à pas mal de révolutions et révoltes de par le monde, faisait que les usines et la terre n’appartenaient pas à celles et ceux qui y travaillaient mais à quelques dirigeants autoproclamés qui, à la têtes de groupes mondiaux, régnaient sans contrôle sur le monde, sautaient allègrement des frontières, décidaient seuls de l’avenir de milliers de familles et imposaient leurs lois aux gouvernements élus par les peuples et ce, pour leur seul profit.

      Un sur 7 milliards d’êtres humains, comme vous donc et mon avis devrait compter autant que le votre si la déclaration universelle des droits de l’homme, proclamée il y a plus de 200 ans ici, était appliquée. Je vous la rappelle au cas où : les hommes (et les femmes) naissent libres et égaux en droit.

      Nous n’en sommes pas encore là mais en attendant ce jour que nous préparons par nos luttes, rien ne peut empêcher un terrien de penser et de se croire l’égal de chacun.

      Vous venez de consentir, après des années de silence à donner votre opinion sur cette mouche du coche, ce groupe d’hommes et de femmes qui résiste encore et toujours aux casseurs quelque part dans ce petit village de Gaule que vous avez sans doute du mal à situer sur la carte et nommé Gémenos.

      Je n’ai pas envie de reprendre tous les mensonges et contradictions que recèle cette déclaration de guerre que vous faites aux salarié-e-s. Leurs syndicats en relèvent quelques unes.
      Juste quelques questions.

      La première question à laquelle j’aimerais que vous répondiez, si jamais vous lisez cette lettre [1], c’est celle-ci : pourquoi parler maintenant ?

      Pourquoi n’avoir rien dit pendant les 10 semaines de grèves de 2010 quand les salarié-e-s montraient, chiffres à l’appui, qu’en 20 ans leur salaire avait baissé de 40% en valeur relative alors que leur productivité avait augmenté de 50% ?

      Pourquoi n’avoir rien dit en septembre 2010 quand le groupe a annoncé votre volonté de fermeture de l’usine, pourtant en contradiction avec vos propres objectifs de « croissance durable » ?

      Pourquoi n’avoir rien dit quand par deux fois votre plan de casse de l’emploi a été cassé par les tribunaux français en particulier pour l’absence de cause économique sérieuse et des propositions de reclassement dérisoires ?

      Pourquoi mentir en disant que votre fameux PSE a été validé par la justice alors que l’affaire est encore devant les tribunaux et que si le tribunal en 1ère instance a validé (au 3ème passage !) ce plan c’est entre autres grâce à la manœuvre de vos amis du gouvernement de l’époque qui ont empêché la direction du travail de rendre publique sa lettre de critique sévère sur ce plan ?

      Comment osez-vous dire que vous avez « offert (sic !) à tous les salariés la possibilité de travailler sur l’un de nos autres sites en France aux mêmes conditions » alors que cela est faux et que contrairement à ce que vous dites vous êtes bien loin d’être allé au-delà « de vos obligations légales » ?...Vous n’avez même pas repris l’activité comme vous y enjoignait le jugement du 17 novembre 2011.

      Vous dites « il faut sortir de l’idéologie » mais que faites vous donc ?
       Quand vous parlez de charges au lieu de salaire socialisé pour mieux masquer le fait que sans le travail humain il n’y aurait pas de création de richesses.
       Quand vous justifiez le versement de dividendes à des fonds de pension quand dans le monde entier, les travailleurs mesurent tous les jours la nocivité de ces fonds, cancers de l’emploi et de la protection sociale
       Quand vous parlez de bénéfices qui servent à payer des impôts alors que votre groupe planque l’argent de Fralib en Suisse justement pour échapper à l’impôt.
       Quand vous parlez de Cuba et de la Corée du Nord : ce sont donc les images de l’effigie du Che à l’entrée d’une usine où vous n’avez jamais mis les pieds qui vous ont traumatisé ?

      Et comme vous n’êtes pas à une contradiction près vous affirmez que le groupe n’a pas baissé ses investissements en France alors qu’en 10 ans ce sont plus de 8000 emplois perdus ! Et sur la lancée vous dites que votre "croissance durable" est moindre en Europe car « les consommateurs ont moins d’argent » et en même temps vous prônez la modération salariale : il faudrait savoir ! La crise des débouchés c’est vous !

      Et puis laissez-moi rire quand vous déclamez vos phrases sur l’écologie et sur le « mode de vie durable » quand vos décisions de fermetures et donc de concentration de production conduisent des centaines de camions à faire des milliers de kilomètres sur les routes d’Europe et du monde.

      Enfin et surtout pourquoi ne rien dire de la dernière décision de l’inspection du travail, particulièrement complète et motivée, qui est au fond la vraie raison de votre soudaine expression publique fébrile sur Fralib ?

      L’inspection du travail a considéré que les libertés que vous avez prises avec la loi sont de nature « à invalider la procédure du PSE ». On parle bien là de l’ensemble du PSE, cela concerne donc l’ensemble des salarié-e-s : un sacré pavé dans la mare à quelques semaines de l’audience d’appel sur la légalité de ce plan !!

      Mais il y a plus : l’inspection du travail considère que les membres du CE n’ont pas eu une « information suffisamment à jour et complète » et que « la réalité du motif économique (…) n’est pas établie » et même que les motifs économiques invoqués ne « revêtent pas de caractère réel et sérieux ».

      Enfin l’inspection du travail remet en cause y compris la validité des reclassements proposés.

      Dans ces conditions on ne peut que comprendre votre hargne et votre fébrilité. Et si la lutte des salarié-e-s vous obligeait à céder y compris la marque ? A ce propos avec les centaines de marques que le groupe a fait disparaitre après leur rachat vous n’êtes vraiment pas le mieux placé pour parler de leur sauvegarde…

      M. Polman je ne sais si un jour vous vous déciderez de rencontrer pour de vrai un ou une des salariés de Fralib mais je ne peux que vous engager à le faire. Venez voir ces hommes et ces femmes qui depuis près de 700 jours occupent jour et nuit leur usine, entretiennent des machines que vous avez abandonnées, parcourent les marchés et les rues pour expliquer leur conflit. Ces hommes et ces femmes qui, malgré tous les coups tordus des gens de votre engeance sont toujours debout.

      Ici les Fralibiens forcent le respect et la solidarité.
      Pas vous et vos propos méprisants, vos choix financiers et inhumains, vos mensonges pitoyables, votre prétention à décider de la mise à mort d’une usine qui ne vous appartient pas mais appartient aux générations de travailleurs qui l’ont rendue prospère.

      Venez entendre Amar, pour n’en citer qu’un, qui dimanche encore expliquait dans l’ombre grandissante du soir, son projet de développement de la production pour le jour où l’usine reprendra.

      Car il viendra ce jour. Sans vous, contre vous ou avec vous contraint et forcé par des décisions politiques que les fralibiens, soutenus par tout un peuple, auront arrachées, mais il viendra.

      Ce jour là nous ferons la fête de l’emploi retrouvé et de la dignité vainqueur.

      Et ne vous en déplaise c’est encore au Che que l’on pense quand on évoque ce combat :
      El pueblo unido jamas sera vencido !
      Hasta la victoria sempre !
      Venceremos !!

    • Le texte de Charles Hoareau je l’ai remonté en post ça me semble important qu’il soit bien en vue et qu’il fasse l’objet d’un traitement spécifique.

      Heureusement qu’il y a Charles.

      Et les camarades de Rouge Midi.

      Merci.

      G.L.

    • @G.L

      Je "bosse" un chouïa , justement, sur ces questions de liens entre stratégies du Capital en terme de’implantaions-délocalisations d’une part et accompagnement passif ou complice avéré des "élites" qui étaient censées représenter les intérêts du monde du travail, et des populations .Certes, FORD Blanquefort sera un "gros morceau" de ce travail militant...qui risuqe déranger certains "amis "de telle ou telle institution départementale, régionale ou de Communauté d’agglo(pour ceux là, j’ai été sur place 6 ans, j’ai des"billes"..)

      Peux tu entrer en contact avecmoi en me faisant un mail stp ?

      J"ai expliqué à Richard P. comment obtenir mes coordonnées :
      sachant que oCK signifie @, tu vas sur la liste des premiers signataires de l’Appel pour des Assises du Communisme avant que ne nous rejoignent des militants tels que Charles H ou d’autres.

      http://bellaciao.org/fr/spip.php?article61455

      Amitiés

      A.C

    • je rêve d ’une FRANCE ou un CHARLES HOAREAU serait le prochain secrétaire général de LA CGT ...

      Mon toubib m’ avait pourtant prévenu : avec la canicule , l eau anisée est proscrite , de l eau plate , rien que de l eau plate et sans saveur comme les discours de NANARD THIBAULT ...

    • 84 158 comme le font d habitude ceux qui dénigrent sans arguments tu te réfugies dans l’ anonymat , à la CGT il n y a pas de grand chef ni de culte de la personnalité , mais entre BERNARD THIBAULT qui a fait glisser la CGT vers le réformisme et la soumission au dictat de l europe au travers de la CES et un CHARLES HOAREAU qui lutte sur des positions de classe , je crois qu il n y a pas photo ...

      Alors à propos de fayots , va te la péter ailleurs que sur BC ....

    • va te la péter ailleurs que sur BC (...)

       :))))

      RICHARD c’était del’HUMOUR !!

      C’est moi qui ai posté ce truc permettant aussi de faire un peu de pub à" notre" initiative visant , sur le site dela COURNEUVE,à faire vivre un temps fort pour préparer des ASSISES du Communisme, avec les RV 13 et d’autres, encartés ou pas ici ou là !

       :))

      c’est assez "troll" que tu aies pas vu lelien..

      Amitiés
      A.C

    • ALAIN , comme je l ai écrit dans mon post précédent , la canicule et l eau anisée , ça ne fait pas bon ménage ...je n ai effectivement pas reconnu l humour chancognesque ...comme je ne vais plus à la fête de l HUMA je ne verrais pas ce stand ...salus CHARLES HOAREAU et les FRALIB de ma part ...

      FRATERNELLEMENT

  • source :
    http://www.lepoint.fr/societe/des-salaries-de-fralib-recus-a-l-elysee-nouvelle-table-ronde-mi-septembre-31-08-2012-1501227_23.php

    Des salariés de Fralib reçus à l’Elysée, nouvelle table ronde mi-septembre

    Une délégation de salariés de l’usine Fralib (groupe Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône), menacée de fermeture depuis près de deux ans, a annoncé avoir obtenu la tenue d’une nouvelle table ronde vers la mi-septembre en préfecture, vendredi, à l’issue d’entretiens à l’Elysée.

    Une délégation de salariés de l’usine Fralib (groupe Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône), menacée de fermeture depuis près de deux ans, a annoncé avoir obtenu la tenue d’une nouvelle table ronde vers la mi-septembre en préfecture, vendredi, à l’issue d’entretiens à l’Elysée.

    La délégation venue plaider sa cause et demander l’intervention du gouvernement pour que la marque Eléphant leur soit cédée a été reçue par des collaborateurs du président François Hollande.

    Selon ses membres, après une première table ronde en juin, la nouvelle rencontre qui sera organisée vers la mi-septembre, en présence de représentants d’Unilever, aura pour objectif d’ouvrir une phase sur "l’avenir de l’emploi et pour relancer l’activité", a expliqué Olivier Leberquier, délégué syndical CGT.

    "On a le sentiment que le gouvernement est à nos côtés", a commenté Gérard Cazorla, secrétaire CGT du comité d’entreprise.

    "Le gouvernement est en train d’analyser les solutions que nous avons données pour réquisitionner la marque et faire qu’elle reste en France. Ils nous ont dit qu’il y a des discussions serrées avec Unilever", a-t-il indiqué, estimant que l’Etat avait "les moyens de faire plier Unilever.

    Le directeur général d’Unilever Paul Polman a pourtant exclu de céder la marque de thé Eléphant et de faire travailler en sous-traitance la société que les salariés de l’usine de Gémenos, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Eléphant, souhaitent monter.

    Le 22 août 2011, François Hollande, alors candidat à la présidentielle, avait promis depuis Gemenos de "faire pression" sur le groupe anglo-néerlandais pour qu’il ne ferme pas son usine Fralib à Gémenos.

    "Il faut que ses paroles se concrétisent par des actes. Le changement il faut le faire, c’est maintenant", a dit M. Cazorla.

    Le ministère du Travail s’est par ailleurs engagé à tirer au clair l’histoire de courriers administratifs bloqués, selon les salariés, par les services de l’ancien ministre Xavier Bertrand.

    Le 20 avril, le tribunal de grande instance de Marseille a validé un troisième plan de sauvegarde de l’emploi mis en place par Unilever, dont Fralib est une filiale à 100%, pour accompagner la fermeture de l’usine, la seule en France à produire les thés Lipton et les infusions Eléphant.

    Les deux premiers PSE avaient été retoqués par la justice.

    L’usine, qui a cessé de produire depuis la fin juillet 2011, est toujours occupée par une partie des salariés.

    http://www.youtube.com/watch?v=x6_7Mbp76jU

    A.C

  • c’est tout "chaud" lu sur

    http://www.rougemidi.org/spip.php?article7191

    par Charles Hoareau

    708 jours de lutte, une nouvelle semaine hors norme et…la « gauche » au pouvoir ?

    La semaine qui vient de s’écouler a encore été une semaine hors norme pour les Fralibiens. Elle avait commencé lundi 27 août par un drôle d’anniversaire, celui des 700 jours de lutte. Anniversaire que les fralibiens et celles et ceux qui les soutiennent se seraient d’ailleurs bien passés de célébrer mais bon, en face ils ne nous laissent pas le choix.

    Dans le même temps, la direction en coulisse annonçait qu’elle revenait sur sa décision de laisser les machines et que finalement tous comptes faits, elle voulait en reprendre 6, et devinez lesquelles ? Les plus neuves et plus productives bien sûr ! Pour un groupe qui proclame depuis deux ans qu’il est obligé de fermer l’usine de Gémenos pour cause de surproduction cela fait un peu désordre !...

    Mais venant d’UNILEVER qui, depuis deux ans, multiplie les manœuvres pour empêcher le redémarrage de l’usine et dont le PDG mondial a montré récemment le peu de crédit que l’on peut accorder à ses propos et le mépris dans lequel il tient les travailleurs, plus rien ne peut surprendre.

    Evidemment les fralibiens vigilants ne se sont pas laissé faire et finalement UNILEVER a été contrainte de respecter ses engagements. Néanmoins cet épisode a fait perdre une semaine à l’opération de rachat du terrain et des machines par la CUM (communauté urbaine marseillaise).

    Vendredi donc ils étaient reçus à l’Elysée. Que dire de cette entrevue ?

     Les représentants de François Hollande et de Arnaud Montebourg ont réaffirmé le soutien du gouvernement à une solution qui permette de sauver des emplois. C’est bien mais concrètement ?
     Une nouvelle table ronde avec UNILEVER est prévue pour la mi-septembre et à peine cette annonce faite, UNILEVER, fidèle à son habitude, traine des pieds et pose des conditions.
     Evidemment pour les contraindre le gouvernement a un premier moyen très simple de pression : faire la lumière sur le rôle qu’a joué Xavier Bertrand, ministre du travail du gouvernement précédent, pour aider en toute illégalité, UNILEVER à faire passer son Plan de Casse de l’Emploi. La délégation reçue à l’Elysée n’a pas manqué de rappeler au gouvernement sa demande datant déjà de plusieurs mois d’une enquête administrative sur le sujet. Demande d’autant plus importante que si le PSE a été validé par la justice en possession d’éléments tronqués, les salariés ont fait appel et l’affaire doit revenir à l’automne devant les tribunaux. Le représentant de l’Elysée a écouté avec soin et s’est engagé… à ce que le ministre du travail réponde sur ce point : on pouvait espérer plus déterminé !

    Les bizarreries d’un faux scoop

    Dès le 15 mars dernier les délégués de Fralib alertaient tant la presse nationale que locale du coup de Jarnac de Xavier Bertrand.
    Le jour même Rouge Midi publiait un article relatant les aveux du personnel de la DIRECCTE sur l’intervention de Xavier Bertrand interdisant au personnel de celle-ci de remettre aux délégués de Fralib la lettre d’observation qu’elle avait faite. Relation fidèle et pour cause, un enregistrement ne laissait aucun doute.

    Quelques jours plus tard, ayant eu le fameux enregistrement, sous la plume de Francine Aizicovici, Le Monde reprenait cette information qui curieusement à l’époque ne soulevait pas de vagues à quelques jours du scrutin présidentiel. Rouge Midi ira plus loin en publiant le 20 avril suivant une nouvelle lettre de l’inspection du travail et datée du 3 avril, lettre relevant les infractions pénales commise par UNILEVER dans ce dossier, lettre dont le tribunal n’a pas voulu tenir compte en l’absence de la première. C’est bien l’absence de ces courriers qui a permis à la justice de valider le PSE…et cela non plus ne provoqua pas de vagues médiatiques à ce moment-là.

    Et là bizarrement, en plein mois d’août, Le Parisien ressort les enregistrements, et la presse s’empare, enfin, du scandale. Une distraction de journaliste ? Un coup de fatigue ? Ou alors un décalage sciemment programmé ? Et si c’est le cas par qui et pour quoi ?

     Le gouvernement pourrait aussi, s’il est de « gauche » et si les mots ont un sens, réquisitionner la marque et l’usine. Cela aussi les fralibiens le demandent. Mais là le gouvernement renâcle. Il s’agit pourtant « simplement » d’avoir la volonté de s’affronter au capital. En quoi un gouvernement serait empêché de réquisitionner une entreprise s’il le décide ? Qui fait les lois si ce n’est le pouvoir désigné par le peuple ? N’a-t-on pas pareille décision prise récemment dans l’intérêt des travailleurs en Amérique latine : Venezuela, Bolivie et tout dernièrement Argentine ?

    Des « milieux autorisés » qui s’autorisent à justifier les lenteurs gouvernementales

    Pour le moment le gouvernement en reste à des propos rassurants mais les actes concrets ne suivent pas encore. Par contre il se trouve des gens bien intentionnés et présentés par une certaine presse comme des spécialistes bien placés pour nous donner leur avis et nous expliquer en lieu et place du ministre du redressement productif que tout n’est pas possible au cas où nous aurions fait nôtre la phrase du Che : « Soyez réalistes, demandez l’impossible » . Ainsi le Nouvel Obs et Henri José Legrand, présenté par le journal comme expert juridique au service des syndicats (admirez la précision !) qui tout en disant à plusieurs reprises ne pas « connaître le dossier » (bonjour la compétence) n’en hésite pas moins à dispenser ses conseils et avis qu’il « s’autorise à donner » comme aurait dit Coluche.

    Ainsi il déclare tout de go « les pouvoirs publics n’ont aucun moyen d’imposer à une société de céder sa marque ». Ah bon ? Et en quel honneur ? Ce serait donc UNILEVER qui ferait les lois ? Et nous ne voterions que pour des pantins ?

    Et de continuer par une mise en garde au sujet de la menace faite par le PDG monde sur les investissements français du groupe, en déclarant de façon péremptoire « cette menace ce n’est pas farfelu .Il faut que la France soit beaucoup plus attentive aux effets induits, aux retours de manivelles que peuvent provoquer de trop grandes difficultés opposées à des entreprises » . Et de poursuivre après avoir dit qu’il n’était « pas en mesure d’apprécier » qu’il était « sceptique quant à la pérennité d’une SCOP sur les décombres d’une entreprise qui allait fermer ». Outre le fait qu’on n’a rien demandé à cet avocat dont le journal oublie juste de préciser qu’il est un des avocats privilégiés de la CFDT et que ceci explique sans nul doute cela, on a envie de lui dire que s’il veut vraiment s’exprimer qu’il étudie avant le dossier et en particulier les rapports de l’expert commandés par le CE et qui concluent à la viabilité de l’entreprise [1].

    Cela lui éviterait peut être de conclure par un appel à renoncer à résister « à tout crin » au nom de créations d’emplois qui seraient possible dans d’autres secteurs. Lesquels ? Comme sous-traitants de PSA ? De Continental Nutrition ? De Pilpa ? Comme employés d’Air France ou de Carrefour ?

    Au-delà du caractère prétentieux voire insultant que peut représenter cette interview pour des salarié-e-s en lutte depuis plus de 700 jours pour le droit au travail et à la vie, on peut se demander quelle mouche a piqué le Nouvel Obs pour d’un coup faire appel à un « expert » qui vient nous expliquer que bien sûr il faut sauver les emplois mais que l’on ne peut plus produire du thé en France alors que, rappelons-le, la production de l’usine de Gémenos est exclusivement destinée à la consommation en France.

    Acte journalistique de destruction massive d’espoir ou manœuvre en mission commandée pour des hommes du pouvoir cherchant à atterrir dans ce dossier sans faire trop de peine à la multinationale tout en donnant l’impression d’avoir fait le maximum pour les salarié-e-s ?

    L’avenir le dira mais quoiqu’il en soit, comme le disait Rim à la sortie de l’Elysée, : «  Ils ont vu qu’on était déterminés et que l’on ne lâchait rien. »

    Merci, les FRALIB...
    V.HUGO disait" CEux qui vivent ce sont ceux qui luttent"

    J’ajoute "Ceux qui luttent nous aident à SURVIVRE.."
    Puisque, par leur LUTTE de(grande) Classe, ils sont des repères d’espoir.

    A.C

  • Je mitraille assezle FDG. ;pour m’autoriser un applausdissemnt à cette intervention d’ Isabelle Pasquet , sénatrice des BDR (Groupe CRC comprenat les élus du PCF)
    http://www.isabellepasquet.fr/

    EXTRAIT

    I

    l est urgent que l’Assemblée nationale examine et adopte la proposition de loi tendant à interdire les licenciements boursiers, adoptée par la majorité de gauche du Sénat.
    Nous avons déjà perdu trop de temps ! Il n’est pas acceptable que les entreprises qui réalisent des bénéfices licencient en vue de profits supplémentaires.

    Il est urgent d’accorder aux salariés des pouvoirs nouveaux pour réorienter les choix de gestion, mobiliser autrement l’argent des entreprises, des banques et des fonds publics
    pour une utilisation de la monnaie et du crédit favorisant la création, la sécurisation, la promotion de l’emploi et de la formation.

    Il n’est pas acceptable que des groupes industriels ferment des sites en France au prétexte de difficultés économiques, alors que, dans le même temps, ils réalisent leurs investissements productifs dans des sites étrangers afin de bénéficier du dumping social.
    Il n’est pas question d’autre chose avec la fermeture de PSA-Aulnay, avec la menace de fermeture de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne ou avec l’arrêt des hauts fourneaux d’Arcelor-Mittal à Florange.

    Le ministre du redressement productif annonçait la semaine dernière le dépôt d’un projet de loi visant à obliger un industriel à céder une usine viable.
    Hélas, le temps législatif s’accorde mal avec l’urgence sociale !

    Nous devons aller plus loin que la recherche de repreneur ; l’État doit renforcer sa présence dans le capital d’entreprises stratégiques pour leur sauvegarde et leur développement et reprendre sa part de responsabilité dans l’activité industrielle de notre pays.

    En ce qui concerne les situations pour lesquelles l’économie sociale et solidaire peut jouer un rôle, nous avons accueilli avec intérêt les mesures que vous avez avancées cet été, monsieur le ministre délégué, notamment en vue de l’amélioration des conditions de reprise des entreprises sans entrepreneurs ou en difficulté par les salariés eux-mêmes,
    avec un droit préférentiel, sous forme de société coopérative participative.

    Mais quels moyens donnons-nous aux salariés pour que leurs projets aboutissent et qu’ils ne cèdent pas à la pression de la finance et de la concurrence mondiales ?

    Je voudrais prendre ici l’exemple des salariés de Fralib qui représentent un espoir pour tant d’autres, ceux de Paru Vendu, Hélio Corbeil, Merck-Organon,
    M-Real, Petitjean, Sodimedical, Still-Saxby ou Pilpa. On pourrait en citer d’autres, car la liste est longue.

    En septembre 2010, le groupe Unilever annonce la fermeture du site rentable de Gémenos. En 2011, il réalise un chiffre d’affaires de 46,47 milliards d’euros,
    avec des bénéfices atteignant plus de 4 milliards d’euros.

    La totalité des salaires des 182 salariés et dirigeants de l’usine représente 15 centimes de chaque boîte de thé vendue, mais le groupe veut encore faire des bénéfices
    et délocaliser son activité en Pologne.
    Les salariés ont d’ailleurs découvert dans un supermarché des boîtes de thé fabriquées en Pologne avec le code de traçabilité de Gémenos, alors que leur usine a arrêté toute production depuis des mois !

    Le capitalisme financier est bien rodé. Unilever a créé une structure financière en Suisse pour éviter de payer des impôts en France.
    Encore un bel exemple d’évasion fiscale, légale cette fois !

    C’est dans ce contexte que, depuis 2010, les salariés se battent pour avoir le droit de travailler. Quand on évoque les sociétés coopératives, il faut avoir à l’esprit que la meilleure volonté des travailleurs se heurte aux appétits de grands groupes, qui mènent une réelle politique de casse de l’emploi. Les salariés ont été victimes de comportements innommables de la part de la direction, avec la caution de l’ancien ministre du travail qui était intervenu pour bloquer une lettre d’observation préparée par la Direction régionale
    des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi, la DIRECCTE.
    Un certain nombre d’entre eux revivent la douloureuse fermeture, en 1997, de l’usine du Havre, pourtant rentable.

    À ce passé traumatisant pour les travailleurs et leurs familles s’ajoutent les pressions psychologiques incessantes de la direction, comme les coupures de courant et l’interdiction d’accès au site, mais également la mise en œuvre d’un véritable harcèlement judiciaire.

    Il faut savoir que des salariés ont été déclarés grévistes dans le seul but de les priver de leurs salaires. Ils ont subi trois plans sociaux. Ils se sont heurtés au refus du groupe
    de relancer l’activité, alors même qu’une décision de justice l’y obligeait.
    À chaque fois, Unilever a été condamné, mais comment préserver les salariés qui luttent pour porter un projet industriel de ces attaques sournoises ?

    Heureusement, de bonnes nouvelles sont tombées. La communauté urbaine Marseille-Provence-Métropole, pas encore contrainte par un traité européen imposant l’austérité aux collectivités territoriales, a procédé à l’acquisition des terrains, bâtiments et machines de Fralib.

    Les salariés le méritent, ils portent un projet industriel solide, conforme à l’histoire et à l’exigence de qualité de la marque Éléphant née il y a 120 ans à Marseille.

    Seulement, un écueil de taille demeure : la propriété de la marque. Comme vous le savez, Unilever a déclaré cet été qu’il ne participerait à aucune réunion
    sur un projet impliquant la marque Éléphant ou des volumes de sous-traitance, réclamant de l’État une « attitude impartiale » sur « le respect des lois
    en matière de propriété intellectuelle et de droit des marques ».

    Aujourd’hui, malheureusement, rien n’oblige juridiquement le groupe à céder sa marque.
    Tout porte à croire que l’opposition d’Unilever sert un objectif de sabordage du projet des salariés et non une réelle volonté de faire vivre la marque.

    En effet, depuis 2002, le groupe industriel procède à une politique de regroupement des marques, qui sont passées de 1 600 à 400.
    La stratégie commerciale a organisé, au détriment de la qualité des produits naturels Éléphant, leur glissement vers Lipton, avec le conditionnement en pyramides et le logo Lipton apposé à côté du logo Éléphant.

    Demain, une table ronde devrait se tenir entre les salariés et la direction, sous la présidence du préfet.
    Nous attendons tous beaucoup de cette rencontre. Mais, au-delà des décisions qui seront prises, monsieur le ministre délégué, nous aimerions connaître les intentions précises du Gouvernement pour protéger l’outil de production, les brevets, les marques.
    Le ministre Arnaud Montebourg avait envisagé une réquisition des marques : qu’en est-il de ce projet ?

    Au travers de leur lutte, les salariés de Fralib, comme beaucoup d’autres, défendent notre patrimoine industriel et la vitalité économique de tout un pays.
    Que proposez-vous aujourd’hui pour garantir demain aux salariés la pérennité de leur projet de SCOP s’il n’y a pas de réforme du droit de la propriété intellectuelle ?

    Moi, je suis pas "donneur de leçons" mais si j’étais un Fralibien en lutte, je proposerais àl’AG...qu’on se rende chez TOUS LES ELUS SOCIALISTES (assemblée, SENAT) en demandant des"comptes" permettant de"comprendre".. ce qui empêche..un dépot possible et levote en URGENCE d’une loi de réquisition !
    merde, ils sont tous fiers de Hugo CHAVEZ,nos amis Socs, autant lui envoyer, entre deux communiqués de soutien..... la preuve d’un acte de solidarité internationaliste contre leK...

    Aucun homo n’en voudra aux travailleurs si ça retarde de 48h le mariage GAY..
    n’est ce pas ?

    A.C