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URGENT SOLIDARITE ITALIE ! Courage Marco Panella et Oreste Scalzone !

Publie le dimanche 10 avril 2005 par Open-Publishing
2 commentaires

 http://orestescalzone.over-blog.com/
Merci de transmettre largement et à la Presse.

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Merci Marco Panella
Merci Oreste Scalzone
d’être qui vous êtes à l’acte.

Pour l’amnistie en Italie : Courage Marco Panella et Oreste Scalzone !

Grève de la faim

Qui est Marco Pannella ? le fondateur du Parti Radical dont le siège est à
Rome (parti plus communément connu en France comme étant celui de l’émergence de Emma Bonino, aujourd’hui candidate du gouvernement italien pour le Haut Commissariat de l’ONU aux Réfugiés).

Depuis plus d’une semaine il a commencé lui-même, en tant que premier représentant d’un parti parlementaire, une grève de la faim pour demander l’amnistie des prisonniers politiques des années de plomb en Italie.

Envers et contre tout engagement parlementaire pour sa part, et plutôt libertaire, Oreste Scalzone, fondateur de Pouvoir ouvrier avec Negri en d’autres temps, et premier des réfugiés politiques italiens après une incarcération qui lui couta d’atteindre les limites de sa santé, personnalité culturelle et politique connue de tous, aujourd’hui résidant officiellement en France, se sent redevable de ses amis injustement emprisonnés.

Face aux changements de signification du monde qui laisse mourir d’oubli au fond des geôles les anciens combattants populaires floués par la reconversion de l’industrie, contre gladio et le néo-fascisme actif dans les années de plomb, Oreste à Paris, depuis quatre jours s’est déclaré solidaire de Panella, l’ayant justifié dans des textes et présenté à l’espace Louise Michel : en accompagnant de sa propre grève de la faim celle lancée par Panella à Rome même.

Cela concerne les emprisonnés, cela concerne les demandes d’extradition,
cela concerne les jugements pour extrader.

Cette alliance critique au-delà du parlementarisme pour Oreste, parlementaire et même liée au pouvoir représentatif, pour Panella, commémore
plus que circonstanciellement, historiquement, les retrouvailles symboliques
du politique et du peuple critique, dont Oreste lui-même est une émergence
représentative et illustre par son passé et son actualité.

Ce n’est pas un bouquet final, c’est peut-être une émergence politique
autrement agie et pensée, et pratiquée au-delà des schémas.

Celle du coeur et de la vie au moment même.

En cette alliance circonstancielle mais puissante, par ce qu’elle met en jeu
de la vie des combattants solidaires d’origines et pratiques différentes, et
des prisonniers de l’injustice politique italienne, il est manifesté que la
soumission aux partis n’est pas la clause des combats d’aujourd’hui.

Et que les existences diverses peuvent s’unir dans l’action sans perdre
leurs libertés respectives et sans entrer dans des marchés compromis entre
parties prenantes.

Je pense, profondément, que le combat lancé par Panella et rallié par Oreste
est absolument magnifique, et fera date exemplaire de toutes façons. Il faut
le dire, le déclarer, le soutenir, le diffuser, appeler la Presse à en
parler : et pour qu’il soit vainqueur, qu’enfin une lueur des citoyennetés
revienne avec la libération de nos amis.

Merci de publier et d’envoyer ce mail en forward le plus largement possible
et sur vos propres listes.

L.

PS. Tous les jours on peut joindre Oreste Scalzone à l’espace Louise Michel
à Paris, et le secrétariat de Marco Panella, à Rome.

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Reçu d’Oreste, à l’instant :

Version synthétique de la déclaration de grève de la faim d’Oreste Scalzone, mise à jour et intégrée le 10 avril 2005

Sur la GRÈVE DE LA FAIM d’ORESTE SCALZONE (1) , s’inscrivant dans l’espace ouvert par la GRÈVE DE LA FAIM ET DE LA SOIF POUR L’AMNISTIE qu’a commencé depuis quelques jours MARCO PANNELLA (2) :

texte évolutif d’argumentaire (intégré, mis à jour le 9 avril 2005)

" Comme je l’ai annoncé le jeudi 7 Avril, je me suis joint _ à compter du jour suivant _, par une GRÈVE de la FAIM, à la grève de la faim et de la soif entamée il y a plusieurs jours par Marco Pannella, qui a motivé sa décision par son intention de mettre au pied du mur la "société politique" italienne, en s’adressant aux membres du Parlement, aux autorités institutionnelles _ Président de la République, Premier Ministre, Gouvernement, partis d’opposition _, afin qu’ils honorent la dette qu’ils avaient contractée vis-à-vis de Karol Wojtyla, quand ils lui ont rendu hommage, en l’applaudissant, lorsque celui-ci avait, à l’occasion d’une visite rendue au Parlement italien devant les deux chambres réunies, réitéré la supplication qu’il leur avait adressée l’année précédente au cours d’une visite à la prison romaine de Regina Coeli : celle d’une mesure d’amnistie et d’indulto (3), en faveur des gens emmurés dans les prisons [...] ".

Scalzone précise : "Je rejoins cette action dans le respect de toutes les différences de tout type, cela entre nous valant garantie d’indépendance réciproque. [...] Étant donnés les temps et les hommes, et la difficulté de pouvoir toujours opposer à "leur" étouffante malveillance, à leurs allégations, le "de TE fabula narratur ..." qu’elles méritent (" Il nous arrive de vivre une basse époque", dirait Castoriadis ...), j’ai la plus scrupuleuse intention d’éviter d’offrir l’ombre d’un prétexte à une instrumentalisation de mon profil de "partie prenante", pouvant faire de ma participation une occasion de "tirer vers le bas" l’action de Marco Pannella." Chacun doit jouer le rôle qui lui est adapté, c’est un peu comme de "suivre son destin"... Marco Pannella adresse son appel, sa forme de pression, à ses pairs de la "société politique", en prenant les institutions de l’État, ses hommes, comme "partie adverse" dans la relation _ toujours "dialectique" _ de ce bras de fer , de cette "fatale" partie d’échecs, qu’est une grève de la faim.

Moi, je n’ai aucune relation, même pas une trace, un résidu... de relation "dialectique" avec l’État ; donc mon appel, mon conflit, ma revendication, pression " chantage ", ou formes toujours dialectiques de relation, c’est avec le "mouvement", les mouvements, ce qui est appelé "mouvement des mouvements", les réseaux, rhizomes, groupes, cercles, courants ... ce que j’appelle "la "Camaraderie" "..., amis, adversaires, vieux frères et complices, "frères/ennemis", simples Ð peut-être à tort, par erreur, par malentendus, par inertie, par illusion, par leurres Ð homonymes [...], ce sont les composants de cet "ensemble, malgré tout...", de cette sorte d’"éthnie phantasmatique"., que je prends à partie ".

" [...] Je pourrais dire pour conclure : Marco Pannella dit à ses "pairs" du "ciel de la politique" : "Je m’engage pour aider le pouvoir italien à accomplir ce qui lui est un devoir". C’est bien joué, avec son courage physique devenant "puissance" à l’appui. Moi, de mon côté (d’abord, du "bas" de mes 48 kilos de départ...), je vole plus bas.... D’abord, je n’ai aucun conseil à donner " au pouvoir ". Dans une [non-]relation qu’est la mienne, dans un rapport d’"étrangeté hostile", si possible augmentée au fil de tous ces années de "non-belligérance" au sens propre, stricte, je n’ai rien, en ce qui me concerne, à réclamer à l’État ; je considère d’avoir à son égard ni dette à payer ni créance à exiger, ni pour moi-même ni pour autrui,. Je ne pose aucune revendication face à ce pouvoir _ qui évidemment me répondrait avec une glaciale indifférence ("une démocratie ne peut pas céder au chantage d’un seul, notamment d’un ennemi"...).

Marco Pannella fait remarquer l’aspect de personnage tragique que prend Wojtyla, qui donne l’idée d’une voix prêchant dans le désert, alors même qu’on assiste au grand spectacle de la course des puissants et des politiques au palmarès de qui est "[le] plus unanime que les autres", à chanter les louanges d’un pape qui a fait époque : car le plus frappant c’est qu’il lançait messages et supplications de tout type, et que le résultat systématique était que tout destinataire (on parle ici des "hommes de pouvoir", hommes "d’État", de "Gouvernance"...) lui répondait : niet.

Aujourd’hui, quand tant de "beau monde" s’extasie sur le caractère exceptionnel, unique, de ce pape, Marco Pannella dit : il y a là une "chose" qui est encore ouverte, qui n’est pas perdue, il n’y a qu’à la faire ! ....

Moi, de mon (petit) côté, je m’intéresse de tous ceux dont (peu importe si souvent ’à contrecoeur, en en étant désespéré...) je fais partie ; et je dis à ceux qui, dans les différences les plus radicales, sont censés être "les miens" (et moi "des leurs") que _ notamment depuis l’initiative de Pannella
on ne peut pas rester dans un silence assourdissant par rapport à cette question, et opposer à toute proposition des considérations " météorologiques " sur le "...Vetter-Geist", le "climat" qui est terrible... J’entre en grève de la faim pour qu’on me réponde (rien que ça) sur les points suivants :

 1 . Est-ce qu’on veut faire des manifestations pour soutenir Panella et s’engouffrer dans cette brèche, sachant de surcroît qu’ont été déposés et vont être discutés par le Parlement deux projets d’amnistie (dont un signé par trente sénateurs, dont l’ancien président de la République Cossiga, d’anciens premiers ministres, tels Andreotti et Colombo, et d’autres sénateurs à vie ; et l’autre par un sénateur des "Démocrates de gauche") ?

Cela a déjà marqué des points. Cela a déjà renversé la "tendance sociale" (ou, si l’on veut, la tendance des passions, des affects, voire de l’Opinion, donc du "conformisme social"...). Avec un ’crescendo’ impressionnant, qui a dernièrement connu une accélération, les mots mêmes d’"amnistie", "indulto", voire "grâce", "asile", voire "aménagements de la peine", "prescription", étaient devenus tabou, perçus comme scandaleux, louches... Cela dans une surenchère, parvenue à ’boucler la boucle’ : l’"impunité" plus scandaleuse que le "mal" même..., les symboles de l’"impunité"... les "Ennemis publics de chacun/e, et Ennemis privés de TOUS"... Une sinistre maïeutique avait fait des "parties civiles" des toxicomanes de la punition, eux, elles aussi en étant les premiers mortifères, réduits à un grumeau de "manque", de frustration insatiable...[...]

Maintenant, même si, par malheur, tout devait finir dans "les sables mouvants de la partitocratie", comme l’a bien dit Pannella, une brèche est ouverte, et c’est à nous de la maintenir ouverte, voire de transformer en une béance. Et si on devrait parvenir à une mesure "minimale", une amnistie générale de peu de années, ne concernant donc pas d’une façon résolutive le noeud, le contentieux des "condamnés dans le cadre de l’"urgence antiterroriste", on peut dire que : ­ point UN, nous sommes toujours pour que soit arraché, fût-ce un seul jour, à l’emmurement carcéral qui que ce soit ; ­ point DEUX, les taulards rendus à la vie, les 5.000 jeunes inculpés dans 18.000 procès pour des faits d’agitation et lutte sociale des derniers années soustrait[e]s à cette épée de Damoclès, cela ne peut être pour nous qu’une excellente chose !

Quant à notre "problème dans le problème...", eh bien, là, on arrive à ma question : Est-ce qu’on peut inscrire dans ce plus large espace des "spécificités", tel : ­ envisager de lancer un référendum abrogatif de la loi de 92 qui demande une majorité de 2 tiers pour voter toute loi d’amnistie (les tenants de la sacralité de la Constitution devraient agréer ce retour à sa norme...) ; ­ lancer la proposition de porter au débat au Parlement (peut-être par une "loi d’initiative populaire" ) le projet de loi en la matière qui avait été approuvé en 97 par la Commission Justice des deux chambres ? ­ se battre pour le rétablissement des dispositifs d’aménagement de la peine prévus par la loi "Gozzini" et actuellement (comme le cas, spécialément inique, de surcroît tissu de véritables forfaitures, de Paolo Persichetti [cf. S] le montre d’une façon flagrante) complètement gelée et désactivée ? Je ne demande qu’une réponse, rien qu’une reponse, mais une réponse claire, et je n’arrêterai pas ma grève tant que je ne l’aurai pas eue [...] " ...à suivre, Oreste Scalzone, le 7 Avril 2005, et mis à jour 10 avril 2005]

NOTES

(1) O.S. fait partie des Italiens réfugiés en France car poursuivis par la Justice pénale d’Urgence, instaurée en Italie à la fin des années 70 sous l’effet du retour de bâton qui a succédé à la longue onde de choc, parvenue à un état endémique de latence quasi insurrectionnelle, que le rapport final de la Commission parlementaire d’enquête sur la violence politique définit comme une "petite guerre civile à basse intensité, ayant impliqué des pans entiers, une consistante "minorité de masse" de la jeunesse".

(2) le leader "historique" du Partito Radicale, devenu Partito Radicale Transnazionale (Parti Radical Transational). Plusieurs fois député aux parlements italien et européen, son nom est surtout lié à ses campagnes (aux grèves de la faim, aux référendums, pour le droit au divorce, à l’avortement, contre les prohibitionnismes, contre l’extermination par la faim dans le monde ; contre la perpétuité, les longues peines, les régimes de détention "spéciale", et d’une manière générale contre l’idéologie de l’enfermement).

(3) L’amnistie (définie en droit comme un "renoncement à la peine", "oubli judiciaire") efface le jugement, donc "les faits" ; l’indulto efface la peine (en totalité ou en partie).

Pour nous contacter :
E-mail : oreste@altern.org
tél. 01 42 71 11 38 (10-12 et après 22 h.)
01 43 15 08 61 (15-20h.)

Messages

  • très bien pour l’amnistie et à fond avec Oreste...
    mais juste pour signaler que Marco Panella est une crapule de la pire espèce, pour toute les guerre impérialiste, contre les droits des travailleurs allié avec le premier Berlusconi, et cela ne m’étonnerais pas qu’il soit payé par la CIA...
    Bon ne faisons pas la fine bouche mais...

    • Mon ami, on le sait - d’ailleurs le courrier de la serra a remis en ligne une déclaration de Pannella après la fuite de Negri dans les années 80...

      Mais si Oreste est passé là-dessus pour l’accompagner solidairement, on le soutient sans bémol. Que Pannella ait commencé cette grève de la faim était hélas plus payant pour la demande d’amnistie auprès des parlementaires et du gouvernement que la grève de la faim des intéressés et des solidaires. Par contre, la grève de la faim de Pannella était faible sans celle d’une personnalité concernée. Il revenait soit à Negri soit à Oreste de le faire... Je dirai même plus encore à Negri encore résident en Italie. Mais Negri - si tu vois ce que je veux dire...

      D’ailleurs aucun des lieux où se trouve Negri ou ses amis n’a repris ce post : Multitudes, Rekombinant, etc... d’accord Pannella : et ceux qui restent condamnés à perpétuité ce qu’ils veulent c’est en sortir avant de mourir.

      La résistance française contre les nazis et le gouvernement de la collaboration ne serait pas allée loin avant la fin de la guerre si elle avait fait la fine bouche sur les cas d’union circonstancielles face à la répression.