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Barcelone brule ! CAN VIES NO ES TOCA !

par lo beret liure

Publie le lundi 2 juin 2014 par lo beret liure - Open-Publishing
5 commentaires

Can Vies expulsé et démolit, les quartiers sur le pied de Guerre !

Ce Lundi 26 Mai vers 13h30, les Mossos d’Escuadra ont expulsé l’historique Centre Social Occupé de Can Vies après plusieurs années de conflits ouverts avec la Mairie et le proprietaire du lieu, la TMB, entreprise des transport publics de barcelone.

Can Vies était ce genre de lieu qui avec ces 15 années d’existences, de résistance à deux procédures d’expulsions avait réussit à s’imposer, comme un lieu décisif sur le quartier de Sants, tout comme au niveau de la Métropole de Barcelone.

Occupé en 1997, par une première équipe, il était devenu très vite le lieu ou il faisait bon passé pour boire une bière les soirs de « kafeta », ou il y avait moyen de trouver une salle pour organiser une réunion en intime, une soirée de soutien pour un scouat ou pour des inculpés, comme dernièrement dans le procès contre le siège du Parlement de Catalogne en Juin 2011. C’était aussi un de ces espaces qui avait réussit a tisser à travers des années de lutte des liens fort avec les habitants et les jeunes du quartier. Lors des dernières campagnes de résistance contre son expulsion, plusieurs centaines de personnes avaient répondu à l’appel en se joignant à des manifs où il était fréquent que l’on s’y retrouve masqué pour redécorer l’avenue principale du quartier. Can Vies c’était un de ces espaces où il y avait moyen de se retrouver, de conspirer, de porter quelques coups à la Métropole et de pouvoir par la suite s’y réfugier.

La Mairie et les flics l’avaient compris. Cette zone d’opacité et d’organisation était devenu un problème de sécurité publique. Le processus de gentrification et de transformation du quartier de Sants ne pouvant pas se poursuivre avec un lieu ouvertement positionner comme lieu de contre culture, base arrière d’une partie du mouvement, affaiblit ces dernières années par la répression et la politique anti-scouat de la Generalitat.

C’est en cette fin de printemps 2014, alors que la Mairie avait fait semblant de mettre un frein aux procédure d’expulsion ordonné par le tribunal, que le dispositif policier c’est à nouveau déployé autour de Can Vies, ainsi que dans tout le quartier afin de calmer et de dissuader toute velléité d’y vouloir y résister.
Comme une pratique bien ancré, les occupants avaient fait le nécessaire pour faire face à l’assaut des flics. Préparer depuis plusieurs mois, notamment depuis une dernière perquisition qu’il avait subit en Mars dernier, les habitants s’étaient barricadé à l’intérieur, avec des structures en acier soudées préalablement pour renforcer les entrées principales. Derrières les accès décisifs, des bombonnes de gaz avaient elles aussi été soudées afin de dissuader les flics de rentrer aux béliers.

Le plan à en partie fonctionner. Face à un gros dispositifs, l’expulsion a mis plusieurs heures avant de se terminer.

http://youtu.be/KYXz46rsMe8

Les habitants et le collectifs de soutien à Can Vies « GAMOCANVIES » avaient prévenu : « Si Can Vies va a terra, barris en pie de guerre »

« Si Can Vies va à terre, les quartiers sur le pied de guerre ! »

Après le soutien, sur place, lors de l’expulsion une manif était convoquée dans l’après midi où plus de 4000 personnes ont répondu à l’appel. Suite à une courte déambulation dans le quartier de Sants, appelant les habitants à descendre dans la rue, la manif c’est terminé Plaza de Sants au cri de « Si Can Vies va a terra, barris en pie de guerra ! ».

C’est à ce moment là que les gens ont commencé à foutre des containers en travers de la rue principale et à y mettre le feu. En constituant de petites barricades pour commencer les hostilités la tension est rapidement montée. Une camionette de TV3 (télé catalane) posté aux alentours à été incendié et quelques agences bancaires comme les sièges de différents partis politiques attaquées.
Alors que tout le monde commençait à s’organiser, les flics se sont mis à charger en poursuivant les gens dans les rues avec leurs télescopiques et leurs Flash Balls ou un mec à d’ailleurs perdu une oreille. Pendant ce temps, de nombreux voisins sortaient aux fenêtres en tapant sur leurs casserole en soutien aux émeutiers. Dans la soirée, pendant que le dispositif se refermait sur le quartiers, un groupe d’antiémeute à poursuivit des gens jusqu’au bureau du journal La Directa en défonçant les vitres en essayant de rentrer à l’intérieur pour arrêter des personnes.

Quand après plusieurs heures de chasse à l’homme dans le quartier les gens commencèrent à se disperser des appels sur les réseaux sociaux étaient diffusés pour se retrouver le lendemain.

Mardi : « Effecto Can Vies ! »

Dans la situation de répression générale des espaces occupés à Barcelone, il y a comme un coup à jouer pour ces prochains jours. Le lendemain, Mardi 27, les gens se sont donc à nouveau retrouver pour marcher ensemble en direction du quartier. Alors que le commissariat des Mossos de la Plaza de Espanya était bouclé par les flics, le cortège décida de contourner l’avenue centrale occupé par les flics, pour rejoindre directement Can Vies, expulsé la veille. En arrivant à la hauteur du scouat déjà à moitié démoli, tout le monde à pu remarquer la présence de la pelleteuse qui devait continuer le lendemain à effacer toute traces d’existence de Can Vies. Comme une réponse à leurs politique de la terre brûlée, l’engin à été immédiatement incendié, sous les applaudissements et les cris des milliers de personnes rassemblées devant. Ce foyer fut le premier de la nuit à se déclarer, de nombreux suivirent dans la foulée jusqu’au petit matin.

Tous les quartiers sur le pied de Guerre !

Suite à ce premier acte de vengeance, le feu se rependit avec plus d’intensité.
A Sants, pendant plus de 4 heures, c’est plusieurs dizaine de containers qui ont été cramé pendant que le Bulldozer n’avait pas finit de se consumer. Alors que les positions ennemis continuaient à être attaqués, banques, sièges de partis politiques, magasin de téléphone, des barricades étaient montées un peu partout.
Face à cette détermination, les autres quartiers ne pouvaient rester impassible. Les gestes se sont fait échos partout dans la Métropole et dans d’autres villes. A Gracia c’est une autre permanence du parti de centre droite Convergencia qui a été attaqué. Plusieurs containers ont été brûlé et l’Avenue Diagonale l’une des principales artères de Barcelone bloquée pour un temps, tout comme à Sant Andreu ou dans d’autres quartiers de la ville, ou des petits groupes ont continué à foutre le bordel jusque tard dans la nuit.

Mercredi : « Que la révolte s’étende ! »

Aujourd’hui les rues de Sants portaient les traces des émeutes de la veille. Derrière ce fragile retour à la normale, de nombreuses entités politiques et associatives de Barcelone ont assumé leurs soutien aux habitants de Can Vies en dénonçant un dispositifs policier d’exception. Tout en critiquant publiquement la violence des flics tout au long de la soirée, ces dernières se sont joint à un nouvel appel posté sur les réseaux sociaux pour des manifestations Mercredi soir dans toute la Catalogne.

Voir carte

Actuellement, c’est plus de 50 rassemblements qui ont lieux à Barcelone et dans d’autres du ville du pays (Valence, Palma, Burgos...).Les médias annoncent déjà un « effet Can Vies », en échos aux émeutes victorieuses du quartier de Gamonal à Burgos qui avaient eut lieu contre un projet de construction d’un boulevard.

Plus de 7 000 personnes se sont retrouvées sous la pluie hier au soir pour braver les flics et l’état de siège à nouveau imposer dans tout le quartier. Très vite des barricades ont été constitué en travers de la Carrer de Sants axe principale du quartier dont on se souvient qu’elle fut egalement le théatre de plusieurs nuit d’émeute lors d’autre journée dans les années 90. Après le renfort de plus de 200 anti émeute venu en renfort de Madrid et d’autres villes du pays pour faire face à d’eventuels incidents, plusieurs colonnes de manifestants partis de différents quartiers de la ville ont reussit à converger vers Sants tout en laissant de nombreuses traces de leurs passages. Arrivé à l’entrée du quartier les affrontements ont imméditement repris sous forme d’assault sporadique ou des petits groupes de gens se formaient et se reformaient au gré des multiples charges de flics qui essayaient de prendre le contrôle du quartier.

La prefecture de police a fait été d’au moins 30 arrêtés dont des mineurs, tous concentrés au commissariat des Mossos d’Escuadra dans le quartier de Los Corts.
Ce Jeudi c’est un rassemblement de plusieurs centaines de personnes qui a eut lieu pour demander leurs liberation "Liberté pour les arrêtés, Nous sommes tous Can Vies !".

L’on attend une reprise des hostilités dans la nuit aidés par l’arrivé du soleil dans l’apres midi.

La tension qui règne dans tout le pays, l’impasse devant laquelle se retrouve toute position démocratique face au durcissement du parti au pouvoir, devoilent une constellation de possibilité pour qui voudra bien prendre partie dans cette situation.

Photos et videos dispo sur youtube ’’ EXPULSION CAN VIES"

http://rebellyon.info/?Barcelone-br...

et les sites catalans :

Can Vies : http://canvies.barrisants.org/

CGT Catalunya : http://www.cgtcatalunya.cat/

http://www.cgtcatalunya.cat/spip.ph...

http://www.cgtcatalunya.cat/spip.ph...

http://www.cgtcatalunya.cat/spip.ph...

http://www.paroleslibres.lautre.net...

Messages

  • LBL,

    Tout ce qui est excessif est inutile

    Je suis en contact permanent avec des Camarades de Barcelone et Gérone
    Militants jeunes, se réclamant des Indignats, militants plus âgés (communistes dont certains au sein du PSUC ou du PCC.).Lundi , j’ai donné pour la chaine catalane TV3(par SKYPE).. mon sentiment dans un débat pluraliste très vivant !

    Il ne sert à rien de se masturner avec des titres aussi ronflants etdes extraits d’articles qui surdimensionne un fait !

    Il ya deux façons de semer la désillusion et la résignation ;

    Ne pas voir l’Hirondelle catalane de ce Printemps 2014, voire décrêter la fin de l’espèce volatile

     Soit, se prendre pour un Hitchok de politique-fiction, annoncer que"la meue Catalunya "..est plongée dans le noir tant les vols d’HIRONDELLES..S rappellent le filmm célèbre"les OISEAUX"

     :)

    NON, cher Ami de tous les combats nationalistes ou tu transformes les derniers desesperados d’une ETA éteinte ou le moindre drapeau "occitan" ou "catalon" -certinement breton, aussi, en étendrads de REVOLUTION ..

    BARCELONE ne brûle pas..

    tant mieuxpour cette merveille de VILLE !

    Mais ...une histoire complexe , de matrice anarchiste, révolutionnaire, une pratique mal connue des"historiens" des formes autogéréesde lutte antifranquiste originales(1), inconnues chez "nous", font de Barcelone la REBELLE..un foyer permanent..une poudrière "populaire" au sens de"EL pueblo unido", avec des relais d’initiatives des plus enthousiasmantes, de créativité de LUTTES..
    Il faut savoir l’analyser, y puiser des enseignements ou, quand on a la chance comme moi d’être "par le sang", de cette HISTOIRE, apporter sa modeste contribution..

    Ce que par exemple, j’ai fait en 2005, dans un débat contradictoiredevant 600 étudiants , en me farcissant un des dirigeants des C.C.O.O, défendant le"SI" au TCE !.( militant par ailleurs d’un PSUC qui appelait , au NON !!)

    Faire comme si la Catalogne était un genre de superposition de"Kronstad à la sauce "pollastre i gambe"s, c’est rendre incompréhensible huit jours après, que la Generalitat ne soit pas hérissé de drapeaux rouges..et catalans...


    Ne prends pas mal ce commentaire, LOU BERET..

    Mais" la Vérité est TOUJOURS REVOLUTIONNAIRE"

    Et un LLACH pour nous réconcilier ??

    http://www.lastfm.fr/music/Llu%C3%ADs+Llach/_/Damunt+d%27una+Terra/+videos/+6-oJ61M6bNh2E

    Vailet, no siguis anarquista
    i vés a la conquista
    de l’honor més alt,
    que al teu costat tindràs la força
    que ens porta l’ordre
    i ens permet la pau.

    I en Maurici sap molt bé
    que, si només dubta, poca cosa té.
    En Maurici sap què fer,
    trobarà als companys i sortirà al carrer

    .. autour d’un porron de Vi , dit de "polsusa"(poussiéreuse en référence à la biouteille de plusieurs années) des derniers cèpes de vigne d’ULLASTRET’- Baix Empordà-

    ..Cordialement

    A.C

    "que el vent és fort i Catalunya és gran."
    Joan Llongueras i Badia

    NOTES :

    (1)

    Je fais référence à cette fantastique grève des Transports publics en..1951

    ablogm.com/cats/download/Grve_gnrale_de_Barcelone_1951.pdf

    En février, les autorités de Barcelone annoncèrent une hausse de 40% du prix des tramways, passant de 50 à 70 centavos. La hausse des tickets devait entrer en vigueur le 1er mars
    . L’agitation contre la hausse commença immédiatement, des affiches appelant au boycott furent placardées et des tracts de protestation furent distribués : « Sois un bon citoyen, montre ton courage. À partir du 1er mars, va à pied au travail ». Des
    jeunes descendirent dans la rue tôt le matin, distribuant des tracts et incitant les travailleurs/euses à rejoindre le boycott avec des chants comme : « Si tu veux une matinée enjouée, tiens toi à l’écart du tram ».
    D’après les chiffres, près de 97% des usagers du tram rejoignirent le boycott le 1er jour et le 4 mars le chiffre était monté à 99%

    . Les rues étaient remplies de gens marchant, parfois plusieurs kilomètres, vers leurs lieux de travail. Les conducteurs de trams étaient pour la plupart en grève, des attaques eurent lieu contre des trams circulant encore et des unités de police furent stationnées autour de la ville pour les protéger. Voulant en faire un exemple pour les briseurs de grève, le gouverneur Baeza Alegria rafla un rassemblement devant la mairie et remplit un tram, qui après quelques minutes prit un mauvais virage et termina dans une barricade de pavés.

    Le boycott fut si puissant en fait que l’espoir des autorités de le voir enfreint par les milliers de fans de football qui devaient aller au stade de Les Corts le dimanche 4 mars fut complètement anéanti. Après avoir vu leur équipe gagner 2 à 1, les supporters du FC Barcelona choisirent de rentrer chez eux à pied sous la
    pluie battante au lieu de prendre le tram comme d’habitude

    .
    Plusieurs jours après les autorités cédèrent, la compagnie de tram avait perdu 5 millions de pesetas et les anciens tarifs furent réinstaurés. Il fut également annoncé que 70 personnes arrêtées durant le boycott seraient pas poursuivies....

    On peut imaginer ?

    OUI..ils sont "couillus", els catalans, els traballaders de Badalona !

    Pas étonnat que "couilles" soit du langage commun :
    exemple :

    " Collons, qu’es molt bo aqueste llangosta" diras tu à la femme de ton copain qui t’a invitée

    Tu te vois traduire"Mes couilles, excellente cette langoouste"

     :)

     Je songe aux paroles murmurées- et interdites- sur les Ramblas , bourdonnant quand les coblas égayaient" la nuit franquiste", les dimanche aprem., de cette sardane qui est un symbole d’unité , de fraternité..

     Je pense à l’instrumentalisation du FC Barça par des"socis" intelligents....

    et ux chants interdits , hymnes de résistance, transmis de bouche à oreille des LLACH, RAIMON etc..

    Au associations de VOISINS, etc etc...

    Antoine avait pondu ici un papier interessant lemercredi 28 novembre 2012

    Are-lire..

    https://bellaciao.org/fr/spip.php?article131818

  • Salut,

    pour apporter un peu d’eau au moulin, j’aimerai aller un peu plus loin que l’aspect purement "documentaire" des événements que présente cet article. Je m’excuse d’avance pour ceux qui ne parlent pas la langue, mais les liens seront en catalan et castillan.

    Tout d’abord je me doit de dire que je suis d’accord avec A.C sur le fait que barcelone ne brûle pas. Par contre il n’est pas exagéré de dire que le quartier de sants a brûlé pendant près d’une semaine, du lundi au jeudi : le quartier était littéralement en état de siège. J’aimerai aussi corriger le fait que les barricades ne se sont pas montées toutes seules, sinon, comme toujours, suite à diverses provocations des flics, et qu’elles servent à se protéger des charges des flics, et pas à faire une bataille du type commune de paris. Le quartier de sants a une longue histoire de luttes combative et d’autogestion, et même si nous sommes contre l’emploi de la violence, nous ne baissons la tête devant rien et nous défendons.

    L’"effet Can Vies" est dû à l’opposition entre deux visions de la vie en communauté, accentué par le contexte de crise (coupes budgétaires, chômage, expulsions de familles de leur logement, corruption...). Pour y aller à la hache, disons la ville pour les touristes (Marca Barcelona) contre la ville de ceux qui y vivent. Can Vies est un symbole parfait de cette opposition.

    Tout d’abord c’est un squat qui tisse des liens dans le quartier depuis déjà 17 ans en ouvrant un espace abandonné aux habitants et collectifs, ce qui explique le soutient qu’il reçoit dans le quartier (j’ai quand même vu une dame d’environ 70 ans balancer un pot de fleur sur un camion de flics depuis son balcon) et qui a permis de former un cohésion entre les manifestants et le voisinage, d’éviter le conflit. Can Vies c’est aussi un endroit qui a permis à beaucoup de collectifs de se créer et un endroit où on peut expérimenter d’autres façons de s’organiser et de lutter, depuis la base et de façon horizontale. À mon sens, Can Vies ce n’est pas seulement un squat et les quelques personnes qui y vivent, c’est aussi tout le tissus social qui s’est crée autour de lui pendant ces 17 ans. Attaquer Can Vies, c’était attaquer toute cette communauté et sa façon de faire de la politique. Depuis 2 ans le centre social était sous la menace d’une expulsion, et pendant 2 ans nous avions prévenu : "Si Can Vies se retrouve à terre, le quartier sera en guerre". Il n’y a pas plus sourd que celui qui ne veut pas écouter.

    Ce qui s’est passé ce lundi 26 mai, va au delà d’une simple expulsion, pour la simple et bonne raison que la mairie avait prévu de détruire le bâtiment pour y construire... rien du tout. Pour y planter 3 arbres et appeler ça un "espace vert". Symboliquement c’était la mise à terre de la culture populaire au profit d’une "jolie ville", ou pour continuer dans mon analyse, le remplacement de la ville de ceux qui y vivent par la ville pour touristes, bien rangée sans rien qui dépasse et avec des murs bien blancs, comme dans les musés.

    Je pense (même si ça n’est que mon opinion) que la mise à terre d’une grande partie du centre social est le symbole de cette lutte entre la culture populaire et la culture touristique, entre la ville des plus pauvres et celle des plus riches, en un mot la gentrification, l’urbanisme comme arme d’imposition massive et l’état policier qui lui est nécessaire pour y faire taire les revendications. Nous avons reçu le soutient de plusieurs ville du pays, mais aussi d’autre pays, aussi lointains que le chili et le brésil, et mon opinion est que beaucoup de gens s’identifient à cette lutter contre l’imposition de la ville casino, de la ville parc touristique. Et Can Vies c’est exactement ça : "un territoire Comanche au milieu de disney world".

    C’est aussi dans cet optique de lutte pour nous faire une place dans ce parc touristique que devient barcelone que nous nous mettons à reconstruire le CSA Can Vies, brique par brique et au même endroit, entre nous, sans l’aide des institutions, exactement comme le CSA a fait durant 17 ans. Ils ont voulu nous mettre à terre parce qu’ils nous croyaient faibles, nous en ressortiront plus forts et plus unis que jamais.

    Roda de premsa de Can Vies (14/05/2014)
    Roda de premsa de Can Vies (30/05/2014)
    Communiqué de l’Action Libertaire de Sants