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Moi j’ai Le vertige des possibles (en juillet) - comme demain dimanche 13

par La Reine de Zanzibar

Publie le samedi 12 juillet 2014 par La Reine de Zanzibar - Open-Publishing
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On se la repasse ? Trois minutes chrono : on n’est pas là pour se faire engueuler, on est venus pour voir le défilé et c’est pas Zanzibar – ce sera lundi, le 14 juillet et demain, c’est avant, il y a non seulement dimanche, mais ce sera le 13 juillet et qu’est-ce qu’on peut faire, un 13 juillet à Paris à 13h ? Aller au cinéma ! Non mais, je vous demande un peu…
Ça n’a aucun rapport, alors écoutez :

Moi, ce que je vous propose, c’est d’aller au cinéma et d’être prêts, hommes et femmes. Femme, d’abord, parce qu’en suis et c’est pas le défilé des solutions qui se présente, là, tout de suite. En plus, le cinéma, en général, c’est pas donné. L’avantage, c’est qu’avec Le vertige des possibles (réal. Vivianne Perlemuter, 2014 – au cinéma Saint-André-des-Arts, dimanche 13 à 13h donc – prochaines séances en juillet sur la page du cinéma ou la page Facebook du film)… moi, je deviens et femme et critique de cinéma. Non mais. Pourquoi pas vous ?

D’ailleurs, j’ai bien envie de m’appeler Reine de Zanzibar. Ça non plus, c’est pas donné à tout le monde.

Le vertige des possibles, je l’ai vu deux fois. La première fois, j’ai pris des notes dans le noir, tellement ça fusait. La deuxième fois, j’ai vérifié que c’était vraiment un film d’une sorte un peu différente et j’ai commencé avec des notes et puis j’ai fini par un poème sur la ville – le village de nos passions perdues – et le titre est tombé tout au fond : IMPOSSIBLE.

Vous êtes encore là ?

Vous êtes en corps, là ? Dans ce Paris du périph’, avec vos rendez-vous pour divorce, vos vieux amis qui ont cessé de rêver de peindre l’amour dans la vie… Dans le film, on traîne à Roissy, et c’est pas sûr qu’on parte, c’est juste un rendez-vous pour une discussion, ces ombres qui se défont dans des bains de lumière… Que de scènes, que de voix, de regards, de duos femme-homme qui glissent, qui voudraient glisser quelque chose, sur les difficultés, pour un dialogue ; mais ce sont les difficultés, les soucis, les réticences, les vieilles hontes qui émergent, qui bouffent le dialogue. “Nous voilà comme des fantômes de nous-mêmes” a écrit Gérard Lefort dans Libération. Je le lis ça à la sortie, dans la vitrine du cinéma.

Quand je sors dans la rue, je ne sais pas ce que je vais voir, mais ça remue dans mes images. Il y a des femmes qui sont mal. Il y a des femmes comme Vivianne qui donnent encore ça et quand on entend, sous cette douche de lumières clignotantes, ce défilé d’images, ce son : une stridence, placée, sur un ruban-film trop long… qu’est-ce que je me dis ?

Je me dis que Paris c’est pas Venise, les canaux sont pas bouchés mais pires et moi, je suis la Reine de Zanzibar… jusqu’à ce qu’il se passe quelque chose !

Les projections de ce film-là sont, à chaque fois, suivies dans la salle d’un débat avec un critique, d’une improvisation d’acteurs.. que sais-je ? Ah, sur la page Facebook, ils disent que demain, le 13 juillet, il y a “une invitée surprise - petit happening au programme et toujours l’After au café”.

Allez-y donc, si ça vous chante. Moi, ça m’agace quand on dit “petit” à toutes les sauces. Je voulais juste, rapido, vous avertir.

• Le “cinéma d’art et d’essai Saint-André-des-Arts”, cinéma résistant-militant et indépendant depuis 1971 (fondé par Roger Diamantis) 30 Rue Saint-André des Arts, 75006 Paris tel. 01 43 26 48 18 - http://cinesaintandre.fr/

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