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Le Canard chasse les socialistes corrompus

Publie le jeudi 11 septembre 2014 par Open-Publishing
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Le Canard enchaîné

L’arrêté préfectoral n°2014139-0003, prévoit l’ouverture de la chasse dans le Midi-Pyrénées pour le 14 septembre. Pourtant, spécialisé dans la traque aux élus corrompus, le palmipède n’aura pas attendu cette date pour dégainer son vieux fusil. En ligne de mire, « le sous-ministre Kader Arif » et la société AWF dirigée par toute la smala du responsable socialiste ! Pas de doute, l’article touche sa cible, le coup est parti bien vite et aura plombé le président de région Martin Malvy, comme il avait égratigné son collègue Jean-Paul Huchon et sa « machine à piston »…

Voici une histoire de plus dont le pouvoir se serait bien passée ! Entre l’affaire Thévenoud et le livre de Trierweiler, la presse ne sait plus où donner de la tête. Mais dans La Mare aux Canards, on trouve toujours une petite nouvelle croustillante à révéler sur ces élus qui nous gouvernent. Au menu ce mercredi, La petite « Bygmalion » du PS cassoulet. Jérémie Demay accuse le président de la région Midi-Pyrénées d’avoir favorisé la société d’événementiel AWF sur des marchés publics.

Le journaliste ne fait en réalité que reprendre le signalement déposé au Conseil régional par le groupe d’opposition. Ce faisant, il épluche les comptes de la collectivité tenue par Martin Malvy, en l’interrogeant notamment sur les 1 730 000 euros attribués à la société du frère, de la belle-sœur, du cousin, et du neveu du possible futur ex-membre du gouvernement. « Une bizarrerie qui sera régularisée dans le budget 2015 assure Malvy mal à l’aise ». Et il peut être gêné, puisque le procureur Michel Valet a d’ores et déjà prévu de s’emparer de l’affaire…

Cette situation n’est par ailleurs pas sans rappeler le scandale du Comité régional de tourisme d’Île-de-France, déjà dénoncé dans l’hebdomadaire satirique… On apprenait qu’avec le système monté par Jean-Paul Huchon, dans « 47% des cas, la présence des salariés est en lien avec des élus régionaux ou avec leur passé politique. » L’élu francilien avait d’ailleurs utilisé cette combine pour sélectionner l’entreprise de sa femme dans des marchés publics. Condamné par la cour d’appel de Paris à une peine d’inéligibilité, ce jugement ne semble pas devoir l’empêcher de briguer un cinquième mandat en 2015 !

Il est souvent facile d’évoquer le racket du clan Ben Ali, en faisant croire que le régime tunisien n’était pas démocratique du fait du rôle de la famille Trabelsi. La presse souvent transformée en police de la pensée, doit désormais avoir le courage de faire le parallèle entre ces événements. Car il est facile de tirer sur l’ambulance, en revanche il est beaucoup plus difficile de déconstruire les clichés véhiculés par une presse d’opinion souvent aux ordres du pouvoir économique…

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