Accueil > [Appel de lycéen·ne·s] Mobilisation contre les violences policières et à (...)

[Appel de lycéen·ne·s] Mobilisation contre les violences policières et à un blocus le jeudi 6 nov.

Publie le mercredi 5 novembre 2014 par Open-Publishing
3 commentaires

Appel de lycéen·ne·s, notamment du Mouvement inter-luttes indépendant (Mili), à une mobilisation contre les violences policières et à un blocus le jeudi 6 novembre.

Un rassemblement est appelé jeudi 6 novembre à Nation à 11 h : https://www.facebook.com/events/371499293016018/?ref=22

Nous lançons un appel à tou-te-s les lycéen-ne-s, de France, en vue d’une mobilisation en hommage à Rémi Fraisse. Nous appelons à multiplier les actions, à bloquer les lycées et à manifester !

Samedi dernier, Rémi Fraisse est mort assassiné, à Sivens, par la police, à coup de grenade, puis traîné dans la terre par ceux-ci. Depuis, de nombreuses manifestations ont eu lieu en hommage à Rémi et contre toutes les violences policières, mais elles ont violemment été réprimées.

En moins d’une semaine, on peut dénombrer des centaines d’arrestations, avant, pendant et après les manifestations, rien que sur Paris. Un type a perdu son œil, un autre son nez, d’autres se sont fait casser des bras, des jambes, etc. L’année dernière, au moment des blocus pour Léonarda et Khatchik, des policiers avaient gazé et brutalisé plusieurs centaines de lycéen·ne·s.

Vous ne trouvez pas que cette liste est trop longue ? Qu’attendons-nous pour agir ?

Appel au blocus généralisé, jeudi 6 novembre, contre la violence policière instituée par l’État et contre l’utilisation de grenades et du Flashball !

Tract
cliquer pour agrandir

Messages

  • agences

    Mort Rémi Fraisse : des lycées bloqués à Paris par des manifestants

    Une vingtaine de lycées de Paris étaient bloqués jeudi matin vers 09H00 par des manifestants indignés par la mort du jeune manifestant Rémi Fraisse, tué par une grenade offensive sur le chantier du barrage du Sivens, a annoncé le Rectorat de Paris.
    « Une vingtaine de lycées sont bloqués, dont cinq ou six totalement. Les autres sont plutôt avec un blocage filtrant, c’est-à-dire que certains cours peuvent avoir lieu », a précisé un porte-parole du Rectorat, qui ne pouvait préciser si les barrages étaient le fait de lycéens ou d’éléments extérieurs.

    Selon une source policière, 29 établissements étaient touchés : 15 totalement bloqués et 14 avec filtrage. Aucune dégradation ou violence n’a été recensée, a ajouté cette source.

    L’académie de Paris compte un peu plus de 200 lycées (professionnels, généralistes et techniques), dont une centaine de lycées publics.

    L’accès à plusieurs établissements proches de la place de la Nation (11e/12e arrondissements) où est prévu un rassemblement à partir de 11H00, était barré par des poubelles, a constaté une journaliste de l’AFP. Ces barrages se déroulaient dans leur grande majorité dans une ambiance bon enfant.

    Devant l’entrée du lycée Dorian, situé avenue Philippe-Auguste dans le 11e arrondissement, une quarantaine de grosses poubelles vertes et un conteneur pour recyclage de verre ont été entassées sur plusieurs mètres de hauteur. Une banderole « Rémi, notre frère d’arbre » a été accrochée aux grilles de l’établissement devant lesquelles on pouvait compter plusieurs dizaines de personnes, manifestants et lycéens bloqués.

    Dans l’encadrure d’une fenêtre voisine, un petit autel a été dressé avec un portrait de Rémi Fraisse, des bougies et des fleurs.

    « Rémi Fraisse a été tué par les mains de la police. Le travail des forces de l’ordre, ce n’est pas de tuer. On veut un changement dans la réaction des forces de l’ordre », affirme un jeune homme, capuche sur la tête et écharpe sur le visage qui ne laissent paraître que ses yeux. « Un meurtre, ça ne doit pas être pris à la légère, on n’est pas dans une dictature », estime-t-il.

    Devant l’entrée du lycée Arago, situé sur la place de la Nation, des poubelles ont également été massées devant les cinq entrées du bâtiment. Assis sur ces poubelles, les protestataires ne laissaient entrer que les élèves BTS qui devaient inscrire pour le bac.

    « On ne va pas dire à la police comment faire son métier mais on est contre les abus », explique Inès, élève en seconde.

    Un peu plus loin, assises sur un banc, quelques élèves ont leur sacs de cours et avouent du bout des lèvres leur désaccord. « Je ne vois pas le rapport avec l’école et le lycée », glisse l’une d’entre elles, élève en première. « Il ne va pas ressusciter », ajoute une de ses amies.

    Quelques centaines de mètres plus loin, sur le cours de Vincennes, la façade du lycée Hélène Boucher est barrée d’une pancarte en carton « R.I.P. Rémi » (Repose en paix Rémi). Une cinquantaine de poubelles et des grilles de chantier bloquaient l’entrée du lycée Maurice Ravel situé dans la même rue.