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On n’éteint pas le soleil en tirant dessus - Strategias

par Jean-Yves Peillard

Publie le jeudi 20 novembre 2014 par Jean-Yves Peillard - Open-Publishing
3 commentaires

 On a déjà vu cette « stratégie de la lumière » à NDDL avec 40000 personnes.
http://zad.nadir.org

 En Italie avec 80000 personnes de NOTAV.
http://notavfrance.noblogs.org

- A Sivens ce 2 Novembre 2014, on avait aidé le matin un vieux monsieur qui déchargeait 8 sacs de 50L remplis de glands qu’il avait ramassé la veille. Il les déposa devant la tranchée/barricade qui faisait l’entrée de l’ancienne forêt. Là où les moutons non pucés paissaient la semaine d’avant, là aussi où un petit groupe de musique jouaient cet air dont on se souviendra longtemps car ils-elles l’ont rejoué devant l’hommage rendu à Rémi Fraisse, cet après-midi là avec plus de deux mille personnes ; enfants vieillards parents venant ressemer des glands et planter des arbres.
Reconstituant ainsi toute la forêt de Sivens abreuvée par le ruisseau du Tescou, en une seule après-midi.
Le vieil homme souriait car il avait lu le même livre et tous peut-être avions lu le même livre. (« L’homme qui plantait des arbres »Giono). C’est aussi pour cela que cela fonctionnera.

http://www.letarnlibre.com/2014/11/02/1595-marche-blanche-sivens-ils-ont-converge-par-milliers-pour-rendre-hommage-pacifique-remi-fraisse.html#14164732438761&iframeReady

Ils ont crée des liens, des musiques ;
« Ni on renonce, ni on recule : on renoncule »
« On n’éteint pas le soleil en tirant dessus »
Une femme chantait aussi « A tous les enfants » (Vian/Baez)

Les jeunes avaient en une semaine déjà érigé des tours en bois de plus de 10mètres de haut avec des plate-formes supportant des tentes pour les vigies, des cabanes en bois et terre crue dans les arbres et au sol, un potager etc.

Des semaines auparavant ils-elles s’étaient enterrés vivants.
http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/09/08/le-conseil-general-du-tarn-defend-le-barrage-face-mme-royal-alors-que-les-affrontements-perdurent-546358.html

Quand aux alternatives y compris agricoles, elles sont là, claires aussi :
http://www.networkvisio.com/ferme-val-de-seudre-identi-terre/article.html?id=11761
http://www.changeonsdagriculture.fr/sivens-un-barrage-a-contretemps-a113051086
http://www.globalmagazine.info/meli-melo/2014/11/06/benoit-biteau-1415314412

http://www.collectif-testet.org/226+textes-chansons-et-videos-de-soutien.html
« TEXTES DE SOUTIEN : Les lois répressives au service du capitalisme qui dévaste la Terre sont nulles et non avenues. Ce qui est en jeu c’est le droit, non à la survie, mais à la vie. A une vie que la cupidité capitaliste détruit dans l’individu, dans la société et dans la nature. Nul n’est tenu d’obéir à un ordre qui porte atteinte à la dignité de l’homme et à la sauvegarde de la Terre nourricière. Il en est de même dans le Tarn, face à la destruction de la zone humide du Testet que défendent légitimement deux collectifs insoumis et déterminés.

Il est temps de prendre conscience que le vieux monde s’effondre et qu’il est important, si nous ne voulons pas disparaître avec lui, de jeter les bases d’une société nouvelle. C’est aujourd’hui qu’émerge, lentement mais sûrement, l’idée que l’humain et la nature l’emportent sur la barbarie et sur l’injustice. Si nous ne sortons pas de la réalité économique en créant une réalité humaine, nous permettrons une fois de plus à la barbarie marchande de se perpétuer. Il n’y a pas d’autre issue à la crise que la généralisation pratique du principe : l’humain prime l’économie ; la défense de l’homme, de la femme, de l’enfant et de la nature révoque les lois du commerce.Raoul VANEIGEM »

http://www.collectif-testet.org
http://tantquilyauradesbouilles.wordpress.com

http://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=43229&lang=en
Version française – LE SANG ET LA POUDRE – Marco Valdo M.I. – 2013
Chanson italienne – Il sangue e la polvere - Guacamaya – 2012 LE SANG ET LA POUDRE

Je voudrais que la paix ne soit pas une bannière
Qu’elle soit un sentiment, une action véritable
Et que paix ne signifie pas ignorance
Mais qu’elle mette dans chaque chambre une balle
Prête à tirer en cas de nécessité
Contre tout oppresseur qui attente à la liberté
 
La révolution n’est pas qu’un sentiment
Et le vent nous apporte ses chansons
Sa rage et son sang, à chacun le cœur rouge
Car on n’éteint pas le soleil en tirant dessus
 
Je voudrais qu’il y ait encore une utopie
car à nos vies manque la folie
et que si on veut encore faire l’histoire
il manque les rêves, les ailes pour voler
Par dessus les murs, plus loin que le lointain
chercher une nouvelle semence à l’espérance
 
La révolution n’est pas qu’un sentiment
Et le vent nous apporte ses chansons
Sa rage et son sang, à chacun le cœur rouge
Car on n’éteint pas le soleil en tirant dessus
 
Avant de partir, encore une autre chose
Avant de vous laisser cette chanson comme épouse
je n’ai pas de patrons ni à droite , ni à gauche
seulement un drapeau, l’antifasciste
un drapeau qui n’a pas couleur
mais c’est celui de l’opprimé, jamais de l’oppresseur
 
La révolution n’est pas qu’un sentiment
Et le vent nous apporte ses chansons
Sa rage et son sang, à chacun le cœur rouge
Car on n’éteint pas le soleil en tirant dessus
 
La révolution n’est pas qu’un sentiment
Et nos chansons nous les donnons au vent
Pour qu’il les porte loin tout partout
Car on n’éteint pas le soleil en tirant dessus

Ces autres boucs émissaires

On a vu aussi cette stratégie lorsque des jeunes se sont interposés devant les tireurs à lunette dans la montagne sur le plateau du Bargy en occupant le terrain afin d’empêcher un massacre de ces autres boucs émissaires. Un massacre qui avait déjà commencé et les villageois pouvaient voir les aller et venu d’hélicoptère de l’armée à double hélice pour transporter en altitude les carcasses des animaux au bout d’un filin.

Ayant pris cette info par le FSD74
http://www.fsd74.org/spip.php?article4003

Pour empêcher un massacre dès le 22 septembre, des jeunes avaient bivouaqué sur place pendant plus d’une semaine, en me rendant sur place le samedi 27, les tentes entouraient le lac de Peyre au dessus du col de la Colombière, d’autres personnes étaient accrochés dans les parois ; on les entendait à cause de l’écho.

Rien ne justifie un tel massacre, une longue analyse est disponible ici :
http://lebruitduvent.overblog.com/2014/09/tout-savoir-sur-le-massacre-des-bouquetins-du-bargy.html

et là aussi on cache , étouffe les alternatives et on passe en force avec un préfet imbu de lui même, un député Accoyer déjà réputé et la FNSEA qui ne veut toujours pas remettre en cause ses pratiques d’élevage et culturales. On croit éradiquer la brucellose en éradiquant les bouquetins, c’est du grand n’importe quoi, encore une incompétence notoire d’un système en faillite.

Et voici que le massacre risque de reprendre, alors les jeunes reviendront :
http://lebruitduvent.overblog.com/2014/09/fil-actu-reprise-des-abattages-de-bouquetins-1ere-vague-lancee-puis-annulee.html

Voilà encore cette stratégie ; on occupe le terrain on tient et on rayonne partout autour et cela fonctionne. « Stratégias de la luz » dirait peut-être Patricio Guzman.

Tant qu’il y a aura des hommes des femmes et des abeilles et « La vie renaîtra de la nuit » (Martin Gray)

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Portfolio

Messages

  • La nuit est pleine de milliards de soleils, t’inquiète...

  • les préfets passent en force ; ils le feront aussi avec les autres êtres vivants dits "hommes libres", c’est la mentalité de la coloniale qui ressort encore bien ici. Restez vigilants.

    capté sur http://www.librinfo74.fr/2015/10/depuis-ce-matin-abattage-massif-des-bouquetins-du-bargy-sur-ordre-du-prefet/

    "Depuis ce matin, abattage massif des Bouquetins du Bargy, sur ordre du Préfet.
    jeudi 8 octobre 2015
    Par gfumex
    Le Préfet Leclerc part en guerre contre les bouquetins

    Depuis ce matin, des hélicoptères sillonnent le ciel au dessus du col de la Colombière pour déposer, tels des commandos en temps de guerre, gendarmes, agents de l’office national de la chasse, assistés des lieutenants de louveterie, avec comme mission de tuer tous les bouquetins du Bargy, censés être tous atteints de brucellose.

    Ce sont environ 130 personnes, dont 110 gendarmes, qui ont pris position, armes pointées sur ces animaux sauvages, fleurons de notre territoire.

    Les militants opposés à cette opération, ont été descendus, par hélicoptères, manu militari, depuis les crêtes, les mains menottées. Un des militants nous informe que malgré la présence de personnes dans les montagnes, les tirs ont démarré.

    Une décision "va-t-en guerre" selon la FRAPNA qui ne comprend pas la décision du Préfet puisque l’avis des experts avait condamné ce genre d’opération radicale.

    La solution était d’éliminer les bêtes contaminées, de procéder à des prélèvements sur le reste du troupeau pour procéder à des vaccinations.

    La FRAPNA est d’autant plus en colère contre le Préfet, qu’un référé, à caractère suspensif, devait être tenu le 19 décembre. Le préfet, ancien directeur adjoint du cabinet du ministre de l’intérieur, Claude Guéant, n’a pas voulu attendre et a préféré passer en force, fidèle à des procédés bien connus de son mentor.

    Derrière cette opération, le lobby des éleveurs haut-savoyards n’a pas été inactif.

    Une décision qui va à l’encontre du but recherché

    Selon la Frapna, cette opération va disperser une grande partie du troupeau qui va contaminer d’autres territoires jusqu’à présent exempts de brucellose."

    • source :
      http://www.librinfo74.fr/2015/10/communique-de-la-frapna-sur-les-bouquetins-du-bargy/

      Communiqué de la FRAPNA(*) sur les bouquetins du Bargy.
      mercredi 14 octobre 2015
      Par jefdelhaye
      Jeudi 8 octobre, le massif du Bargy a fait l’objet d’un déploiement impressionnant de forces de l’ordre en vue de poursuivre le massacre de la harde de bouquetins du Bargy entamé deux ans plus tôt.

      Sept personnes venues pacifiquement observer les opérations sur le terrain se sont vues reconduites "manu militari" en dehors du "périmètre d’exclusion" arrêté par le préfet de Haute-Savoie et des amendes leur ont été infligées. Une huitième a été emmenée de force pour subir un interrogatoire policier et s’est vue saisir la carte SIM de son téléphone portable afin d’éplucher ses contacts téléphoniques. Le communiqué du préfet de Haute-Savoie du lendemain est sans ambiguïté quant à l’utilisation de cette "prise de guerre" pour intimider ceux qui auraient pu témoigner du massacre ordonné « à bas bruit », selon les propos du préfet.

      Dans quel pays vivons-nous ? Nous condamnons avec la plus grande énergie l’entêtement du préfet de Haute-Savoie à vouloir appliquer SA solution radicale. Rappelons que ce massacre de bouquetins - sains dans leur grande majorité - est organisé contre l’avis des scientifiques de l’ANSES(**) et du Conseil National de Protection de la Nature, du syndicat majoritaire SNE-FSU des agents de l’environnement (dont font partie les gardes ONCFS(***) chargés de la basse besogne) et sans attendre le jugement du tribunal administratif saisi en référé par les associations de protection de la nature. Le préfet brandit le risque de propagation d’une épidémie de brucellose pourtant jugé minime par les scientifiques mandatés par l’ANSES(**) bien mieux qualifiés pour en juger. Il faut dire que c’est un habitué des solutions démesurées : il n’est pas étranger à la commande de 50 millions de vaccins pour une banale épidémie de grippe lorsqu’il était directeur de cabinet de Roselyne Bachelot alors ministre de la santé.

      Nous affirmons notre plein soutien aux militants pacifiques qui ont été victimes de ces violences physiques et morales, alors que les éleveurs preneurs d’otage, qui ont eux commis un délit caractérisé en séquestrant le président et le directeur du Parc National de la Vanoise, sont non seulement sortis libres mais ont été écoutés et ont obtenu gain de cause ! Le contraste entre l’impunité des agitateurs violents de la FNSEA(****) et la répression brutale qui s’abat sur des observateurs pacifiques est tout simplement insupportable.

      Note : les 2/3 des 70 bouquetins massacrés par les agents de l’ONCFS(***) étaient parfaitement sains. Et il était parfaitement possible de les préserver.

      (*)FRAPNA : Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature.

      (**) ANSES : Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail

      (***) ONCFS : Office national de la chasse et de la faune sauvage

      (****) FNSEA : Fédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles