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Loir-et-Cher : La CGT compte rebondir après les remous internes

par Claire Neilz

Publie le jeudi 22 janvier 2015 par Claire Neilz - Open-Publishing
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Alain Borg et Philippe Cordat (assis sur la photo, en deuxième et troisième position en partant de la gauche) ont été à l’origine le 9 décembre d’un texte, qui a reçu à ce jour 800 signatures.

Pour les militants CGT du département, la crise qui touche le syndicat depuis des semaines est l’occasion d’une remise à plat pour un changement salutaire.

Quelques militants de la CGT ne souhaitent pas commenter les derniers rebondissements au sein de leur syndicat. Ils préfèrent se concentrer sur les actions qu’ils mènent dans leur entreprise. « Je suis bien loin de ces bisbilles internes. Je fais comme je pense, dans l’intérêt des salariés », s’exprime Christophe, délégué syndical.

Dès la parution dans Le Canard enchaîné des révélations sur les conditions de mise à disposition d’un appartement par la CGT à son secrétaire général, l’Union départementale s’est positionnée clairement. « Nous avons demandé la révocation du bureau confédéral, la convocation d’un congrès et la mise en place d’un collectif de travail », lance Alain Borg, secrétaire général de l’Union départementale CGT.

Les forces vives loir-et-chériennes de ce syndicat souhaitent une remise à plat complète de leur organisation, dans le but de redonner la parole aux militants. « Qu’on se remette dans le sens de la lutte, contre la loi Macron, le projet de loi santé, le pacte de responsabilité… », clame Sébastien Boulanger, secrétaire de l’union syndicale départementale CGT santé et action sociale.

Le départ de Thierry Lepaon, le numéro un de la centrale syndicale, n’a pas gommé tous les soucis. Le mal est plus profond. Pour le responsable départemental, les valeurs de la CGT que sont la solidarité, l’égalité, la liberté, la démocratie et la transparence ont été bafouées. « On a assisté à une dérive dans l’application des statuts, souligne Alain Borg. Mais la crise est bien plus ancienne, elle date d’il y a 15-20 ans. Et elle ne sera pas résolue comme ça. Il faut déjà débattre des orientations stratégiques de la CGT et de ses valeurs et seulement, là, on pourra installer le nouveau bureau confédéral. »

Ces révélations sont tombées au mauvais moment pour le syndicat, qui était en pleine campagne pour les élections professionnelles dans la fonction publique. « Le temps qu’on passe à gérer cette crise on ne le passe à faire autre chose, regrette Philippe Cordat, secrétaire du comité régional CGT Centre. La raison d’être de la CGT, c’est l’union des salariés pour défendre leurs intérêts et participer à la transformation de la société. Or, il y a un problème d’indépendance à l’égard du patronat, des politiques, des obédiences et des majorités dans les collectivités. Depuis trente ans, il n’y a pas de conquêtes sociales. On assiste juste à une multiplication d’actions. Cette crise va avoir le mérite de nous obliger à changer des choses et à proposer du neuf. »

Les militants CGT préviennent. Ils seront très exigeants et fermes sur le positionnement de leur syndicat, sur le plan national comme international.

à chaud

Écœurés par ces affaires, Alain Borg, Philippe Cordat et six autres auteurs ont décidé de mettre les pieds dans le plat. Le 9 décembre, ils ont écrit une lettre, mettant en exergue les principes de la CGT. A ce jour, le texte a reçu 800 signatures de syndicats CGT de la France entière. « Il ne s’agit pas seulement de dysfonction- nements, il s’agit d’une grossière violation des règles de vie de la CGT », ont-ils écrit. « La démocratie interne s’est atrophiée. La préparation du 51e congrès confédéral doit être mise à profit pour renouer des liens avec tous les syndiqués. »

http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Economie-social/n/Contenus/Articles/2015/01/22/La-CGT-compte-rebondir-apres-les-remous-internes-2194697

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