Accueil > Sur les graves risques de désinformation et d’"information (...)

Sur les graves risques de désinformation et d’"information unilatérale" sur les évènements d’Ukraine

par Paul Arrighi

Publie le mercredi 4 février 2015 par Paul Arrighi - Open-Publishing
4 commentaires

Toulouse, le mercredi 4 février 2015

Mes très chers amis de Bella Ciao ;

Sans justifier la politique grand-russienne de Poutine il faut bien constater qu’une fois de plus sous couvert de l’OTAN, les États-Unis entraînent ce ventre mou de l’Europe, par ailleurs incapable de défendre les véritables intérêts économiques immédiats de ses peuples a une confrontation aussi risquée que ruineuse pour les intérêts européens et tout particulièrement ceux de la France qui a toute une histoire commune avec la Russie.

Depuis l’achèvement des guerres Napoléoniennes et la coûteuse guerre de Crimée dans laquelle la superpuissance de l’époque, le Royaume uni, avait su entraîner cet hurluberlu catastrophique que fut en politique étrangère du début jusqu’à la fin de son règne, Napoléon III, le Russie, même sous le régime des soviets, a toujours été notre allié stratégique.

Or les péripéties de la "révolution Maidan" n’ont pas été analysées avec le recul intellectuel que cette affaire aussi complexe que trouble l’aurait méritée.

Une fois de plus nos technocrates, aussi nuls en Histoire qu’ils se révèlent piteux en économie, se sont laissés mener par le bout du nez par les clients immédiats de l’orbite de l’Allemagne : la Pologne, la Roumanie et les États Baltes dont il est aisé de comprendre qu’en qualité d’ "ex pays satellites", ils aient gardés un virulent tropisme antirusse.

Cela ne justifie en rien la brutalité sans pareille avec laquelle les nouvelles autorités Ukrainiennes, sans examiner sérieusement toute politique de fédéralisation politique et linguistique, se sont précipités dans une réaction meurtrière disproportionnée contre les enclaves russophone réveillant par suite la traditionnelle solidarité slave de la Russie.

En tout cas, la France, gâvée comme une oie de conflits plus que n’en peut son budget sur différents fronts extérieurs en Afrique et au Moyen-Orient n’a rien a gagner et tout a perdre y compris des marchés fructueux en jouant le "petit soldat" de l’OTAN alors même que ces grands donneurs de leçons Allemands n’ont en aucune manière une armée digne de ce nom et pouvant peser sur les événements, préférant s’ériger en comptable dogmatique d’une Europe enlisée par sa propre politiques de préférence rentière et de blocage d’une réelle relance Européenne d’investissements.

La cécité actuelle du quai d’Orsay phagocyté par l’hyper-présidence à la fois cotonneuse et cauteleuse de François Hollande m’effraie. il serait temps que soit reconstitue une vraie cellule d’analyse et de crise vraiment pluraliste comportant des historiens, des géo-stratèges et des commerciaux connaissant directement les vrais potentiels de la Russie.

Cette politique de gribouille n’est pas digne de notre vieux pays qui s’est tant battu et trop souvent comme le dit la belle expression pour : "le roi de Prusse", in fine notre pire ennemi.

Paul Arrighi (Docteur en Histoire , Biographe de Silvio Trentin , militant de la gauche du PS)

Messages