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Pourquoi j’ai démissionné du lycée Averroès

par Soufiane Zitouni

Publie le samedi 7 février 2015 par Soufiane Zitouni - Open-Publishing
14 commentaires

Soufiane Zitouni raconte ses difficultés suite à la publication de sa tribune intitulée « Le Prophète est aussi Charlie », ainsi que son quotidien durant les cinq mois passés au sein de ce lycée.

Depuis la rentrée 2014, Soufiane Zitouni enseigne au lycée Averroès, établissement privé musulman, sous contrat avec l’Etat, situé à Lille. Le 15 janvier, il publiait dans Libération une tribune intitulée « Le Prophète est aussi Charlie » dans laquelle il concluait « le prophète de l’islam, Mohamed, pleure avec nous toutes les victimes innocentes de la barbarie et de l’ignorance, et demande à Allah le pardon pour les nombreuses brebis égarées se réclamant de sa religion alors qu’elles n’ont toujours pas compris l’essentiel de son message. »

Il raconte ici ses difficultés suite à la publication de ce texte, ainsi que son quotidien durant les cinq mois passés au sein de ce lycée. Depuis deux semaines, démissionnaire de son poste, Soufiane Zitouni est en arrêt maladie. D’origine algérienne, il se réclame du soufisme, un courant ésotérique de l’islam moins attaché au caractère prescriptif de la religion, privilégiant une voie intérieure. Pendant une vingtaine d’années, il a enseigné dans des établissements catholiques et souhaite favoriser le dialogue interreligieux, tout en prônant un Islam plus ouvert et fraternel.

Depuis la publication de mon texte intitulé « Aujourd’hui, le Prophète est aussi Charlie » dans Libération le 15 janvier, il y a eu quelques « rebonds » dans ma vie, et certains d’entre eux, très négatifs, m’ont mené à démissionner du lycée musulman Averroès de Lille, lycée sous contrat avec l’Etat où j’ai tenté d’exercer durant cinq mois éprouvants mon métier de professeur de philosophie.

J’ai reçu de nombreux soutiens et remerciements après la publication de ce texte, certains m’ont même parlé de « courage ». Mais pour moi, prendre la plume pour faire entendre ma voix en tant que citoyen français de culture islamique après les horribles attentats contre Charlie Hebdo et l’Hyper Cacher était surtout de l’ordre du devoir. Or, le jour même de la publication de ce texte, un proche de la direction de mon lycée vint m’interrompre en plein cours pour me dire en catimini dans le couloir attenant à ma classe : « Il est très bien ton texte, je suis d’accord avec toi sur le problème des musulmans qui manquent d’humour et de recul par rapport à leur religion, mais tu dois savoir que tu vas te faire beaucoup d’ennemis ici, et je te conseille de regarder derrière toi quand tu marcheras dans la rue… ».

Par la suite, un enseignant décida d’afficher une photocopie de mon texte en salle des professeurs. Bien mal lui en prit ! Ma pauvre tribune libre sera retirée plusieurs fois du tableau d’affichage « Vie de l’établissement » par des collègues musulmans furieux qui crieront au sacrilège ! Puis le 20 janvier, un professeur du lycée, proche des frères Tariq et Hani Ramadan, publia une sorte de « réplique » sur le site « L’Obs Le plus ». Dans cette tribune, il incrimina mon manque de raison, et tira à boulets rouges sur Charlie Hebdo en affirmant que ce journal « cultive l’abject » et qu’il « concourt, chaque jour, à la banalisation des actes racistes » (sic). Voilà donc ce que pensait un « représentant » du lycée Averroès d’un journal qui venait d’être attaqué tragiquement par des terroristes au nom d’Al Qaeda ! Pas étonnant alors que certains de mes élèves m’aient affirmé en cours que les caricaturistes de Charlie Hebdo assassinés l’avaient bien cherché, voire mérité… Et évidemment, nombre d’élèves me tiendront exactement le même discours que mon « contradicteur » : « vous n’auriez jamais dû écrire dans la presse que le Prophète est aussi Charlie ! », « c’est un blasphème ! », « vous léchez les pieds des ennemis de l’islam ! », etc. Ce texte sera ensuite affiché à côté du mien en salle des professeurs, par souci du « débat démocratique », a-t-on essayé de me faire croire…

J’ai commencé à enseigner la philosophie au lycée Averroès en septembre 2014. Bien qu’on m’ait prévenu que cet établissement était lié à l’Union des Organisations Islamiques de France (UOIF), réputée proche de l’idéologie de Frères Musulmans, j’ai tout de même voulu tenter cette expérience en espérant pouvoir travailler dans l’esprit du grand philosophe Averroès, et donc contribuer, à ma mesure, au développement sur notre territoire national d’un islam éclairé par la raison, comme le philosophe andalou du XIIe siècle a tenté de le faire lui-même de son vivant. Mais en cinq mois de travail dans ce lycée, mon inquiétude et ma perplexité n’ont fait que s’accroître jusqu’à l’épilogue que fut cette réaction incroyable à un texte dont le tort principal aux yeux de mes détracteurs était sans doute d’être intitulé : « Aujourd’hui, le Prophète est aussi Charlie »…

Pour vous donner une première idée de l’illusion qui fait office d’image positive dans la vitrine publique de ce lycée, je vais vous relater ma première mauvaise surprise : la direction m’a confié des élèves de seconde pour deux heures hebdomadaires d’enseignement d’exploration en « Littérature et Société », alors en tant que professeur de philosophie, j’ai décidé de travailler avec eux sur un projet que j’ai nommé « L’esprit d’Averroès » afin de leur faire découvrir celui qui a donné son nom à leur lycée. Mais quelle n’a pas été ma surprise de constater que sur les rayons du CDI de cet établissement, il n’y avait ni livres du philosophe andalou, ni livres sur lui ! En revanche, j’y ai trouvé des ouvrages des frères Ramadan, très prisés dans ce lycée… J’ai dû alors me rabattre sur des bibliothèques municipales de Lille pour pouvoir commencer mon travail.

Pendant mes cours de philosophie avec mes quatre classes de terminale, les désillusions ont continué. Tout d’abord, le thème récurrent et obsessionnel des Juifs… En plus de vingt années de carrière en milieu scolaire, je n’ai jamais entendu autant de propos antisémites de la bouche d’élèves dans un lycée ! Une élève de terminale Lettres osa me soutenir un jour que « la race juive est une race maudite par Allah ! Beaucoup de savants de l’islam le disent ! » Après un moment de totale sidération face à tant de bêtise, j’ai rétorqué à l’adresse de cette élève et de toute sa classe que le Prophète de l’islam lui-même n’était ni raciste, ni antisémite, et que de nombreux textes de la tradition islamique le prouvaient clairement. Dans une classe de terminale ES, un élève au profil de leader, m’a soutenu un jour en arborant un large sourire de connivence avec un certain nombre de ses camarades, que les Juifs dominent tous les médias français et que la cabale contre l’islam en France est orchestrée par ce lobby juif très puissant. Et j’ai eu beau essayer de démonter rationnellement cette théorie du complot sulfureuse, rien n’y a fait, c’était entendu : les Juifs sont les ennemis des musulmans, un point c’est tout ! Cet antisémitisme quasi « culturel » de nombre d’élèves du lycée Averroès s’est même manifesté un jour que je commençais un cours sur le philosophe Spinoza : l’un d’entre eux m’a carrément demandé pourquoi j’avais précisé dans mon introduction que ce philosophe était juif ! En sous-entendant, vous l’aurez compris, que le signifiant « juif » lui-même lui posait problème !

Autre cause de grosses tensions avec mes élèves : ma prétendue non-orthodoxie islamique ! Car évidemment, en tant que professeur de philosophie de culture islamique travaillant dans un lycée musulman, il m’arrivait régulièrement d’établir des passerelles entre mon cours et certains passages du Coran ou de la Sunna (un ensemble d’histoires relatant des propos et des actes du Prophète). Mais j’ai été agressé verbalement par des élèves qui considéraient que je n’avais aucune légitimité pour leur parler de la religion islamique, et de surcroît dans un cours de philosophie ! J’avais beau leur dire que c’était précisément la grande idée du philosophe Averroès que de considérer qu’il ne pouvait y avoir de contradiction entre la vérité philosophique et la vérité coranique, rien n’y faisait.

Et puis il y avait les thèmes et les mots tabous… La théorie darwinienne de l’évolution ? Le Coran ne dit pas cela, donc cette théorie est fausse ! J’avais beau me référer au livre de l’astrophysicien Nidhal Guessoum, Réconcilier l’islam et la science moderne dont le sous-titre est justement l’Esprit d’Averroès ! [Aux Presses de la Renaissance, ndlr], qui affirme avec de très solides arguments scientifiques et théologiques que la théorie de l’évolution est non seulement compatible avec le Coran, mais que plusieurs versets coraniques vont dans son sens, rien n’y faisait non plus.

Le mot « sexe » lui-même pouvait être tabou. Un jour, une élève (voilée) qui s’était proposée pour lire un texte de Freud, refusa de prononcer le mot « sexe » à chacune de ses occurrences dans l’extrait concerné, et c’est la même élève qui refusa lors d’un autre cours de s’asseoir à côté d’un garçon alors qu’il n’y avait pas d’autre place possible pour elle dans la salle où nous nous trouvions ! J’ai dû alors lui rappeler fermement que la mixité dans l’enseignement français était un principe intangible et non négociable. Enfin, combien d’élèves du lycée n’ai-je pas entendu encenser, défendre, soutenir Dieudonné ! Avec toujours cette même rengaine, comme répétée par des perroquets bien dressés : pourquoi permet-on à Charlie Hebdo d’insulter notre Prophète alors qu’on interdit à Dieudonné de faire de l’humour sur les Juifs ?

Je peux vous parler aussi de la salle des professeurs du lycée Averroès, où des collègues musulmans pratiquants font leurs ablutions dans les toilettes communes, donc en lavant leurs pieds dans les lavabos communs, et où la prière peut être pratiquée à côté de la machine à café… Quid des collègues non musulmans (il y en a quelques-uns) qui aimeraient peut-être disposer d’un espace neutre, d’un espace non religieux, le temps de leur pause ?

En réalité, le lycée Averroès est un territoire « musulman » sous contrat avec L’Etat… D’ailleurs, certains collègues musulmans masculins se sont permis de faire des remarques sur des tenues vestimentaires de collègues féminines non musulmanes, sous prétexte qu’elles n’étaient pas conformes à l’éthique du lycée ! Et l’une de ces collègues féminines non musulmane m’a dit un jour également qu’elle ne se sentait pas « légitime » (sic) dans le regard de ses élèves, parce qu’elle n’était pas musulmane précisément…

Je ne pouvais donc plus cautionner ce qui se passe réellement dans les murs de ce lycée, hors caméras des médias et derrière la vitrine officielle, même si je sais pertinemment que les adultes y travaillant et les élèves ne sont pas tous antisémites et sectaires. Mais, j’ai fini par comprendre au bout de cinq mois éprouvants dans cet établissement musulman sous contrat avec l’Etat français (mon véritable employeur en tant que professeur certifié), que les responsables de ce lycée jouent un double jeu avec notre République laïque : d’un côté montrer patte blanche dans les médias pour bénéficier d’une bonne image dans l’opinion publique et ainsi continuer à profiter des gros avantages de son contrat avec l’Etat, et d’un autre côté, diffuser de manière sournoise et pernicieuse une conception de l’islam qui n’est autre que l’islamisme, c’est-à-dire, un mélange malsain et dangereux de religion et de politique.

Enfin, last but not least, il y a ce propos entendu de la bouche même d’un responsable du lycée, lors d’un discours prononcé à l’occasion d’une remise des diplômes à l’américaine aux bacheliers du lycée de la session 2014, en présence de deux « mécènes » du Qatar : « Un jour, il y aura aussi des filles voilées dans les écoles publiques françaises ! » Un programme politique ?

http://www.liberation.fr/societe/2015/02/05/pourquoi-j-ai-demissionne-du-lycee-averroes_1196424

Messages

  • Qu’était Charlie Hebdo ? Tout sauf prophète. Avec des dessins tout aussi antisémites, voire plus, que les réflexions de certains de ces élèves. Car l’islamophobie est un antisémitisme.

    http://journal.alinareyes.net/2012/09/25/charlie-hebdo-co-la-derive-infernale/

    • Oui, mais penses-tu du contenu de cet article ? L’affaire Charlie Hebdo n’a été qu’un révélateur, c’est tout.

    • exact répondre en accusant charlie c ’est refuser de voir la haine antisémite de certains éléves,une façon de les excuser,c ’est insupportable.

    • Je ne refuse pas de voir l’antisémitisme, puisque j’en parle. Par contre dire d’une façon ou d’une autre "Je suis Charlie" c’est aussi se dire islamophobe, raciste, antisémite, comme démontré dans mon article. Cela, c’est supportable ?

    • Révélateur aussi du racisme de Charlie, de ses lecteurs, et de beaucoup trop de nos concitoyens. Ce que je pense de cet article, c’est qu’il entre parfaitement dans la dénonciation hystérique des musulmans et notamment des enfants musulmans en ce moment.

    • Je viens de lire l’article mis en lien dans le premier commentaire. C’est affligeant !!
      Le pire outre la mauvaise foi c’est de faire semblant (enfin j’espère que c’est pour faire semblant afin de conforter sa thèse d’un Charlie raciste.. parce que sinon c’est triste ou alors c’est incurable) "C’est dans le numéro daté du 22 août que figure cette page de caricatures glaçantes sur les Roms, en plusieurs tableaux effroyables où ils sont présentés comme des animaux souvent immondes, sans que rien n’indique qu’elle n’est pas à lire au premier degré ni ne permette d’en voir un autre." Le jour de la distribution "humour 2e degré" il y avait des absent/es. Faut chercher des cours de rattrapage. Sinon il y a aussi les psychanalystes... ça peut aider dans les moments de bouffées délirantes.

      "d’une façon ou d’une autre "Je suis Charlie" c’est aussi se dire islamophobe, raciste, antisémite," c’est tout ? pas pédophile aussi un peu ?

      La dérive infernale elle est essentiellement du coté de ceux et celles qui essayent de faire passer les victimes pour les coupables !!

    • Ca tombe pile poil pour nous rappeler où sont les vrais méchants barbares, alors que notre gouvernement soutient toujours des nazis à Kiev et les "rebelles pacifiques" d’Alep, et qu’il ne paraît pas sur le point de s’excuser pour les bombardements en Libye.
      Le prophète de l’islam s’excuse auprès de Charlie, et même il est Charlie : ça c’est une bonne nouvelle. Et pour l’incendie au cocktail molotov, et pour l’affaire Merah, il ne dit rien ?
      Jésus va enfin s’excuser pour les croisades ?
      Et Jules Ferry pour le colonialisme ?
      Et Hollande pour sa campagne contre son ennemi la finance ? Oups, ça c’est déjà fait.

    • Mon article date de 2012, les dessinateurs ne sont pas encore des victimes. Des collaborateurs de Charlie l’avaient déjà quitté à cause de son racisme de plus en plus envahissant. Malheureusement ils ont été tués, mais cela ne rend pas leur journal meilleur pour autant, ni ne doit nous rendre aveugles sur ce qui se passe.
      Plus d’articles :
      http://journal.alinareyes.net/tag/charlie-hebdo/
      Quant à l’antisémitisme de certains musulmans, il est déplorable, mais il n’est pas le seul. L’antisémitisme nazi est toujours là, doublé de l’islamophobie puisque en fait ce sont deux formes de racismes soeurs. En s’en prenant aux musulmans (ou aux juifs) on alimente ce mouvement qui travaille de fond la société. Je comprends le malaise de ce professeur, mais s’il allait travailler dans un lycée juif, il pourrait ensuite raconter aussi le racisme de certains lycéens juifs envers les musulmans. On sait bien ce qui alimente cette hostilité réciproque, c’est essentiellement la question palestinienne. Et que dire du racisme ordinaire à l’encontre de toutes sortes de basanés en Europe, racisme qui cristallise les iniquités et exacerbe les tensions sociales ? Les Charlie et autres ne font que pousser à la persécution de ceux qu’ils poursuivent de leurs sarcasmes, de même que l’ont fait les caricaturistes des années 30 envers les juifs - d’ailleurs toutes ces caricatures sont très proches. À l’époque on ne savait pas encore que les camps de concentration allaient venir, et la guerre dévastatrice. Mais qui peut prétendre aujourd’hui que tous ceux qui ont poussé au racisme n’ont pas préparé les esprits à laisser faire ce qui allait suivre ?

    • dire d’une façon ou d’une autre "Je suis Charlie" c’est aussi se dire islamophobe, raciste, antisémite,

      Pour ma part, je ne suis pas Charlie, trop ambigu, trop union nationale etc.

      Mais il y a des musulmans qui se disent Charlie : selon toi ils sont islamophobes ?
      Il a des juifs qui se disent Charlie : selon toi ils sont antisémites ?

      J’ai du mal à suivre cette logique (si tant est...). J’y vois surtout simplisme et amalgame.

    • comme des millions de gens je suis charlie,sans être ni antisémite,ni antimusulman ,d’ailleurs des milliers de musulman disent je suis charlie.
      prendre les conneries de charlie au premier degré oausi faut le faire,
      tiens le numéro sorti apres le crash du concorde avait un dessin qui disait
      la dca française abat un avion allemand.
      faudrait être assez béte et de mauvaise foi pour y voir un méssage antiallemand !!
      wolinsky,cabu raciste ? antisémites ?
      faudrait apprendre à rire !!

    • Je ne suis pas Charlie, d’ailleurs je ne l’ai jamais été.
      En tant que communiste et athée, je trouve que ce journal n’était pas l’outil idéal pour élever et entretenir la conscience de classe chez les prolétaires, toutes origines et sexes confondus.
      Pour autant je lui reconnais, comme à d’autres, le droit de s’exprimer et de blasphémer, je que je défends pour moi-même en tant que communiste et mécréant. Donc, je n’accepte pas ce qui est arrivé aux journalistes et aux victimes collatérales au nom d’une religion, quel qu’elle soit. Je veux bien voir que les caricatures (souvent faciles) ont pu blessé certaines et certains mais, cela ne mérite pas les morts. La laïcité c’est cela.
      Je suis communiste mais, pour autant sans être donc Charlie, je ne suis pas islamophobe, ni antisémite, ni raciste, parce que je soutiens la liberté d’expression et la laïcité.
      C’est ce genre d’amalgame que je dénonce chez toi, comme chez ceux qui écrivent musulmans = islamistes = djihadistes.
      Il faut faire très attention aux raccourcis et au mode de raisonnement manichéen.
      En dehors de cela tu n’est pas très démocratique et honnête quand tu places l’article de cet ancien professeur dans un cadre d’attaque contre les musulmans. Il dénonce une vision conservatrice, réactionnaire, fondamentaliste de cette religion et non pas tous les musulmans. On pourrait faire de même avec les écoles catholiques, ou juives.

    • Ces posts confirment la vraie motivation des assassins : La mécréance est interdite aux musulmans...!

    • "Car l’islamophobie est un antisémitisme"

      Y a maldonne, là.

    • Le problème est que la plupart des Français et des Occidentaux ne savent rien ni du judaïsme ni de l’islam. Ce sont deux religions sémitiques, les deux monothéismes les plus proches, et elles sont nées chez des peuples également sémites, de langues sémites - l’arabe et l’hébreu sont proches aussi. J’ai étudié les textes de près, je sais ce qui rebute le chrétien et l’athée dans l’esprit sémitique, qu’il soit juif ou musulman. J’ai écrit sur ces questions, on peut trouver cela sur le même blog où est publié cet article sur Charlie Hebdo. J’ai étudié aussi l’antisémitisme des années 30, j’ai écrit un livre sur cette période et autour de cette question. Il faut cesser de regarder la surface des choses, il faut voir ce qui se passe en profondeur pour comprendre et alerter sur les dérives fatales dans lesquelles les hommes sont toujours menacés de retomber.